samedi 12 septembre 2009

souvenir de lecture en suivant l'éphéméride -

1213 A Muret, les croisés, Simon de Montfort et son fils Amaury, battent Raymond VI de Toulouse (qui a rejoint le parti cathare) et son allié Pierre II d’Aragon (tué au combat) et vont mettre le siège devant Toulouse.
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illustration : La Bataille de Muret d'après une enluminure du XIVe siècle (Grandes Chroniques de France, BNF,
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C'est en lisant le livre de Lévis de Mirepoix, voilà très très longtemps, que je me suis prise de passion pour les cathares...
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tout comme une passion pour les chevaliers de Temple en lisant "les rois maudits"...
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et j'aime toujours d'ailleurs...
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Montségur, les cathares de Duc De Levis Mirepoix
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Dernier bastion de la révolte albigeoise, haut lieu de la foi cathare, la forteresse de Montésgur couronne un mont hautain, isolé de tous les autres sommets.
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Mais sous le commandement de Guy de Lévis, les chevaliers venus du Nord où règne Saint-Louis se sont juré de réduire ce nid d'aigle réputé inexpugnable.
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C'est le choc de deux religions, c'est une étape décisive vers l'unité du royaume de France.
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Jordane, si belle et si violent, est le symbole de cette ultime révolte.
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Pour elle, pour Gauthier, pour le Frère Jean de Navarre, ce refus de céder à la force signifie la mort, mais une mort qui leur assurera l'éternité déniée à leurs adversaires.
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Quelques titres lus :

Montségur et l'énigme Cathare de Jean Markale
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Montségur, « ce nid d'aigle vers lequel convergent tous les nuages du monde », reste l'un de ces lieux privilégiés où souffle encore l'esprit, où planera toujours le mystère du Saint Graal, où viendront inconsciemment s'arrimer rêves et illusions des générations successives, en dépit des flammes du bûcher allumé naguère par les Inquisiteurs pour réduire à jamais la résistance cathare.
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Qui étaient les Cathares ? D'où venaient-ils ? Pourquoi s'étaient-ils rassemblés dans le Razès mystérieux, non loin de Rennes-le-Château et de Quéribus, au coeur d'une étrange région entourée de vallées profondes, de sommets brûlés par le soleil ? Quel trésor cherchèrent-ils à sauver ? Quels furent leur véritable doctrine, leurs rapports avec l'Occitanie médiévale, avec les Templiers ? Pourquoi furent-ils si cruellement pourchassés ?

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Jean Markale s'attache à répondre objectivement à ces questions, en démêlant le vrai du faux. Au terme d'une enquête menée sur place avec passion, s'appuyant sur une documentation rigoureuse et étendue, une connaissance approfondie de l'Histoire et de la tradition, il ouvre des voies nouvelles, suggère des pistes oubliées, formule des hypothèses exaltantes au-delà desquelles s'esquisse en filigrane le scintillement d'une lumière recherchée par l'homme depuis l'aube des temps...
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Le bûcher de Montségur, 16 mars 1244 de Zoé Oldenbourg
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En ce temps-là le Languedoc était pour l'Eglise un danger : ses chefs y toléraient la religion cathare. Pour la France du Nord et la monarchie capétienne, cette province riche, jalouse de son indépendance et de sa culture, mais désunie, était une proie convoitée.
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Quand le pape Innocent III, en 1209, prêcha la croisade contre l'hérésie cathare, commença une longue guerre de conquête : armées de croisés, puis armées royales déferlèrent sur le Languedoc.
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Les efforts conjugués de la royauté, de la Papauté et de l'Inquisition eurent raison de la résistance occitane. Le 16 mars 1244, Montségur, dernier sanctuaire du catharisme, tombait après un siège de dix mois. Dans une Occitanie annexée à la couronne, il n'y eut plus de tentative de révolte religieuse ni nationale.
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Mais si vous voulez vraiment connaître l'histoire cathare, les livres les mieux documentés restent ceux-ci :
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L'épopée cathare : Tome 1, L'invasion 1198-1212 de Michel Roquebert
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Il y a près de huit siècles, à l'instigation du pape Innocent III, le fer et le feu s'abattaient sur les terres qui allaient constituer plus tard la province du Languedoc.
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Ce premier volume raconte le prétexte de cette guerre sans merci connue sous le nom de croisade albigeoise et menée par une chevalerie recrutée dans le nord de la France : l'éradication du catharisme, une hérésie solidement implantée en pays occitan, qui enseignait que le monde visible n'est pas l'œuvre du Dieu de bonté, mais celle d'un créateur mauvais.
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Michel Roquebert est le spécialiste incontesté des cathares. Il a notamment publié Histoire des cathares ; La Religion cathare ; Saint Dominique, la légende noire et Simon de Monfort.
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Simon de Montfort : Bourreau et martyr de Michel Roquebert
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" Nous les avons brûlés avec une extrême joie. " Ainsi écrit Pierre de Vaux de Cernay, au soir du drame de Montgey.
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Sans autre forme de procès, Simon de Montfort (1175-1218) a une fois de plus décrété la mort par le feu de centaines d'hérétiques qui refusaient d'abjurer leur foi.
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A l'aube du XIIIe siècle, le Languedoc, Toulouse, Carcassonne, Albi, Foix, Béziers et les campagnes alentour continuent d'ignorer les menaces du Saint-Siège lancées contre les cathares.
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Le pays fait bloc contre le clergé dont les excès ont discrédité le message évangélique. C'est alors que la reconquête de la région est confiée à Simon de Montfort, qui prend la croix en 1209.
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Neuf ans plus tard, sa mort est accueillie avec un immense soulagement et célébrée par les Occitans, enfin débarrassés de leur bourreau.
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De nos jours, on parlerait de criminel de guerre, et pour ses crimes le chef de la croisade albigeoise serait jugé. Pourtant, Simon de Montfort n'est pas un assassin sanguinaire qui échapperait à toute loi pour ses compagnons et beaucoup de ses contemporains chrétiens, il fut un " chevalier du Christ ", l'incarnation d'un idéal religieux et moral qui œuvrait au salut de tous.
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Michel Roquebert, le spécialiste de l'histoire des cathares, n'avait encore jamais écrit sur Montfort lui-même. Poursuivant ses travaux sur les hérésies, il brosse ici son portrait grâce aux chroniques du temps, dont le journal d'un moine cistercien et les chansons des troubadours.
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Une enquête passionnante et originale qui fait ressortir une figure emblématique de la " guerre sainte " au Moyen Age.
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Simon IV de Montfort (entre 1164 et 117525 juin 1218, Toulouse), seigneur de Montfort-l'Amaury de 1188 à 1218, comte de Leicester en 1204, vicomte d'Albi, de Béziers et de Carcassonne de 1213 à 1218, comte de Toulouse de 1215 à 1218, est la principale figure de la croisade contre les Albigeois.
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Porté aux nues en son temps comme défenseur de l’Église et comme combattant de l’hérésie, Simon de Montfort est considéré au XXe siècle comme le bourreau de la conquête de l’Occitanie.
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La vérité se situe sans doute entre ces deux points de vue. Il n'en demeure pas moins que le bilan de la conquête est lourd en vies humaines et en massacres (massacre de Bram par Simon de Montfort, dame Guiraude de Lavaur jetée au fonds d'un puits et lapidée).
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Simon de Montfort a été homme droit et rigoureux qui s'engageait complètement dans ses entreprises, quelle que soit la finalité de celle-ci.

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Lors de sa participation à la quatrième croisade, le doge de Venise demande aux croisés de prendre la ville chrétienne de Zara pour payer leur transport en Terre Sainte. Simon estime ce siège indigne des croisés et refuse de prendre part aux assauts.
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Quand la quatrième croisade décide d’attaquer Constantinople, Simon refuse ce détournement et quitte avec ses troupes l’expédition pour se rendre en Terre Sainte par ses propres moyens.
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En Occitanie, il se considère comme le bras armé de l’Église, mais il n'en demeure pas moins vrai qu’il favorise également ses ambitions personnelles, utilisant la croisade contre les Albigeois pour tenter de s'approprier des territoires important du sud du royaume et pour en devenir un important seigneur.
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C’est aussi un bon soldat et un bon stratège, qui a plusieurs fois remporté la victoire en Albigeois, dans des circonstances qui lui étaient initialement défavorables. Mais ses succès s’expliquent également par l’inaction latente de son principal ennemi, le comte
Raymond VI de Toulouse.
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Le principal défaut apparent de Simon de Montfort est son manque de diplomatie et l'intransigeance de sa politique. Il ne connaît pas le compromis : par exemple, à la suite du siège de Beaucaire, la ville de Toulouse se révolte et fait prisonnier un détachement de croisés.
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Sans l’aide d’une armée, Toulouse doit se soumettre, et Simon refuse de faire preuve de magnanimité, ce qui lui aurait peut-être permis de faire accepter aux Toulousains leur soumission.
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Au contraire, il impose des conditions humiliantes à la ville, qui transforme son animosité contre lui en haine. Dès lors, la révolte de la ville est inéluctable et aboutit au siège où Simon sera tué.
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Pendant le concile de Latran, ses ennemis Pierre II d'Aragon et Raymond VI de Toulouse font preuve d'activités diplomatiques afin de diminuer les sanctions envers les comtes de Toulouse, de Foix et de Comminges. Ces actions, que Simon ne jugea pas utile de contrer, aboutissent à la restitution de la ville de Foix à son comte et l'attribution du marquisat de Provence au fils de Raymond VI.
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Concernant les cruautés de Simon, si elles paraissent barbares à l’homme des
XXe et XXIe, elles sont monnaies courantes au XIIIe siècle :
Simon a allumé de nombreux bûchers de cathares, mais il n’agit que comme le bras séculier de l’église qui a condamné ces hérétiques.
Après la prise de
Bram, il fait aveugler tous les défenseurs de la ville, sauf un qui est seulement éborgné, afin qu’il guide ses malheureux compagnons. C'est un châtiment cruel, envers des soldats qui lui avaient rendu l’hommage puis renié, et répondant à celui de Giraud de Pépieux qui avait fait subir peu avant le même châtiment à une partie de la garnison du château de Puysserguier, l’autre ayant été massacré.
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Il y a une différence concernant la parole donnée entre les hommes du nord et ceux de l’Occitanie. En Occitanie, les paroles et serments sont donnés selon les circonstances et il est admis que l’on puisse revenir sur la parole donnée si les nécessités politiques changent. C’est une caractéristique de la civilisation occitane, qui est admise par toutes ses composantes.

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Simon, et les principaux membres de la féodalité du nord, considèrent que la parole donnée et le serment engagent irrévocablement celui qui la donne. Cette différence va rapidement aboutir à une incompréhension mutuelle.
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Simon va juger les barons occitans comme des hommes de peu de foi, et les faire exécuter en cas de reniement et de révolte. C’est particulièrement flagrant après la prise de Lavaur : Guiraude de Laurac est exécutée comme hérétique. Amaury de Montréal et ses soldats, ayant par le passé rendu l’hommage à Montfort, sont égorgés, mais les soldats envoyés par le comte de Toulouse, ayant obéi aux ordres de leur suzerain et n’ayant aucune obligation envers Montfort, sont traités comme prisonniers de guerre. - wikipédia

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