lundi 16 novembre 2009

curiosité de lecture : Frédéric Barberousse, l'empereur endormi

Pas si évident que cela de s'y retrouver dans cette histoire... je ne vois toujours pas ce que Frédéric Barberousse vient y faire !
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La légende du roi endormi, mais pourquoi Barberousse plutôt que Arthur dans les brumes d'Avalon ?


Donc, ce détail me titille... ce qui fait que je vais devoir lire le livre jusqu'au bout pour en avoir le coeur net...
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illustration "la liseuse" de Madeleine Winch

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Né vers 1122 à Waiblingen ou à Weingart en près de Ravensbourg, Frédéric est un prince de la dynastie des Hohenstaufen, duc de Souabe de 1147 à 1152 sous le nom de Frédéric III.
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Il a été élu roi des Romains en 1152 et couronné empereur du Saint-Empire romain germanique en 1155. Il a gagné son surnom en Italie du fait de son éblouissante barbe rousse.
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illustration : Barberousse habillé en croiséMiniature de 1188
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Frédéric Ier Barberousse est né en 1122. Le lieu de naissance du prince est encore incertain. D'après la seule source contemporaine, la Welfe Judith de Bavière a donné naissance à son “premier enfant” dans un château près d'Altdorf.
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Comme il était courant à cette époque pour la mère de donner naissance à son enfant dans son pays d'origine, il est probable que Frédéric soit né sur les terres de sa mère. Toutefois, on ignore si Frédéric était effectivement ce premier enfant, car la mortalité infantile était élevée à l'époque.
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Frédéric, fils du Hohenstaufen Frédéric II le Borgne, duc de Souabe, et de Judith, fille de Henri le Noir de Bavière, descend des deux lignées concurrentes dominant le Saint-Empire de cette époque.
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À la mort de son père en 1147, il lui succéda comme duc de Souabe sous le nom de Frédéric III. Il semble avoir poursuivi les efforts de son père pour accroître l'influence de la maison Hohenstaufen, tandis que son oncle, Conrad III, roi d'Allemagne, s'employait à renforcer le pouvoir royal.
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Frédéric a adopté, semble-t-il, une position neutre lors des démêlés juridiques entre Conrad et les Welfes, et a même empêché une procédure de Conrad contre les Welfes.
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Croisade et mort
On décida également d'une croisade à la Diète de Mayence 1188. Frédéric partit donc en 1189 avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion pour la troisième croisade.
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Il concéda auparavant de très larges privilèges urbains et commerciaux à un établissement commercial situé sur la rive occidentale de l'Alster, qui avait été fondé par le comte Adolf III de Schauenburg et Holstein. Cette décision marque la naissance de Hambourg, encore que l'authenticité de cet acte soit débattue.
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L'autorité sur l'Empire en son absence échut à son fils Henri VI.
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Barberousse a provoqué Saladin en duel par une lettre du 26 mai 1188, dont le rendez-vous était fixé au 1er novembre dans la plaine égyptienne de la Zoan. Après deux batailles victorieuses contre les musulmans, dont son dernier combat à la bataille d'Iconium, Frédéric s'est noyé le 10 juin 1190 dans le fleuve Saleph, (actuellement Göksu, eau bleue), en Anatolie, avant qu'il n'ait pu rencontrer Saladin.
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Les circonstances de sa mort sont mal connues : on a rapporté entre autres qu'il avait voulu se rafraîchir, après l'échauffement de la bataille, en prenant un bain ; d'après d'autres sources, son cheval se serait affolé lors de la traversée du fleuve et Frédéric aurait été emporté au fond par le poids de son armure.
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D'autres ont également spéculé sur un possible infarctus causé par le choc thermique, au regard de son âge.
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Son fils Frédéric de Souabe tenta, avec quelques acolytes, d'enterrer Barberousse à Jérusalem. Mais le corps ne put être conservé dans le vinaigre. On enterra donc les chairs de l'empereur dans l'église Saint-Pierre à
Antioche, ses os dans la cathédrale de Tyros et ses entrailles à Tarsos
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Légende
Frédéric est le sujet d'une légende de héros endormi, qui dit qu'il n'est pas mort, mais endormi avec ses chevaliers dans une caverne dans les montagnes de Kyffhäuser en Thuringe,
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illustration : Kyffhäuser Denkmal
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et que lorsque les corbeaux cesseront de voler autour de la montagne, il se réveillera et rétablira l'Allemagne dans son ancienne grandeur.
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Selon l'histoire, sa barbe rousse a poussé à travers la table auprès de laquelle il est assis. Ses yeux sont à demi-clos dans son sommeil, mais, de temps en temps, il lève la main et envoie un garçon voir si les corbeaux ont cessé de voler.
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Friedrich Rückert, l'auteur des Kindertotenlieder a repris cette légende en 1817 dans un court poème, mis en musique par Gersbach sept ans plus tard, et que connaissaient par cœur, au temps des récitations, les enfants des écoles.
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La figure de l'empereur endormi a d'abord été prêtée dans la croyance populaire à son petit-fils, Frédéric II, et n'a été reportée sur Barberousse qu'ultérieurement. Le conte du Forgeron de Jüterbog a repris cette histoire.
Le buste de Barberousse a été dressé au
Walhalla, le mémorial des grands hommes allemands, et une statue le représente en la cathédrale d'Ulm, monument qui reste le symbole de la grandeur passée du Pays Souabe (sa flèche reste toujours la plus haute du monde pour un monument gothique), dont on se plait toujours par nostalgie à y rappeler que « la monnaie de Ulm a gouverné le monde ».
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Dans la littérature
Une présentation drôle et documentée de l'empereur Barberousse et de son règne est dressée dans le roman de Umberto Eco, Baudolino.
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Baudolino, un jeune paysan fantasque et menteur, fait la conquête de Frédéric Barberousse et devient son fils adoptif.
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Baudolino fabule, invente, et, comme par miracle, tout ce qu'il imagine devient histoire. Ainsi, il écrit la lettre mythique du Prêtre Jean, qui promettait à l'Occident un royaume fabuleux dans le lointain Orient gouverné par un roi chrétien, et qui fit rêver de nombreux voyageurs, dont Marco Polo.
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Aventure picaresque, roman-histoire d'où émergent en germe les problèmes de l'Italie contemporaine, récit fantastique, théâtre d'inventions hilarantes, ce livre célèbre la force du mythe et de l'utopie.
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Frédéric Barberousse (1152-1190) de Pierre Racine
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Frédéric Barberousse Hohenstaufen, roi de Germanie, d'Italie et de Bourgogne, était à la tête d'un empire qui s'étendait de la Baltique à l' Italie centrale, du Rhône aux portes de la Hongrie.
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Pendant trente-huit ans de règne, il a tenté de consolider le pouvoir royal en Germanie, de contrôler celui de l'Eglise et de conserver son pouvoir sur les villes lombardes.
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Il rêvait de conquérir le royaume de Sicile, de s'imposer à l'empereur byzantin et d'étendre son pouvoir en Terre sainte.
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C'est d'ailleurs sur le chemin de la croisade que Barberousse meurt comme un " martyr " chrétien.
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La légende s'est alors emparée de lui, prolongée par celle de son petit-fils, Frédéric II, et en a fait l'empereur des derniers jours, celui qui n'est pas mort, mais endormi dans les flancs d'une montagne où il attend la fin du monde.
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Richard Wagner le voyait comme le second Siegfried, l'orgueilleux entêté qui avait lacéré la tunique du Christ, et Dante comme le tyran cruel qui rasa Milan en 1162.
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A partir d'une minutieuse étude des sources, Pierre Racine livre le portrait d'un homme qui a donné tout son sens au pouvoir impérial et une synthèse brillante de l'Europe au moment où, dans cette deuxième moitié du XIIe siècle, elle bâtit les premières cathédrales.
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il me semble bien avoir lu un autre livre au sujet de l'empereur Barberousse, pour le moment le titre m'échappe... une vague impression que c'est un livre de Jean Raspail, mais sans affirmation.
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les sources : amazon et wikipédia (juste des extraits, s'y reporter pour lire l'article en entier)

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