Dan Brown éclipsera Stephen King et malmène la CIA

Lire ou ne pas lire le dernier Dan Brown... ? Normalement lorsque l'on a été totalement de glace devant ce fichu Da Vinci Code... la question ne devrait même pas se poser.

Mais saurais-je résister à la curiosité ? Si je n'ai pas lu le dernier, j'avais tout de même acheté "anges et démons"...

Tout comme je n'aime pas Grangé et pourtant je lis tous ses bouquins... facile de dire après que je les trouve malsains...

Seule chose sûre, je ne l'acheterai pas... ni celui de Stéphen King... ni celui de Grangé... mais s'ils se trouvent sur un présentoire à la bibliothèque ???

The Lost Symbol, une révolution à plusieurs étages du monde littéraire

Il n'a pas fini de mettre son gros grain de sel dans la machinerie bien huilée des sorties littéraires de l'automne le dernier Dan Brown :

après plusieurs années d'attente, The Lost Symbol va non seulement sortir en version papier, mais également en numérique à la même date, le 15 septembre, histoire de bousculer quelque peu l'univers du livre américain.

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Cette simultanéité, nous l'avions évoqué, pourrait provoquer quelque chose - il est toujours compliqué de dire quoi - dans le domaine de l'ebook, justement, attendu que l'enthousiasme des uns et des autres pour le livre, qu'attiseront sûrement les tarifs pratiqués par les revendeurs en ligne, porterait facilement les lecteurs à investir dans une version à 9,99 au lieu du double et un peu plus pour l'imprimé.

Même Stephen King s'incline devant Dan Brown

Pourtant, le monde numérique ne sera pas le seul à être bousculé : avec les 6,5 millions d'exemplaires papier qui devraient sortir, Dan va littéralement inonder le marché.

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Un tel mouvement de masse, et l'invasion des librairies, aussi sure que celle d'une armée de cafards dans certains appartements parisiens, ne laisse guère le choix aux autres éditeurs.

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On se méfie d'autant plus que l'effet Potter avait provoqué de larges chutes de ventes dans le domaine jeunesse, allant jusqu'à 15 % de moins, lorsque les nouveaux tomes sortaient, impactant directement les maisons concurrentes.

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Promouvoir le livre, certes, mais faut pas prendre « les enfants de Bourdieu pour des anarch's sauvages », comme dirait Jean-Hughes Lime.

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Alors quoi ? Eh bien pas le choix : pour certains, il faut avancer les dates de sorties prévues, au risque de bouleverser la tranquillité des journalistes qui avaient prévu leur papier sur tel ou tel à une date ultérieure.

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Ou alors prévoir une sortie plus tardive, avec d'autres conséquences financières pour l'éditeur.

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Pour exemple, même Just After Sunset : Stories, le dernier recueil de nouvelles de Stephen King sera reporté d'une semaine, pour éviter un affrontement direct avec le mastodonte Brown.

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Un livre qui va tout tuer... surtout la concurrence

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Publishers Weekly, qui connaît son sujet en matière de sorties de livres n'hésite pas à qualifier The Lost Symbol de « tueur », prévoyant déjà que le titre fera bel et bien reculer les ventes des autres romans pour cet automne.

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Car outre la médiatisation, et nous en sommes, dont le livre et son auteur jouissent, le fonds lui-même du texte ne manque pas de piquant : tout tourne autour de ce que l'on a cru être le titre du livre, La clef de Salomon.

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Tout un ensemble de codes mystico-mystérieux, comme la pyramide écopant d'un oeil placée sur les billets américains appartient à cet univers réécrit par Brown.

L'énigme du Kryptos,

l'artefact de la CIA, dévoilée ?

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Évidemment, on nous rejoue à l'envers à l'endroit le principe du Da Vinci Code,

avec toujours les mêmes arguments : même la CIA, - si prompte à déchiffrer jusqu'à la liste de courses d'une mère médecin et célibataire - a avoué s'être cassé les dents sur le centre du livre, le Kryptos.

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Cette sculpture siège dans l'enceinte du QG de la CIA, et contient près de 2000 lettres de l'alphabet découpées, dans un codage intriguant, de même que la forme elle-même de la sculpture forme un S vue de haut.

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Or Brown aurait livré le secret de cet artefact dans son livre, murmure-t-on...

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Un soupçon de merveilleux bien plus nécessaire qu'il n'en fallait pour attiser les ardeurs et assurer un marketing du tonnerre.

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D'autant que la légende veut que seul WW sache ce que désigne le Kryptos, WW représentant William Webster, directeur de la CIA, qui avait commandé l'oeuvre et qui reçut la réponse à l'énigme dans une enveloppe scellée à la cire.

Sacrément bien renseigné, ce Dan...
source : actua litté - Rédigé par Nicolas G, le lundi 24 août 2009 à 14h29 Source : Times

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illustration : "la liseuse" de Paul D. Robertson