mercredi 16 juillet 2008

Arnaldur Indridason : La cité des Jarres


livre de l'été

polar-nordique
un regard sans concession de la société islandaise
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Pourquoi l'inspecteur Erlendur use-t-il sa mauvaise humeur à rechercher l'assassin d'un vieil homme dans l'ordinateur duquel on découvre des photos pornographiques immondes et, coincée sous un tiroir, la photo de la tombe d'une enfant de quatre ans ?
Pourquoi mettre toute son énergie à trouver qui a tué celui qui s'avère être un violeur ?
Pourquoi faire exhumer avec quarante ans de retard le cadavre de cette enfant ?
Comment résister à l'odeur des marais qui envahit tout un quartier de Reykjavic ?
À quoi sert cette collection de bocaux contenant des organes baptisée pudiquement la Cité des Jarres ?
Pourquoi partout dans le monde la vie de flic est toujours une vie de chien mal nourri ?

Erlendur le colérique s'obstine à tenter de trouver les réponses à toutes ces questions.
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Ce livre écrit avec une grande économie de moyens transmet le douloureux sens de l'inéluctable qui sous-tend les vieilles sagas qu'au Moyen Age les Islandais se racontaient pendant les longues nuits d'hiver.
Il reprend leur humour sardonique, l'acceptation froide des faits et de leurs conséquences lointaines. La Cité des Jarres a obtenu le prestigieux prix Clé de Verre du roman noir scandinave.
Il figure en tête des listes des best-sellers en Allemagne et en Angleterre.
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" Dans un entretien qu’il nous a accordé, Arnaldur Idridason le déclare d’ailleurs sans ambages : "Je me suis inspiré de Sjowall et Walhöö, les auteurs de romans policiers suédois, et de leur personnage principal, l’inspecteur Martin Beck." Pour autant, il n’en reste pas là, et Erlendur n’est pas un clone de Beck.
Malgré ses échecs personnels, son désespoir est le signe d’une attente, d’un besoin de vivre. "Le thème principal de cette série de romans, en fait, et cela s’est révélé peu à peu, c’est la famille. Peut-être parce que c’est un thème important en Islande. Nous sommes très peu nombreux, et la famille est encore la cellule de base de notre société, même si elle subit, aujourd’hui, la déstructuration qu’on rencontre partout en Occident."
Ainsi, cette enquête est l’occasion pour Erlendur de revenir sur son passé au moment où il fouille dans celui de la victime.
Sa fille, Eva Lind, refait surface, en pleine crise, et lui lance des signaux pour essayer de - décrocher de la drogue. "Le personnage d’Eva, qui paraît secondaire, est central et permet une synthèse de tous les thèmes du roman. Elle est celle par qui la vie reprend le dessus, et prend en charge le passé sans le nier ni en rester prisonnière."
L’enquête d’Erlendur le conduit en effet dans des recoins peu reluisants de la vie islandaise. Très vite, il s’aperçoit que la victime, Holberg, a commis un viol et que l’enfant qui en est issu est mort en bas âge, ce qui a conduit sa mère à se donner la mort. Le patient travail de l’inspecteur va l’amener dans des endroits qui, au propre et au figuré, ne sentent pas bon. » (extrait d'un article de L’Humanité, 10 février 2005)
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Ce roman a été adpaté au cinéma en 2006 par Baltasar Kormakur.
Il a connu le plus grand succès du cinéma islandais en Islande (80 000 entrées), a déjà reçu l'Edda du meilleur film et du meilleur réalisateur et le Globe de cristal du meilleur film au Festival International du Film du Karlowy Vary en 2007.
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Ce film a également été primé pour la mise en scène et l'acteur Arnaldur E. Indridason primé pour l'interprétation masculine. Le scénario est fidèlement adapté du best-seller d'Arnaldur Indridason.
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Dans BiblioMonde
La Femme en vert : une autre enquête du commissaire Erlendur
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Arnaldur Indridason
Romancier islandais, auteur à succès, chef de file des auteurs de polar en Islande
Né à Reykjavik en 1961, et diplômé en histoire, Arnaldur Indridason est journaliste et critique de cinéma.
Il est l'auteur d'une demi douzaine de romans noirs, dont plusieurs sont des best-sellers internationaux, en particulier en Allemagne et au Royaume-Uni. Il est le créateur du personnage de l'inspecteur Erlendur, flic taciturne aux costumes fripés.
Parmi ses livres, La Cité des Jarres (prix Clé de verre du roman noir scandinave, prix Mystère de la critique 2006 et prix Coeur noir)
et La Femme en vert (prix Clé de verre du roman noir scandinave 2003 et prix CWA Gold Dogger 2005, Grande-Bretagne).
Arnaldur Indridason vit à Reykjavik avec sa femme et ses trois enfants.
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Editeur :
http://www.editions-metailie.com/indoc/livres-a-paraitre.asp
Note : heureusement, j'ai un autre volume en attente... vraiment très bon polar !
Il semble que j'ai quelques difficultés pour enregistrer des images... dommage... je verrais si moins de problèmes en fin de journée.

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