dimanche 8 novembre 2009

curiosité de lecture : le destin et les Parques

illustration : signée Haynes King
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lecture en cours ... arrivée page 350
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toujours aussi passionnant, mais tellement subtile, qu'il y a de quoi s'emêler les pieds...
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la nouvelle génération est arrivée... 3 soeurs et un frère...
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qui me rappelle la mythologie... et la fameuse destinée... d'où le recours à wikipédia...
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Le Destin, ou Destinée, est une divinité aveugle, inexorable, issue de la nuit et du chaos.
Toutes les autres divinités lui étaient soumises.
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Les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son empire : rien ne pouvait changer ce qu'il avait résolu; en un mot, le Destin était lui-même cette fatalité suivant laquelle tout arrivait dans le monde.
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Le plus puissant des dieux, Jupiter, ne pouvait fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes.
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Les lois du Destin étaient écrites de toute éternité dans un lieu où les dieux pouvaient les consulter. Ses ministres étaient les trois
Parques : elles étaient chargées d'exécuter ses ordres.
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On le représente ayant sous ses pieds le globe terrestre et tenant dans ses mains l'urne qui renferme le sort des mortels.

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Il porte une couronne surmontée d'étoiles et un sceptre, symbole de sa souveraine puissance. Pour faire entendre qu'il ne variait pas, les anciens le figuraient par une roue que fixe une chaîne. Il y a, en haut de la roue, une grosse pierre et, en bas, deux cornes d'abondance avec des pointes de javelot.
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illustration : sculpture de Daniel Hourdé
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Les Parques, divinités maîtresses du sort des hommes, sont l'équivalent romain des Moires grecques.
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illustration : Le Triomphe de la mort ou les Trois Destinées, tapisserie flamande (v. 1510-1520)
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Elles étaient trois sœurs, filles de :
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Nyx (la Nuit) ou de l'Érèbe,
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ou bien de Jupiter et de Thémis,
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ou, selon quelques poètes,
filles de la Nécessité et du Destin.
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L'obscurité de leur naissance indique qu'elles ont exercé leurs fatales fonctions dès l'origine des êtres et des choses ; elles sont aussi vieilles que la Nuit, que la Terre et le Ciel.
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Elles se nomment Clotho, Lachésis et Atropos (respectivement Nona, Decima et Morta en latin, bien que leurs noms grecs semblent plus utilisé),
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et habitent un séjour voisin de celui des Heures, dans les régions olympiques, d'où elles veillent non seulement sur le sort des mortels, mais encore sur le mouvement des sphères célestes, et l'harmonie du monde.
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Elles ont un palais où les destinées des hommes sont gravées sur le fer et sur l'airain, de sorte que rien ne peut les effacer.
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Immuables dans leurs desseins, elles tiennent ce fil mystérieux, symbole du cours de la vie, et rien ne peut les fléchir ni les empêcher d'en couper la trame.
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illustration : Dionysos barbu menant les Heures, œuvre romaine d'époque impériale (Ier siècle ap. J.-C.), copie d'une œuvre néo-attique
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Une fois cependant, elles consolèrent Proserpine de la violence qu'on lui avait faite, calmèrent la douleur de Cérès affligée de la perte de sa fille ; et, lorsque cette déesse fut outragée par Neptune, ce fut à leurs prières qu'elle consentit à sortir d'une caverne de Sicile.
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Les anciens représentaient les Parques sous la forme de trois femmes au visage sévère, accablées de vieillesse, avec des couronnes faites de gros flocons de laine entremêlée de narcisse.
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D'autres leur donnent des couronnes d'or ;

quelquefois une simple bandelette leur entoure la tête ;

rarement elles paraissent voilées.
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Pausanias et d'autres auteurs anciens les couronnent de branches de chêne vert (Quercus ilex L.), espèce végétale au feuillage sempervirent symbolisant très souvent la pérennité, l'immuabilité entre la vie et la mort.
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Les Grecs et les Romains rendaient de grands honneurs aux Parques, et les invoquaient ordinairement après
Apollon, parce que, comme ce dieu, elles pénétraient l'avenir. On leur immolait des brebis noires, comme aux Furies.
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Ces divines et infatigables filandières n'avaient pas seulement pour fonction de dérouler et de trancher le fil des destins.
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Elles présidaient aussi à la naissance des hommes.
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Enfin, elles étaient chargées de conduire à la lumière et de faire sortir du Tartare les héros qui avaient osé y pénétrer.
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C'est ainsi qu'elles servirent de guides à Bacchus, à Hercule, à Thésée, à Ulysse, à Orphée, etc. C'est à elles encore que Pluton confiait son épouse, lorsque, suivant l'ordre de Jupiter, elle retournait dans le ciel pour y passer six mois auprès de sa mère.
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Clotho, ainsi nommée d'un mot grec qui signifie « filer », paraît être la moins vieille, pour ne pas dire la plus jeune des Parques.
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C'est elle qui tient le fil des destinées humaines.
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On la représente vêtue d'une longue robe de diverses couleurs, portant une couronne formée de sept étoiles, et tenant une quenouille qui descend du ciel en terre. La couleur qui domine dans ses draperies est le bleu clair.
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illustration : Alexandre Charpentier (1856-1909)Clotho
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Lachésis, nom qui en grec signifie « sort » ou « action de tirer au sort », est la Parque qui met le fil sur le fuseau.
Ses vêtements sont quelquefois parsemés d'étoiles, et on la reconnaît au grand nombre de fuseaux épars autour d'elle. Ses draperies sont couleur de rose.
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illustration : "la fileuse" de William Bouguereau
Atropos, c'est-à-dire « inévitable » en grec coupe impitoyablement le fil qui mesure la durée de la vie de chaque mortel.
Elle est représentée comme la plus âgée des trois sœurs, avec un vêtement noir et lugubre ; près d'elle, on voit plusieurs pelotons de fil plus ou moins garnis, suivant la longueur ou la brièveté de la vie mortelle qu'ils mesurent.
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"la fileuse" de John William Waterhouse
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voir également le conte de Grimm :

1 commentaire:

Alcapone a dit…

Bonjour Mazel,

J'ai vu que vous vous étiez inscrite à mon blog. Merci. J'espère vous y retrouver de temps en temps. J'ai adoré vos curiosités de lecture concernant les parques et les vierges noires et cela m'a bien donné envie de les découvrir. J'aime vos sujets car ils sont très documentés, expliqués et illustrés. A suivre...

Alcapone