vendredi 28 novembre 2008

Paul Auster - Brooklyn follies

début de lecture... assez différent de ce que j'ai lu de Auster jusqu'à présent, mais bien écrit et agréable...
citation :
"la lecture était ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant favori : lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui vous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d'un auteur."- Paul Auster (brooklyn follies)


Nathan Glass a soixante ans.
Une longue carrière dans une compagnie d’assurances à Manhattan, un divorce, un cancer en rémission et une certaine solitude ne l’empêchent pas d’aborder le dernier versant de sa vie avec sérénité.
Sous le charme de Brooklyn et de ses habitants, il entreprend d’écrire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu’il a croisés, rencontrés ou aimés.
Un matin de printemps de l’an 2000, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood, perdu de vue depuis longtemps. C’est ensemble qu’ils vont poursuivre le rêve d’une vie meilleure à l’hôtel Existence…
Un roman chaleureux, où les personnages choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses – mais pour combien de temps, encore, en Amérique ?


Extrait :
Je cherchais un endroit tranquille où mourir.
Quelqu'un me conseilla Brooklyn et, dès le lendemain matin, je m'y rendis de Westchester afin de reconnaître le terrain. Il y avait cinquante-six ans que je n'étais pas revenu là, et je ne me souvenais de rien.
Je n'avais que trois ans lorsque mes parents avaient quitté la ville, et pourtant je m'aperçus que je retournais d'instinct au quartier que nous avions habité, à la manière d'un chien blessé qui se traîne vers le lieu de sa naissance.
Un agent immobilier du coin me fit visiter six ou sept appartements dans des maisons de pierre brune et à la fin de l'après-midi j'avais loué un trois-pièces avec jardin dans la Première Rue, non loin de Prospect Park.
J'ignorais tout de mes voisin et ça m'était bien égal. Tous travaillaient de neuf à dix-sept heures, aucun n'avait d'enfants et l'immeuble serait donc relativement silencieux.
Plus qu'à tout autre chose, c'était à ceci que j'aspirais. Une fin silencieuse à ma vie triste et ridicule.
voir autres nouveautés chez l'éditeur : http://www.actes-sud.fr/
illustration : la liseuse de Ivan G. Olinsky

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