vendredi 17 avril 2009

Claude Dufresne - La Marquise de Sévigné

souvenir de lecture... en suivant l'éphéméride...

il fut un temps où certaines de ses lettres étaient étudiées en classe... me demande si cela se fait toujours...
En fait, je n'aimais pas trop... par contre une vie franchement intéressante.


17 avril 1696 décès de Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, femme de lettres.
L’art épistolaire de la marquise trouve un parfait exemple dans ces considérations frivoles, comme l’achat d’une étoffe, où elle fait intervenir un vocabulaire religieux qu’elle maîtrise à la perfection dans le but de provoquer par contraste un effet comique.
Les exemples à citer seraient nombreux. Ils démontrent la désinvolture de la marquise sur le domaine de la religion.
Madame de Sévigné aimait tout particulièrement les auteurs et la pensée des jansénistes, mais son attitude était incompatible à tous égards avec leur austère doctrine. Une telle ambiguïté de comportement ne fait que nous inviter à nous interroger sur sa véritable position.

illustration : Marquise de Sévigné à Grignan dans la Drôme.
L'aventure de la marquise de Sévigné est exceptionnelle : elle est devenue célèbre sans le savoir ni même l'avoir cherché, en ne s'adressant quasiment qu'à une seule lectrice, sa fille Françoise.
Tour à tour grave ou primesautière, fervente chrétienne ou soumise au doute, elle témoigna d'un optimisme résolu qui l'aida à surmonter maintes épreuves.
Elle côtoya les grands hommes de son temps : Louis XIV, Fouquet, Colbert, La Fontaine, Mme de Maintenon, etc. dont elle brossa avec un immense talent les portraits grandeur nature sous un jour intime.
Très belle et très courtisée dans sa jeunesse, elle mit un point d'honneur à ne céder à aucun de ses soupirants ni avant ni pendant son mariage.
Veuve à vingt-cinq ans, elle s'interdit toute aventure amoureuse jusqu'à la fin sa vie.
Elle n'en resta pas moins plongée dans son siècle dont elle vécut avec passion les plus célèbres moments.
Pour évoquer cette " bonne marquise ", Claude Dufresne a eu accès à des archives familiales, jusque-là inédites, qui lui ont permis de saisir tous les instantanés d'une femme hors du commun.
biographie
Marie de Rabutin-Chantal,
baronne de Sévigné, dite la marquise de Sévigné, née le 5 février 1626 à Paris et morte le 17 avril 1696 à Grignan, est une épistolière française.

Orpheline en 1633, car son père Celse-Bénigne de Rabutin (1596-1627), baron de Chantal, meurt lors du siège de La Rochelle, où sa mère Marie de Coulanges, née en 1603, le rejoint dès 1633.
Sa grand-mère paternelle était sainte Jeanne de Chantal, fondatrice de l’ordre de la Visitation.

Marie de Rabutin-Chantal coule néanmoins une jeunesse choyée et heureuse, d’abord chez son grand-père, Philippe de Coulanges, puis, après sa mort en 1636, chez le fils aîné de celui-ci, Philippe de Coulanges.
Un autre oncle, l'abbé Christophe de Coulanges, sera son ami paternel et l'administrateur de ses biens. Elle a pour cousin germain le chansonnier Philippe-Emmanuel Coulanges, époux de Marie-Angélique de Coulanges, également épistolière de renom.

Une solide éducation, guidée en partie par l'oncle Christophe, lui vaut une connaissance parfaite de l’italien, assez bonne du latin, et des notions d’espagnol.

En 1644, elle épouse Henri, baron de Sévigné, dit le marquis de Sévigné (1623-1651). Elle devient veuve à vingt-cinq ans en 1651, quand son époux est tué lors d’un duel contre Miossens, chevalier d’Albret pour les beaux yeux de Mme de Gondran, sa maîtresse.

illustration : La marquise de Sévigné, peinte par Claude Lefèbvre.
La correspondance de Mme de Sévigné avec sa fille, Françoise de Sévigné, comtesse de Grignan, s’effectua à peu près pendant trente ans en lui écrivant chaque semaine trois à quatre lettres.
Les lettres de Mme de Sévigné firent d’abord l’objet d’une première édition clandestine en 1725, comprenant 28 lettres ou extraits de lettres. Cette première édition fut suivie de deux autres, en 1726.
Pauline de Simiane, petite-fille de l’intéressée, décida alors de faire publier officiellement la correspondance de sa grand-mère.
Elle confie ce soin à un éditeur d’Aix-en-Provence, Denis-Marius Perrin. Celui-ci publie 614 lettres en 1734-1737, puis 772 en 1754.
Les lettres ont été remaniées et sélectionnées suivant les instructions de Mme de Simiane : toutes celles touchant de trop près à la famille, ou celles dont le niveau littéraire paraissait médiocre, furent supprimées. Les lettres restantes ont souvent fait l’objet de réécritures pour suivre le goût du jour.

La question de l’authenticité se pose donc de manière cruciale pour ces lettres. Sur les 1 120 connues, seuls 15% proviennent des autographes, lesquels ont été presque totalement détruits après usage.
Néanmoins, en 1873, un lot de copies manuscrites, d’après les autographes, a été retrouvé chez un antiquaire. Il couvre environ la moitié des lettres adressées à Mme de Grignan.
source : wikipédia

Aucun commentaire: