samedi 19 juillet 2008

Les cinq auteurs de la rentrée littéraire que vous attendez le plus

Il y a quinze jours, nous demandions aux lecteurs de ce site de voter, à travers un sondage, pour l’auteur de la rentrée dont il attendent le plus le nouveau roman.
Près de 150 lecteurs ont exprimé leur choix, parmi les dix écrivains choisis. Voici les résultats, accompagnés de la présentation détaillée des ouvrages.

1) Thomas Pynchon, Contre-jour (21%)

Le nouveau roman de Thomas Pynchon était attendu depuis de nombreuses années par ses fans, sa traduction a mis plus de deux ans à arriver jusqu’aux librairies françaises.
Normal donc que l’auteur de Contre-jour décroche une fracassante première place des auteurs les plus attendus par les lecteurs de ce site.
L’ouvrage étant d’une ampleur inhabituelle (près de 1300 pages) et recelant encore pas mal de mystère, un petit résumé s’impose :« Avec ce roman planétaire et foisonnant qui débute par l’Exposition universelle de Chicago, en 1893, pour s’achever au lendemain de la Première Guerre mondiale, à Paris, Pynchon réussit son œuvre la plus ambitieuse et la plus émouvante.
Au cœur du livre, la famille Traverse : Webb, mineur et as de la dynamite, exécuté sur ordre du ploutocrate Scarsdale Vibe ; ses enfants, tous hantés par la mort de leur père, certains bien décidés à le venger, d’autres déjà avalés par les contradictions du siècle naissant.
Et gravitant autour d’eux, tels des astres égarés, quelques figures hautes en couleur, qui toutes ont un compte à régler avec le pouvoir.
Veillant sur ce « petit monde », quelque part dans les airs : les Casse-Cou, bande de joyeux aéronautes qui, avec le lecteur, suivent non sans inquiétude la lente montée des périls. »
Traduit de l’Anglais (Etats-Unis) par Claro, Editions du Seuil, 1280 pages, 35 €. Parution le 4 septembre.
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2) Christine Angot, Le marché aux amants (17%)

C’est probablement la magie de la diversité des goûts qui aura hissé à la deuxième place de notre classement la nouvelle auto-fiction de Christine Angot, deux ans après Rendez-vous.
Pour information, nous avions inclus son nom dans la liste plus par clin d’œil qu’autre chose, en nous attendant à un score d’au plus 3%… Mais les chiffres ont parlé.
Il est par conséquent temps de laisser place au pitch de ce livre très attendu, donc :« Une femme blanche rencontre un homme métis, Bruno. Ils n’ont a priori rien à faire ensemble. Mais leur histoire d’amour déjoue les prévisions. Il y a aussi Marc avec qui tout serait sans doute plus simple, plus « normal ». Mais l’autre monde s’est ouvert.
Dans une scène emblématique du livre, la narratrice monte sur le scooter de Bruno, le couple file vers le dix-huitième arrondissement, à la porte de La Chapelle. Il fait nuit. Il fait froid. Pour elle, c’est un lieu qui n’est pas familier, qui fait peur, mais lui rappelle son enfance. On devine les trafics, tout un manège nocturne avec ses codes et ses désarrois. C’est de là que vient Bruno. La tour Samsung, le périphérique, le parking où il jouait au foot. Tout pourrait sembler proche, quelques stations de métro : les frontières n’en sont pas moins ancrées dans les esprits. C’est le nouveau territoire de l’amour. »
Editions du Seuil, 324 pages, 20 €. Parution le 20 août.
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3) Richard Ford, L’état des lieux (16%)

Toujours très apprécié du public français, l’auteur rare d’Une saison ardente est logiquement bien place pour la parution de son nouveau livre.
L’état des lieux est le dernier chapitre de la trilogie centré autour du personnage de Frank Bascombe, aperçu la dernière fois en 1995 dans Indépendance.
Un petit résumé :« Nous sommes en 2000. Tandis que Thanksgiving approche – épreuve redoutable pour toutes les familles recomposées -, et qu’on attend le résultat de l’élection présidentielle opposant George W. Bush à Al Gore, Frank Bascombe, 55 ans, mesure la fragilité de son existence.
Atteint d’un cancer, quitté par sa femme, Sally, il affronte la solitude et procède à l’état des lieux : qu’a-t-il fait de sa vie ? Est-il prêt à mourir ? Hanté par un passé qui ne passe pas – l’échec de ses mariages, la mort de son fils Ralph -, Frank tente de maîtriser les courants contraires du destin. »
Traduit de l’Anglais (Etats-Unis) par Pierre Guglielmina, Editions de l’Olivier, 720 pages, 23 €. Parution le 21 août.
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4) Jean-Paul Dubois, Les accommodements raisonnables (10%)

Très déçus par Vous plaisantez, monsieur Tanner, et peu convaincus par Hommes entre eux, c’est avec une certaine curiosité que nous avons découvert ce nouvel opus de Jean-Paul Dubois.
On imagine que ce retour connaîtra un vif succès public, Dubois y mélangeant avec une certaine habileté sa fascination pour l’Amérique et son observation de la vie française. Le pitch :« Paul Stern – toulousain, la cinquantaine – hésite. Entre une épouse (Anna) qui s’enfonce dans une profonde dépression et s’éloigne de lui chaque jour davantage et un père (Alexandre) dont le remariage scandaleux lui révèle soudain la vraie nature, il est tenté de tout abandonner. La proposition d’un studio de cinéma tombe à pic : quoi de plus providentiel qu’une année à Hollywood pour réécrire le scénario d’un film français afin d’en tirer un remake ? Embauché par la Paramount, Paul découvre un univers entièrement factice qui le renvoie à ses propres contradictions. Jusqu'au moment où, dans un couloir des studios, il rencontre Selma Chantz. Et sa vie bascule. Car Selma est le sosie parfait d’Anna, avec trente ans de moins… »
Editions de l’Olivier, 272 pages, 21 €. Parution le 21 août.
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5) Régis Jauffret, Lacrimosa (7%)

Près de deux ans après l’époustouflant Microfictions, Régis Jauffret revient avec un livre qui sera, c’est certain, l’un des grands moments de la rentrée littéraire.
Un texte intérieur et intime, dans lequel l’auteur d’Univers univers développe une relation épistolaire avec Charlotte, sa compagne qui s’est donné la mort à l’aube de ses 35 ans.
« Vous étiez dans les bras de votre mère. Vierge à l'enfant, Pietà, mais en guide de crucifié c'était seulement une jeune femme qui s'était pendue. Quand leurs filles meurent, les femmes en redeviennent grosses jusqu'à la fin de leur vie. Leur ventre est beaucoup plus lourd que la première fois. »
Editions Gallimard, 224 pages, 16,50 €. Parution le 25 août.

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Note :
Suis très tentée par Contre-jour de Thomas Pynchon, malgré ses 1300 pages !...
Déjà noté Les accommodements raisonnables de Jean-Paul Dubois...
et bien sûr, mais il ne fait pas parti de la liste, le dernier Yasmina Khadra.
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Quelque soit le nombre de page, je ne lirai pas Christine Angot, je déteste son style et ses histoires... et en plus, elle m'insuporte. Alors payer pour lire ses histoires de fesses avec un rappeur ringard et sarkosiste... faut pas exagérer !

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