Pour le moment, je poursuis ma lecture sur les prix... en passant chez http://blog.prix-litteraires.info/2009/09/prix-medicis-premiere-selec, tion-2009.html,
.
malgré mon peu d'intérêt pour les parutions de cette année... mais la curiosité est toujours là... et comme tous les ans, les tentations viennent de la littérature étrangère...
.
Le dîner de trop d'Ismail Kadaré, et La frayeur de Vladimir Makanine, que je rajoute sur ma liste...
.
.
forte tentation : L'Inde en héritage de Abha Dawesar, et La dure loi du Karma de Yan Mo,
.
A noter que les femmes sont aussi peu présentes dans le domaine étranger que dans le domaine français...
.
.
illustration : "la liseuse" de Sarah Parks
.
.
.
L'écrivain Sara Stridsberg rouvre le dossier de Valerie Solanas, cette féministe radicale qui a tenté d'assassiner Andy Warhol en 1968, juste après avoir écrit le SCUM manifeste, un texte dans lequel elle prône la destruction du genre masculin.
.
Dès le début du roman, on entend la voix déterminée de Solanas et on plonge avec elle dans son passé. Sous la forme de souvenirs obsédants apparaissent des conversations avec quelques personnages clés: sa mère, ambiguë et destructrice, le directeur de l'université de psychologie à laquelle elle est admise, Andy Warhol lui-même et son désir obstiné de faire d'elle une matière pour son art, ou encore la psychiatre chargée de son cas après la tentative d'assassinat.
.
Et surtout l'amour fou pour Cosmogirl. Dans une langue tour à tour poétique et familière, provocante et rassurante, drôle et tragique, Sara Stridsberg accomplit la prouesse de nous plonger dans les méandres de cet esprit tourmenté qui nous poursuivra longtemps après la lecture. Et l'on se surprend à souhaiter tout au long du roman pouvoir arrêter la machine implacable du destin...
.
.
Printemps 1934. Dans une Russie soumise à la terreur stalinienne, le poète Ossip Mandelstam, au péril de sa liberté de son art et même de sa vie, compose un violent réquisitoire contre le maître du Kremlin, sous la forme d'une épigramme qui circule clandestinement jusqu'à ce que Staline en apprenne l'existence.
.
Par les voix alternées du poète et de ses proches sa femme Nadejda, son amie intime la poétesse Anna Akhmatova et l'écrivain Boris Pasternak, futur auteur du Docteur Jivago, L'hirondelle avant l'orage raconte le douloureux périple de Mandelstam qui subira arrestation, torture et exil, pour avoir osé dire sa vérité.
.
Robert Littell, souvent considéré comme l'un des maîtres contemporains du roman d'espionnage, dévoile dans ce livre poétique un autre versant de son immense talent. S'inspirant de la tragique destinée du grand poète russe, avec cet art qui lui est si particulier d'entremêler fiction et Histoire, il nous offre ici une méditation d'une force rare sur l'artiste face au pouvoir.
.
A travers le récit de l'étrange fascination entre le poète et le dictateur, ce roman rend hommage à l'incroyable acte de défi de Mandelstam et explore toute la complexité de l'engagement de l'écrivain.
.
.
Gjirokastër - la " ville de pierre " au sud de l'Albanie - voit déferler les troupes allemandes qui remontent de la Grèce envahie.
.
À leur tête, un colonel nazi qui a fait ses études en Allemagne avec un dignitaire de la ville, le docteur Gurameto.
.
Le colonel von Schwabe retrouve avec effusion son ex-condisciple qui l'invite à dîner. Or, des maquisards ouvrent le feu sur l'avant-garde des blindés allemands.
.
En représailles, les nazis raflent dans le même temps des otages parmi les habitants de la cité. Le docteur Gurameto se sent contraint durant le souper avec l'état-major allemand de convaincre le colonel de les libérer - y compris un pharmacien juif - sous peine de passer pour traître aux yeux de la population. Il obtient gain de cause.
.
Une fois la guerre terminée et le communisme instauré, cette affaire revient sur le tapis. Au moment où dans tout le bloc communiste la paranoïa stalinienne atteint des sommets, la libération du pharmacien juif par le colonel nazi désigne Gjirokastër comme un noyau du grand complot planétaire visant à décapiter les pays socialistes... Quelle est la clé de l'énigme du fameux dîner ? Et si l'invité du docteur Gurameto n'avait été autre qu'un mort ?
.
Brassant avec une virtuosité encore jamais atteinte balades balkaniques, chroniques de sa ville natale et charges tragi-comiques contre les dictatures défuntes (l'ottomane, la fasciste, la communiste...), Ismail Kadaré donne ici un roman qui le montre au sommet de son art.
.
.
Piotr Alabine souffre d'un mal rare et non répertorié dans les manuels de psychiatrie : à chaque pleine lune, malgré son grand âge, il est plongé dans un état de désir charnel violent.
.
Il commence alors à errer à travers les ruelles du village de datchas où il vit, puis s'introduit dans les maisons et se glisse dans le lit des femmes...
.
Il ne parvient pas toujours à ses fins, mais il arrive que ses partenaires soient consentantes, ou alors trompées dans leur sommeil, croyant à un retour inopiné du mari légitime dans la nuit.
.
En tout cas, les habitants du village sont au courant des excentricités de Piotr. Une de ses " victimes " le persuade même de suivre un traitement, mais au lieu de " guérir ", le vieux sort de la clinique avec une conquête de plus à son palmarès, en la personne de la jeune et fringante infirmière de nuit...
.
En donnant à son héros les traits du satyre du célèbre tableau de Watteau Nymphe surprise par un satyre, Makanine inscrit son roman dans un champ mythologique, et, avec une parfaite maîtrise de ses moyens narratifs, il parvient également à nous prouver que le sens du comique et la fantaisie érotique ne sont pas incompatibles.
.
.
Delhi, de nos jours. Le narrateur, un journaliste très renommé, apprend par un flash d'information qu'il vient d'échapper de justesse à une tentative d'assassinat.
S’agit-il d’un complot fomenté contre lui suite à ses révélations de corruption au sein du gouvernement indien ?
S’agit-il d’un complot fomenté contre lui suite à ses révélations de corruption au sein du gouvernement indien ?
.
C’est au tribunal, escorté par une escouade de policiers et une équipe de juristes, que cet homme, qui ne connait rien de ses assassins, va peu à peu découvrir leur vrai visage…
C’est au tribunal, escorté par une escouade de policiers et une équipe de juristes, que cet homme, qui ne connait rien de ses assassins, va peu à peu découvrir leur vrai visage…
.
Tout oppose les existences de ces criminels venus des entrailles de l'Inde rurale prêts à frapper pour quelques roupies, à celle du journaliste qu'ils doivent éliminer.
Tout oppose les existences de ces criminels venus des entrailles de l'Inde rurale prêts à frapper pour quelques roupies, à celle du journaliste qu'ils doivent éliminer.
.
Des avenues de Delhi aux petites bourgades du nord du pays, on découvre les trajectoires violentes de Chaku (le tueur au couteau), Kabir (l’héritier musulman de la Partition sanglante de 1947), Kaliya et Chini qui vivent et volent dans la gare depuis l’enfance, sans compter Hathoda Tyagi (connu pour réduire la cervelle de ses victimes à coup de marteau). Ces cinq assassins, nés dans la cruauté et l’environnement innommable des masses indiennes, marqués par leur orgine ont tous en commun d’avoir perdu trop tôt l’âge d’or de leur innocence…
Des avenues de Delhi aux petites bourgades du nord du pays, on découvre les trajectoires violentes de Chaku (le tueur au couteau), Kabir (l’héritier musulman de la Partition sanglante de 1947), Kaliya et Chini qui vivent et volent dans la gare depuis l’enfance, sans compter Hathoda Tyagi (connu pour réduire la cervelle de ses victimes à coup de marteau). Ces cinq assassins, nés dans la cruauté et l’environnement innommable des masses indiennes, marqués par leur orgine ont tous en commun d’avoir perdu trop tôt l’âge d’or de leur innocence…
.
En redonnant une dignité et une identité à ces cinq anonymes perdus dans l’immensité de la population indienne, TT les érige en martyrs devenus les symboles des grandes failles de l’Inde moderne. Il dénonce ainsi le système des castes, les conflits religieux persistants, la corruption et la misère…
En redonnant une dignité et une identité à ces cinq anonymes perdus dans l’immensité de la population indienne, TT les érige en martyrs devenus les symboles des grandes failles de l’Inde moderne. Il dénonce ainsi le système des castes, les conflits religieux persistants, la corruption et la misère…
.
Owen Matthews Les enfants de Staline petite tentation... hésitation, toujours un peu gênée la référence à de grands auteurs...
.
Dans la lignée de Pasternak et de Soljenitsyne, une œuvre bouleversante qui convoque, parla grâce de l'écriture, les destinées d'une famille sur trois générations. Sélectionné pour le Guardian First Book Award, un témoignage aussi profond que déchirant, la chronique flamboyante du XXe siècle russe, à travers d'inoubliables histoires de survie et de rédemption.
.
Au cœur du Moscou post-communiste des années 1990, un jeune reporter retrouve la trace des siens et de ces existences qui le hantent... L'ascension et la chute de son grand-père, Boris Bibikov, pur homo sovieticus, héros de la collectivisation tragique des débuts de l'ère stalinienne, victime des purges de 1937.
.
L'odyssée de sa mère, Ludmila, livrée à trois ans à peine au chaos de la Seconde Guerre mondiale, séparée de sa sœur au cours de leur fuite à travers les steppes russes, d'orphelinats surpeuplés en hôpitaux insalubres.
.
Le drame de ces amants pris dans la tourmente de la guerre froide : Mervyn, son père, un Anglais russophile qui avait osé refuser les avances du KGB, et Ludmila, devenue une brillante intellectuelle dissidente.
.
A travers les six années de correspondance passionnée de ses parents, le dossier du NKVD de son grand-père et sa propre errance dans une capitale décadente, c'est sa dualité qu'Owen Matthews va découvrir, avec cette part de Russie qui l'habite, l'obsède et le force à écrire...
.
.
De sa chambre, coincée entre les cabinets de ses parents médecins, avec les microbes et les bactéries pour compagnons de jeux, un petit garçon ausculte son entourage.
.
Observateur discret, il capte l'imposture ambiante, perçoit la violence qui vérole le système. Ses oncles et tantes cupides qui complotent pour détourner l'héritage du grand-père constituent ses sujets d'étude.
.
Puis la télévision lui offre le spectacle de l'avidité des puissants. Ici, on vole un rein, là on occulte un virus.
.
Quand on assassine Miss Shampoing, pin-up qui affole les populations, le gamin noircit encore le diagnostic. Ainsi, par cercles concentriques, Abha Dawesar expose une société gangrenée. A travers les mésaventures d'une famille, son roman nous conduit au cœur d'un pays écartelé entre démocratie et barbarie.
.
.
Hans et Rachel vivent à New York avec leur jeune fils lorsque surviennent les attentats du 11-Septembre. Quelques jours plus tard, ils se séparent, et Hans se retrouve seul, perdu dans Manhattan, où il ne se sent plus chez lui.
.
Il fait la connaissance de Chuck, un homme d’affaires survolté qui rêve de lancer le cricket à New York. Sur des terrains de fortune, Hans tente d’échapper à la mélancolie. Le charisme de Chuck draine une foule de joueurs du dimanche, tous venus d’ailleurs – de Trinidad, de Guyane ou de plus loin encore –, tous persuadés que l’Amérique reste le pays des possibles.
.
Alors que le monde entier ne croit plus en rien, eux continuent d’espérer. Au milieu de ces exilés, Hans retrouve un second souffle. Mais qui est Chuck ? Il faudra des années avant que le mystère qui entoure sa véritable identité finisse par se dissiper.
Alors que le monde entier ne croit plus en rien, eux continuent d’espérer. Au milieu de ces exilés, Hans retrouve un second souffle. Mais qui est Chuck ? Il faudra des années avant que le mystère qui entoure sa véritable identité finisse par se dissiper.
.
Ce très beau livre, souvent comparé à Gatsby le Magnifique, est à la fois une parabole sur la fin du rêve américain et un roman d’amour aux résonances poignantes.
Ce très beau livre, souvent comparé à Gatsby le Magnifique, est à la fois une parabole sur la fin du rêve américain et un roman d’amour aux résonances poignantes.
.
.
Afghanistan, 2005, à l'ombre des monts de Tora Bora. Dans une maison aux murs ornés de fresques, aux plafonds recouverts de livres cloués, avec sa fabrique où l'on distillait autrefois des parfums, le vieux médecin anglais Marcus Caldwell pleure sa femme Qatrina et sa fille Zameen disparues, et désespère de retrouver son petit-fils Bihzad.
.
Vers ce lieu, où l'amour régnait sous toutes ses formes, où les sens sont tous sollicités, convergent des êtres esseulés. La Russe Lara à la recherche de son frère, soldat de l'armée soviétique; l'Américain David, ancien agent de la CIA, sur les pas de Zameen et de son fils; Casa, jeune orphelin endoctriné par les talibans.
.
Dans ce roman qui jette une lumière crue sur une région brutalisée, à travers les trajectoires de personnages aux destins liés qui apprennent à s'aimer et à faire revivre les êtres aimés, tout s'emboîte de façon inéluctable.
.
A peine s'est-on réfugié dans la maison de Marcus que la sauvagerie du monde extérieur nous agresse. Nadeem Aslam met dans la balance la fragilité des liens humains, de la raison, de l'art, face à la domination de l'ignorance et de la cruauté étayées par une doctrine suffocante.
.
La langue est chargée de parfums et de couleurs, la narration alterne sans répit entre passé et présent. Ce livre poignant et à niveau d'homme restera en mémoire par sa maîtrise impressionnante et l'émotion qu'il génère. On le referme le cœur battant.
.
.
Selon la dure loi du karma, Ximen Nao est condamné à être réincarné en animal. Il sera âne, boeuf, cochon, chien, enfin singe ; il revient sans cesse sur ses propres traces et auprès de ses descendants, partageant leur quotidien.
.
Témoin discret et acteur décalé, comique et déguisé, il suit, cinquante ans durant, de la " libération " maoïste à notre époque marchande en passant par la Révolution culturelle, le destin d'une communauté de paysans.
.
Et justement, dans le village vit aussi un petit drôle, un sale gosse mal élevé, chétif et laid, emmerdeur et terriblement bavard : Mo Yan.
.
.
Helmer van Wonderen vit depuis trente-cinq ans dans la ferme familiale, malgré lui. C'est Henk, son frère jumeau, qui aurait dû reprendre l'affaire. Mais il a disparu dans un tragique accident, à l'âge de vingt ans.
.
Alors Helmer travaille, accomplissant les mêmes gestes, invariablement, machinalement. Un jour, sans raison apparente, il décide d'installer son vieux père au premier étage, de changer de meubles, de refaire la décoration de la maison.
.
Le besoin de rompre la monotonie de sa vie et l'envie de mettre fin à ce face-à-face presque silencieux avec un homme devenu grabataire le font agir, plein de colère retenue.
.
Les choses s'accélèrent le jour où il reçoit une lettre de Riet lui demandant de l'aide : Riet était la fiancée de son frère. Elle fut aussi à l'origine de son accident mortel...
.
En se mettant dans les pas d'un paysan du nord de la Hollande qui, à cinquante-cinq ans, comprend qu'il n'est pas trop tard pour combler ce manque qui le ronge, l'écrivain néerlandais évoque avec une grande force le désir humain de maîtriser sa vie et d'accéder à une forme de vérité intérieure.
À la fois précise et poétique, l'écriture de Là-haut, tout est calme entraîne le lecteur dans une inoubliable quête de bonheur.
.
.
Valentino n'a pas huit ans lorsqu'il est contraint de fuir Marial Bai, son village natal, traqué par les cavaliers arabes, ces miliciens armés par Khartoum.
.
Comme des dizaines de milliers d'autres gosses, le jeune Soudanais va parcourir à pied des centaines de kilomètres pour échapper au sort des enfants soldats et des esclaves.
.
Valentino passera ensuite plus de dix ans dans des camps de réfugiés en Ethiopie et au Kenya, avant d'obtenir un visa pour l'Amérique. Ironie du sort, son départ était prévu le 11 septembre 2001. Quelques jours plus tard, il s'envolera enfin pour Atlanta. Dans une nouvelle jungle - urbaine cette fois - Valentino l'Africain découvre une face inattendue du racisme. Cette nouvelle existence pourrait bien se révéler aussi périlleuse que la survie dans des contrées ravagées par la guerre.
.
A mi-chemin entre le roman picaresque et le récit d'apprentissage, ce livre est avant tout le fruit d'un échange. Eggers l'Américain a passé des centaines d'heures à écouter Valentino l'Africain se raconter. Au service d'une tradition orale, la plume impertinente de Dave Eggers fait mouche et insuffle à ce récit une dimension épique, qui rappelle celle de Mark Twain.
.
.
Juillet 1950, Corée du Sud ; 1959, Virginie occidentale : quelques dizaines de milliers de kilomètres et neuf ans séparent les deux temps de ce récit à quatre voix.
.
S’y succèdent celle du soldat Leavitt, à l’agonie au fond d’un tunnel après le « malencontreux » pilonnage par les Américains d’une colonne de réfugiés alliés qu’il encadrait ;
.
celle de Nonie, sa belle-sœur, une femme solide et généreuse qui a élevé sa nièce et son neveu après la disparition de leur mère ;
.
celle de Lark, une adolescente courageuse qui ne se résoudra jamais à laisser partir son jeune frère, Termite, handicapé mental et moteur, pour une institution spécialisée ;
.
celle de Termite, enfin, qui relève plus d’une musique intérieure : presque aveugle, il fait preuve d’une sensibilité hors du commun, attentif au moindre bruissement.
.
La tempête qui se déchaîne sur la paisible bourgade fait écho au déluge de mitraille qui s’abattit sur l’Extrême Orient. Tous les mystères s’évanouissent à l’instant même où ils commencent à planer : paternités, filiations, secrets des solitudes et des existences aliénées.
La tempête qui se déchaîne sur la paisible bourgade fait écho au déluge de mitraille qui s’abattit sur l’Extrême Orient. Tous les mystères s’évanouissent à l’instant même où ils commencent à planer : paternités, filiations, secrets des solitudes et des existences aliénées.
.
C’est la puissance délicate d’une écriture tout en réverbérations et en frémissements que de réussir à ravauder le tissu déchiré de correspondances entre sensations tactiles, sonorités et couleurs. Traversé de résonances chimériques qui vont bien au-delà de la chronique entreprise, Lark et Termite suggère tout un univers inattendu de fluctuations entre ici et là, hier et aujourd’hui.
C’est la puissance délicate d’une écriture tout en réverbérations et en frémissements que de réussir à ravauder le tissu déchiré de correspondances entre sensations tactiles, sonorités et couleurs. Traversé de résonances chimériques qui vont bien au-delà de la chronique entreprise, Lark et Termite suggère tout un univers inattendu de fluctuations entre ici et là, hier et aujourd’hui.
.
Répondant à l’entrelacs de terre et d’eau provoqué par l’inondation, le tangible cède le pas à la magie en un lieu où s’abolit la frontière entre père et fils, animaux et humains, passé et avenir, vivants et disparus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire