1492 Le roi Ferdinand II d'Aragon accepte de financier le voyage de Christophe Colomb vers la découverte du nouveau monde.
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Portrait présumé de Christophe Colomb,
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probablement pas le meilleur de François Cavanna...
mais sur Colomb, aucun autre souvenir de lecture... sauf abordé par Carlos Fuentes dans "terra nova"...
Le voyage, c'est le voyage, le seul, le vrai, celui qui porta un certain Christophe Colomb - lequel croyait aller en Chine - aux rivages d'un monde nouveau.
Un jeune irlandais, Konogan, soldat de fortune hors d'emploi, se trouve embarqué par traîtrise pour la grande aventure.
C'est lui qui raconte. Son récit naïf constitue la chronique au jour le jour du fabuleux voyage. Il déborde d'une verve volontiers caustique qui se fait exaltée lorsque l'anime la passion amoureuse.
Car il y a une femme.
Et l'on voit apparaître un Christophe Colomb inattendu, plutôt surprenant mais plus vrai que ce qu'en a fait la légende. De surprise en surprise, on arrive à la dernière, qui n'est certes pas la moindre : Konogan est l'origine de la lignée des Cavanna.
Christophe Colomb (né entre le 25 août et le 31 octobre 1451 à Gênes — mort le 20 mai 1506 à Valladolid, Espagne), est le premier européen de l'histoire moderne à traverser l'océan Atlantique en découvrant une route aller-retour entre le continent américain et l'Europe.
Il effectue en tout quatre voyages en tant que navigateur au service des Rois catholiques espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, qui le nomment avant son premier départ amiral, vice-roi des Indes et gouverneur général des îles et terre ferme qu'il découvrirait.
La découverte de l'espace caraïbe marque le début de la colonisation de l'Amérique par les européens et fait de Colomb un acteur majeur des Grandes Découvertes des XVe siècle et XVIe siècle, considérées comme l'étape majeure entre le Moyen Âge et les temps modernes.
Bien qu'aujourd'hui universellement connu comme l'homme qui a « découvert l'Amérique », où il accoste pour la première fois dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492, il meurt en relative disgrâce, ses prérogatives sur les terres découvertes étant contestées, toujours persuadé d'avoir atteint les Indes, le but originel de son expédition.
Les historiens dressent le portrait d'un marin hors pair, « un des meilleurs navigateurs de tous les temps », ou même « le plus grand marin de tous les temps », mais « piètre politicien ».
Il apparaît « comme un homme de grande foi, profondément attaché à ses convictions, pénétré de religiosité, acharné à défendre et à exalter le christianisme partout »
Portrait posthume de Christophe Colomb peint par Sebastiano del Piombo
Le convoi est attaqué par les Français et Christophe Colomb se réfugie dans la ville portugaise de Lagos puis part chez son frère, cartographe à Lisbonne.
Il épouse en 1479 Dona Felipa Perestrello Moniz d'une famille de noblesse portugaise, fille de Bartolomeu Perestrelo, un des découvreurs des îles de Madère et de Porto Santo, avec qui commença la colonisation en 1419-1420.
Felipa meurt peu de temps après la naissance de leur seul fils, Diego Colomb, né en 1480 sur l'île Madère (Colomb aura un second fils en 1488, Fernand, né d'une liaison avec Beatriz Enriquez de Arana).
Christophe Colomb se perfectionne alors dans les sciences de la navigation, avec les cartes que son épouse avait apportées en dot : les cartes des vents et des courants des possessions portugaises de l'Atlantique qui appartenaient à Bartolomeu Perestrelo en voyageant notamment pour le roi portugais en Afrique.
illustration : Carte dite des frères Colomb. Vers 1490.
C'est aux alentours de 1484 que Colomb forme l'idée de passer par l'Atlantique pour aller aux Indes (« rejoindre le Levant par le Ponant »).
Il est en effet connu depuis les Grecs anciens que la Terre est ronde, et Eratosthène avait donné une estimation à peu près exacte de sa circonférence.
Mais les textes grecs sont mal connus à l'époque, et c'est sur les mesures de Pierre d'Ailly que Colomb se base. Pierre d'Ailly reprend lui-même les travaux plus anciens d'Al-Farghani, et estime le degré terrestre à 56 milles 2/3 (soit un équateur d'environ 30 000 kilomètres).
Or les arabes utilisaient un mille de 1 973 mètres et non le mille romain de 1 482 mètres.
Selon les mots de Michel Balard « lumineuse erreur qui permet au navigateur de réduire les distances entre les Canaries et l'extrémité orientale du continent asiatique ! ».
Une grande partie de la communauté scientifique de l'époque estime réalisable un tel voyage et Jacques Heers précise : « (...) les idées de Colomb ne s'inscrivent pas à contre-courant. Tout au contraire, elles nous paraissent exactement l'expression normale de la pensée géographique de son époque. ».
Ce qui distingue le projet du navigateur des hypothèses des érudits du temps – géographes et humanistes – qui estiment tous très probable l'existence d'îles nombreuses voire même de terres plus vastes plus loin à l'ouest dans la mer océane c'est son but : atteindre les rivages de la Chine et avant cela le Japon, soit le royaume du Cathay et Cipangu tels que décrit par Marco Polo.
Colomb va alors tenter sa chance en Castille au milieu de 1485. Il se rend avec son fils au monastère de La Rábida à Palos de la Frontera, où deux moines auxquels il se lie, Juan Pérez et Antonio de Marchena, lui suggèrent de se rendre à Cordoue auprès de la reine Isabelle.
Il est reçu par cette dernière en janvier 1486, mais une réponse négative lui est à nouveau rendue en 1490.
En 1491, sa demande est en passe d'être acceptée mais sa trop grande ambition fait échouer sa quête, il veut notamment être vice-roi de toutes les terres découvertes et obtenir un titre de noblesse.
C'est grâce à l'intervention du trésorier de la maison du roi, Louis de Santangel, que le projet est approuvé par la reine, quand il met en balance les retombées économiques potentielles – la découverte d'une nouvelle route vers les Indes permettrait de s'affranchir des intermédiaires orientaux – comparées à la modeste mise de fond initiale requise.
illustrations :
2-Répliques des trois navires de Colomb (1893).
Né à Nogent-sur-Marne en 1923, François Cavanna grandit dans une famille d'immigrés italiens. Cet univers lui inspirera Les Ritals.
Il quitte l'école à seize ans et enchaîne les petits boulots ; en 1945, il découvre le journalisme, où il déploie ses talents de dessinateur et d'écrivain.
Il fondera Hara-Kiri, devenu depuis Charlie Hebdo, où se font connaître Gébé, Wolinski, Cabu...
Il écrit également des romans, des essais et des récits autobiographiques.
Les Russkoffs, qui évoque ses souvenirs de guerre en Russie, a remporté le prix Interallié en 1979.
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