Pour le millefeuille
Icare et la flûte enchantéede Julien Burgonde
Victime d'un accident ferroviaire alors qu'il se rendait à Vienne, le Dr Jean Hicquart se trouve soudain transporté dans la ville à l'époque où Mozart met la dernière main à La Flûte enchantée. Reçu par le musicien, le voyageur vit quelque temps dans son entourage. Mais peu à peu, tout occupé par le Requiem et la Cantate maçonnique, Mozart glisse vers la mort, sous les yeux consternés d'un médecin du XXe siècle voué à l'impuissance par le dénuement thérapeutique de l'époque et l'irréversibilité de l'Histoire. Lumineux et inspiré, ce roman fait entendre la voix de l'admiration, de l'émotion et du plaisir
Icare et la flûte enchantéede Julien Burgonde
Victime d'un accident ferroviaire alors qu'il se rendait à Vienne, le Dr Jean Hicquart se trouve soudain transporté dans la ville à l'époque où Mozart met la dernière main à La Flûte enchantée. Reçu par le musicien, le voyageur vit quelque temps dans son entourage. Mais peu à peu, tout occupé par le Requiem et la Cantate maçonnique, Mozart glisse vers la mort, sous les yeux consternés d'un médecin du XXe siècle voué à l'impuissance par le dénuement thérapeutique de l'époque et l'irréversibilité de l'Histoire. Lumineux et inspiré, ce roman fait entendre la voix de l'admiration, de l'émotion et du plaisir
Au cœur de la Castagniccia, dans la Corse du début du XXe siècle, les habitants de Piano sont encore très attachés aux pratiques et coutumes ancestrales : ils respectent les sorciers, redoutent les fantômes et, surtout, méprisent les " étrangers ".Jean Menghi, lui, n'en a cure. Il sait jouer merveilleusement de la guitare, ne craint pas les esprits et passe pour le meilleur chanteur de la région. C'est donc à lui que Pierre Guidicelli, de Vescovato, fait appel, selon l'usage, pour donner la sérénade à celle qu'il veut séduire. Jean accepte, ignorant que la belle se nomme Marie Testi, la bergère dont il rêvait lui-même. Ceux qui savent ont raison de prévoir un grand malheur. Entre le maquis et les châtaigneraies, une guerre de clan, une vendetta d'amour et de mort se prépare...
On dit qu'il ne chante plus que dans quelques cabarets malfamés du port. On dit aussi qu'il est très malade mais qu'il chante parfois dans un vieux bar du centre-ville. Certains affirment qu'ils l'ont entendu chanter dans un square de Palerme, l'ancien quartier italien, et d'autres vont jusqu'à dire qu'il se produit inopinément sur les marchés populaires des faubourgs. Bruno Cadogan regarde perplexe la carte de Buenos Aires et essaie de déceler la logique qui commande les dernières apparitions de Julia Martel. Car ce légendaire chanteur de tango à la voix obscure et envoûtante, l'homme qui n'a jamais voulu enregistrer de disques, est bien plus qu'un mythe urbain. Martel est un artiste accompli qui ne laisse rien au hasard et qui dessine par sa présence (et son absence) une autre carte de la ville, les traits d'une énigme. Volontaire, résolu, le jeune Américain est prêt à tout pour le rencontrer et pour l'entendre chanter ces étranges morceaux dont il est le seul à connaître les paroles et le sens. Mais sa quête va le conduire là où il ne l'attend pas : au cour même de l'insurrection populaire de 2001 qui fait chuter les présidents les uns après les autres. Bruno Cadogan se trouve ainsi emporté par le tourbillon de l'histoire dans un Buenos Aires rebelle et assoiffé de justice où la voix de Julio Martel est devenue l'un des symboles de l'espoir.
Au XIXe siècle, en Russie, une richissime veuve, mère de onze enfants, la baronne von Meck, tombe amoureuse de Tchaïkovski, mais seulement à travers sa musique. Il est pour elle une symphonie vivante. Pour lui permettre de se consacrer entièrement à son art, elle propose au compositeur de lui verser une rente mensuelle, en posant une seule condition : ils ne se verront jamais. Pacte conclu. Pendant quatorze ans, la baronne rémunéra Tchaïkovski, sans le rencontrer, tout en échangeant avec lui une volumineuse correspondance où le compositeur exposait ses vues sur la musique, la littérature, la religion, l'histoire, la politique... Henri Troyat raconte ici cette " liaison " hors du commun. D'un côté, l'univers intérieur et la personnalité de génie. De l'autre, une créature fascinante qui tenait du mécène, de l'amateur éclairé, du bas-bleu, de la folle hystérique. La baronne cessa de " subventionner " Tchaïkovski et de correspondre avec lui le jour où elle s'aperçut qu'il ne lui rendait son amour que par pur intérêt et même qu'il était attiré par d'autres " expériences "..
Au début du XXe siècle, dans le Nord de la Suède, une famille de paysans-ouvriers employés dans les scieries vit dans une misère noire aggravée par le froid, la neige, la forêt... et l'obscurantisme d'une religion qui considère comme un péché tout ce qui relève de l'art ou du plaisir. Les malheureux tentent de constituer une association ouvrière, et même de faire grève. Ils vont de déceptions en échecs. Certains seront poussés au suicide, envisageront l'exil vers l'Amérique, tandis que d'autres se tourneront peu à peu vers une forme de foi paraissant plus clémente que le protestantisme : le socialisme. Vies, morts, espoirs collectifs ou personnels, Per Olov Enquist raconte avec une profonde empathie l'histoire du pays de son enfance, dont certains membres de sa famille sont les acteurs. Et l'on retrouve dans ce qui est l'un des premiers romans de l'auteur des thèmes qu'il développera tout au long de son oeuvre : l'homme magnétiseur des foules, la peur de la douleur, la trahison par honnêteté...
Auster nous convie à une randonnée existentielle : celle d'un homme qui, après avoir confié sa fille à sa sœur, se retrouve sans attache, pris dans le tourbillon d'une errance désespérée qu'il ne comprend pas lui-même. Cette dynamique incontrôlable le pousse à sillonner les Etats-Unis en voiture. Il rencontre, au son de La Musique du hasard, des personnages surgis de nulle part qui vont donner un tour extraordinaire à cette fuite en avant. Il serait criminel d'en révéler plus, tant le suspense est efficace. Disons juste que l'on se retrouve dans une sorte de quatrième dimension où les manipulateurs demeurent invisibles, où les maquettes figurent des maquettes de maquettes, où la fin n'est qu'un recommencement... Le ton se veut neutre et lisse ; il a l'objectivité d'un observateur extérieur. Le caractère imperturbable de la narration n'en sert que mieux la montée de l'angoisse qui, si elle s'accélère par moments, est toujours latente dans cette démonstration du pouvoir catalyseur et versatile de l'argent
Sujet : Comme chaque année, Simon Klein, vieux professeur de musique, affronte la rentrée scolaire avec appréhension. Il manque d'autorité, de fermeté. Mais sa dernière année avant la retraite lui réserve plus d'une surprise. La passion d'un petit garçon pour le violon va l'aider à se délivrer d'un trop lourd fardeau.
Commentaire : De la première à la dernière page, ce magnifique roman nous fait vibrer d'émotion. Pas à pas, nous participons à la résurrection de Simon, qui jusqu'à présent s'était contenté d'errer en courbant l'échine; le moment est venu pour lui de changer le cours de sa vie. Il a souffert, mais il avait préféré s'apitoyer sur lui-même. Malik va lui apprendre qu'il n'est jamais trop tard, ce qui est une belle leçon de vie. Avec une grande sensibilité, l'auteur nous fait partager son amour de la musique, les horreurs de la déportation, les souffrances des peuples persécutés. On ne peut rester insensible à tant de richesses. Un livre d'exception, à lire absolument
Cela commence dans un château délabré, hanté par des voix et des courants d'air, à la sortie d'un bourg noir, près de Clermont-Ferrand. La secte qui l'occupe y périclite depuis la disparition de son gourou. La fuite des effectifs devient problématique. On parvient encore à recruter, de temps en temps, un ex-communiste ou un chercheur au CNRS. mais les autres disparaissent, avalés par les couloirs brumeux ou récupérés par leurs familles. Deux ex-petits voyous, qui assurent le service d'ordre de la secte, entreprennent de reprendre les choses en main. Leur méthode de récupération des adeptes, quoique originale, pâtit d'une violence regrettable et d'une efficacité douteuse. Pour ne rien arranger. l'un est handicapé par des voix intérieures qui le harcèlent, l'autre par une mère envahissante que même la mort ne parvient pas à décramponner. C'est au cours d'une improbable expédition que certaine trouvaille va bouleverser leur destin et celui de la secte. La Cantatrice avariée est un objet littéraire non identifié : narration picaresque des aventures de deux petits truands, pleine de rebondissements, de fantaisie, de cruauté, d'événements étranges et de personnages loufoques, c'est aussi un roman gothique à faire peur, avec nécromanciens et ressuscités, un récit burlesque pour faire rire, et surtout, peut-être, une histoire de rédemption.
Qu'importe que la cantatrice soit chauve puisqu'elle n'existe pas ! Dans cette petite "anti-pièce", première oeuvre dramatique de Ionesco, il n'est fait référence que deux fois à la cantatrice chauve, personnage dont on ne sait rien et qui n'apparaît jamais. Il s'agit bien là d'un Nouveau Théâtre, celui qui donne naissance à des pièces sans héros, sans sacro-sainte division en actes, sans action, sans intrigue, avec en guise de dénouement la quasi-répétition du début, et dont les traditionnelles retrouvailles sont remplacées par une parodie de reconnaissance d'une invraisemblance ahurissante. Les personnages, tout droit sortis d'un manuel de langue, ne s'expriment que par clichés, disent une chose pour aussitôt affirmer son contraire, trouvent une jubilation idiote à employer proverbes et maximes tout en les pervertissant sans même s'en apercevoir... Cependant, très vite, le langage s'"autonomise", se libère de toute contrainte, et l'on assiste avec plaisir au divorce du sens et du verbe. Il en résulte un petit chef-d'oeuvre comique, traité sur l'absurde, variation sur la bêtise et paradoxalement éloge du pouvoir du langage
La contrebasse est l'instrument le plus gros, le plus puissant et le plus indispensable de l'orchestre, le plus beau aussi, dit d'abord le contrebassiste. Mais bientôt l'éloge pompeux laisse affleurer les frustrations et les rancoeurs du musicien et de l'homme. Et peu à peu la haine d'abord refoulée de cette encombrante compagne s'exprime, se déchaîne et explose jusqu'à la folie... Ce monologue tragique et drôle, par l'auteur du best-seller Le Parfum, tient l'affiche en Allemagne depuis des années. Interprété à Paris par Jacques Villeret, il a reçu un accueil triomphal.
Vide ! L'armoire est vide ! Aurait-on volé la formule du fabuleux vernis de Maître Antoni ? Pourtant, la veille au soir, le vieux luthier s'est éteint en ne révélant la cachette qu'à Andrea, son meilleur apprenti. Au cœur du XVIIIe siècle, sur les routes de Venise à Paris, une traque sans merci commence...
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