Le Grand Prix Printemps 2008 de la Société des Gens de Lettres de France

Le romancier et sociologue Abdelkébir Khatibi a reçu le Grand Prix Printemps 2008 de la Société des Gens de Lettres de France (SDGLF) pour l'ensemble de son oeuvre, à l'occasion de la parution du deuxième volume "Poésie de l'aimance" aux éditions "La Différence".

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Au cours d'une cérémonie organisée mercredi soir dans cette prestigieuse institution fondée en 1838 par des écrivains français célèbres, notamment Honoré de Balzac, Victor Hugo et Alexandre Dumas, un vibrant hommage a été rendu à Abdelkébir Khatibi, le premier auteur arabe à recevoir le Grand Prix de la SDGLF pour l'ensemble de son oeuvre.

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Dans une allocution prononcée à cette occasion, le poète et critique littéraire français Sylvestre Clancier a mis en avant la richesse et la diversité de l'oeuvre d'Abdelkébir Khatibi, rappelant qu'il avait crée au cours des 40 dernières années une oeuvre considérable et tout à fait remarquable.

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"Outre son immense talent de poète, il a écrit des romans et des récits mais aussi des essais tant sur la poésie, l'art et l'histoire de l'art que sur la société", a-t-il dit, relevant qu'à partir d'une solide formation philosophique et sociologique, il a étudié sa société et a pu livrer des positions et des propositions très pertinentes concernant notamment le Maghreb et sa tradition.

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Après avoir indiqué que la maison d'édition "La Différence" vient de faire paraître en trois volumes une partie importante de l'oeuvre de Khatibi: "Romans et récits", "Poésie de l'aimance" et "Essais", M. Clancier a noté que dans ce dernier tome, Abdelkébir Khatibi, qui fut un grand ami du philosophe français Jacques Derrida, manifeste un sens aigu de l'analyse et de la mise en perspective diagonale, en digne héritier qu'il est du sociologue et critique littéraire français Roger Caillois.

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"Mais si nous nous attardons sur le deuxième volume consacré à la poésie, et qu'il a intitulé +Poésie de l'aimance+, nous constatons qu'il y manifeste les mêmes qualités", a-t-il observé, signalant que dans cet ouvrage, Abdelkébir Khatibi renouvelle à sa manière l'amour courtois à travers ce beau sentiment qu'il exalte et qu'il nomme l'aimance, "situé quelques parts au-delà de l'amour et de l'amitié, et qui donne sens à la vie, tant il se nourrit de fortes vibrations et d'harmonie".

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Dans une déclaration à la MAP, M. Khatibi s'est dit très honoré par le prix qui lui a été décerné par cette prestigieuse institution créée par de grands écrivains français, soulignant qu'il y a une continuité de la grande tradition française de la bonne littérature, qui prime pour la première fois un auteur marocain et arabe pour l'ensemble de son oeuvre.

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"Cette oeuvre couvre 40 années de travail à la fois dans les domaine de la littérature proprement dite, des sciences sociales, de la calligraphie, de la peinture arabe contemporaine et dans d'autres domaines de l'art", a-t-il indiqué, ajoutant que le grand Prix qu'il vient de recevoir n'est pas de l'ordre du commercial mais s'inscrit dans la bonne tradition littéraire.

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L'écrivain français Patrick Grainville (Prix Goncourt 1976) pour les "Flamboyants", était le seul auteur, aux côtés de Khatibi a recevoir le Grand prix SDGLF pour l'ensemble de son oeuvre, à l'occasion de la parution de "Lumière du rat" aux éditions Le Seuil. Ces prix sont attribués par un jury de 24 auteurs et écrivains qui font partie du Conseil d'administration de la Société des Gens de lettres de France, la seule association d'auteurs gérée par des auteurs.

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Dirigée par un Comité bénévole de vingt-quatre écrivains et présidée actuellement par le romancier François Taillandier, la SDGLF a pour vocation de défendre le droit moral, les intérêts patrimoniaux et le statut juridique et social de tous les auteurs de l'écrit.

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Elle exerce également une action de vigilance, de réflexion et de proposition de lois et avantages nouveaux au bénéfice de la communauté des auteurs

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Oeuvres :

http://www.bibliomonde.com/auteur/abdelkebir-khatibi-59.html

*un livre :

Féerie d'un mutant de Abdelkébir Khatibi

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Un personnage central, Med, le héros ;

des personnages de rencontre, associés

soit à une ville : Paris, New York ou encore Kyoto, soit à plusieurs d'entre elles.

Une société secrète et des robots, qui nous entraînent vers la science-fiction, sans cependant y installer complètement le récit.

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Et puis la présence bienvenue d'un ange, l'éclat des aubes, si différentes selon les parties du monde et la quête intérieure du héros.

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Med comprendra vite qu'il faut se dépouiller de son être le plus profond pour le retrouver, sublimé et enrichi, dans une sphère supérieure, une dimension nouvelle.

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Un roman iconoclaste, où la fluidité de l'écriture, le refus de toute convention de genre le disputent à une narration originale... une véritable féerie.