Revue de presse : Publié le 05/10/2010 à 20:52 Le Point.fr, Par Marion Cocquet, avec agences
Voilà, le sort en est jeté. Des manches vénérables de l'académie Nobel sortira, le 7 octobre, le nom du nouveau prix de littérature.
"Après un vote de pure forme, confiait à la presse Peter Englund, secrétaire permanent, le 1er octobre, nous avons déjà un lauréat." Pourtant, comme chaque année, le secret sera gardé jusqu'au dernier instant : la discrétion des académiciens va jusqu'à l'emploi de noms de code pour parler des candidats. Une confidentialité qui n'a d'égale que l'obscurité des consignes d'Alfred Nobel sur ce prix : récompenser "l'auteur de l'oeuvre littéraire la plus remarquable d'inspiration idéaliste"...
Forteresse imprenable, donc, et qui fait les beaux jours des pronostiqueurs de tous poils, dans les salons et les pages de revues, mais aussi, beaucoup plus prosaïquement, sur les sites de paris anglo-saxons.
Au premier chef : ladbrokes. Ici, comme pour le foot, les calculs de probabilité consistent en un savant dosage. On tiendra compte du fait que l'Europe a été surrécompensée (à l'exception de Coetzee, sud-africain, et du Turc Pamuk, pas un autre continent n'a reçu le prix en dix ans).
On remarquera, aussi, que la poésie n'a plus été primée depuis quatorze ans, au grand dam des amateurs qui espèrent chaque année lui voir faire son grand retour à Stockholm. On gardera enfin à l'esprit que les femmes, malgré le choix en 2009 de Herta Müller, sont en minorité... Suffit de mouliner ces demi-indices, d'y ajouter des noms qui reviennent chaque année (le Syrien Adonis, le Coréen Ko Un, le Suédois Tomas Tranströmer, l'Américain Joyce Carol Oates ou le Péruvien Mario Vargas Llosa), il reste à supputer, et à tenter sa chance en ligne.
À J - 2, les favoris du bookmaker Ladbrokes sont le Kenyan Ngugi wa Thiong'o, donné gagnant à trois contre un, l'Américain Cormac McCarthy (six contre un) et le Japonais Haruki Murakami (sept contre un).
Des pronostics contredits par les noms qu'avance tel ou tel des médias des cinq continents. Pour certains, l'Algérienne Assia Djebar est favorite (elle est nommée dans ladbrokes, mais en 17e position). D'autres avancent Eduardo Galeano, en soulignant qu'il a reçu cette année le prix Stig-Dagerman 2010, comme Le Clézio et Jelinek l'année de leur Nobel.
Argument peu probant pour les bookmakers, puisque l'Urugayen ne figure que dans le dernier tiers de leur tableau. Mais, il est vrai, les Sages de Stockholm ont prouvé par le passé qu'ils aimaient, aussi, jouer la surprise, et, du même coup, déjouer tous les paris.
2 commentaires:
Bon j'ai parié Alexandre Jardin. Ca devrait le faire :)))))
et bien c'est loupé aussi Ferocias !
Roth était mon candidat, mais comme il était impossible qu'il soit choisit, je penchais vers un auteur de langue ibérique... mais je n'aurais pas choisi celui-là. Bien aimé le seul livre que j'ai lu de lui, mais sans plus.
bises
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