vendredi 13 juin 2008

Gaston Leroux : la poupée sanglante

souvenir de lecture,
Les classiques du polar
La poupée sanglante, Tome 1 :
Qui est vraiment Bénédict Masson ?
Ange romantique ou démon psychotique ?
Relieur de son état en l'île Saint-Louis, avec pour seules compagnes sa laideur et sa solitude, la haine des femmes l'anime autant que le désir d'être aimé.
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Il nous entraînera, comme tous les personnages de ce roman, dans la folie, le désespoir et la mort.
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Tout au long de ce texte à la troublante et poétique noirceur, on trouvera des corps découpés, un tueur en série avant l'heure, de mystérieux Hindous aux étranges pouvoirs, un voyeur, une guillotine, des vivants qui ont l'apparence des morts...
et des femmes qui disparaissent.
Effroi et terreur pour un roman d'une totale modernité !
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La machine à assassiner
La peur s'est à nouveau abattue sur Paris !
Une étrange créature sème l'effroi en l'île Saint-Louis, dans le sillage de Bénédict Masson que ses terribles méfaits menèrent -malgré ses véhéments cris d'innocence- à la guillotine.
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Sur les pas du meurtrier, celle que l'on ne tarde pas à surnommer dans la ville " la machine à assassiner " va irrésistiblement nous entraîner dans le sillon vermillon qu'a tracé la poupée sanglante.
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Car si elle est muette, la créature n'en exprime pas moins avec l'écriture du ... guillotiné ! Les mêmes lieux, les mêmes morts rejaillissent, et le mystère ne se dissipera que grâce au magistral génie romanesque de Gaston Leroux.
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Au moment où Leroux compose La Poupée sanglante (1923), la France est encore sous le choc du procès d'Henri Landru, qui sert de déclic à la genèse du roman
. Mais se contenter d'un héros devenu tueur en série par simple cupidité aurait été indigne de l'imagination de Leroux.

Il a donc fait du relieur Masson l'instrument d'un grand dessein qui le dépasse: le mystère de la vie et de la mort.
Leroux dépoussière les vieux mythes de Dracula et Frankenstein, les débarrasse de leurs artifices gothiques et les modernise grâce à un habillage scientifique.
Benedict Masson ne proclame-t-il pas: " De nos jours le vampirisme ne peut être que scientifique... "?
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Une des meilleures œuvres de Gaston Leroux, trop souvent méconnue au profit des Aventures de Rouletabille ou de Chéri-Bibi.
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ce qu'en dit LIRE : Gaston Leroux (1868-1927)
Longtemps grand journaliste - et chasseur de scoops -, le père de Rouletabille s'est servi de son expérience personnelle pour les aventures de son jeune héros, prince de la déduction et précurseur d'Hercule Poirot. Si Agatha Christie s'inspira de Gaston Leroux, celui-ci eut un déclic à la lecture d'Edgar Poe, considéré depuis comme le précurseur du roman policier...
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En se jurant de surpasser ce dernier (ainsi que Conan Doyle), Leroux va accommoder les recettes à sa sauce dans sa fameuse chambre jaune: un mystère en apparence impossible à élucider, une réflexion qui ressemble à une quête (le «bon bout de la raison» obsède son enquêteur) et une succession de coups de théâtre.
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Stylistiquement, il manie la plume nerveuse d'un feuilletoniste et s'amuse à employer des phrases en italique pour mettre la puce à l'oreille du lecteur - d'où les démangeaisons provoquées par ses infernaux casse-tête!
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Ancien chroniqueur judiciaire, l'auteur du Fantôme de l'Opéra et de Chéri-Bibi trouvait les matériaux de ses intrigues dans l'actualité. Les anarchistes (nous sommes dans la dernière décennie du XIXe siècle) lui fournirent une belle galerie de portraits.
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Enfin, il n'hésitait pas à franchir la frontière de la réalité, ce qui provoqua l'admiration des surréalistes. Mais la logique triomphe toujours. Si Holmes déclencha quantité de vocations de détectives, Rouletabille fut à l'origine de bien des passions pour le journalisme d'investigation.
-A lire: Les aventures extraordinaires de Rouletabille (Bouquins/Robert Laffont)
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Petite biographie de LEROUX Gaston (1868-1927)
Plus qu’un auteur de romans policiers, Gaston Leroux est sans doute le dernier des géants du roman-feuilleton, digne héritier d’Alexandre Dumas.
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Ses deux premiers livres, les plus « strictement » policiers, connurent cependant une influence immense auprès de futurs rois et reines du crime, au premier rang desquels Agatha Christie.
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Mais le bonhomme, dans son œuvre comme dans la vie, n’était pas de ceux que l’on enferme facilement dans un cadre trop étroit.
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Gaston Louis Alfred Leroux naît le 6 mai 1868 à Paris, quelques mois avant le mariage de son père Dominique et de sa mère Marie. Le jeune Gaston est d’emblée le premier de la classe, notamment au collège d’Eu (Seine-Maritime) où les démons de la littérature commencent déjà à le titiller. En 1886, il décroche son bac de lettres avec mention bien, puis s’inscrit en fac de droit à Paris.
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Il suit les cours en pointillé, en même temps qu’il aiguise sa plume, son premier texte de fiction (Le Petit marchand de pommes de terre frites) sortant dès 1887 dans le quotidien La République Française.
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Il obtient son diplôme en 1889 et entame immédiatement une carrière d’avocat. Courte (jusqu’en 1894). Car dès 1891, le journalisme le passionne et il débute une collaboration avec l’Echo de Paris, puis tient la chronique judiciaire de Paris.
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Sa couverture du procès de l’anarchiste Auguste Vaillant lui vaut de rentrer au Matin, le plus grand quotidien de l’époque. Là, Leroux ne tarde pas à bousculer ses collègues ronronnants, en alignant les « scoops » avec un bel enthousiasme. Il devient chef des informations du journal en 1894, puis grand reporter en 1901. Leroux bourlingue, toujours au cœur de l’action, damant le pion à ses confrères.
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Cette énergie ne l’empêche pas d’écrire de la fiction. Au contraire. Son imagination, de tous temps, se nourrit de ses nombreuses expériences sur le terrain. En 1903, il commence dans Le Matin la publication de La Double vie de Théophraste Longuet, premier des 15 romans-feuilletons qui sortiront dans le journal jusqu’en 1924.
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De février 1905 à mars 1906, il voyage pendant un an en Russie. A son retour, il écrit sa première pièce (La Maison des juges), dont le représentation est un échec. Sur ces entrefaites, il se brouille avec le directeur du Matin. Il se tourne alors vers l’Illustration, à qui il propose trois sujets de romans au choix, dont les aventures d’un reporter. Le journal retient cette option.
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Ainsi paraît en septembre 1907 Le Mystère de la chambre close, premier épisode « des aventures extraordinaires du reporter Joseph Joséphin, dit Boitabille ». Un homonyme protestant, le nom du reporter devient bien vite Rouletabille. Ce roman de « crime en chambre close », que Leroux voulait supérieur au modèle d’Edgar Allan Poe, est un succès.
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Un an plus tard, le célèbre détective journaliste remet en branle sa logique à toute épreuve dans Le Parfum de la dame en noir. Mais c’est au parfum du roman populaire que Leroux applique par la suite ses savants dosages. L’action prend le pas sur la froide raison dès l’épisode suivant de la série (Rouletabille chez le Tsar) qui devait compter 9 épisodes.
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Loin de s’enfermer dans un genre, Leroux goûte à l’horreur avec Le Fantôme de l’Opéra (1910), à l’espionnage avec La Colonne infernale (1916), au fantastique avec La Poupée sanglante (1923), même s’il revient souvent aux intrigues policières, notamment avec la série des Chéri-Bibi (entamée en 1913) ou Mister Flow (1927).
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Gaston Leroux est également l’auteur de sept pièces de théâtre, de six scénarios de films (dont certains tirés de son œuvre comme L’Homme qui revient de loin en 1916), participant à la production de films à épisodes au sein de la Société des Cinéromans installée à Nice.
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C’est à Nice, où il réside depuis 1909 qu’il s’éteint le 15 avril 1927 après une intervention chirurgicale liée à une crise d’urémie (augmentation du taux d’urée dans le sang). - http://www.polars.org/rubrique2.html
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Site officiel : http://www.gaston-leroux.net/oeuvres.htm
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Pour en savoir plus sur Joseph Rouletabille
État civil
Nom : JOSÉPHIN, puis ROULETABILLE (devenu nom légal)prénom : Joseph
Surnoms :- Rouletabille (par ses collègues, surnom devenu par la suite nom légal)- Petit Zo (et sa femme Ivana, puis par son amie Odette de Lavardens)
Année de naissance : 1885
Nationalité : Français
Profession : Journaliste à L'Époque


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Adresses :

- Boulevard Saint-Michel, au carrefour de la rue Monsieur-le-Prince (Paris)
- Dès 1920, faubourg Poissonnière (Paris)



*Description
Rouletabille est de taille fluette et à la tête ronde comme un boulet, ce qui lui valut son surnom.

Au fil des ans, il demeure imberbe, ce qui lui donne à tout âge l’aspect juvénile de ses premières années. S


on humeur peut être changeante puisqu’il est « tantôt gai comme un pinson et tantôt sérieux comme un pape ».

Il porte souvent un costume et une casquette plate, portant tous deux des carreaux, et fume éternellement la pipe.

À souligner que, malgré son apparence chétive, Rouletabille n'en pas moins homme à possèder une forte poigne, preuve de sa vigueur.
A l’instar de Sherlock Holmes, il possède un don étonnant pour les déductions, s’appuyant sur le bon bout de sa raison.
* Apparitions
- Le Mystère de la chambre jaune (1907)
- Le Parfum de la dame en noir (1908)
- Rouletabille chez le Tsar (1913)
- Le Château noir (1914)
- Les Étranges noces de Rouletabille (1914)
- Rouletabille chez Krupp (1917)
- Le Crime de Rouletabille (1921)
- Rouletabille chez les bohémiens (1922)



*Chronologie biographique :

1885- Naissance à Cincinnati (Ohio, États-Unis) de Joseph, futur Joseph Joséphin et futur Rouletabille, né de l’escroc Jean Ballmeyer – qui avait pris le nom de Jean Roussel – et de Mathilde Stangerson, 18 ans. Quelques mois plus tard, Mathilde repart en France avec son père, le Pr Stangerson, emmenant Joseph avec elle.
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1888 – 3 ans Naissance à Kiew (Ukraine, Russie) de Vladimir Féodorovitch Petrovitch, qui deviendra par la suite l'un de ses compagnons d'aventures.
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1889 – 4 ans Naissance à Koprivchtitsa (Bulgarie) de Ivana Ivanovna Vilitchkov, qui deviendra sa femme 24 années plus tard.
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1890 – 5 ans Mathilde abandonne Joseph et le place au collège d’Eu (Seine-Maritime). Elle continuera cependant à lui rendre visite régulièrement en se faisant passer pour Mme Darbel, la fameuse Dame en noir dont le parfum envoûtera Joseph, et se prétendra être une amie de sa mère.
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1894 – 9 ans Joseph montre qu’il a des dispositions géniales pour les mathématiques, à tel point que ses professeurs le comparent à Pascal.Mais son don de déduction va être la cause d'un grave problème : accusé de vol pour s’être montré trop intelligent, Joseph décide de fuir le collège pour ne pas mourir de honte en risquant de décevoir la Dame en noir. Tandis que les responsables du collège le croient noyé, il rejoint une troupe de bohémiens pendant quelques jours et va ainsi gagner Marseille où il va devenir « pêcheur d’oranges ».Là, il va rencontrer un certain Gaston Leroux. Ce dernier lui donne une pièce de cent sous. Avec cet argent, Joseph achète une boîte à cirer et devient alors cireur de chaussures.
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1896 – 11 ans Parmi les clients du jeune cireur, intrigués par sa soif d'apprendre, se trouve un armateur du port. Il va le prendre amitié et lui donnera un emploi. Ainsi, Joseph devient groom dans ses bureaux. L'argent gagné lui permettra cinq ans plus tard de quoi monter à la capitale.
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1901 – 16 ans Grâce à ses économies, Joseph monte sur Paris, dans l'espoir de retrouver la Dame en Noir, car il estime que seule Paris est l'endoit où peut habiter celle-ci.
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Seconde rencontre avec Gaston Leroux, qu’il retrouve là-haut. Il lui explique son souhait de devenir reporter. Pour plaisanter, Leroux lui propose alors de retrouver le pied gauche « de la rue Oberkampf ». Joseph va le prendre au sérieux et, grâce au bon bout de sa raison, va retrouver le morceau morbide. Il va alors se faire remarquer par le journal L’Époque qui va l’engager. Joseph se présentera sous le nom de Joseph Joséphin qui, pour le rédacteur en chef du journal, « n’est pas un nom ». C’est à cette époque que Rouletabille fera la connaissance, au café du Barreau, de l’avocat Gaston Sainclair, qui deviendra son plus proche ami.
Ses collègues, voyant sa tête ronde comme un boulet, décideront de le surnommer Rouletabille.
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1902 – 17 ans Dans l'affaire des lingots d'or, à Paris, sont arrêtés un pharmacien et son assistant, un émigré russe du nom d'Alexis Hütch. Rouletabille va mener son enquête et démontrer l'innocence de l'émigré russe qui ignorait tout des agissements de son maître. Cette affaire va conforter la réputation que s'est faite le journaliste après l'affaire du pied gauche de la rue Oberkampf.
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25 octobre 1903 – 18 ans Rouletabille apprend le drame qui vient de s’abattre sur le Glandier, où Mathilde Stangerson vient d’être agressée dans la Chambre jaune. Cet événement, le
Mystère de la chambre jaune, va permettre au reporter de renouer le contact avec sa mère. Quelques semaines avant le drame, Rouletabille avait croisé une première fois Mathilde lors d’une réception à l’Élysée et avait reconnu sur elle le parfum de la Dame en noir.
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15 janvier 1904 – 18 ans À la Cour d’Assise de Versailles, procès de Robert Darzac pour tentative d’assassinat sur Mathilde Stangerson. Rouletabille démontrera son innocence et donnera à l’assemblée le nom du véritable assassin.
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1905 – 19 ans Rencontre avec La Candeur, un pauvre garçon sans le sou de cinq ans son aîné, qu'il va faire entrer dans les services de L'Époque. Reconnaissant, La Candeur est toujours prêt à lui rendre service. Au fil des années, les liens entre les deux jeunes gens vont se resserrer et Rouletabille fera de La Candeur son lieutenant.
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6 avril 1906 – 20 ans Mariage de Mathilde Stangerson et Robert Darzac à Saint-Nicolas-du-Chardonnet (Paris). Quelques jours plus tard, Mathilde aperçoit l’ombre de l’escroc Ballmeyer et appelle Rouletabille à l’aide. Plus d’une dizaine d’années plus tard, Sainclair relatera cette affaire sous le titre du
Parfum de la Dame en noir.
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Mai 1906 – 20 ans Départ de Rouletabille pour Saint-Pétersbourg, en Russie, afin d'écrire un reportage sur la situation agitée du pays. Après avoir refusé d’être envoyé par son journal auprès du Tsar, il finit par accepter, amusé par les menaces de mort que lui a envoyées le Comité Central Révolutionnaire. Dès son arrivée en Russie, le Tsar Nicolas II lui-même lui demande de déjouer les attentats qui visent la vie d'un de ses plus proches officiers, le général Trébassof. Son aventure en Russie donnera
Rouletabille chez le Tsar. À la fin de cette aventure, le reporter sera fait officier de Sainte-Anne de Russie par le Tsar en personne.
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1907 – 22 ans Rédaction par Sainclair du Mystère de la chambre jaune, où il rend public cette affaire.
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1910 – 24 ans Rouletabille rencontre à l'hôpital de la Pitié à Paris la jeune Bulgare Ivana Vilitchkov, étudiante en médecine de 4 ans sa cadette. Il va aussitôt en tomber fou amoureux.
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Début 1912 – 26 ans Rouletabille rencontre à Montmartre un garçon de café du nom de Modeste, qu'il engage comme domestique.
Septembre 1912 - 26 ansLa guerre des Balkans éclate en Bulgarie et le journal L'Époque y envoie comme reporters de guerre Rouletabille et La Candeur. Pour leurs missions, les deux journalistes engagent comme guide et interprête un jeune Russe, Vladimir Petrovitch, avec qui ils vont sympathiser. Rouletabille en profite également pour se rendre à Sofia afin de retrouver Ivana Vilitchkov, la femme qu’il aime. Mais celle-ci va bientôt s’engager pour combattre contre les Turcs dans l’une des guerres balkaniques.
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5 octobre 1912 – 27 ans Enlèvement d'Ivana par le brigand Gaulow, tandis que son oncle est assassiné. Ivana est emmenée en Turquie, au
Château Noir, repaire de Gaulow qui a l'intention d'en faire son épouse. Pendant ce temps, Rouletabille et son équipe, ainsi que son cousin Athanase Khetev, organisent une expédition pour la récupérer.
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16 octobre 1912 – 27 ans Arrivée de Rouletabille et son expédition au Château Noir
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17 octobre 1912 – 27 ans Mariage célébré à la mode musulmane entre le brigaud Siméon Gaulow, dit Kara Selim, et Ivana. Cette même nuit, Rouletabille délivre Ivana et Gaulow est fait prisonnier. Commence alors l'épisode du siège du donjon.
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20 octobre 1912 – 27 ans Sur le point de succomber sous l'assaut des brigands du Château Noir contre le donjon, Rouletabille, Ivana et les leurs sont secourus par les troupes du général Stanislavof.
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21 octobre 1912 – 27 ans À la suite des péripéties au cœur du Château noir, Rouletabille est furieux contre Ivana. En l’ayant vu libérer et faire évader Gaulow, il pense qu’elle l’a trahi. Lorsque Ivana partira derrière Gaulow, Rouletabille et ses amis se lanceront à sa poursuite. Plus tard, le malentendu sera heureusement dissipé et tous pourront revenir sur Paris, assister aux Étranges noces de Rouletabille.
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29 mars 1913 – 27 ans Mariage à Paris de Joseph Rouletabille et Ivana Vilitchkov. Les deux témoins du marié sont Me Gaston Sainclair, son meilleur ami, et son patron, le directeur de L’Époque. Pour l'ocassion, le directeur de L’Époque, qui a tout organisé, a invité tous les grands noms des lettres, de la politique et des arts, donnant ainsi une fête somptueuse. Hélas, la personne à laquelle Rouletabille tient le plus, sa mère, Mathilde Stangerson, ne peut assister au mariage, étant retenue aux États-Unis avec son mari Robert Darzac.
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Septembre 1914 – 29 ans Rouletabille s’engage dans l’armée française pour se battre dans les tranchées contre les Allemands au cours de la Première guerre mondiale. Il y gagnera le grade de caporal. De son côté, Ivana est partie en Russie se mettre au service du Tsar Nicolas II, refusant désormais de servir le Tsar de Bulgarie qui s'est rangé du côté des Allemands.
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Mi-septembre 1916 – 31 ans Alors qu'il se trouvait dans les tranchées de Verdun, Rouletabille est rappelé de toute urgence à Paris. Les Allemands auraient enlevé un savant français, inventeur d’un immense canon, et le retiennent prisonnier dans les usines Krupp. Avec un tel canon, les Allemands prévoient de détruire Paris. L’état-major décide d’y envoyer là-bas Rouletabille sous couverture, en tant qu'ouvrier, afin qu’il récupère ledit savant. Pour accréditer les compétences de son pseudonyme, Rouletabille va travailler pendant trois semaines chez Blin et Cie, l'une des plus grandes maisons françaises de machines à coudre.
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Début octobre 1916 – 31 ans Après son séjour chez Blin et Cie, Rouletabille repart pour Verdun où il aura pour mission de se laisser capturer, afin d'être emmené par les Allemands vers les usines Krupp. Mais le plan sera retardé par un incident : suite à un jet de grenade de l'ennemi, Rouletabille est blessé à l'épaule. Il sera alors évacué non vers Essen, mais vers le camp de Rastadt.
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Fin octobre 1916 – 31 ans Alors qu'il songe à s'évader, croyant son plan tombé à l'eau, Rouletabille est enfin conduit à Essen, dans les usines Krupp. Cette histoire est relatée dans Rouletabille chez Krupp.
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Début 1919 – 33 ans Rouletabille a la jour de retrouver sa femme Ivana, de retour en France après son séjour en Russie. Celle-ci devient l'assistante du célèbre médecin Roland Boulenger, fondateur de l'institut du même nom.
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Fin juillet 1920 – 34 ans Assassinat d’Ivana Rouletabille et de son patron, le Pr Boulenger. Soupçonnant une idylle entre les deux victimes, la police donne à Rouletabille le rôle de suspect numéro un. Cette aventure donnera le Crime de Rouletabille. Rouletabille parviendra à s’innocenter en découvrant l’identité du véritable coupable. Après ce drame qui l’a détruit, il va déménager faubourg Poissonnière (toujours à Paris) et réduire le nombre de ses fréquentations.
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1922 – 37 ans Enlèvement d’Odette de Lavardens, la fiancée de Jean de Santierne qui se trouve être l’un des meilleurs amis de Rouletabille. Bientôt, Rouletabille va découvrir qu’Odette a été enlevée par des bohémiens qui la prennent pour leur reine et que son domestique Olajaï est mêlé à cette affaire. Rouletabille va également s’interroger sur les réels sentiments qu’il éprouve envers Odette. Cette affaire sera relatée dans Rouletabille chez les bohémiens.
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À partir de cette date, la vie de Rouletabille nous est inconnue.
(source :
www.rouletabille.perso.cegetel.net/Rouletabil....)
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Quelques titres :
Le Mystère de la chambre jaune
Stangerson et sa fille Mathilde habitent le château du Glandier où ils poursuivent leurs recherches scientifiques. La presse annonce la tentative de meurtre sur Mathilde qui dormait dans la "Chambre Jaune".
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Alerté par ses cris, son père n'a pas vu d'assassin dans la pièce qui ne comporte qu'une porte et une seule fenêtre grillagée.
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Le jeune Rouletabille, reporter à l'Époque, se rend au Glandier avec Sainclair, son ami avocat.
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Ils y retrouvent M. de Marquet, le juge d'instruction obtus, Darzac, le fiancé de Mathilde à la conduite équivoque, le grand Fred Larsan, un policier renommé, et un mystérieux "homme vert"...
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Vingt ans avant Tintin, Rouletabille préfigurait le reporter débrouillard. Sa jeunesse l'emporte sur des personnages plus hauts sur l'échelle sociale, trop coincés dans leurs convictions : c'est un nouveau siècle qui s'annonce.

Écrite en 1907 par l'un des pères du polar français, cette histoire demeure l'archétype du problème de local clos
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Le Parfum de la dame en noir
On retrouve dans Le Parfum de la dame en noir tous les personnages du fameux Mystère de la chambre jaune. Grâce à Rouletabille, le mariage de Robert Darzac et de Mathilde Stangerson a enfin eu lieu et la mort de leur ennemi est officiellement constatée.
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A peine partie en voyage de noces, cependant, la belle Mathilde appelle Rouletabille à son secours. Leur impitoyable ennemi est réapparu ! La situation devient alors angoissante : disparition, crime...
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Le mystère s'épaissit. Le jeune reporter Rouletabille aura besoin de tout son flair et de son intelligence hors pair pour venir à bout de cette véritable " histoire du diable ".
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Le Fantôme de l'Opéra
" Le fantôme de l'Opéra a existé. J'avais été frappé dès l'abord que je commençai à compulser les archives de l'Académie nationale de musique par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt être conduit à cette idée que l'on pourrait peut-être rationnellement expliquer celui-ci par celui-là. "


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Le Fauteuil hanté
Sus aux immortels !
Panique sous la coupole !
L'Académie n'a plus que trente-neuf illustres. Car tous ceux qui prétendent à la succession de Mgr d'Abbeville s'écroulent de mort subite en prononçant leur discours de réception.
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Hasard ?
Malédiction ?
Les voies de l'immortalité sont impénétrables !
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Hippolyte Patard, le Secrétaire perpétuel, ne sait plus à quel saint se vouer, partagé entre le ridicule de la situation et la hantise d'augmenter ce palmarès.
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Lorsque Gaspard Lalouette, marchand d'antiquités, propose sa candidature, son soulagement est immense...
Hélas ! Il y aurait de quoi s'arracher les cheveux si les trente-neuf en avaient encore. Car l'illustre assemblée risque fort d'être déshonorée.
Oh ! certes, Gaspard percera le secret de Toth et le mystère de la maison qui tue.
Mais il présente tout de même une particularité bien troublante... " Messieurs, si vous saviez...
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Histoires épouvantables : Suivi de L'Homme qui a vu le diable
" Son œuvre, inclassable. emprunte à tous les genres, avec une prédilection marquée pour le roman gothique dont l'atmosphère macabre sied au sombre destin de ses héros.
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L'auteur n'est pourtant jamais tout a fait dupe de ses personnages, exorcisant le drame pur la parodie : aussi le lyrisme le plus échevelé fait-il bon ménage avec l'humour le plus noir clans ces récits où règne une imagination débridée.
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Qu'il joue du fantastique, de l'aventure ou titi mystère, store, Leroux montre du moins la même invention fertile, le même goût un peu rêveur pour les combinaisons rocambolesques et les histoires extraordinaires.
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Son écriture est là l'aune de ses intrigues : italiques et trouvailles verbales érodent la surface du familier jusqu'à faire surgir l'insolite, l'absurde ou le merveilleux.
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Gaston Leroux passe à juste titre pour le dernier des grands feuilletonistes : ce créateur prolifique que ne rebutaient ni la démesure ni la mystification a réussi l'étrange mariage du roman populaire et de la poésie.
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Note :
Normalement, lorsque l'on parle de Gaston Leroux, le premier nom qui vient à l'esprit est Rouletabille... et bien, ce n'est pas ce que j'ai le mieux aimé... par contre relu plusieur fois avec le même plaisir "la poupée sanglante"...

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