mardi 3 novembre 2009

John Crowley - Le Parlement des fées, Tome 1 : L'orée des bois

Et bien voilà, j'ai commencé la lecture du premier volume... grace à livraddict et les éditions Le Point... que je remercie pour ce livre, une très belle découverte !
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Normalement j'avais prévu une coupure entre les deux volumes avec le livre reçu de Babelio, tellement je doutais d'apprécier cette lecture... mais, non, vraiment je ne pourrai prendre un autre livre qu'après la lecture des 2 volumes. Très bon roman, mystérieux à souhait, d'une finesse et d'une sensibilité dont j'avais perdu l'habitude. Un plaisir a ne pas manquer...
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Le Conte parle d'un royaume situé à l'intérieur du monde où nous vivons, mais plus vaste ; un royaume peuplé de petits êtres ailés et immortels.
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Peut-être ces humains égarés dans le royaume de Faërie sont-ils l'avant-garde des envahisseurs qui raseront les forêts, repousseront les limites de la raison et ruineront l'empire de la magie ?
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Peut-être aussi sont-ils pris dans le Conte qui raconte leur histoire et gouverne leurs destins ?
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La dernière bataille entre la légende et la réalité va se livrer. Bientôt les défenseurs du rêve devront faire face à l'assaut du progrès ; et à Edgewood le Parlement des fées décidera du sort des mondes.
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illustration : par flubberdewups
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Tome 1 : L'orée des bois
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Un certain jour de juin, le jeune Smoky Barnable quitte la grande Cité par le nord afin d’aller épouser sa bien-aimée Daily Alice et vivre avec elle dans la demeure d’Edgewood, jadis construite par John Drinkwater, architecte excentrique passionné de sciences occultes, afin d’y loger sa famille."
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"Edgewood : une maison qui n'en est pas une, mais dix, cent. Une folie architecturale sur laquelle le temps n'a plus de prise. Un refuge au milieu des bois pour les derniers vestiges d'un royaume imaginaire bientôt disparu.
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Edgewood : un endroit hors du monde où se nouent les fils de la vie, où l'amour, la mort et le souvenir tissent des liens invisibles autour des femmes et des hommes.
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Un lieu enchanteur où s'écrira le testament d'une époque, sous la forme d’un Conte, lorsque, pour la dernière fois, se réunira le Parlement des Fées.
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Tome 2 : L'art de la mémoire
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Projeté au milieu de l'étrange famille fondée par John Drinkwater et sa femme Violet, mystérieuse et fragile adepte du spiritisme, l'innocent Smoky Barnable y découvre l'amour et la magie secrète qui anime notre monde.
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À Edgewood, l'incroyable maison aux multiples visages, Smoky se retrouve pris dans la tourmente : autour de la famille Drinkwater, la dernière bataille entre le monde des légendes et celui de la réalité tangible va se dérouler."
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"Bientôt, les défenseurs du rêve, comme Lilas, l'enfant chérie des fées, Auberon et Sylvie, les amants prédestinés, Ariel Hawksquill, illustre praticienne des arts magiques, et tous ceux qui les entourent, devront faire face à l'assaut du progrès et de la froide modernité qui menace de balayer leurs rêves.
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Et, à Edgewood, à l'issue du jugement, le Parlement des Fées décidera du sort des mondes, petits et grands...
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John Crowley, né le premier décembre 1942 à Presque Isle, Maine, est un écrivain américain de fantasy, de science-fiction et de littérature générale.
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Il fit ses études à l'Université de l'
Indiana et poursuivit une carrière parallèle d'assistant documentaliste pour le cinéma.
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Son premier roman,
L'abîme (The Deep, 1975), mêlait déjà SF et fantasy.
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résumé :
Le monde : un disque immense, posé sur un pilier de diamant émergeant de l'Abîme. Depuis toujours, deux factions, les Rouges et les Noirs, se déchirent en de terribles querelles de pouvoir. Un tourbillon de trahisons et de meurtres rythme cette guerre. La venue du Visiteur, un mystérieux androïde tombé du ciel, changera-t-elle le cours de cette histoire sanglante ?
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Il se fit ensuite connaître par ses romans de science-fiction L'animal découronné (Beasts, 1976)
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et L'été-machine (Summer Engine, 1979).
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résumé :
Il y a plusieurs centaines d'années, La tempête a balayé toute trace de la civilisation technologique.
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Organisés en communautés tribales, Les rescapés écoutent les conteurs évoquer "les anges", ces hommes qui vivaient avant la tempête et se déplaçaient dans d'étranges machines. Ils s'appellent Roseau Qui Parle, Rien qu'une Fois, Rouge Peinte ou Sept Mains. Ils cherchent, dans les débris de leur mémoire, Les traces et les légendes du monde d'avant...
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Mais c'est son roman de fantasy Le Parlement des fées (Little, Big, 1981), qui lui octroya la célébrité en obtenant le Prix World Fantasy du meilleur roman.
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Un de ses admirateurs, le professeur Harold Bloom, invita John Crowley à l'Université de l'Indiana pour donner un cours sur la littérature utopique.
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Un recueil de nouvelles est paru en français : La Grande œuvre du temps (Great Work of Time, 1989).
Il a depuis publié la tétralogie Ægypt,
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le roman d'espionnage The Translator
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et un roman uchronique sur Lord Byron.
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Tout ce qui a été effleuré, développé en douceur dans le premier tome, va enfin trouver - toujours sur le mode d’une écriture fine, elliptique, distanciée - quelques explications et, parfois même, quelques conclusions !
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L’intrigue se recentre explicitement sur trois fils conducteurs que l’on pourrait résumer ainsi : Ariel Hawkskill, la vieille magicienne, va-t-elle parvenir à empêcher la guerre qui menace de bouleverser tous les protagonistes du "Conte" ?
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Auberon retrouvera-t-il sa Sylvie ? Quel est le rôle de Lilas, l’enfant disparue ?
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Ainsi les plus "gros" enjeux côtoient et se mêlent aux plus "petits", ce qui confère à l’histoire une sorte de caractère universel, comme si elle était un reflet féérique de la vie dans ses grandes largeurs. Mais cela reste un résumé très parcellaire qui ne peut rendre compte de la profondeur et de la richesse du "Parlement".
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En effet, l’univers se fait plus densément fantastique ; alors que le premier tome laissait un gros doute planer quant à l’existence d’un monde mythique subtilement enraciné au "monde réel", cela n’a plus lieu d’être ici.
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La magie et la féérie y sont définitivement affichées, dès le début du roman lors duquel on aura tout le loisir de voyager à dos de cigogne ou encore de voir apparaître l’empereur Barberousse sous les traits d’un dictateur moderne.
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Non seulement le style de CROWLEY est un véritable plaisir d’humour, de fantaisie, d’émotion, de noirceur parfois, mais il sous-tend en plus sa croyance, assumée ou non, en une religion personnelle : celle du Conte.
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L’univers de faërie est teinté de sacré, s’exprime aussi bien par des situations, des rituels, que par des artefacts [un jeu de carte, un livre énigmatique : "L’architecture des maisons de campagne", sorte d’évangile de la féérie].
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L’existence d’un monde où la croyance devient tangible, à la fois externe et "contenu" dans le monde réel, est attestée par le point de vue de deux personnages "incrédules" : Smoky et Auberon ; lesquels auront quand même droit à leur chapitre dans le "Conte".
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Lorsque les noeuds se dénouent, que des tournants délaissés depuis longtemps prennent subitement de l’importance, on prend conscience de lire une oeuvre à la fois minutieuse et imposante : "Le Parlement des fées" est un little, big roman, la petite soeur féérique de "Cent ans de solitude", l’expression matricielle aboutie de toute la fantasy mythique.
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http://expositions.bnf.fr/contes/index.htm
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L'exposition virtuelle retrace l'histoire des contes de fées en une centaine d'images et permet à l'internaute de voyager au pays des fées.
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