Ce roman a l’originalité de nous offrir de la France une vision mythique et lointaine, à travers les nombreux récits que Charlotte Lemonnier, « égarée dans l’immensité neigeuse de la Russie », raconte à son petit-fils et confident.
Ce roman a reçu le prix Goncourt 1995 et ex-aequo le prix Médicis 1995.
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«Je me souvenais qu'un jour, dans une plaisanterie sans gaîté, Charlotte m'avait dit qu'après tous ses voyages à travers l'immense Russie, venir à pied jusqu'en France n'aurait pour elle rien d'impossible [...].
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«Je me souvenais qu'un jour, dans une plaisanterie sans gaîté, Charlotte m'avait dit qu'après tous ses voyages à travers l'immense Russie, venir à pied jusqu'en France n'aurait pour elle rien d'impossible [...].
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Au début, pendant de longs mois de misère et d'errances, mon rêve fou ressemblerait de près à cette bravade.
J'imaginerais une femme vêtue de noir qui, aux toutes premières heures d'une matinée d'hiver sombre, entrerait dans une petite ville frontalière. [...].
Elle pousserait la porte d'un café au coin d'une étroite place endormie, s'installerait près de la fenêtre, à côté d'un calorifère.
La patronne lui apporterait une tasse de thé.
Et en regardant, derrière la vitre, la face tranquille des maisons à colombages, la femme murmurerait tout bas : "C'est la France... Je suis retournée en France. Après... après toute une vie."»
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biographie
"Nous savons qu'Andreï Makine est né le 10 septembre 1957 à Krasnoïarsk en Sibérie et est devenu très tôt orphelin.
biographie
"Nous savons qu'Andreï Makine est né le 10 septembre 1957 à Krasnoïarsk en Sibérie et est devenu très tôt orphelin.
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Une grand-mère française (qui n'est peut-être qu'une amie de sa famille) a beaucoup compté pour lui car elle l'a initié à la langue et à la culture françaises dès sa prime enfance, lui permettant de devenir bilingue et le prédestinant peut-être un jour à venir dans notre pays. (Elle serait la fille d'un médecin français venu s'installer au-delà de l'Oural à la fin du XIX° siècle).
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Cette Sibérie centrale où il est né a profondément imprégné son esprit par sa géographie et par son histoire : des espaces immenses, rudes et sauvages, soumis au rythme fort des saisons; des peuplades anciennes dont le régime communiste n'a pas entièrement tué l'identité ; et surtout, ces rescapés des camps du Goulag dont les récits rappellent les horreurs du stalinisme.
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Adolescent, Makine se passionne pour la poésie et se lance dans l'écriture, expression de sa liberté (cette noble liberté intérieure des Russes dont parlait Pouchkine).
Il voue un culte à Diderot et Voltaire ainsi qu'à nos romanciers du XIX° siècle.
Chez les siens, il admire Fedor Dostoïevski, Mikhail Boulgakov et Ivan Bounine.
A l'Université, il se spécialise en littérature française et étudie à Kalinine puis à Moscou où il obient le doctorat ès lettres après avoir consacré sa thèse au roman français contemporain. Sous l'ère brejnevienne, et même après, il aurait parfois eu maille à partir avec les autorités : "on m'a fait des ennuis petits et grands", confia-t-il, en une phrase lapidaire.
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Il voyage beaucoup au début des années quatre-vingt dans le cadre de la coopération et découvre ainsi l'Afghanistan, le Yémen, la Somalie, l'Angola ; il est même envoyé en mission en Europe occidentale et en Australie.
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Professeur de philologie à l'Institut Pédagogique de Novgorod, il collabore à la revue russe Littérature moderne à l'étranger.
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En 1987, il dit définitivement adieu à l'URSS et s'installe à Paris.
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En fait, il était censé travailler juste pendant quelques mois comme assitant de russe dans un lycée de la capitale, puis repartir dans son pays natal ; mais il choisit de rester clandestinement, abhorrant plus que tout la nouvelle société matérialiste de l'ère Gorbatchev. Il obtiendra un statut privilégié de réfugié politique.
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Les débuts sont difficiles et il vit comme un miséreux ; "c'était mes années folles : le désespoir permanent".
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Il donne des cours particuliers de russe, puis à l'opportunité d'enseigner la civilisation russe à l'Institut d'études politiques pendant quelques temps.
Il parvient, non sans difficultés, à publier trois romans mais qui n'ont guère de succès.
Il persévérera pourtant, préférant écrire en français pour ne pas être poursuivi, dit-il, par les ombres trop intimes de Tchekhov ou de Tolstoï.
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Dans le même temps, il rédige une thèse (qu'il soutiendra en Sorbonne) sur la poétique de la nostalgie dans la prose d'Ivan Bounine.
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C'est en 1995 que la gloire arrive enfin avec la parution au Mercure de France, grâce à la regrettée Simone Gallimard, de ce beau récit intitulé Le Testament français ; fait rarissime, le livre obtient deux récompenses littéraires prestigieuses : le Goncourt et la Médicis (ex aequo avec Vassili Alexakis) ; à quoi s'ajoutent le Goncourt des lycéens et les éloges dithyrambiques de la critique.-Extrait de Thierry Laurent, Andreï Makine, Russe en exil, Connaissances et savoirs, 2006, pp.16-18
http://agora.qc.ca/francophonie.nsf/Dossiers/Andrei_Makine
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http://agora.qc.ca/francophonie.nsf/Dossiers/Andrei_Makine
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Derrière les illusions déçues, derrière la vie triste de ces hommes et de ces femmes de la Russie des années 60, demeure toujours ce sentiment à la fois simple et magique d'une Russie éternelle lovée dans la simplicité des vies et des petits bonheurs.
Derrière les illusions déçues, derrière la vie triste de ces hommes et de ces femmes de la Russie des années 60, demeure toujours ce sentiment à la fois simple et magique d'une Russie éternelle lovée dans la simplicité des vies et des petits bonheurs.
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Ce petit livre réussit à dépeindre la misère d'après guerre tout en sachant faire rejaillir, comme une note d'espoir, la simplicité d'une Russie nostalgique.
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Émigré à Paris, Kim s'adresse à son ami d'enfance, Arkadi. Avant d'être séparés à l'âge de quatorze ans, les deux garçons ont grandi ensemble dans un hameau communautaire, non loin de Leningrad.
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Kim et Arkadi vivent des années heureuses. Tous deux pionniers dans un mouvement de jeunesse, ils marchent fièrement vers l'horizon radieux que leur promettent les films de propagande, au rythme des chants qui célèbrent les héros de la guerre et la figure mythique du Travailleur. Mais certains silences des parents sont lourds de sous-entendus. Peu à peu émerge en eux le sentiment qu'on les dupe.
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Et pour l'adulte aux yeux depuis longtemps dessillés, la nostalgie est double : à celle des scènes de l'enfance que la mémoire baigne d'une lumière neigeuse, vient s'ajouter celle, plus inattendue, de l'époque du mensonge et de l'aveuglement
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Une ville, une gare, sur "une planète blanche, inhabitée".
Une ville, une gare, sur "une planète blanche, inhabitée".
Une ville de l'Oural, mais peu importe.
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Dans le hall de la gare, une masse informe de corps allongés, moulés dans la même patience depuis des jours, des semaines d'attente.
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Puis un train, sorti du brouillard, qui s'ébranle enfin vers Moscou.
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Dans le dernier wagon, un pianiste raconte au narrateur la musique de son existence.
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Exemple parfait, elle aussi, de "l'homo sovieticus", de "sa résignation, son oubli inné du confort, son endurance face à l'absurde".
Pour le pianiste s'ajoute à cela la guerre.
La guerre qui joue avec les identités des hommes, s'amusent parfois à les intervertir, les salir aussi, les condamner : à la solitude, à l'exil, au silence, la pire des sentences pour un musicien.
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Mais rien – pas même la guerre – ne parvient à bâillonner tout à fait les musiques qui composent la vie d'Alexeï, celles qui n'ont cessé, sans qu'il le sache, d'avancer à travers sa nuit, de "respirer sa transparence fragile faite d'infinies facettes de glace, de feuilles, de vent".
Celles qui le conduisent au-delà du mal, de l'angoisse et du remords.
À la suite du Testament français triplement couronné en 1995 par les prix Goncourt, Médicis et Goncourt des lycéens, Andreï Makine poursuit le portrait intraitable de sa Russie natale à travers une langue toujours plus fervente et inspirée.
À la suite du Testament français triplement couronné en 1995 par les prix Goncourt, Médicis et Goncourt des lycéens, Andreï Makine poursuit le portrait intraitable de sa Russie natale à travers une langue toujours plus fervente et inspirée.
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Du fond de la case où ils sont retenus prisonniers, deux instructeurs russes assistent au viol d'une femme qui cache une poignée de diamants dans sa bouche.
Du fond de la case où ils sont retenus prisonniers, deux instructeurs russes assistent au viol d'une femme qui cache une poignée de diamants dans sa bouche.
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Derrière eux, à demi-mort, gît un révolutionnaire angolais.
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Il scande le nom d'un village sibérien.
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Et dans cette forêt, à la lisière du Zaïre et de l'Angola, au milieu d'une Afrique exsangue, surgit le souvenir du visage tant aimé d'Anna...
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« Je me savais à présent incapable de dire la vérité de notre temps.
« Je me savais à présent incapable de dire la vérité de notre temps.
Je n'étais ni un témoin objectif, ni un historien, ni surtout un sage moraliste.
Je pouvais tout simplement reprendre ce récit interrompu alors par la nuit, par les routes qui nous attendaient, par les nouvelles guerres. »
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Un médecin militaire, engagé par les services de renseignements soviétiques, retrace l'hallucinant destin de son grand-père Nikolaï et de son père Pavel, les oppressions des années 20, les purges, les violences nazies et la Seconde Guerre mondiale...
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Un chant pour les morts d'hier et aujourd'hui, une tragédie jalonnée de crimes, de viols et d'illusions perdues.
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Le monde selon Gabriel : Mystère de Noël
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Le monde selon Gabriel : Mystère de Noël
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Demain, ce monde sera peut-être le nôtre.
Demain, ce monde sera peut-être le nôtre.
La parole y est proscrite, les poètes cloués au pilori.
Un média globalisé règne sur un troupeau de neuf milliards de spectateurs : quatre comédiens miment, devant une caméra, les haines et les amours qui animent l'humanité.
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Un mystérieux Grand Imagier se charge de commenter leur jeu. Le Choc des civilisations...
Le Palmarès des victimes...
Le Héros de notre temps.
Devenus simples consommateurs d'images, nous n'avons plus besoin de penser.
Qui manipule donc ainsi nos consciences ?
Une secte cherchant à faire de nous des zombies qui préfèrent le message simpliste de l'écran à la complexité vivante d'un livre ?
Ou bien le but de ces pitres serait-il de nous faire oublier ce Mur qui surplombe la scène avec la fureur d'une Apocalypse imminente...
Leur divertissante dictature est sur le point de triompher quand surgit cet ultime espoir : la parole poétique.
Celle qui éveille nos consciences engourdies par le flux décérébrant des images.
Celle qui révèle, sous la grimace des masques, un visage unique et les blessures intimes des âmes malmenées.
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Le Monde selon Gabriel renoue avec le merveilleux des romans de Boulgakov et l'audace dramaturgique de Maïakovski.
Ce théâtre novateur est un acte de révolte contre les dictatures douces qui nous guettent. Et aussi un acte de foi dont la force nous libère des rôles que la bêtise et la peur nous condamnent à jouer.
La femme qui attendait
La femme qui attendait
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Mirnoïé, milieu des années 70 : un village hors du temps sur les bords de la mer Blanche, peuplé de veuves octogénaires dont les maris sont morts dans les combats contre le nazisme.
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Un camionneur géorgien à l’humour truculent et mélancolique, obsédé sexuel mais profondément bon, prend à son bord le jeune thésard venu de Leningrad, narrateur de ce récit, et entreprend son éducation sentimentale.
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«Dans l’amour [’], pour ne pas souffrir, il faut être un porc. Tu vois une femelle, tu la baises, tu passes à la suivante. Surtout, n’essaie pas d’aimer ! Moi, j’ai essayé, j’ai écopé de six ans de camp.» Mais à côté de toutes ces « truies », il parlera aussi, d’une voix sourde, de «celles qui ne le sont pas». «Celles-là souffrent ’ Comme Véra», qui vit au milieu des vieilles et que connaît le jeune homme. Mais qui est cette femme qui a fait de sa vie une attente infinie ?
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«Une femme si intensément destinée au bonheur (ne serait-ce qu’à un bonheur purement physique, oui, à un banal bien-être charnel) et qui choisit, on dirait avec insouciance, la solitude, la fidélité envers un absent, le refus d’aimer»
«Une femme si intensément destinée au bonheur (ne serait-ce qu’à un bonheur purement physique, oui, à un banal bien-être charnel) et qui choisit, on dirait avec insouciance, la solitude, la fidélité envers un absent, le refus d’aimer»
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Il reste quinze ans avant la chute du rideau de fer. Cette histoire "celle d’une femme qui a fait de sa vie une attente infinie" est à nouveau, comme La Musique d’une vie, un pur joyau.
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Elle pourrait avoir été écrite par Tolstoï. On dirait, à la lire, que le principal aboutissement du communisme serait l’emprisonnement du Temps : isbas inhabitées, paysages paléolithiques, et derrière toute cette rudesse qui n’attend rien, un incroyable frisson de grâce. Une chose est sûre : Andreï Makine est déjà un écrivain classique.
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Véra est l'un de ces êtres que Dostoïevski appelait " héros de l'extrême frontière ".
Véra est l'un de ces êtres que Dostoïevski appelait " héros de l'extrême frontière ".
Engagés à corps perdu dans leur quête spirituelle ou amoureuse, ils se débattent à la limite de la folie mais aussi de la vérité souveraine.
Celle, charnelle et cosmique, qui exprime le dense mystère de leur vie, si humble d'apparence.
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La folie de Véra est d'attendre l'homme qu'elle aime, de refuser l'oubli, d'arracher à la solitude les âmes abandonnées par ceux qui préfèrent oublier.
Mais surtout de garder l'espérance. Malgré tout.
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De la rencontre avec cette héroïne de " l'extrême frontière ", nous sortirons transfigurés, illuminés par l'intensité de son amour, de sa foi. Andreï Makine nous offre, après Le Testament français (prix Goncourt et prix Médicis 1999) et La Musique d'une vie (grand prix RTL-Lire 2001), un incroyable frisson de grâce.
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La fille d'un héros de l'Union soviétique
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La fille d'un héros de l'Union soviétique
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«Il semblait que le monde allait tressaillir et qu'une fête sans fin allait commencer ici et sur la terre entière.»
«Il semblait que le monde allait tressaillir et qu'une fête sans fin allait commencer ici et sur la terre entière.»
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Olia est née, un jour de novembre, dans cette atmosphère de liesse de l'après-guerre où tout paraît possible.
Mais les rêves que construit Ivan, le héros décoré de l'Étoile d'or de l'Union soviétique, à la naissance de sa fille ne sont qu'illusions.
Olia est née, un jour de novembre, dans cette atmosphère de liesse de l'après-guerre où tout paraît possible.
Mais les rêves que construit Ivan, le héros décoré de l'Étoile d'or de l'Union soviétique, à la naissance de sa fille ne sont qu'illusions.
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Dans ce premier roman, Andreï Makine brosse le portrait d'une génération perdue, dans une langue superbe de vérité.
Au temps du fleuve amour
Dans ce premier roman, Andreï Makine brosse le portrait d'une génération perdue, dans une langue superbe de vérité.
Au temps du fleuve amour
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Andreï Makine ouvre son roman sur une scène rêvée de notre Occident. Un fantasme qui nous fera mesurer l'étendue de notre dépaysement.
Andreï Makine ouvre son roman sur une scène rêvée de notre Occident. Un fantasme qui nous fera mesurer l'étendue de notre dépaysement.
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Les personnages appartiennent à un autre monde : le pays du grand blanc, au bord du fleuve Amour.
Dans ces lieux de silence, la vie pourrait se confondre avec de simples battements de coeur si chaque mouvement de l'âme n'apportait sa révélation.
Alors, le désir naît, de la sensualité des corps comme de la communion avec la nature offerte.
L'amour a l'odeur des neiges vierges dans la profondeur de la taïga.
Soudain, tout est bouleversé. L'Occident fait signe. D'abord un train qui passe, le mythique Transsibérien. Puis un film français, vision d'une existence éblouissante, appel peuplé de grandes actions et de créatures sublimes.
Le vertige d'une autre histoire née sur les rives du fleuve Amour, aux berges de l'adolescence.
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Le Crime d'Olga Arbelina
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Le Crime d'Olga Arbelina
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" Tout devait être exactement ainsi, elle le comprenait à présent : cette femme, cet adolescent, leur indicible intimité dans cette maison suspendue au bord d'une nuit d'hiver, au bord d'un vide, étrangère à ce globe grouillant de vies humaines, hâtives et cruelles.
" Tout devait être exactement ainsi, elle le comprenait à présent : cette femme, cet adolescent, leur indicible intimité dans cette maison suspendue au bord d'une nuit d'hiver, au bord d'un vide, étrangère à ce globe grouillant de vies humaines, hâtives et cruelles.
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Elle l'éprouva comme une vérité suprême.
Une vérité qui se disait avec cette transparence bleutée sur le perron, le frémissement d'une constellation juste au-dessus du mur de la Horde, avec sa solitude face à ce ciel.
Personne dans ce monde, dans cet univrs ne savait qu'elle se tenait là, le corps limpide de froid, les, yeux largement ouverts...
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Elle comprenait que, dite avec les mots, cette vérité signifiait folie. Mais les mots à cet instant-là se transformaient en une buée blanche et ne disaient que leur bref scintillement dans la lumière stellaire... "
Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg
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C’est à une vision très personnelle et pour le moins étonnante que nous convie ici Ferrante Ferranti, qui arpenta si longuement et si minutieusement la ville qu’il sut en rapporter des clichés d’où les hommes semblent être absents.
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Donnant à voir toute la somptueuse beauté de Saint-Pétersbourg à travers des décors souvent inattendus, le jeu des lumières sur la Neva, le scintillement du soleil sur la neige, les fumées s’envolant au couchant au-dessus de la forteresse Pierre et Paul, la rectitude parfaite des rues et tant d’autres images, le livre exprime une plénitude et un apaisement que seul un photographe pouvait donner à voir.
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Fin connaisseur du travail de Ferranti, Andreï Makine accompagne cette promenade par un texte où ses souvenirs personnels sont étroitement mêlés à l’histoire de la ville de Pierre-le-Grand.
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" Je n'écrirais pas ce livre si je ne croyais pas profondément à la vitalité de la France, à son avenir, à la capacité des Français de dire " assez ! " "
" Je n'écrirais pas ce livre si je ne croyais pas profondément à la vitalité de la France, à son avenir, à la capacité des Français de dire " assez ! " "
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Quelque chose de Saint-Exupéry...
Quelque chose de Saint-Exupéry...
De l'aviateur français disparu dans le ciel méditerranéen et de son égérie ténébreuse, Consuelo Suncin de Sandoval, initiatrice d'une folle passion.
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Plus ramassé dans l'espace temps que le fut la relation entre Saint-Exupéry et Consuelo, La Terre et le ciel de Jacques Dorme est aussi (et d'abord) l'histoire d'une fulgurante passion, emportée par la Seconde Guerre mondiale.
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Deux êtres qui vont s'aimer, brièvement, intensément avant que le destin ne les sépare. Alexandra et Jacques abandonnés l'un à l'autre durant quelques sales journées de guerre sur le front de l'Est.
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Une histoire inscrite dans le temps, délivrée un demi-siècle plus tard par un narrateur revenu sur les traces sibériennes de cette idylle, se rappelant les confessions d'Alexandra quand il était encore enfant, grandissant dans un orphelinat...
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Aux souvenirs de gosse se mêlent ainsi des souvenirs d'adulte, à l'histoire intime s'ajoute l'histoire soviétique, d'un régime à l'autre.
Voilà le chaos de la vie, le bric et broc de l'existence, entièrement revécu par un narrateur présent de bout en bout, enivré par la langue française, seconde langue maternelle...
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On y retrouve bien sûr des éléments autobiographiques d'Andréï Makine, prix Goncourt en 1995, né en Sibérie, caressant la phrase, l'écoutant, l'observant s'envoler, disparaître dans les recoins de la ponctuation. À la manière de cet étrange et séduisant aviateur qu'était Jacques Dorme...
Site de l’auteur :
http://www.andreimakine.com/
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sites à voir :
Site de l’auteur :
http://www.andreimakine.com/
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sites à voir :
http://www.these.muriellelucieclement.com/8.html
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Makine
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http://auteurs.contemporain.info/andrei-makine/
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Note :
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Makine
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http://auteurs.contemporain.info/andrei-makine/
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Note :
seul livre lu jusqu'à présent : Confession d'un porte-drapeau déchu. J'avais bien aimé, mais pas eu l'occasion d'en lire d'autre...
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Pour le moment lu une cinquantaine de pages du Testament français. Encore trop tôt pour en dire plus.
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Note 2 : après une centaine de page, je trouve le livre intéressant du point de vue historique, par contre côté roman, j'apprécie moyennement. Préférence vers "confession d'un porte-drapeau déchu".
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