dimanche 29 novembre 2009

Sélection des 9 + 9 livres (en lisse pour le prix Qd9 2009)

Un nouveau prix littéraire vient de naître...
créé par Cécile quoi de 9, ça nous changera agréablement des prix habituels et souvent décevants.
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pour le logo, j'ai un trou de mémoire... quand a son auteur... dès que je retrouve, je le note...
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Alors, bravo Cécile pour cette initiative... tous derrière toi !
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9 livres en français

Anne-Sophie - La haine de la famille de Catherine Cusset
Cécile - Fume et tue d'Antoine Laurain
Christophe - La Petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel, sur ma table de nuit, impossible de me souvenir si déjà lu ou non...
Cynthia - La mécanique du coeur de Mathias Malzieu
Daniel - Ap. J.-C. de Vassilis Alexakis, lu lors de sa sortie, intéressant, mais je n'ai pas spécialement aimé
Ficelle - Cendrillon de Luc Reinhart
Liliba - La mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé, lu et moyennement aimé
Olivier - Cantique de la Racaille de Vincent Ravallec, découvert Ravallec grace a ce livre, coup de coeur.
TdE - Enquête sur Edgar Allan Poe de Georges Walter
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9 livres en langue étrangère
Anne-Sophie - Une femme à Berlin d'un(e) auteur(e) anonyme
Cécile - De Niro's game de Rawi Hage
Christophe - Petits suicides entre amis de Arto Paasilinna, mon premier Paasilinna, fan puis maintenant lassée par l'auteur, impression de lire toujours le même livre...
Cynthia - Soie d'Alessandro Baricco
Daniel - Mort dans l'après-midi d'Ernest Hemingway
Ficelle - Un bonheur parfait de James Salter
Liliba - La peau froide de Albert Sanchez Pinol
Olivier - Millenium people de J.G. Ballard
TdE - La route de Cormack Mac Carthy, gros coup de coeur de l'année dernière.

samedi 28 novembre 2009

Velma Wallis - le cadeau du froid, un conte de l'Alaska

Lu hier soir, une histoire très courte, mais un vrai coup de coeur !
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Une ode au courage et à la résistance morale des vieilles personnes à travers l’histoire d’une tribu d’Alaska à l’époque préhistorique.
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lu dans le cadre du partenariat de livraddict et des éditions Lattès.
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Deux vieilles femmes, gâtées par la tribu, exagèrent leurs douleurs... puis le froid arrivant, la nourriture se fit rare... si rare que la tribu décida de partir et d'abandonner les plus faibles...
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Les deux vieilles n'ont que peut de choix... s'abandonner à leur sort ou partir et lutter pour leurs survies...
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ce qu'elles font... et survivent... jusqu'au retour des leurs et leurs réintégration dans la tribu, couverte de gloire, de respect et d'amour.
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illustration : de Mario Sergio Montacuto
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Légende fondatrice qui relate la lutte pour la vie d'une ribu en Alaska :
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contrainte à marcher sans relâche, elle doit abandonner les plus faibles. Deux vieilles femmes n'ont pas pu poursuivre la marche, et pourtant, elles vont continuer à lutter, pas seulement pour elles-mêmes mais pour la tribu tout entière.
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Le Cadeau du froid relate une des légendes fondatrices des tribus d’Alaska. Elle convoque une époque où la culture occidentale était inconnue de ces peuples nomades.
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Lors d’un hiver des plus rigoureux, une tribu vient à connaître la faim : plus de réserve de baies, la viande se fait rare et les hommes sont trop faibles pour chasser. Pour espérer survivre, ils doivent marcher, inlassablement, laissant derrière eux les plus anciens.
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Comme beaucoup avant elles, deux vieilles femmes sont abandonnées au beau milieu de la grande plaine blanchie par la neige, avec deux peaux de phoque pour leur tenir chaud.
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Alors qu’elles s’apprêtent à s’endormir, l’une se rappelle un lieu de son enfance, où la rivière regorge de poissons, et les buissons de lapins. Luttant contre le froid qui les mord, le vent qui épuise leurs membres fatigués, elles avancent coûte que coûte dans la plaine, réapprenant petit à petit les gestes de leur jeunesse : entretenir le feu, poser les pièges pour se nourrir, creuser le sol pour trouver les racines comestibles…
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Pendant ce temps, la tribu subit toujours les ravages de la faim , et chacun s’interroge en secret sur le destin des deux anciennes, sans savoir encore qu’ils leur devront la vie.
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Sagesse venue d’Alaska, Le Cadeau du froid est un merveilleux conte de courage et de survie, qui nous rappelle la richesse de l’expérience, de l’entraide et de la volonté.http://www.editions-jclattes.fr/
Les plus anciennes traces humaines découvertes au Yukon seraient des os d'animaux travaillés par des êtres humains et seraient vieilles de 25 000 à 40 000 ans ; découvertes à Old Crow, leur pertinence est cependant contestée.
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S'il s'agit réellement d'os modifiés par des êtres humains, ce seraient les plus anciennes traces d'habitation connues en Amérique du Nord.
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Lors des glaciations, le nord et le centre du Yukon ne sont pas recouverts de glace.
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Vers 800, l'éruption du mont Churchill, près de l'actuelle frontière avec l'Alaska, recouvre le sud du Yukon d'une couche de cendre. Les récits des Premières Nations du Yukon mentionnent la mort de tous les animaux et poissons.
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Des récits similaires sont tenus parmi les Navajos et les Apaches ; selon certains anthropologues, cette éruption pourrait être la cause de la migration des peuples athapascans vers ce qui est l'actuel sud-ouest des États-Unis.
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D'importants réseaux commerciaux sont tissés entre les
Tlingits de la côte et les Premières Nations de l'intérieur du Yukon. Les peuples côtiers échangent des eulakanes et d'autres produits locaux contre du cuivre et des fourrures.- wikipédia
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Organisation sociale

La plupart de ces groupes se composaient d'unités familiales nomades élargies, quelque peu isolées les unes des autres en raison de la rareté des ressources alimentaires. Ils chassaient principalement le caribou et l'orignal, mais le petit gibier comme le lièvre, le lapin et le gibier d'eau, constituait une part importante de leur nourriture, ainsi que le poisson.
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A l'Est l'agriculture était plus présente. Les Indiens cultivaient le riz sauvage et récoltaient le suc d'érable.
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Le commerce des fourrures fut pratiqué par toutes les tribus : les Blancs avaient installé de nombreux comptoirs d'échange dans la région. La chasse aux animaux de fourrure prit alors une importance primordiale, si bien que les familles arrivèrent à être totalement dépendantes des Européens.
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Cette traite entraîna un profond déséquilibre dans la sociéré indienne et conduisit à la vulnérabilité de ces peuples dès lors quek, à trop avoir été chassé, le gibier se raréfia.
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Les tribus algonquines utilisaient plutôt le wigwam de forme conique, tandis que les Athabaskans s'abritaient dans des demeures au toit en dôme, couvert d'écorce de bouleau ou de peaux, mais dans les deux cas le foyer était situé au centre. Les étés dans cette région sont chauds mais de courte durée, les hivers sont rudes, cruellement froids et longs.
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Mythologie
C'est pendant ces interminables mois d'inactivité forcée que les conteurs narraient les mythes et les légendes des tribus et que se pratiquait l'art (divinatoire) de la scapulomancie.
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Ce dernier consistait à tenir au-dessus d'un feu de grandes omplates de caribou ou d'orignal et à "lire" les félures et les taches noircies qui s'y formaient, tout en racontant des histoires extravagantes, directement proportionnelles à l'imagination du narrateur!
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Les histoires de cannibales, d'hommes vivant dans les fourrés, d'Esprits et de puissances célestes, foisonnaient, ces dernières étant illustrées par le mythe athabaskan du Soleil et de la Lune, tandis que l'importance vitale du bois - nécessaire pour la fabrication d'outils, de raquettes de neige, de forêts, d'armes et de masques cérémoniels - transparaît dans un récit sur l'origine du pin.
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La mythologie sub-arctique tendait à refléter la précarité de l'existence humaine : par des allusions répétées aux aspects imprévisibles de la vie quotidienne, elle aidait ceux qui écoutaient à trouver leur place et à établir des modes de conduites adaptés dans un environnement hautement hostile et implacable. - http://www.medarus.org/NM/NMTextes/nm_06_01_auto_9_boreale.htm
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Le terme d'athapascan (ou athabascan) désigne un vaste ensemble de peuples amérindiens répartis en deux groupes principaux situés au sud-ouest et au nord-ouest de l'Amérique du Nord, ainsi que la famille regroupant toutes leurs langues.
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L'athapascan est la famille de langues la plus importante d'Amérique du Nord, à la fois en nombre de langues et en nombre de locuteurs (cependant, si l'on inclut dans le compte les langues d'Amérique centrale, la famille des langues uto-aztèques, qui s'étend au sud jusqu'au Mexique, la dépasse largement en nombre de locuteurs).
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Seules les langues algiques couvrent un plus large territoire. Le langues athapascanes font partie du groupe athapascan-eyak, lui-même partie du groupe des langues na-dené.
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Le mot athapascan provient du mot cri désignant le lac Athabasca au Canada.
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Les 24 langues athapascanes septentrionales sont parlées dans tout l'intérieur de l'Alaska et du nord-ouest du Canada, dans le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest aussi bien que dans les provinces de Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan et Manitoba.
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Plusieurs langues athapascanes sont des langues officielles dans les Territoires du Nord-Ouest, notamment le chipewyan, le flancs-de-chien ou tlicho, le loucheux et l'esclave.
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Les sept langues athapascanes de la côte pacifique sont parlées dans le sud de l'Oregon et le nord de la Californie.
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Isolées des langues septentrionales et de celles de la côte, les six langues athapascanes méridionales, comprenant les diverses langues apaches et navajo, sont parlées dans le sud-ouest des États-Unis et le nord-ouest du Mexique.
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L'eyak et les langues athapascanes forment un groupe appelé athapascan-eyak. Le tlingit est relié de façon lointaine à ce groupe, avec lequel il forme la famille linguistique na-dené.
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Autres lectures sur le Grand Nord :

Nadeem Aslam - la vaine attente

Terminé avant hier...

un roman à tiroirs... un roman intéressant, mais toujours pas de coup de coeur et pourtant c'est très beau, mais trop de "tiroirs" je suppose.
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fin, déçue de ne pas avoir plus aimé... alors que je m'étais prise de passion pour :
"les cerfs-volants de Kaboul"de Khaled Hosseini
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llustration : "la liseuse" de Carlos lainez
2005, Afghanistan, près de la frontière pakistanaise. à Usha - une petite ville dont le nom ressemble «à une larme» - aux confins d'un Afghanistan sans cesse saccagé depuis l'invasion soviétique, en 1979. Images émouvantes, scènes atroces, un voyage au bout de la nuit.
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Personnages
Marcus, anglais, ancien médecin, ancien parfumeur , Pour épouser Qatrina il s'est converti à l'Islam, et l'iman qui les a unis était une femme... Il a une main coupée, coupée sur ordre des taliban par sa propre épouse, Qatrina, qui sombrera dans la démence après ce geste effroyable et qui finira lapidée, comme tant d'autres femmes victimes des islamistes. Devenue folle Qatrina a cloué au plafond les livres pour les sauver des talibans. Marcus qui désespère de retrouver sa fille Zameen et son petit-fils Bihzad.
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David, américain, faisant commerce des pierres précieuses officiellement, mais agent de la CIA, qui fut amoureux de Zameen la fille de Marcus et Qatrina, disparue avec son fils dans la tourmente de la guerre...
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Lara, russe, à la recherche de son frère, soldat disparu pendant l'invasion communiste.
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Casa, jeune orphelin afghan, enrôlé par les talibans.
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le passé et le présent confondu, sur fond de guerre, entre Talibans, Russes et Américains, où il n'y a guere de héros mais des hommes et des femmes en proie à la peur, la violence, la solitude, dans une maison au coeur de l'Afghanistan, bâtie au bord d’un lac, protégée par des djinns dit-on... dont les murs sont peints de fresques dédiées aux cinq sens et aux livres cloués qui se détachent du plafond.
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Nadeem Aslam est un écrivain d'expression anglaise, né en 1966 à Gujranwala (Pakistan). Il vit actuellement à Londres.
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Nadeem Aslam, nait en 1966 à Gujranwala, au Pakistan. Il débute sa carrière d'écrivain à 13 ans, lorsqu'une de ses nouvelles en ourdou est publiée dans un journal pakistanais.
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à l'âge de 14 ans, il émigre en Angleterre avec son père communiste (alors poète et metteur en scène, devenu agent de voirie et ouvrier), fuyant le régime du général Muhammad Zia-ul-Haq pour venir s'établir à Huddersfield, dans le Yorkshire.
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Il débute des études de biochimie à l'université de Manchester, qu'il abandonne après trois ans pour se consacrer à l'écriture.
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Il soumet le manuscrit de son premier roman
Season of the Rainbirds à l'éditeur André Deutsch, qui l' accepte immédiatement. Le roman, publié en 1993, est récompensé par deux prix : Author's Club First Novel Award et Betty Trask Award.
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En 1992, à 26 ans, Nadeem Aslam s'attelle à la rédaction de son second roman, pensant le terminer en deux ans ; il lui en faudra onze. La Cité des amants perdus (titre original : Maps for Lost Lovers) est publié au Royaume-Uni en août 2004 par la maison d'édition Faber & Faber.- wikipédia
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Ce qu'ils en disent... :
ttp://www.paperblog.fr/2462521/la-vaine-attente-de-nadeem-aslam/






Le pays est un carrefour de l'Asie qui vit passer de nombreux peuples par son territoire. L'Afghanistan constituait à l'époque de l'Antiquité un point de passage important sur la route de la soie et fut un passage obligé pour de célèbres conquérants qui souhaitaient prendre le contrôle de l'Inde : Cyrus le Grand, Alexandre le Grand, Gengis Khan, l'empereur Bâbur, etc.
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illustration : Le Grand Bouddha en 1976.
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Le nom Afghanistan dérive de l'autre nom donné aux Pachtounes : les Afghans. Le suffixe du nom tient son origine du mot dari stān (« pays »). Afghanistan signifie donc pays des Afghans.
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En outre, on a longtemps pensé qu'
al-Biruni, le célèbre mathématicien, encyclopédiste et philosophe persan, fut le premier à avoir évoqué les Afghans dans son Histoire de l'Inde (1030).
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En réalité, le terme « Afghan » avait déjà été cité en 982 par Houdoud al Alam, géographe persan et Ibn al-Athir qui avait cité le nom 10 ans avant le premier.
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De nombreuses légendes entourent le nom de ce peuple mystérieux dont le passé est relativement mal connu. Ainsi
Khwadja Niamat-Ullah, historien et géographe indien à la cour de l'empereur moghol Jahangir, écrivit dans son Histoire des Afghans que le peuple afghan serait issu d'un officier du roi Salomon nommé Afghâna.
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Les descendants de cet officier auraient été chassés d'Israël par Nabuchodonosor et se seraient installés dans l'actuel Afghanistan, notamment dans la région des monts Sulaymân.
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Cette légende n'est pas confirmée et dans l'Ancien Testament on ne retrouve nulle part le nom de ce fameux officier de Salomon. Cette théorie peut aussi être réfutée par les origines du peuple pachtoune, ethnie majoritaire du pays. En effet, les Pachtounes font partie des peuples indo-aryens et ne sont pas sémites.
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D'autres explications, toutes aussi originales, ont été avancées. Ainsi, l'une prétend que le mot « afghan » aurait des origines albanaises (du grec Al-Ab, on aurait fait Agvan, puis Avgan).
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L'autre, celle de Vera Marigo, se rapporte aux « épigones » — les successeurs d'Alexandre le Grand : Epigonoï aurait évolué en Aphigonoï (Afigani). Ces théories n'expliquent pas les mille ans qui séparent la fin des royaumes grecs de la toute première apparition du mot « Afghan ».
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Littérature persane afghane

La littérature persane en Afghanistan a aussi connu une évolution spectaculaire durant ces dernières décennies.
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Au début du vingtième siècle, l'Afghanistan fut confronté à des changements économiques et sociaux qui donnèrent aussi naissance à une nouvelle approche de la littérature.
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En 1911, Mahmud Tarzi, qui revenait en Afghanistan après des années d'exil en Turquie et y avait subi l'influence des cercles gouvernementaux, lança une publication par quinzaine, Saraj’ul Akhbar.
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Saraj n'était pas la première publication de ce genre dans le pays, mais dans le domaine du journalisme et de la littérature, il annonça une période nouvelle de changement et de modernisation.
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Saraj ne joua pas un rôle important seulement dans le journalisme ; il donna aussi une impulsion nouvelle à la littérature et ouvrit la voie à une poésie et un lyrisme qui cherchaient de nouveaux moyens d'expression de sorte que les pensées personnelles prenaient un tour plus social.
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En 1930 (1309 H), après des mois de stagnation culturelle, un groupe d'écrivain fonda le Cercle littéraire de Herat.
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L'année suivante un autre groupe qui se baptisa lui-même le Cercle littéraire de Kaboul fut fondé dans la capitale. les deux groupes publièrent chacun leur revue dédiée à la culture et à la littérature persanes. Mais tous deux, et particulièrement la revue de Kaboul, n'eurent que peu de succès dans l'avènement d'une poésie et d'une écriture persane nouvelles.
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Finalement la revue Kaboul devint un bastion des écrivains et poètes traditionnels, et le modernisme dans la littérature dari fut repoussée en marge de la vie sociale et culturelle.
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Trois des poètes classiques les plus éminents de l'Afghanistan de cette époque étaient Ghary Abdullah, Abdul Hagh Beytat et Khalil Ullah Khalili.
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Les deux premiers reçurent le titre honorifique de Malek ul Shoara (Roi des poètes), l'un après l'autre.
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Khalili, le troisième et le plus jeune, se sentit attiré par le style poétique du Khorassan à la place du style habituel Hendi. Il s'intéressa aussi à la poésie moderne, et écrivit quelques poèmes dans un style plus moderne, avec quelques innovations dans la pensée et le sens.
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En 1318, après que deux poèmes de Nima Youshidj, intitulés "Gharab" et "Ghaghnus" furent publiés, Khalili écrivit un poème intitulé "Sorude Kuhestan" ou "Le Chant de la montagne" dans le même schéma rythmique que Nima, et l'envoya au Cercle littéraire de Kaboul.
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Mais les tradionnalistes de Kaboul refusèrent la poésie pour leur magazine car elle n'était pas écrite sur le vieux rythme traditionnel, et ils critiquèrent Khalili d'avoir modernisé son style poétique. Pourtant, très progressivement et en dépit de tous les efforts des traditionalistes, les nouveaux styles finirent par se frayer une voie en littérature et dans les cercles littéraires.
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Le premier recueil de poésie nouvelle parut en 1957 (1336H), et en 1962 1341H), une anthologie de poésie persane moderne fut publiée à Kaboul.
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Le premier groupe qui écrivit des poésies dans le nouveau style comprenait entre autres Mahmud Farani, Baregh Shafi’i, Solyman Layegh, Sohail et Ayeneh.
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Plus tard, ils furent rejoints notamment par Vasef Bakhtari, Asadullah Habib et Latif Nazemi.
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Tous apportèrent une part personnelle à la modernisation de la poésie persane en Afghanistan.
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Les autres figures notables sont Ustad Behtab, Leila Sarahat Roshani, Sayed Elan Bahar et Parwin Pazwak.
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Des poètes comme Vladimir Maïakovski, Yase Nien et Lahouti (un poète iranien en exil en Russie) exercèrent une influence particulière sur les poètes persans d'Afghanistan.
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L'influence des Iraniens (comme Farrokhi Yazdi et Ahmad Shamlou) sur la prose moderne afghane et sa poésie, surtout à partir de la seconde moitié du vingtième siècle, doit aussi être prise en compte.
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Des écrivains afghans majeurs tels Asef Soltanzadeh, Reza Ebrahimi, Ameneh Mohammadi, et Abbas Jafari grandirent en Iran et furent sous l'influence des enseignants et écrivains iraniens. - wikipédia
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illustration : Une minature de Behzad

lundi 23 novembre 2009

John Crowley - Le Parlement des fées,

J'ai lu ce roman (en 2 tomes) dans le cadre d'un partenariat entre les éditions Points et Livraddict.
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Un texte très poétique, mais j'ai eu l'impression de ne pas y comprendre grand chose, j'y ressens une certaine magie mais absoluement pas de "fantaisy" et encore moins de sf...
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On peut voir cette histoire comme celle d'un monde perdu au coeur d'un labyrinthe... une sorte d'hétérotopie, les habitants de ce monde devront cheminer longtemps avant de pouvoir arriver à la connaissance... et certains s'égareront, c'est un voyage initiatique des hommes, avec au coeur, des femmes, trois... telles des pythies ou des sybilles...
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Le héros quitte un lieu clos pour aller faire sa vie et construire son identité. L’espace du conte se dédouble alors en lieux ouverts que le héros doit parcourir pour, en fin de conte, mieux se retrouver : c’est "le vaste monde" que courent les héros des Contes de Grimm, où pays inventé, réel et affectif se mêlent pour mieux les égarer.
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Smoky Barnable, Le héros, vit dans la famille de son ami George Mouse. Il tombe amoureux de Daily Alice Drinkwater, une cousine de George vivant à la campagne. Smoky part alors à Edgewood ("l'Orée du bois") pour épouser Alice et vivre avec elle. La maison de l'arrière-grand-père d'Alice (John Drinkwater, l’architecte excentrique) recèle cependant bien des mystères.
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le pays des contes de fées est aussi un monde familier, avec ses villages dominés par le château seigneurial et ses forêts profondes, ses masures où vivent de pauvres gens, ses fontaines et ses rivières auxquelles la tradition populaire attribue un caractère enchanté. Autant de repères qui permettent de situer le conte dans un espace connu.
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L’intrigue est très floue, le personnage principal est la maison et l'humeur de ses occupants, des couloirs dans lesquels on commence par se perdre, des pièces qui changent de forme, de place. les générations se succèdent, tous sont liés, mais dans un tel foisonnement que l'on en éprouve une certaine frustration.
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Edgewood : un endroit hors du monde de brumes où se nouent les fils de la vie, où l'amour, la mort et le souvenir tissent des liens invisibles autour des femmes et des hommes.
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Cellule protectrice ou espace d’emprisonnement, le foyer est un lieu clos que le héros doit abandonner de façon volontaire ou forcée, chassé par ses parents ou au contraire après y avoir été maintenu contre son gré. (Auberon) C’est la première étape, obligatoire, des pérégrinations du héros, et la condition même du récit.
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un livre exigeant, ou l'on entre comme dans un mystère, on en suit les méandres, sans vraiment se poser de question, il y a bien des enigmes mais jamais expliquées jusqu’au bout.
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Le Conte parle d'un royaume situé à l'intérieur du monde où nous vivons, mais plus vaste ; un royaume peuplé d'êtres petits et ailés, mais immortels. Un lieu enchanteur emprunt de nostalgie où s'écrira le testament d'une époque, sous la forme d’un Conte, lorsque, pour la dernière fois, se réunira le Parlement des Fées.
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Les personnages font penser à la mythologie... et a certains contes de fées... où le temps et l'espace se mélent et s'emêlent dans une spirale de plus en plus folle... où il n'est pas toujours facile de s'y retrouver... comment ne pas songer à Apollon et Peter Pan pour Auberon, à Cassandre pour Nuage, a Alice au pays des merveilles pour Sophie... etc...
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Nuage, la plus ancienne, maîtresse des cartes, devineresse, sa fille a qui elle transmet son art et sa connaissance, a sa fille, puis sa petite-fille...
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Puis viennent prendre le relais les trois soeurs d'Auberon, qui elles aussi tissent la toile du temps... et posent les questions... sans jamais y répondre... Ce sont les femmes qui sont gardiennes de la mémoire... L'histoire n'est que question ... qui, quoi, quand, comment ? mais il en reste une... qui échappe, et c'est bien : pourquoi !
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Je reste sur l'interrogation : mais que vient faire dans l'histoire Frédéric Barberousse...

Oliver Sebban - le jour de votre nom

Lecture terminée hier soir...
J'ai de la chance d'avoir été choisie pour lire ce roman... Un récit très dense qui découvre un pan de l'Histoire difficile et peu glorieux... et une histoire humaine.
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Alors, encore un grand merci à Babelio de m'avoir sélectionnée.
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"C'est un roman familial, avec la Deuxième Guerre mondiale pour cadre. La famille, la mémoire sont mes thèmes privilégiés. On ne peut exister sans mémoire. » dit Olivier Sebban,
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Odyssée tragique d'un homme, un destin poignant de l’Espagne fasciste à la guerre 39-45.
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Parcours d'un homme déraciné auquel il ne reste plus rien, pas même son identité, les faits sont alignés les uns à la suite des autres, entassés les uns sur les autres...
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Alvaro est un juif espagnol, obligé de se réfugié dans France en guerre, laissant femme et enfants derrière lui, suite à la haine farouche de son beau-père, juif errant, condamné à se déplacer sans trêve.
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Interné dans le camp de Gurs, infamie des camps de concentration établis en France pendant la drôle de guerre, après avoir envahi la zone libre, les allemands boucleront les survivants dans des wagons plombés à destination d'Auschwitz.
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La fin ouvre le début de l'histoire. L'action se déroule de 1938 à 1944, de la fin de la guerre d'Espagne à la déportation en Pologne. En parallèle à l'Histoire, c'est la recherche de son identité, hanté par la vie de son père, que sa soeur relate dans un carnet qui ne le quitte pas et qui lui apprendra que Díaz n’est pas son vrai nom...
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autres lecteurs :
http://www.paperblog.fr/2250344/le-jour-de-votre-nom-olivier-sebban-rentree-litteraire-2009/
http://www.stemilou-books.com/article-le-jour-de-votre-nom-olivier-sebban-39370859.html
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samedi 21 novembre 2009

curiosité de lecture : camps d'internement de Gurs

en cours de lecture...
Arrivée page 200... un roman-mémoire... encore un épisode de l'histoire assez mal connu... c'est bien pourquoi les recherches m'intéressent tant.
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J'ai commencé avec wikipédia dans un premier temps, parce que plus simple...
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mais pas mal de sites en fait en parlent...
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je note donc les liens pour ceux que cela intéressent d'aller les visiter... d'autre part, les illustrations viennent de ces sites..
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http://gurs.free.fr/
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Quelques lectures :
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Le camp d'internement de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) dérange. En 1939, lorsqu'il a été construit, le Béarn n'en voulait pas. Après la guerre, on s'est acharné à l'oublier.
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Aujourd'hui, il exacerbe notre mauvaise conscience. Il est vrai qu'il symbolise, dans le sud-ouest de la France, l'exclusion, la persécution et l'antisémitisme.
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Bref, la dignité humaine bafouée. Cet immense camp, le plus vaste du sud de la France, " accueillit " sous la IIIe République les combattants de l'armée républicaine espagnole vaincue par le franquisme.
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Sous le régime de Vichy, il fut utilisé durant l'été 1940 comme centre de rétention de toutes les catégories d'hommes et de femmes jugées " indésirables ". Il devint ensuite l'une des bases de l'internement puis de la déportation des Juifs de nationalité étrangère.
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La collaboration a conduit les Gursiens à l'abîme et à l'extermination. La pression des événements saurait-elle, seule, expliquer ce fatal engrenage ? Fermera-t-on les yeux encore longtemps sur cette partie de notre histoire, sur " ce passé qui ne passe pas " ? Ne convient-il pas de le regarder en face et d'y réfléchir ? C'est l'objet de cet ouvrage. Un ouvrage pour les jeunes. Un ouvrage pour l'avenir.
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Les amandiers fleurissaient rouge, Christian Signol
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Juillet 1936.
Les troupes nationalistes de Franco entreprennent de conquérir le pays dirigé par les républicains : le drame de la guerre civile espagnole commence.
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Dans l'Aragonais républicain, Soledad et Miguel se donnent l'un à l'autre avant que Miguel, enrôlé de force malgré ses opinions, parte combattre dans les rangs nationalistes.
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Soledad l'attendra... à moins que la guerre ne se charge de modifier les destins ! Malgré une vie envahie par la peur et peuplée de morts, Soledad trouve un peu de réconfort auprès, de Luis, milicien républicain. Mais devant la menace franquiste, il faut fuir...
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Le Dr Jean CALMUS, cité dans le livre d'Olivier Sebban...
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a séjourné au camp de Gurs en tant que médecin auxiliaire d'août 1940 à juin 1941. Comme bien d'autres, Jean Calmus a fait preuve d'humanité en soigant les malades, en favorisant des évasions.
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Il fait partie de ces français qui, sans être des héros, ont été l'honneur de la France durant cette sombre période de son histoire.
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Il est aujourd'hui décédé.
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Le camp de Gurs
est un camp de réfugiés construit en France à Gurs près d'Oloron-Sainte-Marie dans les Basses-Pyrénées (actuellement département des Pyrénées-Atlantiques)
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par le gouvernement d'Édouard Daladier entre le 15 mars et le 25 avril 1939
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pour accueillir des anciens combattants de la Guerre civile espagnole après la prise de pouvoir du général Franco.
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Au début de la
Seconde Guerre mondiale, le même gouvernement y interna des citoyens étrangers ressortissants des pays en guerre contre la France, ainsi que des militants français du Parti communiste favorables au Pacte germano-soviétique.

Après l'armistice
du 22 juin 1940
signée avec l'Allemagne par le Gouvernement français de Pétain, il fut utilisé comme camp de concentration pour accueillir des Juifs de toutes nationalités – sauf française – capturés et déportés par le Régime nazi dans des pays sous son contrôle (Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas).
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Au cours de la
guerre, le camp reçoit en plus des personnes qui avaient traversé illégalement la frontière de la zone occupée par les Allemands, des Espagnols qui avaient déjà été détenus au camp et qui, libérés à l’automne 1940, et qui déambulaient dans la région sans justifier d’emploi, des Espagnols en provenance d’autres camps qui durent être fermés en raison des conditions de vie ou du faible nombre de détenus, des apatrides, des Gitans, certains prisonniers de droit commun en attente de jugement (milieu de la prostitution, marché noir, faux papiers, etc.).
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Après la
Libération de la France, et avant sa fermeture définitive en 1946, y furent brièvement internés des prisonniers de guerre allemands, des collabos français et des combattants espagnols qui avaient pris part à la Résistance contre l'occupation allemande, mais dont la volonté de mettre fin à la dictature fasciste de Franco les rendait dangereux aux yeux des Alliés.
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Environ 64 000 personnes y ont été internées, et 1 072 y sont mortes, entre sa création en
mars 1939 et sa fermeture à la fin de la guerre en août 1944
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Les conditions de vie
Le camp s’étendait sur 1400 mètres de long et 200 de large, couvrant une superficie de 28 hectares.
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Une seule rue le traversait sur sa longueur.
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De part et d’autre de celle-ci étaient délimitées des parcelles de 200 mètres de long et de 100 de large, appelés îlots, sept d’un côté et six de l’autre.
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Les parcelles étaient séparées les unes des autres, et de la rue par des murets qui étaient doubles sur la partie extérieure, formant un chemin emprunté par les gardes.
Chaque parcelle contenait
30 baraques,
d’un total de 382.
Ce type de baraque avait été inventé par les troupes françaises durant la Première Guerre mondiale ;
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installées près du front mais abritées de l’intensité des tirs de l’artillerie ennemie, elles étaient destinées à accueillir pour quelques jours les soldats qui arrivaient de l’arrière et qui attendaient leur affectation à la tranchée qu’ils devaient défendre.
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Elles étaient faites de planches de bois recouvertes de toile imperméabilisée et étaient de construction et de taille identiques. Aucune fenêtre ni ouverture d’aération n’avaient été prévues. Elles ne protégeaient pas du froid et très vite la toile imperméable se détériorait, laissant entrer les eaux de pluie. Il n’y avait pas de meubles et il fallait dormir sur des sacs emplis de paille, jetés à même le sol. Durant les périodes d’occupation maximale du camp, chaque baraque accueillit jusqu’à 60 personnes.
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illustration : Baraque du camp de Gurs. Photo Guillaume Roumeguère
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Camp de Gurs - Horror
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La nourriture était rare et de mauvaise qualité ; il n’y avait pas de sanitaires, d’eau courante, ni d’hygiène.
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Le camp ne disposait pas de drainage.
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La zone, à cause de la proximité de l’océan atlantique, est souvent arrosée par la pluie, ce qui fait que le terrain argileux, à l’exception des mois d’été, était un bourbier permanent.
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Les détenus, avec les quelques cailloux qu’ils pouvaient trouver, essayaient tant bien que mal d’empierrer les chemins pour résoudre le problème de la boue. Des arbustes qui avaient été dépouillés de leurs épines avaient été disposés pour faciliter le passage des personnes entre les baraques et les latrines.
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Dans chaque îlot il existait des lavabos rudimentaires, semblables aux abreuvoirs utilisés pour les animaux, et une plate-forme de 2 mètres de haut, à laquelle on accédait par un escalier et sur laquelle étaient construites les latrines.
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Sous la plate-forme, des grands réservoirs recueillaient les excréments. Une fois pleins, ils étaient transportés en charrette à l’extérieur du camp. Les clôtures s’élevaient à 2 mètres de haut, n’étaient pas électrifiées, ni jalonnées de tours de garde avec des sentinelles dirigeant leurs mitraillettes sur les détenus.
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L’ambiance était radicalement différente de celle des camps de concentration et il n’y eu ni exécution ni sadisme de la part des gardes. (contrairement a ce que laisse entendre le roman de Olivier Sebban)
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Fuir du camp n’était pas difficile : les clôtures n’étaient pas très solides et la surveillance n’était pas très sévère.
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Mais mal vêtues, sans argent ni connaissance de la langue du pays, les personnes qui fuyaient étaient vite rattrapées et renvoyées au camp.
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À leur retour, elles étaient internées dans un îlot surnommé l’îlot des « révoltés ».
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En cas de récidive, elles étaient envoyées dans un autre camp. Mais lorsqu’une aide extérieure était possible, la fuite, en Espagne ou dans une cache sur le sol français, pouvait réussir. Ils furent 755 dans ce cas
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illustration : Ceinture de barbelés. Photo de Guillaume Roumeguère
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Autour du camp, des dépendances destinées à l’administration et au corps de garde avaient été érigées. L’administration et la garde du camp dépendirent de l’autorité militaire jusqu’à l’automne
1940, puis passèrent sous l’autorité civile à l’avènement du Régime de Vichy
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Les réfugiés en provenance d’Espagne furent répartis en quatre groupes portant des noms français.
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illustration : Les internés au camp de Gurs en 1939.© Amicale du camp de Gurs
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Brigadistes : soldats volontaires ou mercenaires, en général originaires d'Europe centrale (
Russie, d'Allemagne, des Pays baltes, d'Autriche, de Tchécoslovaquie, etc.) venus soutenir les républicains en Espagne dans les Brigades internationales. De par leurs pays d’origine il ne leur était pas possible de retourner chez eux. Beaucoup parviennent à s’enfuir et la majorité finit pas s’engager dans la Légion étrangère française.
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Basques : il s’agissait de gudaris (basques nationalistes), qui avaient pu sortir de l’encerclement de
Santander et qui, transportés par mer vers la zone républicaine, avaient continué la lutte de l’extérieur. Du fait de la proximité de Gurs de leur terre d’origine, ils parvinrent presque tous à obtenir des soutiens qui leur permirent de quitter le camp et de trouver travail et refuge en France.
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Aviateurs : ils étaient membres du personnel à terre de l’aviation républicaine. En tant que mécaniciens, il leur fut aisé de trouver des entreprises françaises qui, leur donnant du travail, leur permirent de quitter le camp.
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Espagnols : c’était des paysans ou ils occupaient des postes peu recherchés. Ils n’avaient personne en France qui eût pu s’intéresser à eux. Ils représentaient une charge pour le gouvernement français, et cela suffisait, en accord avec le gouvernement franquiste, pour qu’ils soient rapatriés en Espagne. C’est ce que fit la grande majorité d’entre eux, transférés à
Irun aux autorités franquistes, d’où ils étaient envoyés au camp de Miranda de Ebro afin d’être « normalisés » politiquement.
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De 1939 à l’automne 1940, c’est la langue espagnole qui dominait dans le camp. Les détenus créèrent un orchestre et aménagèrent un terrain de sports. Le 14 juillet 1939, fête nationale française, les 17 000 internés d’origine espagnole défilèrent martialement sur le terrain de sports et chantèrent
La Marseillaise, et offrirent des démonstrations de sport, et des concerts vocaux et instrumentaux.
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Les Allemands des Brigades internationales éditèrent un journal qui parut sous le nom de Lagerstimme K.Z. Gurs, et vécut plus de 100 numéros.
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Les habitants des environs pouvaient approcher le camp et vendre des produits alimentaires aux internés.
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Pendant quelque temps, le commandant du camp autorisa quelques unes des femmes du camp à louer une charrette à cheval et les laissa sortir du camp pour acheter des provisions à des coûts moins élevés. Un service de courrier fonctionnait et, bien que de façon très occasionnelle, les visites étaient autorisées.
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En provenance d'Allemagne
La déportation des Juifs allemands à Gurs en octobre 1940 constitue un cas unique. D’un côté, il s’agit de l’unique déportation de Juifs réalisée vers l’ouest de l’Allemagne par le régime nazi. De l’autre, la conférence de Wannsee qui précisa le programme d’extermination, se tint en janvier 1942.
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On ne connaît pas précisément les motifs de cette déportation.
Seul existe le soupçon qu’il aurait pu s’agir de débuter le plan Madagascar, une initiative d’
Eichmann tendant à transférer toute la population juive d’Europe dans l’île du même nom. Si c’était le cas, cette déportation constituerait l’unique tentative connue d’application de ce plan, et les protestations du gouvernement français empêchèrent de telles nouvelles initiatives.
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Quelques détenus célèbres :