lundi 28 septembre 2009

Maud Tabachnik - le sang de Venise

Commencé ma lecture hier soir... passionnant !
alors je vous emène faire une visite dans le Ghetto de Venise,
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illustration : "la liseuse" d’Adolph Tidemand
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Avril 1575.


La communauté juive de Venise est en danger.
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Le cadavre d'un petit garçon est découvert près du ghetto.
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Attisée par un moine franciscain fanatique, naît une odieuse rumeur : cet assassinat serait un crime rituel.
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Les Juifs utiliseraient du sang d'enfants chrétiens pour confectionner leurs galettes de Pâques.
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Si la rumeur se révéla fondée ou si, simplement, il était avéré qu'un Juif était le meurtrier, cela contraindrait les autorités de la ville à se débarrasser de la communauté tout entière. Or ses activités financières enrichissent considérablement la cité, même si la tolérance de Venise envers les Juifs empoisonne ses relations avec la papauté.
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Rachel da Modena vit dans le ghetto. C'est une jeune fille rebelle, courageuse, éprise de liberté, qui n'hésite pas à se mettre en péril, même vis-à-vis des siens, pour débusquer le véritable tueur et innocenter son peuple..
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L'accusation de crime rituel à l'encontre des Juifs (hébreu : עלילת דם 'Alilat dam) est l'une des plus anciennes et plus tenaces allégations antijuives et antisémites de l'Histoire.
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En effet, bien que l'accusation de crime de sang ait touché d'autres groupes que les Juifs, dont les premiers chrétiens, certains détails, parmi lesquels l'allégation que les Juifs utilisaient du sang humain pour certains de leurs rituels religieux, principalement la confection de pains azymes (matza) lors de la Pâque, leur furent spécifiques.
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Walter Laqueur dénombre plus de 150 accusations, et probablement des milliers de rumeurs.
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Représentation du meurtre rituel supposé de Simon de Trente dans la Weltchronik d'Hartmann Schedel en 1493
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Simon de Trente était un garçon de la ville de
Trente, alors dépendante du duc du Tyrol (aujourd'hui en Italie).
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Il disparait dans des conditions mystérieuses aux alentours de la Pâques juive de 1475, donnant lieu a un des procès les plus connus pour accusation de crime rituel dont ont été victimes les Juifs d'Europe à la fin du Moyen Âge.
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La disparition de Simon Unverdorben, connu également sous le nom de Siméon, Simonin ou Simonet, déclencha une accusation de crime rituel.
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Ces accusations se multiplièrent à travers l'Europe pendant près de cinq siècles. Peu de temps avant la disparition de l'enfant, Bernardin de Feltre, prêcheur franciscain itinérant, avait prononcé à Trente une série de sermons où il disait du mal de la communauté juive locale.
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Le 24 mars 1475, un enfant de deux ans, Simon, disparait. Immédiatement, la petite communauté juive de trente est suspectée
. L'après midi-même, le père de Simon signale au Podestat
de la ville une rumeur qui accuse les Juifs d'enlever et de tuer des enfants chrétiens.
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Selon lui, ils avaient vidé l'enfant de son sang pour l'utiliser dans la cuisson de leurs matzot de Pâques, et pour des rituels occultes auxquels ils se livraient secrètement. Le 26 mars, le corps sans vie de l'enfant est retrouvé dans un canal sous la maison du Juif Samuel.Huit Juifs sont immédiatement arrétés, 10 le lendemain.
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Accusation de meurtre rituel et exécution des Juifs de Trente
Les chefs de la communauté juive sont arrêtés et soumis à la question, c'est à dire à la torture.
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Samuel, un préteur sur gage, un des hommes les plus en vue de la petite communauté de Trente, est particulièrement suspecté, car le canal où a été retrouvé le corps de jeune garçon passe sous sa maison.
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Il commence par protester de l'innocence de la communauté, en demandant à ses bourreaux : « Où avez-vous appris que le sang des chrétiens fait du bien et apporte du bien-être ? » mais soumis à des formes toujours plus cruelles de torture, il finit par avouer tout ce qu'on lui demande de répéter.
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Ses aveux, emprunts des préjugés chétiens envers les Juifs, confirment pour les historiens d'aujourd'hui, la preuve de son innocence. Il raconte en effet que les sages de Babylone avaient autrefois délibérés que « le sang d'un enfant chrétien tué de la sorte [c'est à dire lors de Pessah] serait profitable au salut de l'âme ».
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Cette phrase qui fait l'analogie entre le sacrifice d'un jeune enfant et la passion du christ semble tout à fait improbable dans la bouche d'un juif. Bonaventura de Mohar, un des autres accusés juifs, commence par dire sous la torture « ne pas savoir ce qu'il doit dire » avant de relater de manière fort détaillée, sous la torture toujours plus insistante, tout ce qu'on lui demande de dire.
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Pour étayer leurs accusations, les juges de la ville interrogent un juif converti, Giovani da Feltre, alors emprisonné pour des raisons inconnues. Celui-ci, soucieux d'obtenir les bonnes grâces de ses juges, leur donne le récit détaillé d'une crime rituel auquel sont père aurait participé 40 ans plus tôt en Bavière. Il raconte que les Juifs ont l'habitude d'utiliser du sang chrétien aussi bien lors de la Pâque que le lendemain, le mélangeant aussi à du vin.
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Un premier procès se tient du
28 mars au 22 juin 1475. Il aboutit à l'exécution de neuf juifs : sept sont brûlés et deux décapités parce qu'ils s'étaient convertis au christianisme.
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Le second procès, entre décembre 1475 et janvier 1476, aboutit à l'exécution de 5 autres Juifs.
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Le pape est avertit du procès par le duc du Tyrol, lui même alerté par des notables juifs. Il envoie un commissaire apostolique chargé d'enquêter sur la légitimité des procédures suivies. Ce dernier écrit un rapport accablant pour les juges de Trente.
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Mais comme l'évêque de la ville a de nombreux appuis dans la curie romaine, le rapport n'est pas pris en compte.
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De l'apparition du culte de Saint Simon de Trente à sa disparition en 1965
Sans attendre les résultats du procès, les habitants de Trente se mettent en quête de preuves de la sainteté du petit Simon. Le premier miracle est enregistré le 31 mars 1475, preuve aux yeux des croyants locaux que l'enfant est bien un martyr, alors que les premiers aveux ne sont extorqués aux malheureux suppliciés qu'à partir du 7 avril.
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Plus de cent miracles furent directement attribués au « petit saint Simon » dans l’année qui suivit sa disparition. Le culte du jeune Simon de Trente se propagea à travers l'Italie et l'Allemagne et fut confirmé (ce qui équivaut à une béatification) en 1588 par le pape Sixte-Quint, qui le proclame martyr et saint patron des victimes enlevées et torturées.
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La même année, Sixte V le canonise et approuve qu'une messe spéciale en l'honneur du « petit Simon » soit dite dans le diocèse de Trente .
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En
1965, au début du Concile Vatican II, l'Église commence à ré-enquêter sur cette histoire et les dossiers du procès sont rouverts. Après avoir reconnu l'affaire comme frauduleuse, le culte de saint Simon est aboli par le pape Paul VI et l'autel qu'on lui avait élevé est démoli. On le retire du calendrier et il est désormais interdit de le vénérer. Mais cette interdiction n'est pas respectée par tous.
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En
2001 les autorités locales de la Province autonome de Trente organisèrent une prière commune des Catholiques et des Juifs à l'emplacement de l'ancienne synagogue juive de Palazzo Salvadori, en signe de réconciliation entre la ville et la communauté juive.
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L'Affaire Toaff

En
février 2007, le professeur et chercheur israélien Ariel Toaff publie un livre dont le titre est Pasque di sangue: Ebrei d'Europa e omicidi rituali (Pâques sanglantes : Juifs d'Europe et meurtres rituels).
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Dans ce livre, il avance la thèse que la communauté juive de Trente aurait pu commettre le crime rituel dont elle était accusée, revenant ainsi sur les conclusions de tous les historiens du XXe siècle pour qui les meurtres rituels attribués aux Juifs étaient sans fondement.
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Toaff ne pense pas que le crime rituel ait été une pratique généralisée, mais il estime que certaines communautés ashkénazes, hantées par le souvenir des massacres lors des croisades et de la peste noire, auraient pu pratiquer ce genre de crime comme une vengeance antichrétienne au moment de la Pâque.
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Le témoignage de Giovani da Feltre, le procès pour meurtre rituel à Endingen en Alsace en 1470, sont pour lui des indices concordants.
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Ariel Toaff considère que les aveux, même extorqués sous la torture, peuvent recéler une part de vérité.
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Celle-ci est mesurable dans l'écart entre les attentes du juge et les réponses des suppliciés. Or, le texte du procès des premiers condamnés du procès de Trente dont les chercheurs peuvent disposer, est composé de copies de l'original, 12 fascicules dont on ne connait pas l'ordre chronologique et dont sont absentes les questions des juges. Il est donc impossible d'en restituer le déroulement et le jeu des questions réponses. Ainsi, le fait que les accusations de meurtres rituels soient fréquentes lorsqu'un enfant était tué, ne prouve en rien qu'elles soient vraies.
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Ariel Toaff affirme aussi que les procédures judiciaires de la ville qui autorisaient la torture en présence d'indices graves et fondés, ont été respectées. Cependant l'arrestation des Juifs de Trente repose uniquement sur la croyance en la pratique de crimes rituels par les Juifs, sans aucun indice.
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De plus, il semble fort improbable qu'une petite communauté (à peine trente personnes) ait pu ainsi se mettre en danger et ait été à ce point inconséquente qu'elle eut dissimulé le cadavre de l'enfant sous une de ses habitations. le commissaire apostolique envoyé a l'époque fit déjà la même remarque dans son rapport.
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Le livre soulève un grand émoi aussi bien dans le monde des historiens que dans la communauté juive.
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Les rabbins jugent délirante l’idée que des Juifs aient ainsi usé du sang pour des cérémonies rituelles, pratique condamnée par la Torah. La première édition tirée à 1 500 exemplaires est épuisé en une semaine grâce à la publicité faite par la polémique.
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L’auteur, très affecté par l’ampleur prise par cette affaire, demande à son éditeur de ne pas procéder à une réimpression. En février 2008, une nouvelle version de son ouvrage est enfin disponible. Dans certaines parties, le conditionnel remplace l'indicatif; certaines pages sont purement et simplement supprimées. Dans la postface l'auteur affirme que: « L'homicide rituel est et demeure un stéréotype relevant de la calomnie ». *
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Premières mentions
On apprend de la polémique de Flavius Josèphe contre Apion que celui-ci aurait accusé les Juifs d'engraisser chaque année un Grec dans leur temple, avant de le tuer afin de l'offrir en sacrifice, de manger ses organes internes et de prononcer un serment d'inimitié contre tous les Grecs.
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Cette accusation dans la Grèce ancienne, avant l'arrivée du christianisme, est généralement considérée comme un acte d'antisémitisme. Elle est peut-être la base de l'assertion d'un certain Démocrite selon laquelle les Juifs capturent un étranger tous les sept ans et l'offrent en sacrifice en lacérant sa chair.
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Socrate le Scolastique rapporte dans son Historia Ecclesiastica (Constantinople, 415) que des Juifs ivres auraient accidentellement tué un enfant chrétien en le pendant à Pourim en dérision de Haman. Selon une autre version, ils auraient attaché l'enfant sur une croix et flagellé à mort.
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XIIe siècle
La première accusation de crime rituel contre les Juifs a lieu en Angleterre le 20 mars 1144, jour de la Pâque juive. Les Juifs de Norwich sont accusés à la fois de meurtre rituel et d'avoir saigné le jeune Guillaume après la découverte de son corps criblé de coups de couteau.
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La légende se transforme en culte, Guillaume obtient le statut de martyr et des foules de pèlerins se pressent apportant richesse à l'église locale.
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En 1189, la députation juive venue pour le couronnement de Richard cœur de Lion est attaquée par la foule. Un pogrom s'ensuit à Londres et s'étend à travers toute l'Angleterre.
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Le 6 février 1190, tous les Juifs de Norwich sont massacrés dans leurs maisons, sauf quelques-uns qui réussissent à trouver refuge au château.Un siècle plus tard (en 1290), les Juifs sont ensuite expulsés de toute l'Angleterre. Ils ne seront autorisés à y revenir qu'après 1655.
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En
1171, la ville de Blois en France, un valet chrétien affirme avoir vu un juif jeter le corps d'un enfant dans la Loire. Les autorités ne retrouvent aucun corps. Ceci n'empêche pas les quelques dizaines de juifs de Blois furent emprisonnés. Trente-huit juifs, dont dix-sept femmes, sont brûlés vifs (40 selon d'autres écrits.
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Le Ghetto (ou Gheto) de Venise La Sérénissime attribuait une zone d'habitation bien définie à chaque communauté étrangère.

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La Giudecca

Au XIIe siècle, on attribua à la communauté juive (la plus importante, après les grecs) l'île de la Spinalunga, qui prit le nom de Giudecca quand Les juifs s'y installèrent.
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En 1527, un décret ordonna aux Juifs de déménager dans la zone du Cannaregio, où se trouvaient les anciennes fonderies à canons.
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illustration : Ghetto de Venise : le Campo et Ponte Gheto Nuovo
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illustration : Règlement Ghetto de Venise
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Le Premier Ghetto

Le mot ghetto vient du mot italien geto (fusion). La prononciation gutturale de geto en ghetto s'expliquerait par l'accent des Juifs ashkénazes originaires d'Allemagne et d'Europe centrale.
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Sachez aussi que la municipalité de Venise, dans son souçi de vénétianiser les noms en supprimant quasi-systématiquement les doubles consonnes, a transformé tous les panneaux et inscriptions liés au Ghetto en “Gheto” avec un seul “t”.
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Pour en revenir à l'origine du mot, Ghetto pourrait aussi être un jeu de mots synthétisant geto avec le terme talmudique ghet (séparation)... le “quartier” de la fusion était bien celui de la séparation, puisque tous les Juifs devaient être hébergés dans Le ghetto.
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Chaque soir on fermait les portes du ghetto. Aucun juif ne devait plus circuler dans la ville. Mais, à la même époque, la même chose était aussi vraie pour les Vénitiens qui habitaient dans le quartier des étrangers à Alexandrie en Egypte. On les enfermait même ne pleine journée, pendant les offices religieux de la mosquée.
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illustration : Bimàh Levantina
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Un “geto” des Connaissances

Là, se rassemblèrent tous les Juifs de la diaspora : Sépharades réfugiés d'Espagne et du Portugal, Ashkénazes venus d'Allemagne et d'Europe centrale, Levantins réfugiés de Constantinople...
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On y parlait diverses langues et dialectes, on comparait les divers contes et récits secrets rapportés en héritage. Il y avait des thalmudistes, mais aussi des kabbalistes, des gnostiques, des alchimistes. Tout cela stimulait la réflexion et la dispute.
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Un signe Distinctif

Les Juifs du ghetto devaient se signaler en portant une rouelle (petite roue) jaune sur la poitrine, puis par un béret ou un chapeau jaune.
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(Au Moyen-Âge, le jaune était la couleur infâmante de la folie et du crime).
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Celui qui ne portait pas son chapeau jaune devait payer une amende de 50 ducas et faire un mois de prison.
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illustration : Puits du Campo Ghetto Nuovo

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De la même manière, les Vénitiens avaient peur que les juifs puissent empoisonner leur puits et la Sérénissime avait décrété qu'ils n'avaient pas le droit d'utiliser les puits publics de la ville.
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Ils ne pouvaient donc utiliser que les seuls puits situés à l'intérieur du Ghetto pour puiser de l'eau. Cette interdiction dura jusqu'en 1703.
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Les puits actuels ne datent sans doute pas de l'époque de la création du Ghetto car les sculptures et armoiries qui s'y trouvent sont d'origine plus récente, ce qui fait penser que les puits d'origine ont dû être déplacés et ont été remplacés par ceux-ci.
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Ghetto Vecchio, Ghetto Nuovo et Ghetto Nuovissimo

Le ghetto de Venise (ou Gheto, avec un seul t, en vénitien) est composé du Ghetto Vecchio, du Ghetto Nuovo et du Ghetto Nuovissimo.
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On y construisit 5 synagogues, appelées Scuole : la Scuola Grande Tedesca, la Scuola Canton, la Scuola Italiana.
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Les deux plus importantes sont la Scuola Grande Spagnola et la Levantina. C'est dans la Scuola Levantina que se trouve le fameux escalier de la bimàh, qui monte vers le ciel.
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illustration : Escalier de la bimàh Scuola Levantina
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Un petit Manhattan
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Avec l'afflux des juifs du monde entier, chassés d'un peu partout, et qui venaient, de plus en plus nombreux, se réfugier dans Venise, la tolérante, la population ne cessait d'augmenter, mais pas l’espace disponible…
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Venise, tout en étant devenue terre d'accueil n'était pas pour autant “extensible” et la priorité en matière de logement était alors, et c'est normal, réservée aux Vénitiens.
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La seule solution pour cette communauté qui ne cessait de croître, fut de construire... en hauteur et donc d’optimiser la zone dite du Ghetto. Ce qui transforma rapidement le ghetto en un petit Manhattan, et dès le moyen âge avec des maisons qui atteignaient les 7 étages.
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illustration : Ghetto de Venise
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source : http://www.e-venise.com/venise-ghetto.htm
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"Le prêteur et sa femme" date de 1514 et est exposé au musée du Louvre à Paris. Il fut réalisé par le peintre flamand Quentin Metsys
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Le terme français vient de la « mauvaise traduction en français de l'italien monte di pietà, "crédit de pitié" », de monte, « valeur, montant » et pietà, « pitié, charité ».
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L'idée du mont-de-piété est née en
1462, quand un moine récollet italien, Barnabé de Terni, cherche un moyen de combattre l’usure et les taux d'intérêt abusifs pratiqués à l'époque. Il est alors à l'origine de la création du Monte di Pietà, à Pérouse en Italie.
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Dix ans plus tard, le Monte dei Paschi di Siena est établi à Sienne avec le même objectif. Cet établissement propose alors un système de prêt sur gage à faible intérêt ou gratuit.
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Des initiatives semblables voient le jour dans d’autres villes d’Italie. Au
Concile de Latran, en 1515, le pape Léon X reconnaît officiellement les Monts de piété.
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En France, un mont-de-piété est fondé à Avignon en 1610 par la Congrégation de Notre-Dame de Lorette, mais la ville est à cette époque une cité papale depuis 1348, et le restera jusqu'en 1791.
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illustration : Un prêteur sur gage comptant son argent de Jean-Auguste Teste
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C'est à Paris que le fondateur de la
Gazette de France, Théophraste Renaudot, ouvre le premier mont-de-piété en 1637. Cinq ans plus tard, le roi Louis XIII autorise plusieurs autres villes du royaume à établir des monts-de-piété.
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Après la mort de
Richelieu et de Louis XIII, un arrêt du Parlement met fin à l’institution sous la pression des usuriers. Il faut attendre une ordonnance du roi Louis XVI, le 9 décembre 1777, pour qu'elle soit rétablie.
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En juillet 1805 (8
Thermidor de l'an XIII), un décret interdit aux maisons de prêt de Paris de recevoir des dépôts et de pratiquer des prêts sur nantissement, et ordonne le transfert des dépôts au Mont-de-piété. Le même jour, l'empereur Napoléon Ier et le secrétaire d'État Hugues B. Maret signent le décret n°851 relatif à l'organisation et les opérations du mont-de-piété de Paris.
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Le
24 octobre 1918, un décret transforme les monts-de-piété en caisses de crédit municipal. Le mont-de-piété de Paris devient ainsi le Crédit municipal de Paris
. Le changement de dénomination correspond au développement de ses activités bancaires parallèlement aux prêts sur gages.
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A lire également :
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À Troyes, en l'an 1306,
le templier Agnetti est retrouvé torturé et assassiné sur les terres du lapidaire juif Aaron Mayerson.
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Celui-ci devait polir le Jaidpur, fabuleux diamant offert à Philippe Le Bel par la République de Venise pour sceller leur alliance contre Gènes.
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Or, le diamant reste introuvable. Les soupçons se portent immédiatement sur Mayerson. N'est-il pas le riche représentant du peuple déicide, et donc le coupable parfait ? Il est arrêté et soumis à la question.
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Sa fille, la belle, opiniâtre et érudite Rachel, comprend qu'il s'agit d'un leurre et se met en quête pour démêler l'écheveau de cette histoire où elle pressent le piège politique.
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Juifs et Templiers n'en feraient-ils pas les frais au profit de Jean Le Pieux, demi-frère bâtard de Philippe Le Bel ? En ces temps obscurs, une véritable course contre la montre s'engage où tous les coups sont permis afin d'asseoir son pouvoir.
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Rachel parviendra-t-elle à faire sortir son père des geôles effroyables du roi et à éviter à son peuple un nouvel exil ?
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Spécialiste du thriller à l'américaine, Maud Tabachnik réussit avec succès son entrée dans le roman historique à suspens. Le personnage original de Rachel, femme de caractère, féministe avant l'heure, en fait sa force.
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note : la Rachel de ce roman est la grand-mère de la Rachel du "sang de Venise".
source : amazon, wikipédia, et divers...

2 commentaires:

Kenza a dit…

Bonsoir Mazel,
Grâce à toi, je découvre un pan de l'histoire qui m'était totalement inconnu. Merci pour le partage de tes recherches et de tes illustrations.
Je ne connais pas non plus l'auteur des deux romans dont tu parles et je serai curieuse de lire "le sang de Venise"! J'attends ton avis...
Amicalement,
Kenza

mazel a dit…

bonjour Kenza,
Franchement un vrai bon roman historique. L'avantage avec ce polar c'est justement que les faits soient bien réels et donc nous avons deux plaisirs de lecture... le polar et l'Histoire.

Je n'aime pas tout ce qu'écrit Tabachnik, mais là vraiment ça vaut le coup.

"l'étoile du temple" et "le sang de Venise" sont deux histoires de famille, a des époques différentes, mais qui peut être lue dans le désordre.

J'en suis à la page 156, et l'intérêt ne faiblit pas.

bonne journée et bonne lecture Kenza,
bises