Poète, dramaturge et romancier, Sebastian Barry s'est affirmé à partir des années 1990 comme une plume majeure de la littérature irlandaise contemporaine. Révélé grâce à sa pièce'The Steward of Christendom', l'écrivain y dévoile d'ores et déjà les thèmes et les interrogations qui parcourront l'ensemble de son oeuvre. Inspiré par la vie de son arrière-grand-père, ancien chef de la police à Dublin, ce drame évoque la guerre anglo-irlandaise et les conflits fratricides qui bouleversent les années 1910 et 1920 en Irlande.
L'oeuvre romanesque de Barry poursuit cette réflexion, notamment 'Un long long chemin', paru en France en 2006, qui évoque le parcours d'un soldat irlandais engagé pendant la Première Guerre mondiale.
Au-delà des clichés et des a priori, Sebastian Barry tâche de faire la lumière sur un passé enfoui et méconnu, un travail de mémoire qui prend à nouveau forme et chair dans le roman 'Le Testament caché', publié en France en 2009.- Evènements
quelques autres lecteurs :
http://www.biblioblog.fr/post/2009/11/26/Le-testament-cach%C3%A9-Sebastian-Barry
http://abrideabattue.blogspot.com/2010/03/le-testament-cache-de-sebastian-barry.html
http://www.armande22.com/article-le-testament-cache-45240187.html
http://blog.elle.fr/des-pages-et-des-petales/le-testament-cache-de-sebastian-barry/
http://www.cathulu.com/archive/2009/11/23/le-testament-cache.html
Revue de presse
Le destin d'une centenaire rejoint l'histoire tragique de l'Irlande. Envoûtant.
Dès les premières pages, l'aimantation prend au ventre, trouble et magique, comme dans les plus beaux romans d'enfance. « Personne ne sait que j'ai une histoire », griffonne Roseanne, centenaire internée dans un hôpital psychiatrique, ajoutant : « Je ne suis plus qu'une chose laissée pour compte, un reste de femme, un sac de peau et d'os, et je suis assise dans ma niche comme un rouge-gorge muet - non, comme une souris morte sous la pierre. »
Avec une telle clairvoyance d'esprit, une telle distinction d'âme, que fait cette vieille dame à l'asile de Roscommon, maison à l'abandon dont les lattes disjointes du parquet se sont transformées en bibliothèque secrète pour abriter les écrits qu'elle couche nuit et jour sur du papier recyclé ? Tapi dans l'ombre de la chambre de cette pensionnaire oubliée, un psychiatre tente de percer ce mystère. C'est le Dr Greene, veuf inconsolable, « la tête bourrée de chagrin comme une grenade avec ses pépins rouges ». Leur dialogue de sourd se meut en complicité silencieuse, par la grâce de l'alternance des voix, qui se heurtent et se fuient, pour dessiner ensuite une même mélodie exigeante et céleste. Comme Camille Claudel ou Adèle Hugo, Roseanne est propulsée par la douleur dans des sphères inexplorées de la pensée, où l'acuité aux autres est reine, dans toute sa brusquerie. Peuplée d'êtres ésotériques malfaisants et d'anges déchus en quête de réhabilitation, son existence se déroule sous la plume consolante de Sebastian Barry, écrivain de brume et de lumière.
Méconnu en France mais acclamé en Irlande, cet auteur quinquagénaire renouvelle un genre prisé dans son pays : la littérature dansante et écorchée, sauvant de la noyade les destins individuels engloutis par l'histoire nationale. Derrière cette folle chronique d'une existence ahurissante, où les plumes et les enclumes font la course dans le ciel, où les vaches lâchent des bouses de terreur devant le pistolet qui les menace, où les motards sautent par- dessus les murs comme des mouettes en plein vent, c'est tout un siècle d'Irlande qui révèle le véritable nerf de la guerre : la transmission. D'un formidable suspense souterrain,Le Testament caché est un livre sur la mécanique des fluides humains, sur l'inévitable imbrication des êtres, « cette étrange responsabilité qu'on ressent envers les autres quand ils parlent, ce besoin de leur offrir le réconfort d'une réponse. Pauvres humains ! ».Marine Landrot - Telerama n° 3112 - 05 septembre 2009
Le roman irlandais :
Bien que les épopées de l’Irlande celte étaient écrites en prose et non en vers, la plupart des gens considéreraient probablement que la fiction irlandaise commence au xviiie siècle avec les œuvres de Jonathan Swift (notamment Les voyages de Gulliver) et Oliver Goldsmith (avec Le vicaire de Wakefield).
De nombreux romanciers irlandais émergent au xixe siècle avec entre autres : Maria Edgeworth, John Banim, Gerald Griffin, Charles Kickham, William Carleton, George Moore etSomerville and Ross. La plupart de ces écrivains venaient des classes irlando-anglaises dirigeantes et leurs écrits finirent par être appelés novels of the big house. Carleton était une exception avec ses histoires de la paysannerie irlandaise montrant la vie de l’autre côté du fossé social. Bram Stoker, l’auteur de Dracula, était aussi en dehors de cette tradition.
George Moore passa le début de sa carrière à Paris et fut l’un des premiers à utiliser les techniques des romanciers réalistes français en anglais. Il peut être considéré comme l’un des précurseurs du romancier irlandais le plus célèbre du xxe siècle, James Joyce. Joyce est souvent désigné comme le père du genre littéraire stream of consciousness (monologue intérieur) qui est le mieux représenté dans son roman le plus connu, Ulysse. Joyce a aussi écrit Finnegans Wake, Les Gens de Dublin ainsi qu’un récit semi-autobiographique Portrait de l'artiste en jeune homme. Le style très moderniste de Joyce a eu une grande influence sur la génération suivante d’écrivains irlandais qui comprend notamment Samuel Beckett, Brian O’Nolan qui a écrit sous le nom de Flann O'Brien, et Aidan Higgins. O’Nolan était bilingue et ses romans portent clairement la marque de la tradition irlandaise notamment dans la qualité de la narration d’histoires et le mordant de ses satires.
Le big house novel continua à se développer au xxe siècle et le premier roman de Aidan Higgins, Langrishe, Go Down est un exemple expérimental du genre. Des œuvres plus conventionnelles ont été écrites par Elizabeth Bowen et Molly Keans (publiant sous le nom de M. J. Farrell).
Avec l’avènement de l’État libre d’Irlande et de la République d’Irlande, de plus en plus de romanciers des couches dites populaires font leur apparition. Ces auteurs décrivent souvent les vies des classes pauvres ou moyennes et des petits fermiers. À cette catégorie appartiennent des auteurs qui vont de Brinsley McNamara à John McGahern.
Les nouvelles étaient aussi très populaires parmi les auteurs irlandais. Frank O'Connor et Sean O'Faolain font partie des novellistes célèbres. wikipédia
Liste d'écrivains irlandais
http://www.guide-irlande.com/php/litterature-irlandaise-fr.php
http://www.terresceltes.net/-La-litterature-irlandaise-.html
http://www.arbre-celtique.com/approfondissements/legendes/litterature.php
curiosité de lectrice :
La reine Medb (ou Reine Maeve)
La reine Medb (aussi appelée reine Maeve ou Maëve) est un personnage issu de la mythologie irlandaise. Haute symbole de la royauté, elle incarne la souveraineté et l'ambition. Le principal écrit qui évoque son personnage est "La razzia des vaches de Cooley" (Táin Bó Cúailnge), dans lequel elle lance son armée à l'assaut d'un taureau, et affronte le valeureux Cúchulainn.
Histoire de la reine Medb
D'après la mythologie, la reine Medb est l'épouse du roi Ailill. Les écrits la décrivent comme une femme ivre de pouvoir, aimant affirmer sa supériorité sur son peuple par ses richesses et ses ambitions. Celle-ci s'avère d'ailleurs être une femme de grand courage, fine stratège, et grande guerrière.
Dans l'écrit mythologique de "La razzia des vaches de Cooley" (Táin Bó Cúailnge), elle se dispute d'ailleurs avec son roi por faire valoir sa suprématie sur son sépoux. Celle-ci avance posséder bien plus de biens et de richesses qu'Ailill..
Or, ce dernier semble posséder un magnifique taureau blanc, et Medb ne semble pas en posséder un pareil.
Furieuse, elle lance alors une expédition pour s'emparer d'un magnifique taureau brun à Cooley (dit le Brun de Cúailnge), appartenant à un noble d'Ulster nommé Däre. Celui-ci refuse d'ailleurs de le lui céder, et Medb envoie toute son armée et les arnées des autres provinces d'Irlande pour se l'octroyer par la force. L'armée se heurte alors au guerrier Cúchulainn, qui, aidé des Ulates d'Ulster, parviendra à tenir en échec la reine Medb.
Les écrits racontent qu'elle se vengera bien plus tard de Cúchulainn, en demandant à 3 sorcières de l'empoisonner pour l'affaiblir. Bien que ce dernier parvint à décapiter les 3 sorcières, celui-ci fut cependant assassiné par Lugaid, un soldat de la reine Medb, d'un javelot qui lui transperça la poitrine.- source : http://www.guide-irlande.com/php/mythologie-irlandaise-reine-medb-maeve-fr.php
tout ce que l'on découvre du sommet de Knocknarea - montagne haute de 452 mètres, coiffée d'un énorme tumulus de 10 mètres de haut et 55 mètres de large ... Tombeau de la Reine Maeve, un des hauts lieux de mythologie Irlandaise, situé au coeur de la région Connacht, à quelques km de Sligo. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire