mercredi 1 avril 2009

Pierre Magnan - Chronique d'un château hanté

Terminé hier soir... pas de la "grande littérature", mais un roman honnête et divertissant... qui nous prompène en Provence sur plusieurs siècle... autour d'un chène... et d'une famille... et d'un trésor des templiers...
Pas vraiment le meilleur roman de Magnan, mais se laisse lire sans déplaisir...


C'est un chêne vieux de six cents ans, comme le hêtre d'Un roi sans divertissement de son maître Jean Giono, qui a inspiré à Pierre Magnan ce beau roman situé dans le territoire enchanté qui va de la montagne de Lure à Manosque, en particulier dans le petit village de Mane.
De 1349 au début du xxe siècle, Magnan conte en sept longs chapitres la chronique d'un château qui se trouve, malgré les vicissitudes de l'histoire, comme protégé par la présence tutélaire de cet arbre prodigieux recelant un trésor - trésor sans valeur, sinon qu'il permet à l'auteur de déployer les richesses de sa prose et ses talents de conteur.
Roman d'une imagination verbale, visuelle, sensorielle et même érotique, qui éclate à chaque page, Chronique d'un château hanté vous empoigne dès l'ouverture : une évocation de la peste de 1349 dont est témoin Lombroso, peintre officiel du duc de Mantoue, dépêché en Provence pour trouver source d'inspiration pour sa Descente aux enfers dans le spectacle des cadavres...
Dès lors les péripéties s'enchaînent. Un trésor est déménagé d'un couvent de clarisses, à Manosque, par des jeunes nonnes bientôt massacrées. Un jeune commandeur du château des Hospitaliers, cherchant à récupérer le trésor, tombe amoureux d'une abbesse de 16 ans qui l'assassine pour leur épargner le péché, et plante un arbre sur sa tombe, le fameux chêne. Chacun...
Bernard Fauconnier -
http://www.magazine-litteraire.com/content/recherche/article?id=10379


février 1349. Un rat s’oublie dans le chaudron d’une daube. Les festivités de Mardi Gras battent leur plein. Mais c’est la peste noire qui est l’invitée surprise. Manosque sombre alors dans l’horreur.


Nous suivrons alors Poverello Lombroso qui vint sur les remparts de Manosque à la recherche de la mort. Peintre du prince de Mantoue, il butait sur une fresque. Il avait besoin de visages terrifiés pour peintre l’Enfer.
Sachant ce qui se passait en Provence, il défia la faucheuse pour noircir ses carnets de croquis. Ce cavalier trop bien vêtu se régala de tant d’horreur. L’église de San Donatello aurait une Descente aux enfers digne de ce nom !
D’autre part, le couvent des Clarisses voit en pleine nuit une procession de nones le quitter. Le maître des Hospitaliers leur confie son secret avant de mourir.
Elles poussent un étrange équipage. Sous une bâche scellée une forme attire l’attention. Elles iront la cacher dans la crypte de leur monastère.
Puis seront massacrées
Deux ans plus tard, Savorin de Valsaintes, nouveau commandeur des Hospitaliers, prend le chemin de Mane. Il vient récupérer le trésor de sa confrérie.
Accueilli par la nouvelle abbesse du haut de ses seize printemps, il en tombe amoureux.
Mais cette jouvencelle ne commettra pas le péché de chair. Elle ne succombera point. Et préférera l’assassiner. Devant Dieu, la mort n’est rien si elle permet de conserver sa promesse. Elle plantera sur la tombe du malheureux, toute proche de la crypte, un chêne majestueux. - le mag


Il est indéfectiblement attaché à la Provence, source de toute son œuvre.


blog de l'auteur : http://www.lemda.com.fr/


Tout savoir sur sa bibliographie : http://www.theyrani.com/auteurmagnan.htm


illustration : la liseuse de David Smira

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