mardi 4 novembre 2008

Des chercheurs sur les traces de Robinson Crusoé

CHILI •




Pour écrire Robinson Crusoé, l'écrivain Daniel Defoe s'est inspiré d'une histoire vraie, celle du marin écossais Alexander Selkirk, contraint de rester seul pendant plus de quatre ans sur une île située à environ 700 kilomètres des côtes chiliennes.

Cette île était alors connue sous le nom d'Aguas Buenas, ses ressources en eau douce étant précieuses pour les navires qui parcouraient la zone. Rebaptisée depuis île Robinson Crusoé, elle regorge d'histoires de trésors cachés et de vaisseaux engloutis.

The Society for Post-Medieval Archaeology (SPMA), une association anglaise, vient de publier dans sa revue semestrielle les conclusions d'une étude réalisée par une équipe de scientifiques partis enquêter sur l'île Robinson Crusoé.

Ils y ont découvert plusieurs éléments qui prouveraient que Alexander Selkirk a bien vécu sur cette île au début du XVIIIe siècle.

"La preuve la plus frappante est un fragment de compas de navigation qui ne pouvait appartenir qu'à un homme de mer", rapporte le quotidien anglais The Daily Telegraph.

"Les découvertes faites sur Aguas Buenas corroborent l'histoire d'Alexandre Selkirk et apportent des informations fascinantes sur son mode de vie sur l'île", a expliqué au quotidien le chercheur David Caldwell.

Le marin écossais aurait survécu sur cette île entre 1704 et 1709 avant d'être sauvé par le corsaire Woodes Rogers, qui l'a ramené au Royaume-Uni.













Daniel Defoe, de son vrai nom Daniel Foe, était un aventurier, commerçant, agent politique et écrivain anglais, né le 10 octobre 1660 à Stoke Newington (près de Londres), mort le 21 avril 1731 à Ropemaker’s Alley, Moorfields (près de Londres).
Il est notamment connu pour être l’auteur de Robinson Crusoé et de Moll Flanders.










Sa famille était originaire des Flandres.
Son père, James, qui tenait une boutique de chandelles dans le quartier populaire de Cripplegate, était un protestant qui était à l’écart des puritains. Il confia l’éducation de son fils au révérend Charles Morton, qui dirigeait une institution privée à Newington Green, près de Londres.

Entraîné par son goût pour la politique et la littérature, il ne s’occupa guère que d’écrire. Appartenant au parti des
Whigs et des Non-conformistes, il combattit dans plusieurs pamphlets virulents le gouvernement impopulaire de Jacques II d'Angleterre, et prépara de tout son pouvoir la glorieuse révolution de 1688.
Il jouit de quelque faveur auprès de Guillaume III d’Orange, et obtint alors des emplois lucratifs. Il propose à Robert Harley, comte d’Oxford et speaker des Communes, un projet de services secrets, l’ébauche d’une police politique qui donnerait au gouvernement un état de l’opinion publique.

Mais sous le règne moins libéral de la reine
Anne, il fut condamné en 1704 au pilori et à la prison pour avoir écrit contre l’intolérance de l’église anglicane. Il publia de sa prison une Revue, ouvrage périodique qui eut un grand débit, entre 1704 et 1713.
Une fois que Defoe eut retourvé sa liberté, Harley l'envoie dans tout le pays durant l’été 1704 sous le pseudonyme d’Alexander Goldsmith. Deux ans plus tard, le même Harley lui confie la tâche capitale de travailler à l’union de l’Écosse et de l’Angleterre. Il s’agit de se rendre à Édimbourg pour préparer les négociations pour l’union des parlementaires anglais et écossais. Defoe, presbytérien comme beaucoup d’Écossais, devient rapidement un « ami de l’Écosse » et réussit dans cette mission.
D’autres missions lui seront confiées par la suite en tant qu’agent secret. Il organisera l’infiltration réussie des jacobites, les partisans des Stuarts, qui conspirent pour la restauration de cette maison. C’est lui également qui avertira en 1717 le ministre Townshend de l’imminence d’une insurrection dans laquelle est impliquée la Suède. Mais des pamphlets lui ayant attiré de nouveau la disgrâce, il fut alors dégoûté de la politique et ne s’occupa plus que de littérature.

Son roman le plus célèbre, que certains disent être le premier en
anglais, Robinson Crusoé (1719), raconte la survie d’un naufragé sur une île déserte. Il se serait inspiré de l’aventure d’Alexandre Selkirk, un marin écossais débarqué dans l’île inhabitée de Más a Tierra (archipel Juan Fernandez) où il survécut de 1704 à 1709.
Il publia dans les quinze dernières années de sa vie plusieurs ouvrages fort originaux qui obtinrent pour la plupart beaucoup de succès :
l’Instituteur de famille, 1715, qui eut une vingtaine d’éditions ;
la Vie et les Aventures de Robinson Crusoé, 1719 ;
la Vie du capitaine Singleton ;
Histoire de Duncan Campbell, — de Moll Flanders, — du colonel Jack, — de Roxane ;
Mémoires d’un cavalier, 1720-1724 ;
Histoire politique du Diable, 1726 ;
Système de magie, 1729.

Defoe écrivit un récit sur la grande
peste de 1665 à Londres, Journal de l’Année de la peste (1720), Mémoire d’un cavalier,
et une histoire picaresque, Moll Flanders (1722)
sur la chute et éventuelle rédemption d’une femme seule dans l’Angleterre du XVIIe siècle.
Elle apparaît comme une prostituée, bigame et voleuse, commettant l’inceste, mais parvient à garder la sympathie du lecteur.
Un personnage comparable est dépeint dans Roxana, la maîtresse bienheureuse.

Robinson Crusoé a été traduit dans un grand nombre de langues.
La première traduction française, par Thémiseul de Saint-Hyacinthe et Justus van Effen, parut dès 1720 mais une des plus fidèles traductions françaises est celle de Mme Amable Tastu en 1833.

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