mardi 15 septembre 2009

souvenirs de lecture et envie de lire...

Ce matin, comme presque chaque jour, après la lecture de la presse, et principalement l'actualité littéraire, je passe chez les amis du premier cercle de ma blogosphère... pas encore arrivée jusque là...
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un mot, inconnu... chez le Gardien des Mots... et la curiosité aidant... des souvenirs d'histoire et de livres m'assaillents...
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illustration : Richard Gauthier
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La spigélie, ou brinvillière, est une plante originaire des Antilles et de l'Amérique du Sud. Ses fleurs sont rouges en dehors, blanchâtres en dedans. Leur odeur est fétide et a un pouvoir somnifère.
Les médecins l’utilisaient autrefois pour tuer les vers, d’où son nom savant de Spigelia anthelminthica, mais la pratique a été abandonnée car la spigéline qu'elle contient a une action convulsivante.
Le nom de spigélie rappelle le souvenir d'un vieux botaniste, né en 1578 à Bruxelles, Adrien van den Spieghel, dit Spigelius.
souvenirs de lecture, autour de la Brinvilliers...


juste un épisode dans le Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry, bien longtemps d'ailleurs que je n'ai l'ai plus relu... et pourtant je l'adore...
envie de feuilleter de nouveau "de l'esprit"...

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En fait mes premiers souvenirs de la Brinvilliers remontent à la lecture d'Alexandre Dumas...
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Les Crimes célèbres sont un recueil de récits consacrés à des criminels ou des victimes célèbres. Les périodes couvertes sont variables, allant de la Renaissance à l'époque contemporaine de Dumas.

Les dix-huit histoires traitées sont :

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Epoque du récit 1665-1676

Résumé En 1665, la marquise de Brinvilliers fait connaissance avec le chevalier de Sainte-Croix, un ami de son mari. Très vite, les deux jeunes gens deviennent amants.
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Leur conduite est telle que le père de la marquise, de peur que les désordres de la vie de sa fille n'entachent sa respectabilité, obtient une lettre de cachet à l'encontre de Sainte-Croix.
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Incarcéré à la Bastille, celui-ci se retrouve dans la même cellule qu'Exili, un italien maître dans l'art des poisons qui l'initie à sa science.
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A sa sortie de prison, il retrouve la marquise qui va utiliser le savoir de son amant en matière de poisons pour se refaire une fortune.
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C'est ainsi qu'elle va empoisonner elle-même ou faire empoisonner successivement son père et ses deux frères, tandis qu'une tentative contre sa sœur échoue.
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Parallèlement, Sainte-Croix fait commerce de ses poisons avec ceux qui en ont besoin. Les morts étranges et inexpliquées sont de plus en plus nombreuses et les Parisiens commencent à s'en inquiéter.
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C'est alors que Sainte-Croix meurt dans son laboratoire de recherche en respirant les effluves d'un poison.
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Lors de l'enquête, des papiers compromettant la marquise sont mis à jour. Celle-ci s'est réfugiée dans un couvent à Liège avant d'en être sortie par la ruse par un agent de police déguisé en prêtre amoureux.
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Malgré les preuves contre elle, elle nie tout, y compris sous la torture, ce qui ne l'empêche pas d'être condamnée à mort. M. Pirot, docteur en médecine et prêtre, arrivera à lui faire avouer ses crimes en lui promettant l'absolution lors de sa mort. Il la soutiendra d'ailleurs dans l'épreuve jusqu'à ce qu'elle ait la tête tranchée.
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Analyse
Pour ce récit, Dumas ne s'est pas contenté de nous relater les crimes de cette femme. Il nous fait aussi assister à l'enquête puis aux derniers jours qui ont précédé son exécution, grâce à une recherche approfondie de documents.
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Il a notamment utilisé les mémoires du procès, les Lettres de Madame de Sévigné et la relation manuscrite faite par M. Pirot de la mort de la marquise.
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Ce qui ajoute encore à l'horreur des crimes de cette femme, c'est que, même aux portes de la mort, elle ne se repent pas vraiment du mal commis. Elle avoue à la justice, fait une confession écrite de ses crimes, mais simplement parce que M. Pirot lui a dit que grâce à cela elle obtiendrait la rémission de ses pêchés.
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Cela alors que cette femme a quand même sur la conscience la mort de dizaines de personnes puisqu'elle testait l'efficacité de ses poisons sur les malades de l'hôpital...Il s'agit donc d'un personnage profondément égoïste que les dernières heures de sa vie rendent encore plus odieuse. Même les souffrances endurées lors de la torture ne nous la font pas plaindre. http://www.dumaspere.com/pages/dictionnaire/crimes_brinvilliers.html
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Le 10 septembre 1666, en son hôtel parisien, Dreux d'Aubray, lieutenant civil de la prévôté et vicomté de Paris, meurt presque subitement malgré les soins attentifs dont l'entoure sa fille aînée, la séduisante marquise de Brinvilliers.
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Quatre ans plus tard, et à trois mois d'intervalle, ses deux fils, Antoine et François-Dreux, disparaissent à leur tour dans d'atroces souffrances. On suspecte bientôt Mme de Brinvilliers de les avoir empoisonnés les uns après les autres.
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Mais la toxicologie en est alors à ses balbutiements et il est bien difficile de prouver quoique ce soit. Il faudra la mort d'un amant jaloux, détenteur d'une cassette pleine de poisons, pour inquiéter vraiment la coupable.
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Commence alors pour elle une fuite éperdue à travers l'Angleterre et les Pays-Bas espagnols afin d'échapper à la justice du roi. Pouvait-elle y parvenir ? C'était compter sans l'intelligence et la ténacité de Colbert comme de Louvois, ministres qui suivirent l'affaire en personne.
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S'appuyant sur de nombreux documents jamais exploités jusqu'alors, Jeanine Huas livre ici une passionnante et trépidante biographie de cette énigmatique marquise à l'aube de la célébrissime " affaire des Poisons " qui secoua le royaume au Grand Siècle.

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1679-1682, L'Affaire des Poisons de Arlette Lebigre
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Qui empoisonne ?

Pourquoi ?

Comment ?

Quel rapport entre sortilège et poison, sacrilège etdévotion ?

Comment, du haut en bas de l'échelle sociale, se tissent les liens unissant les empoisonneurs à leur clientèle ?
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A ces questions fondamentales, l'auteur apporte des réponses qui éclairent d'un jour nouveau la société, les mœurs, les mentalités de la fin du XVIIe siècle. "
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Le mérite principal de ce livre est d'avoir dépassé le niveau des faits pour en tirer des enseignements sur la France du Grand Siècle. Tout au long d'un récit vivant, l'auteur retrace le naissance, le déploiement, puis l'issue d'une gigantesque affaire criminelle aux multiples ramifications. [...]
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Ainsi replacée dans la "longue durée" du poison, l'affaire révèle avant tout la permanence et la survivance de pratiques et de mentalités sorties tout droit du Moyen Age. "
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Un peu d'Histoire...


Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, née le 2 juillet 1630, rendue célèbre par l'Affaire des poisons, fut jugée le 16 juillet 1676 et exécutée le lendemain pour fratricide par empoisonnement.
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illustration : L'Histoire La Marquise des ombres de Catherine Hermary-Vieille
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Fille d'
Antoine Dreux d'Aubray , lieutenant civil du Châtelet de Paris à l'époque de la Fronde (il apparaît à ce titre dans les Mémoires du cardinal de Retz). Violée par un domestique à sept ans, sa réputation sulfureuse lui prête ensuite des relations incestueuses avec un de ses frères dès l'âge de dix ans.
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Elle se marie en
1651 à Antoine Gobelin, marquis de Brinvilliers, mestre de camp, joueur ; des témoignages contemporains nous la présentent à l’époque comme un joli brin de femme avec un air d’innocence désarmant.
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Elle succombe aux charmes de Godin de Sainte-Croix, un officier de cavalerie passionné par l'alchimie, qui lui est présenté par son mari. Ce dernier n’a guère le temps de s’occuper de cet adultère car il doit fuir la France, poursuivi par ses créanciers ; mais Dreux d'Aubray, irrité de la conduite de sa fille, fait emprisonner en 1663 le séducteur à La Bastille ;
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c’est là que Sainte-Croix noue une relation avec un compagnon de cellule, l'empoisonneur italien Exili, qui faisait métier de composer des poisons, et avait déjà commis de nombreux empoisonnements. Il suit également les cours de Christophe Glaser au Jardin royal des plantes.
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À sa sortie, il retrouve sa maîtresse et lui enseigne l'art qu’il vient d’apprendre, et dans lequel elle se perfectionne en empoisonnant des pauvres qui viennent lui demander la charité ou des malades qu’elle visite à l’hôpital.
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Devenue experte elle réussit à empoisonner successivement son père (en 1666), ses frères et sa sœur (en 1670) afin de faire disparaitre les obstacles à sa liaison et de s'assurer l'héritage familial. L’autopsie suggère la cause de la mort mais les coupables ne sont pas inquiétés.
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Après des tentatives présumées d'empoisonnement de son mari et de son amant Sainte-Croix, ce dernier prend peur et enferme des preuves de la culpabilité de sa maîtresse dans une cassette «à n'ouvrir qu'en cas de mort antérieure à celle de la Marquise». Et malheureusement pour elle, il meurt en
1672.
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L'imagerie populaire attribue sa mort aux suites d'une expérience d'alchimie au cours de laquelle il a respiré des gaz empoisonnés, mais il n'en est rien. La cassette trouvée et ouverte, la Marquise est recherchée et s'enfuit successivement à Londres, puis aux Pays-Bas et en Flandre.
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Son complice La Chaussée, au contraire, est arrêté et torturé ; il passe une confession complète et périt sur la roue. Elle-même n’est condamnée que par contumace en 1673, elle est retrouvée dans un couvent à Liège et ramenée en France en 1676 par la ruse d'un exempt de police déguisé en prêtre. Sa tentative de suicide échoue.
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Au cours de son long procès (29 avril - 16 juillet 1676), elle se refuse à tout aveu malgré la question. Elle finira par avouer ses crimes, par peur de la torture. Elle est condamnée à une amende honorable, c'est-à-dire qu’on rend public un procès, après quoi elle aura la tête tranchée. Elle doit avouer avoir utilisé l’arsenic et la poudre de crapaud.
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Elle va subir malgré tout la torture (étirement), et on va la gaver d’eau (toujours deux fois versé,ndlr: le chiffre 2, le chiffre de la justice).
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Elle sera ensuite décapitée et avant de mourir elle va parler. Le but de la torture qui s’ajoute avant la mort a pour but de donner les complices, et elle avoue que si elle parle, elle désavouera la moitié des gens de sa condition.
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Son corps sera brûlé et ses cendres dispersées.
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Ce n'est qu'après son procès, dans l'attente de son exécution, qu'elle accepte enfin de se confier à son confesseur, l'abbé Pirot.
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Elle est exécutée le 17 juillet 1676, et montre à cette occasion une piété qui impressionne la foule après avoir confondu son confesseur.
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La marquise est mère de sept enfants, dont quatre illégitimes.
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Son procès, sa condamnation et son exécution sont rapportées dans la correspondance de Madame de Sévigné

ainsi que dans les Crimes Célèbres d'Alexandre Dumas.

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Après la mort de la marquise de Brinvilliers, plusieurs autres procès retentissants, qui iront jusqu'à impliquer Madame de Montespan, favorite de Louis XIV, formeront l'Affaire des poisons.

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Pour se replonger dans l'époque, à lire :


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Messes noires, expériences alchimiques, fabrication de fausse monnaie, morts suspectes de dizaines de personnes chez les bourgeois parisiens, mais aussi chez les aristocrates de haut rang.
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En cette année 1678, la Cour et la capitale entrent en effervescence. La machine judiciaire se met en marche : torture, aveux, dénonciations, exécutions... Bientôt l'entourage du roi lui-même est compromis ! Au premier rang des suspects, sa favorite, Madame de Montespan.
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A travers les archives de la police, les récits des contemporains, les procès-verbaux des interrogatoires, Claude Quétel nous entraîne au cœur de l'une des trois grandes affaires de l'Ancien Régime, avec l'affaire du Collier de la reine et celle du Masque de fer.
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Une des pages les plus mystérieuses du règne du Roi-Soleil, éclairée pour la première fois avec autant de véracité et de détails jusqu'alors peu exploités, et ne laissant dans l'ombre aucune pièce du dossier.
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il me semble bien avoir lu d'autres livres sur le sujet, mais... impossible de me souvenir des titres et auteurs... pérsuadée tout de même avoir trouvé chez Castelot ou Decaux...

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