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illustration : "la liseuse" de Camille Hilaire
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C'est l'histoire d'un train qui à son bord embarque un homme n'ayant rien demandé jusqu'à lors à l'existence. Mais qui va très vite se retrouver plongé dans un univers alliant les cauchemars d'un Lovecraft aux scénarios fictionnels d'un Verne.
C'est l'histoire d'un train qui à son bord embarque un homme n'ayant rien demandé jusqu'à lors à l'existence. Mais qui va très vite se retrouver plongé dans un univers alliant les cauchemars d'un Lovecraft aux scénarios fictionnels d'un Verne.
La Clé, c'est celle qui ouvre une porte vers la demeure de Dieu, et sa destruction complète.
Mais je m'en voudrais de vous gâcher le plaisir d'une aussi saine lecture que la chronique que nous venons, tout juste, de mettre en ligne.
*L’aventure commence dans une Allemagne futuriste, à bord du Grand Train où Daniel Kean est surveillant.
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Pendant sa ronde, il est interpellé par Klaus Siegel, un fanatique qui menace de faire sauter le train.
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Avant de mourir, Klaus confie à Daniel son puissant secret, le code qui permet de localiser la demeure de Dieu sur terre.
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Une fois dépositaire de ce fardeau, la vie de Daniel bascule dans la fosse aux lions.
Sa famille est enlevée et pour sauver sa fille Yun, il rejoint les rangs d’un groupe de croyants.
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Chacun d’eux est spécialiste d’un chapitre de la Bible, aux pouvoirs super-naturels.
Ensemble, ils vont lutter contre les ravisseurs, dans une course- poursuite qui les mènera du Japon à la Nouvelle-Zélande.
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La figure de Daniel, naïf et plein d’espoir, n’est pas sans rappeler celle de Candide, de même que son voyage, qui n’a pas au fond de dimension initiatique.
Daniel, comme Candide, s’interroge sur le monde, tout en restant égal à lui-même. Et quel monde ?
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Un univers fantastique où hommes et femmes sont conçus artificiellement, selon des critères esthétiques et physiologiques quasi identiques.
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Mais la question centrale du récit est la même que nous connaissons : Dieu existe- t’il ?
Peut-on le détruire, pour libérer les hommes de la croyance, de la peur ?
L’histoire s’embarrasse toutefois assez peu de ces préoccupations métaphysiques, mais se resserre davantage sur la quête de Daniel et ses compagnons.
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José Carlos Somoza mène l’intrigue avec un certain art du suspens et de la mise en scène.
La réflexion ne prend jamais le pas sur l’action et lorsque l’attention pourrait se relâcher, José Carlos Somoza libère des vapeurs érotiques, aisément amenées par l’ambiguïté sexuée de ses personnages.
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On peut regretter sa façon faussement innocente de décrire ces scènes, une loi du genre pour qui connaît l’Heroic Fantasy.Le mérite de ce roman tient à l’épilogue, qui conclut le récit par un retournement de situation magistral autant qu’inattendu.
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La révélation finale donne du corps à ce qui n’aurait été qu’une aventure mystique somme toute assez convenue, mais laisse l’impression agaçante d’une mauvaise blague.- illustration : Galerie de fpsurgeon
1 commentaire:
Quoi ? La maison de Dieu sur Terre ?! Une idée originale.
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