Autre plainte pour racisme, vue sur le nouvel-obs...
Le journaliste est poursuivi, en appel, après la publication d'un ouvrage sur le génocide rwandais.
Pierre Péan (Sipa)
Le journaliste est poursuivi, en appel, après la publication d'un ouvrage sur le génocide rwandais.
Pierre Péan (Sipa)
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Le procès en appel de l'écrivain et enquêteur Pierre Péan, poursuivi pour diffamation raciale et provocation à la discrimination raciale à la suite de son ouvrage sur le génocide rwandais, "Noires fureurs, blancs menteurs" s'ouvre mercredi 9 septembre devant la cour d'appel de Paris.
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Pierre Péan avait été relaxé en novembre dernier par le tribunal correctionnel de Paris. Son ouvrage était consacré au génocide rwandais, qui en 1994 a fait selon l'ONU 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie. Après la parution, SOS Racisme avait déposé une plainte avec constitution de partie civile en octobre 2006. Le ministère public avait lui-même décidé de poursuivre l'écrivain et son éditeur.
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Pierre Péan s'était vu reprocher de reprendre dans son ouvrage les accusations attribuant aux Tutsis une "culture du mensonge et de la dissimulation".
Culture du mensonge
Le tribunal a finalement estimé "que la formulation 'culture du mensonge et de la dissimulation', aussi brutale qu'elle puisse apparaître, spécialement pour les victimes d'un génocide, ne peut être considérée comme l'imputation d'un fait précis visant à jeter le discrédit sur l'ensemble des Tutsis".
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Les juges ont souligné en outre "que si l'auteur attribue principalement aux Tutsis ce particularisme culturel, il le prête également aux Hutus et plus généralement aux Rwandais". (Nouvelobs.com)
Au printemps 1994, le monde est stupéfié par les images du déchaînement de fureur et de violence qui s'est emparé d'un petit pays africain, au cœur de larégion des Grands Lacs, le Rwanda : les corps d'hommes, de femmes et d'enfants tués à la machette, les charniers dans des villages vidés de leurs habitants, les figures des rescapés horriblement mutilés et traumatisés, les populations fuyant vers l'ouest...
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Jamais le continent noir n'avait connu des massacres d'une telle ampleur.
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Très vite, les médias opposent victimes, les Tutsis, et bourreaux, les Hutus ; et ils désignent les coupables de cette folie meurtrière sans précédent, qualifiée degénocide : la communauté internationale, qui n'a rien fait, dont la mission (Minuar) a même réduit ses effectifs à la veille de l'embrasement général du pays ;
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et, en premier lieu, la France, soutien du président Habyarimana, qui aurait formé les milices Interahamwe qui ont traqué systématiquement les Tutsis.
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Son opération militaire (Turquoise), décidée tardivement, n'aurait servi qu'à masquer sa compromission " néo-colonialiste " avec le régime génocidaire. Ainsi l'histoire se fige-t-elle dans une version voulue et imposée par le vainqueur : PaulKagame, le " libérateur ", chef des rebelles tutsis du Front patriotique rwandais (FPR).
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Cependant, cette thèse présente une taille : le déclenchement des massacres, au lendemain de l'attentat du 6 avril 1994, au cours duquel l'avion du président rwandais fut abattu. Qui a tué Juvénal Habyarimana, président du Rwanda ?
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La question resurgit aujourd'hui, plus de dix ans après les faits, mais cette fois-ci elle trouve une réponse : des mercenaires à la solde du FPR de Kagame, selon lejuge Bruguière, qui s'apprête à clore son instruction. Ce ne sont donc pas les extrémistes hutus du régime Habyarimana qui ont prémédité ce coup d'État et ses monstrueuses conséquences.
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Ainsi toute l'histoire du génocide serait-elle à reconsidérer, et Paul Kagame, aujourd'hui président du Rwanda, apparaîtrait-il comme le plus grand criminel de guerre en vie.
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Pierre Péan démontre que le génocide de 1994 ne fut qu'unépisode dans une guerre civile et régionale ignorée, plus meurtrière encore, voulue depuis octobre 1990. Le FPR était prêt à tout pour conquérir le pouvoir à Kigali, y compris à sacrifier Hutus et Tutsis.
1 commentaire:
Et bien, quelle histoire !
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