Où je recontre une fois encore le personnage de "Nicolau Eimeric", déjà aperçu dans la série de Valério Evangélisti.
et où je découvre qu'il s'agit d'un inquisiteur espagnol bien réel et non un personnage de fiction...
Cette recherche restera donc pour le moment assez courte... sinon l'inquisition risque de m'emmener un peu loin dans le domaine des "hérésies"... ce sera donc pour plus tard.
Un peu d'Histoire :
Nicolas Eymeric (ou Emeric, ou encore Eymmerich), théologien et inquisiteur espagnol, né à Gérone (Espagne) vers 1320, mort à Gérone le 4 janvier 1399.
Entré très jeune chez les Dominicains, il prit l'habit en 1334, et s'acquit rapidement une réputation de théologien confirmé.
Il poursuivit avec une telle rigueur les hérétiques d'Aragon qu'il suscita critiques et oppositions, et fut suspendu de cet office dès 1360.
Il retrouva cependant son poste après quelques années.
Entre 1376 et 1378, il fit un long séjour à la cour du Pape, à Avignon, où il publia son fameux Directorium Inquisitorum, puis à Rome.
Ses fonctions de grand inquisiteur l'amenèrent à faire ultérieurement de fréquents séjours à Avignon.
Il fut banni par Jean Ier après son accession au trône d'Aragon (1387), pour les positions qu'il avait prises dans la lutte contre les hérésies.
Il ne put regagner son monastère de Gérone qu'en 1397, où il mourut peu après.
Son épitaphe qui porte « praedicator veridicus, inquisitor intrepidus, doctor egregius » traduit assez bien son œuvre : prédicateur de la vérité, docteur de premier ordre (mais) inquisiteur intrépide.
Eymeric a écrit plusieurs livres de piété et de théologie. Son œuvre la plus célèbre est le Directoire des inquisiteurs (Directorium Inquisitorum), adapté par Francisco Peña en 1578 et partiellement publié en français sous le titre de Manuel des inquisiteurs, manuel juridique dans lequel il explique l'origine, les droits et les procédés de l'inquisition.
Il est connu pour avoir le premier justifié que pouvait être contournée l'interdiction papale de la bulle Ad exstirpendam, qui interdisait d'administrer plus d'une fois la question, en justifiant que l'interrogatoire pouvait être repris si de nouveaux chefs d'accusation étaient rencontrés.
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Ve siècle et Inquisition espagnole
Ve siècle et Inquisition espagnole
1478 : Isabelle la Catholique obtient du pape Sixte IV la bulle créant l'Inquisition espagnole. Elle est mise en place et commence à fonctionner en 1480, les inquisiteurs étant nommés par les souverains.
1483 : Torquemada est nommé par le pape grand inquisiteur d'Espagne. Il publie son code de l'inquisiteur en 1484. Sa rigueur suscite de nombreuses protestations et l'intervention de Sixte IV.
1484 : Innocent VIII promulgue la bulle Summis desiderantes affectibus autorisant l'Inquisition à agir en matière de sorcellerie.
1486 Parution du Marteau des sorcières (malleus maleficarum) des inquisiteurs Henri Institoris et Jacques Sprenger et début de la chasse aux sorcières
1492 : Décret d'expulsion des juifs d'Espagne (Décret de l'Alhambra, resté officiellement en vigueur jusqu'en 1967).
Quelques romans sur le sujet :
" La folie de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes.
" Par cet exergue commence le détonant cocktail livresque suivant : de l’Umberto Eco tendance le Nom de la rose pour l’époque et le fond religieux ;
du Valerio Evangelisti - auquel un hommage direct est rendu dès les premières pages du livre avec l’inévitable Eymerich - pour le mélange entre roman historique et anticipation ;
du Arturo Perez Reverte pour le souffle épique de la littérature d’aventures ;
le tout sous les auspices de Jules Verne, enchanté - c’est sûr - d’une telle alchimie.
Ce cocktail a pour nom la Folie de Dieu de l’auteur valencien Juan Miguel Aguilera (1) dont il s’agit du premier roman traduit en français.
En 1434, un vieil inquisiteur rongé par la peste se confie son jeune et prometteur disciple de l’ordre de saint Dominique, Nicolau Emeric. Sa confession est l’extraordinaire aventure vécue par un docte aragonais, Ramon Llull, où comment ce dernier avec une poignée de mercenaires catalans se lança dans l’improbable quête du royaume du prêtre Jean, quelque part entre Samarkand et la mer d’Aral. Et un royaume, ils trouvèrent, mais point tout à fait celui auquel leur foi de croisés les préparait.
Des zeppelins, en plein Xve siècle, ont de quoi affoler ces fous de Dieu. De surcroît quand la découverte de cette cité-royaume, Apeiron, se double pour Llull et ses soudards, d’une participation à une croisade implacable à la genèse plusieurs fois séculaires.
Dieu contre Satan ? · voir. La Folie de Dieu s’inscrit à merveille dans le renouveau actuel du roman d’aventures.
Quand les auteurs du XIXe siècle - pionniers du genre - puisaient leurs inspirations dans les terres inconnues ou exotiques, Aguilera - qui est un pur auteur de S-F - et consorts prennent un malin plaisir à brouiller les cartes mélangeant, au grès de leur fantaisie, les familles littéraires les plus diverses.
Car, outre une trame délirante, la Folie de Dieu repose d’abord sur une impressionnante reconstitution historique avant de basculer dans une uchronie cauchemardesque aux ramifications mystiques à faire froid dans le dos à n’importe quel aspirant inquisiteur, fut-il Nicolau Emeric en personne.-G. M.
(1) Éditions au Diable Vauvert, 527 pages, 15,5 euros.
(1) Éditions au Diable Vauvert, 527 pages, 15,5 euros.
A voir :
L'ombre d'Eymerich : EYMERICH ENTRE LE PUR ET L'IMPUR.
Un commentaire personnel de Valerio Evangelisti à propos de cette étude.
Un commentaire personnel de Valerio Evangelisti à propos de cette étude.
En 1352,
Nicolas Eymerich de Gérone devient l'Inquisiteur général de la province d'Aragon.
Misanthrope, fanatique et cruel, son unique objectif est de combattre l'hérésie au nom de la Foi et de l'Ordre.
Sa première mission ne tarde pas.
La ville est en proie à d'étranges manifestations : apparitions dans le ciel et naissances monstrueuses inquiètent vivement l'Eglise, tandis qu'un groupe païen s'apprête à célébrer le culte de Diane.
2194.
Le vaisseau spatial Malpertuis est envoyé en mission dans le passé à la recherche d'une relique mystérieuse. Hélas, il ne parviendra pas à l'époque souhaitée, au début de notre ère, mais échoue en 1352, non loin du lieu cérémoniel où Nicolas Eymerich se prépare à sévir.
Les aventures d'Eymerich ont été couronnées en Italie par le prix Urania et en France par le Grand Prix de l'imaginaire et le prix de la Tour Eiffel. Le Grand Inquisiteur est désormais un personnage culte et Valerio Evangelisti a prouvé qu'il était un des meilleurs auteurs de science-fiction de notre époque et un grand écrivain.
1352.
L’inquisiteur général du royaume d’Aragon, Nicolas Eymerich, poursuit son enquête.
L’image féminine qui est apparue plusieurs fois dans le ciel pourrait-elle être celle de Diane, la déesse antique ?
Et quels sont les rapports entretenus par cette divinité et une expédition spatiale se déroulant en 2194 ?
Une révélation stupéfiante attend l’inquisiteur… et le lecteur !
Le Sherlock Holmes de la Sainte Inquisition est de retour : l'impitoyable Nicolas Eymerich, terrible destructeur des infidèles, s'attaque à un nouveau mystère dans ce troisième roman consacré à ses aventures.
Cette fois, l'enquête d'Eymerich le conduit en France en 1358, à Castres, où le Grand Inquisiteur devra combattre le règne de terreur des " Masc ", une secte aux rites impies et sanglants.
Mais les conséquences de son intervention dans la cité, où la lutte pour le pouvoir fait rage entre les Monfort et les Armagnac, dépasseront de loin l'éradication d'une bande d'hérétiques. Car devant l'inquisiteur se dresse le spectre de la Mort Rouge...
1635.
Pierre le Cérémonieux, roi d'Aragon, se trouve en Sardaigne pour étouffer la rébellion menée par Marino, le juge d'Arborée.
Autour d'Alighero assiégée se manifestent des phénomènes païens : possessions démoniaques, cérémonies obscènes, sacrifices à des divinités oubliées.
Le Grand Inquisiteur Nicolas Eymerich, conseiller spirituel de l'expédition guerrière, enquête pour découvrir la raison de ces mystères.
Celle-ci se trouve peut-être dans un temps et un espace différents, plus exactement dans l'esprit de Wilhelm Reich, ancien élève de Freud, qui se consacre brillamment à la recherche d'une énergie capable de créer la vie.
À moins qu'elle ne se trouve hors du temps et de l'espace, dans ce lieu où, entourés de visions de cauchemar, Reich et Eymerich se livrent un duel subtil et féroce pour affirmer la suprématie de leurs conceptions respectives du monde.
Note : le meilleur probablement de la série. de plus, même période que "la cathédrale de la mer".
De l’Espagne du XIVe siècle au futur proche d’une Afrique parallèle, Valerio Evangelisti nous promène une fois encore le long de l’échelle du temps, tissant avec toujours plus de brio sa surprenante série.
Le foisonnement de ce nouveau roman, qui mêle aventures historiques, réflexions sur l’état du monde et ses dérives futures, réinterprétations imaginaires, audaces narratives, confirme le talent de Valerio Evangelisti et l’originalité de son œuvre dans le paysage littéraire international.
Les religieuses estiment qu'on n'adore pas assez leur patron, San Malvasio. Leurs concitoyens ont-ils raison de l'appeler plutôt San Malvagio, c'est-à-dire saint Mauvais ?
Quatre pères enquêtent dans la cité, dont le plan représente une croix sertie dans deux carrés, et où se produisent des phénomènes inquiétants.
Quelques siècles plus tôt, Nicolas Eymerich brûlait à Avignon des livres constituant une " plaie au flanc " de l'Église.
Des mercenaires morts vivants, au nom du général des armées de l'Antéchrist, décimaient les pèlerins devant la Vierge noire de Rocamadour.
Un lien invisible et infernal unit ailleurs ces événements. Fantastique, poésie et suspense se croisent dans cette cinquième enquête de Nicolas Eymerich. Un roman baroque et terrifiant, qui transcende les genres.
Dans le cycle des aventures du grand inquisiteur Nicholas Eymerich, "Cherudek" marque une nouvelle étape.
Bien sûr, toute une partie du roman suit Eymerich, en l'an de grâce 1360, dans une mission pleine de dangers qui le conduit d'Avignon, la cité papale, à Figeac, à la recherche d'une armée de morts-vivants qui charge en criant l'apocalyptique "A la mort Gog, à la mort Magog", et d'hérétiques affiliés à l'Ecclesia spiritualis ; et le Moyen Age d'Evangelisti est tout de violence, de cruauté et de prodiges.
Mais la partie contemporaine du roman est tout d'abord très singulière.
La quatrième de couverture avertit qu'Evangelisti s'y aventure sur les terres de Lovecraft et de Borges, et cela n'est pas faux : la ville où enquêtent les trois jésuites est, comme la Providence de Lovecraft, la proie d'un puissant maléfice.
Elle est aussi étrangement labyrinthique ...
A la dimension spatiale du labyrinthe, symbolisée par la ville et ses graphes, Evangelisti ajoute ainsi une dimension temporelle, la tragédie à la tragédie, et joue d'une série d'effets de miroir jusqu'à donner le vertige au lecteur. Etourdissant !
1361.
À Saragosse, quiconque entre en possession du Picatrix, un ouvrage de sciences occultes, se voit immédiatement tué par des monstres à tête de chien, cependant que, dans le ciel, de grandes roues lumineuses font leur apparition.
Pour résoudre ce mystère, le grand inquisiteur Nicolas Eymerich va devoir pénétrer dans le royaume arabe de Grenade.
C’est bien à contrecœur qu’il s’aventure en ce monde islamique raffiné et complexe qu’il taxe d’hérésie totale, où va le guider un jeune juif converti au christianisme.
Sur sa route, Eymerich croisera les plus grands penseurs et mystiques orientaux, d’Ibn Khaldûn à Al-Farabi, et affrontera l’horreur lorsqu’il se retrouvera face à l’explication de ces meurtres terrifiants.
Des siècles plus tard, des roues lumineuses similaires brillent dans le ciel de l’Afrique tandis qu’au Sierra Leone, les mercenaires de l’Euroforce provoquent l’exode massif des enfants de sable de la tribu des Temne vers le Libéria et l’empire du Bouganda.
Aux îles Canaries où il s’est exilé, le professeur Marcus Frullifer, entraîné par une séduisante journaliste scientifique, assiste à un bien étrange phénomène : une fois par an, au moment de la Fête du diable, les malades de la clinique psychiatrique locale se mettent à aboyer.
Trois intrigues qui vont se lier inextricablement pour former un puzzle diabolique...
De l’Espagne du XIVe siècle au futur proche d’une Afrique parallèle, Valerio Evangelisti nous promène une fois encore le long de l’échelle du temps, tissant avec toujours plus de brio sa surprenante série.
Aux côtés de l’inquisiteur Eymerich, ses lecteurs retrouveront dans Picatrix le professeur Frullifer, apparu dans le premier volume des aventures du Sherlock Holmes de l’Inquisition (Nicolas Eymerich, inquisiteur).
Le foisonnement de ce nouveau roman, qui mêle aventures historiques, réflexions sur l’état du monde et ses dérives futures, réinterprétations imaginaires, audaces narratives, confirme le talent de Valerio Evangelisti et l’originalité de son œuvre dans le paysage littéraire international.
1365,
une période troublée où les croyances païennes n'ont pas encore plié devant l'inexorable machine de guerre chrétienne...
Quel rapport existe-t-il entre l'enquête que mène Nicolas Eymerich, Grand Inquisiteur d'Aragon, sur la résurgence de l'hérésie cathare en Savoie, et les manipulations génétiques des chercheurs déments au milieu des années 1930 ?
la clé ne se trouverait-elle pas, de nos jours, dans les charniers de Timisoara en Roumanie ? Seule la main de fer d'Eymerich pourra dénouer un à un les fils de cet écheveau diabolique et libérer la vérité de ses chaînes, si étroitement emmêlées à travers les siècles.
Dans cet entrelacs remarquable de coïncidences entre passé et futur se dessine une vision de notre monde où les hommes n'ont rien à envier aux démons en matière de férocité.
Si l'on retrouve Nicolas Eymerich, l'inquisiteur qui a fait la gloire de Valerio Evangelisti, dans "Venom", la première novella de ce recueil, les trois autres textes qui le composent démontrent à l'évidence que l'inspiration de l'auteur, pour présenter une indéniable unité thématique, est d'une fort plaisante versatilité ...
Mais ce que toutes ces nouvelles ont en commun, c'est leur caractère baroque, tumultueux et dérangeant, la violence terrible qui s'y déploie ; c'est le recours à des religions étranges empreintes de magie ; c'est le leitmotiv d'une humanité mutant d'étrange façon. Valerio Evangelisti ou de la nouvelle conçue comme un électrochoc !
Autres auteurs, autres romans sur l'inquisition :
Aquasilva, Tome 1 : Hérésie de Anselm Audley
Aquasilva, planète géante en grande partie recouverte par les océans, aux îles balayées par d'incessantes tempêtes, est le théâtre d'une guerre secrète et néanmoins sans merci qui oppose les fanatiques religieux à une poignée de résistants.
Lorsque Cathan Tauro, fils du Comte de Lepidor, part rejoindre son père de l'autre côté d'Aquasilva, il ignore encore qu'un long voyage l'attend, au cours duquel il se découvrira d'incroyables pouvoirs, apprendra la vérité sur ses origines et adoptera la cause des hérétiques dans leur âpre lutte contre l'obscurantisme et la tyrannie.
Aquasilva, Tome 2 : Inquisition de Anselm Audley
Seule la magie du feu peut encore repousser les ténèbres, mais ceux qui la possèdent, les prêtres fanatiques du domaine, tiennent le monde entier sous leur coupe.
Cathan Tauro rentre chez lui après la bataille qui a rendu la liberté à sa province, Lepidor, et le pouvoir au comte, son père.
Mais le jeune homme doit repartir, cette fois pour découvrir le secret qui se cache derrière la tempête magique qu'il a si opportunément levée pour sauver son clan.
Des forces qu'il ne maîtrise pas menacent de prendre le contrôle de sa destinée. S'il se laisse submerger par les événements, Cathan risque de se retrouver à la tête des forces rebelles à l'autorité de l'inquisition du domaine.
Depuis que sa quête a débuté - et avec elle l'histoire tourmentée du monde d'Aquasilva -, Cathan s'est découvert de nombreux pouvoirs, ainsi qu'une parenté directe avec l'empereur Drosius.
Mais ce dernier est mort et le jeune homme n'est pas encore prêt à revendiquer Le trône.
Désormais maître du légendaire éon, titanesque submersible qui contrôle la météorologie d'Aquasilva, Cathan préfère étudier les erreurs du passé, car le secret qui s'y cache est peut-être la seule arme capable de mettre un terme à l'hégémonie des prêtres fanatiques du domaine.
Pendant ce temps, ces derniers continuent de traquer et de mettre à mort les hérétiques, qui ont fait de Cathan leur chef incontesté.
Biographie : Bien qu'âgé de seize ans lorsqu'il se lance dans la trilogie d'Aquasilva, Anselm Audley n'en fait pas moins preuve d'une grande maturité d'écriture. Dès la parution du premier tome, Hérésie, les critiques n'ont pas hésité à comparer la richesse de son univers à celui de Dune de Frank Herbert.
illustration : la liseuse de Réginald Noisette
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