mercredi 18 juin 2008

Donald Westlake et John Dortmunder

Les secrets des maîtres du polar
Les contemporains
Donald Westlake né à Brooklyn en 1933
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Quel est le point commun entre les écrivains Richard Stark, Edwin West, Aman Marshal, Timothy J. Culver, Curt Clark, J. Morgan Cunningham, Grace Salacious et Tucker Coe?
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Ils sont un seul et même homme, un certain Donald Westlake. Ce jeu des pseudonymes est à l'image de son oeuvre: éclectique, prolifique et pleine de malice.
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En 1960, il signa son premier roman, Le zèbre, qui reçut un accueil enthousiaste.
L'Américain devint alors un stakhanoviste de la plume (près de soixante-dix romans, une centaine de nouvelles - sans compter les scénarios!), sous de multiples identités, oscillant entre le noir «pur jus» et la comédie policière traditionnelle.
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Y a-t-il une unité ou des constantes, malgré tout, dans son travail?
Evidemment.
Dès les premières lignes, Westlake instaure systématiquement un ton (faussement) dilettante, un peu paresseux, qui lui permet de donner vie à ses personnages et, au fur et à mesure, de resserrer son intrigue.
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Maître du «roman de casse», il a un penchant pour les losers et les «professionnels» malchanceux.
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Par exemple, l'un de ses personnages récurrents, John Dortmunder, est un gangster qui rate pratiquement tous ses coups.
Cela permet à l'auteur de mettre ses héros dans des situations rocambolesques, à la lisière de l'absurde - ainsi, dans Kahawa, il imagine un magot sous forme de grains de café!
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Ce maître de l'humour joue avec les situations les plus conventionnelles du polar, qu'il détourne par détail.
Mais à l'occasion, il sait ancrer son intrigue dans un contexte social fort: le héros du Couperet, cadre récemment licencié à la suite d'une restructuration, va en arriver aux armes pour retrouver coûte que coûte sa situation.
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Humour noir, vous dites?
C'est justement ça, la patte Westlake! B.L.
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A lire: Comme une fleur (Série Noire)
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biographie
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L’homme est tellement prolifique qu’un seul nom ne saurait lui suffire.
Donald Westlake est donc le prince du pseudonyme : Aman Marshal, Edwin West, Richard Stark, Timothy J. Culver, Curt Clark, J. Morgan Cunningham, Grace Salacious, Tucker Coe, la liste est longue.
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Il faut dire qu’avec environ 70 romans, une centaine de nouvelles, et de nombreux scénarios pour la télévision et le cinéma, le bonhomme peut signer plus vite que son ombre de ses multiples identités.
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Donald Edwin Westlake est né le 12 juillet 1933 à Brooklyn.
Enfance et études sans histoire.
Les histoires, elles débordent plutôt de son imagination.
Son père le verrait bien architecte, mais lui ne pense qu’à ça : raconter, inventer des personnages, multiplier les intrigues.
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Le bougre décide donc assez vite de se consacrer à l’écriture, dès 1958.
Deux ans plus tard sort son premier roman : Le Zèbre.
Un thriller classique.
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Westlake considère d’ailleurs ses cinq premiers écrits comme trop liés à un genre et pas assez personnel.
Il impose véritablement sa patte à partir de 1965 avec Le Pigeon d’argile.
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Maître mot : l’humour comme "moyen de faire naître l’émotion et la peur", dit-il.
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le succès arrive pourtant avec la création d’un héros salement dur et très moyennement drôle : Parker, truand venant d’on ne sait où et n’obéissant qu’à sa loi et à ses principes.
Signées Richard Stark, ses aventures commencent en 1962 avec Comme une fleur.
Elles se terminent une première fois en 1974, pour ne reprendre qu’en 1997 (Comeback).
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En 1966,
Westlake continue à jouer avec ses pseudos en signant Tucker Joe cinq romans d’un nouveau héros : Mitch Robin, un flic dégagé en touche pour faute grave et qui s’applique à construire un mur autour de son pavillon pour se préserver des misères du monde.
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En 1970
débarque encore un nouveau personnage , John Dortmunder, gangster qui foire la plupart de ses coups.
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C’est surtout avec lui et dans les quelque 40 romans signés de son véritable nom que Westlake laisse libre cours à son imagination débridée et à son humour dévastateur.
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Chose assez rare, la quantité n’empêche pas la qualité.
Et à 68 ans, Westlake ne s’use toujours pas.
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En témoigne Le Couperet, réussite majeure datant de 1999.
De Point Blank (1967, de John Boorman avec Lee Marvin) à Payback (2000 avec Mel Gibson), deux adaptations de Comme une fleur, de nombreux livres de Westlake ont été adaptés au cinéma.
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Westlake a également signé nombre de scénarios, dont le plus fameux reste l’adaptation du roman de Jim Thompson Les Arnaqueurs pour Stephen Frears en 1990.
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Westlake vit aujourd’hui dans une ancienne ferme au milieu de nulle part dans l’Etat de New York avec sa femme Abby Addams écrivain qui, elle, n’écrit pas de romans.- http://www.polars.org/rubrique9.html
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Nom du héros John Dortmunder
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Signes particuliers Archétype du loser sympa. Est sans cesse confronté à des situations complètement irrationnelles mais si visuelles et si «évidentes», pour ne pas dire «naturelles», que le lecteur en devient presque nerveux en le suivant.
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Qualités D'une redoutable intelligence, fondamentalement doux dans un monde de brutes, fidèle en amitié alors qu'on cherche sans arrêt à le tromper.
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Défauts Rancunier, un tantinet chauve, un peu fainéant. Ne sait ni perdre ni mentir, alors qu'il est souvent contraint de le faire. A peu de goût. L'idée d'exercer un travail honnête lui est insupportable.
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Casier judiciaire Chargé!
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Vision du monde La réussite est l'exception, il y a trop de facteurs incontrôlables. La règle, c'est l'échec. Las en permanence dans un monde trépidant, Dortmunder évolue dans un univers loufoque et inénarrable. Toute l'œuvre de Westlake repose, elle, sur une moralité sans faille.
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Meilleure enquête Le paquet (Folio).
Actualité Cette fois, Dortmunder et sa bande de bras cassés ont décidé de voler une collection de voitures anciennes.
Laquelle se trouve au domicile d'un homme d'affaires unanimement haï, Monroe Hall.
Celui-ci est inculpé dans une sale histoire de détournement de fonds et assigné à résidence dans une véritable forteresse.
Impossible d'y entrer, et à plus forte raison d'en sortir avec un cortège de véhicules millésimés!
Qu'à cela ne tienne, Dortmunder et les siens décident de se faire engager par Hall munis de nouvelles identités.
Les voici transformés en chauffeur, secrétaire particulier, agent de sécurité et... majordome!
Un très grand Westlake, et un très grand Dortmunder, avec une galerie de personnages délirants. L'auteur d'Histoire d'os pousse très loin le non-sens. Ses héros s'agitent en vain, pris dans un univers qui les dépasse. Irrésistible!
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Pour écrire un livre porno par mois, il faut avoir une sacrée plume et une imagination érotique pour le moins débridée.
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Edwin Topliss ne manque ni de l'une ni de l'autre, jusqu'au jour où ses fantasmes tombent en panne de luxure.
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Tout ce qu'il parvient à écrire, ce sont quinze pages quotidiennes et besogneuses qui se transforment peu à peu en un règlement de comptes avec lui-même, l'amour, son métier, son existence minable.
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Dans un délire grandiose, et alors qu'on l'accuse d'un meurtre qu'il n'a pas commis, Edwin Topliss descend en chute libre dans les profondeurs d'une introspection cocasse et hilarante.
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Adios Schéhérazade est un des romans les plus drôles et les plus astucieux d'un des grands du polar américain.

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Quelques titres :
Divine Providence
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" Je ne me suis jamais marié car j'aurais trop honte de me faire entourlouper devant une femme.
" Fred Fitch n'est ni cupide ni idiot, mais il est crédule ; et constitue à ce titre une proie rêvée pour les innombrables arnaqueurs de toutes sortes qui sévissent en Amerique.
Des arnaqueurs toujours très inventifs qui, bizarrement, le flairent à des kilomètres.
Alors quand Fitch apprend qu'il hérite de 300 000 dollars de son " oncle Matt ", il n'en croit évidemment pas un mot, puisqu'il n'a jamais eu d'oncle Matt.
Sauf qu'il hérite effectivement, et qu'à partir de cet instant, sa vie prend un tour dangereux : ayant lui-même fait fortune en tant qu'arnaqueur, cet " oncle Matt " lègue aussi à Fitch... beaucoup d'ennemis.
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New York, 1970.
John Dortmunder, cambrioleur génial mais malchanceux, retrouve à sa sortie de prison son ancien complice Andy Kelp, qui lui propose évidemment un nouveau coup : voler une émeraude pour le compte d'un pays africain.
Mais ce casse, Dortmunder ne le sent vraiment pas, surtout quand ladite pierre se trimbale, elle aussi, la poisse !
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Premier épisode des aventures de Dortmunder, Pierre qui roule contient déjà tous les ingrédients qui ont fait leur succès : un cocktail explosif d'inventivité, d'humour noir et de rythme, devenu la marque de fabrique de Donald Westlake.
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Le célèbre avocat J. Radcliffe Stonewiler vient de tirer Dortmunder d'un mauvais pas.
Mais, comme le fait judicieusement observer May, sa fidèle compagne : " qu'est-ce que ça va te coûter ? "
C'est alors que Dortmunder se souvient de ce petit bristol que l'avocat lui a glissé dans les mains à la fin de l'audience.
La carte d'un certain Arnold Chauncey qu'il était censé appeler.
De toute façon, pas le temps de se poser des questions ; le téléphone sonne, Stonewiler est au bout du fil, Chauncey attend la visite de Dortmunder.
Pourquoi au fait ?
Pour commettre un vol, bien sûr.
Mais un vol bidon, et pour cela, il faut un voleur honnête. Dortmunder a le profil.
C'est le reste qui ne suit pas.
Personne n'est parfait.
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Rivages poursuit la réédition de l'œuvre de Westlake dans des traductions revues et complétées, qui rendent justice a l'humour et au style du créateur de Dortmunder.
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John Archibald Dortmunder, l’infortuné voleur à la triste figure, est de retour après les tribulations de Mauvaises nouvelles (Rivages/Thriller, 2002).
Alors qu’il revient chez lui à l’aube, après un cambriolage raté (qui a dit « un de plus » ?), il découvre avec effroi que son appartement est occupé par un vieux compagnon de cellule dont tout le monde croyait – et espérait – qu’il resterait en prison à vie.
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Le dénommé Tom Jimson (saluons les amateurs de contrepèteries) a besoin de l’aide de Dortmunder.
Trente ans plus tôt, avant de se retrouver derrière les barreaux pour un long séjour, Tom a réussi un très gros coup dont le produit a été enterré dans une petite vallée.
Hélas, pendant qu’il était nourri et logé aux frais de l’État, les autorités en ont lâchement profité pour transformer la vallée en réservoir.
Résultat, le butin gît désormais sous un mètre de boue et vingt mètres d’eau.
Mais Tom a un plan… radical : faire sauter le barrage, quitte à inonder la campagne environnante, pour assécher la vallée et récupérer ainsi l’argent.
Confusément, Dortmunder se dit qu’il devrait peut-être trouver une autre idée.
Il sera aidé en cela par ses inévitables (à proprement parler) amis, Andy Kelp, Stan Murch et Tiny Bulcher, auxquels va se joindre un génie de l’informatique, forcément excentrique, dont la première idée « lumineuse » consiste à faire s’évaporer l’eau grâce à un gigantesque rayon laser.
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Maintenant que Dortmunder a décidé de se mouiller, les plans vont se succéder, au même rythme que les échecs (on s’en doutait), de plus en plus insensés et hilarants.
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Dégâts des eaux ou l’histoire du fric dans la vallée est la preuve incontournable que Westlake est comme Dortmunder : il n’hésite pas à se lancer de grands défis. La différence, c’est que Westlake, lui, est toujours gagnant
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Il y a deux possibilités ; on connaît déjà John Dortmunder et on sait qu'avec lui, le cambriolage relève d'une alchimie particulière dont il détient le secret défis pharaoniques (à l'impossible Dortmunder est tenu), plans rocambolesques (le plus compliqué sera le mieux), équipiers ingénieux (mais gaffeurs), action audacieuse (et souvent inadaptée à la situation) et résultats grandioses (parfois très éloignés des objectifs de départ).
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Ou bien on ne le connaît pas encore, et ces onze nouvelles seront une parfaite introduction à " l'esprit Dortmunder ", mélange de non-sens inspiré, de panache absurde et de comédie burlesque.
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Derrière Dortmunder, il y a le génial Donald Westlake et son sens du rythme, son imagination, son ironie élégamment moqueuse, en un mot son style. Avec en prime, une surprise finale : un voleur peut en cacher un autre.
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Mauvaise ou bonne nouvelle ?
John Dortmunder, l'homme qui a donné un nouveau sens au mot « récidiviste » est de retour après une absence de plusieurs années, toujours aussi entreprenant, ambitieux et... pitoyable.
Cette fois-ci, il n'est pas en quête de bijoux, d'une bague porte-bonheur, d'une relique sacrée ou d'une statuette aztèque, mais d'un Indien... mort... et kidnappé.
La faute à qui ?
A son ami Andy Kelp... et à Internet.
Car c'est en surfant sur le Net qu'Andy a fait la connaissance d'un maître manipulateur Fitzroy Guilderpost et de ses compagnons, Irwin Gabel, un professeur déchu et Little Feather Redcorn, une show-girl de Las Vegas, qui projettent le braquage insensé d'un casino du nord de l'État de New York.
C'est ainsi (croyez-le si vous voulez, mais il y a un rapport) que ce pauvre Dortmunder se retrouve dans un cimetière de Long Island, avec une pelle à la main, dans la boue jusqu'aux genoux.
Ce n'est pas une métaphore, mais c'est un euphémisme.
Serait-il en train de creuser sa tombe, ou celle du lecteur mort de rire ?
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ll n'est pas un seul PDG qui n'ait commenté publiquement la vague de compressions de personnel qui balaie l'Amérique sans l'expliquer par une variation sur la même idée : "la fin justifie les moyens".
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Burke Devore, cadre supérieur au chômage, décide d'appliquer la méthode dans son propre intérêt.
Déterminé à retrouver son statut social et à recréer des liens familiaux qui se désagrègent, il bascule dans la logique absurde de la loi du plus fort.
Il est prêt à tout, même à tuer, pour retrouver sa place dans la société.
Et qu'on ne s'avise pas de lui demander des comptes car il ne fait qu'appliquer la logique du système !
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Avec ce récit, Donald Westlake, célèbre pour son humour, change de registre.
Ni pamphlet, ni ouvrage rhétorique, ce roman, d'une grande noirceur, décrit de façon implacable et déroutante le poids du couperet de l'ultra-libéralisme et les conséquences terrifiantes pour ses victimes.
L'auteur met tout son talent au service d'une fiction qui démonte les mécanismes cruels de l'individualisme.
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Surtout, ne contrariez pas Dortmunder.
Même si vous êtes milliardaire.
Surtout si vous êtes milliardaire.
Car Dortmunder a son propre code de l’honneur et Max Fairbanks est allé un peu trop loin.
Son crime ?
Interrompre Dortmunder en plein cambriolage, ce qui est déjà grave en soi.
Mais avoir l’audace de lui voler sa bague porte-bonheur et ce, sous le nez de la police, c’est TROP !
Le tout-puissant Max Fairbanks ne sait pas qu’il vient de se faire un ennemi.
Malgré tout, Dortmunder n’a pas l’intention de se laisser arrêter par deux vulgaires flics, il s’empresse donc de leur fausser compagnie… grâce à la fermeture éclair de sa braguette (on est ingénieux ou on ne l’est pas).
Après quoi, il rassemble ses troupes.
Un objectif : la vengeance. Un choix de cibles : les somptueuses résidences du milliardaire, disséminées entre Manhattan et Las Vegas.
L’une après l’autre, elles seront mises à sac par Dortmunder et compagnie dans l’espoir de retrouver la fameuse bague.
Précisons quand même que ce somptueux bijou n’est pas en or et que les petites pierres qui brillent dessus ne sont PAS des diamants.
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Parce qu’il est un esprit ouvert toujours disposé à se faire expliquer son métier et à s’améliorer, Dortmunder accepte la proposition d’Andy Kelp de kidnapper un enfant en suivant une méthode décrite dans un roman de… Richard Stark.
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Le livre n’est apparemment pas un chef-d’œuvre, mais l’intrigue fonctionne bien.
Dortmunder et ses amis enlèvent donc Jimmy Harrington, le fils âgé de douze ans d’un avocat de Wall Street, alors qu’il se rendait chez son psychiatre.
Mais le petit Jimmy est intelligent, beaucoup plus futé à vrai dire que ses ravisseurs, et c’est lui qui va rapidement prendre les choses en main et gérer son propre enlèvement !
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Parmi les nombreuses aventures de Dortmunder, Jimmy the Kid est particulièrement réjouissant car Westlake s’y livre à un ping-pong subtil avec son double Richard Stark et n’hésite pas à réunir ses deux champions des coups invraisemblables : le redoutable Parker et le calamiteux Dortmunder.
A relire dans une traduction complétée et révisée.
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Art rencontre Liz.
Liz a une soeur jumelle, Betty.
Entre en scène Bart, frère jumeau d'Art.
Mais Art et Bart ne sont qu'un, et Liz et Betty sont bien deux.
Deux, ça va, trois, c'est trop.
Quand un quatrième fait son apparition, la folie n'est pas loin...
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Voici le temps venu de prendre les comiques au sérieux, et Westlake est le plus grand de tous. (Michel Lebrun, l'Almanach du crime) Les héros de Westlake présentent la particularité, rare dans le roman policier, de ne rien comprendre à ce qui leur arrive et de mettre les pieds dans le plat à la première occasion avec un enthousiasme bien sympathique. (Robert Louit, Le Magazine littéraire)
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Branson, dans le Missouri est pour tout journaliste le prototype de la ville de "bouseux" américains.
C'est pourtant là que se déroule l'événement médiatique de l'année.
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Mus par leur instinct grégaire et la promesse d'articles bien juteux, ils se rendent sur place pour assister à l'incroyable procès du célèbre chanteur de musique country, Ray Jones, accusé de meurtre avec préméditation, de viol et de sodomie sur la personne de Belle Hardwick, l'une de ses employées.
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Sarah Joselyn, qui suit l'affaire pour Tendances, un hebdomadaire new-yorkais, retrouve à Branson, le Trio des Aborigènes, trois de ses anciens collègues de Galaxy Hebdo, un tabloïde qui dépasse l'imagination dans le genre infâme torchon.
Ces journalistes, qui n'en portent que le nom, sont prêts à toutes les ignominies pour arriver à leur fin : usurpation d'identité, pose de micros, mensonges éhontés, etc.
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Tendances décide de faire la peau à Galaxy Hebdo : tandis que Sarah suivra le procès, son supérieur hiérarchique, Jack Ingersoll, s'occupera de ce petit boulot, somme toute assez jouissif, surtout si l'on pense à la somme des malversations qui seront publiées…porteuses de gloire pour Jack et de bénéfices pour Tendances.
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Drôle, décapant et jubilatoire.
Donald Westlake unit talent et humour pour mettre à nu les tares des médias et du show-biz. Moi, mentir ?, où l'on retrouve les deux héros de Faites-moi confiance, illustre parfaitement, dans son propos mais aussi dans son titre, le scandale… de la presse à scandale.
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Que faire quand on découvre que, depuis des années, on est une taupe à son insu ?
Une taupe dormante, bien entendu, mais qu'il s'agit justement de réveiller.
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Intérimaire désargenté dans sa jeunesse, Josh avait un beau jour reçu un chèque dont il n'avait pu retrouver l'origine.
Après quelques hésitations, il l'avait encaissé.
C'était un gros chèque.
Mois après mois, d'autres s'étaient succédé, sans la moindre explication.
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Devenu père de famille prospère, Josh a fini par oublier que de l'argent qui tombe du ciel, ça n'existe pas.
Mais un 15 juillet, par un après-midi chaud et ensoleillé, un homme l'aborde sur le ferry de Fire Island et lui dit: "Vous êtes à présent en service actif."
Horrifié, Josh comprend qu'il a accepté l'argent d'une mystérieuse organisation qui a maintenant besoin de lui et s'est arrangée pour le piéger.
Vite dépassé par les événements, il se trouve confronté à une terrible alternative : vaut-il mieux devenir un traître ou un criminel ?
Et probablement finir assassiné dans les deux cas.
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Détenu au Manhattan Correctional Center Francis Xavier Meehan goûte pour la première fois aux joies des prisons fédérales.
Ce qu'on lui reproche peut paraître mineur : après tout, il n'a fait que braquer un camion censé contenir du matériel informatique en provenance du Mexique.
Comment pouvait-il savoir que ce camion transportait en fait des plis recommandés ?
Lorsqu'on lui refuse une libération sous caution, Meehan se dit que, décidément, la malchance le poursuit.
Jusqu'au jour où il est convoqué au parloir pour y rencontrer son avocat.
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Dès qu'il aperçoit le dénommé Jeffords avec sa veste sport à carreaux gris et verts, il sait que le type est un imposteur : aucun avocat ne s'habillerait de la sorte.
Pourtant le marché que Jeffords, propose est beaucoup plus alléchant qu'il n'y paraît. Meehan sera -entièrement blanchi à condition qu'il dérobe une cassette vidéo compromettante pour le président en exercice, si compromettante qu'elle lui coûtera avec certitude sa réélection.
Francis est d'accord, à condition qu'il puisse profiter du cambriolage pour ... cambrioler, puisque c'est tout de même son métier.
C'est ainsi qu'il réunit une équipe de professionnels pas question d'embaucher des amateurs et de risquer un nouveau Watergate) en vue de préparer le coup...
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Même quand il ne met pas en scène John Dortmunder, notre cambrioleur préféré, Donald Westlake sait s'y prendre pour nous donner envie, l'espace d'un roman, de nous ranger du mauvais côté de la loi.
Les aventures tragi-comiques de Francis Xavier Meehan sont un prétexte à l'exercice de sa verve satirique qui prend pour cible le système électoral et les politiciens américains. Dans les cas graves, mieux vaut rire que pleurer, et cela, Westlake le fait à la perfection.
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361
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Ayant achevé son service militaire, Ray Kelly rentre aux États-Unis où il va retrouver avec plaisir sa famille.
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Mais la première rencontre avec Willard, son père, tourne au cauchemar.
Leur voiture est mitraillée, Willard abattu et Ray perd un œil dans la fusillade.
Lorsqu'il sort de l'hôpital quelques jours plus tard, il apprend que Ann, l'épouse de son frère Bill, est morte à son tour, renversée par un chauffard.
Pour tenter d'identifier le responsable de ces meurtres, les deux frères explorent le passé de leur père et se rendent vite compte que son image d'avocat respectable était passablement usurpée.
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En réalité, Willard travaillait pour la Mafia et avait partie liée avec Eddy Kapp, un caïd qui finit de purger une peine de vingt-cinq ans de prison.
Mais bientôt son frère Bill est "suicidé".
Ray Kelly se retrouve seul pour venger sa famille.
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Les nombreux lecteurs de Donald Westlake connaissent son goût pour les comédies échevelées et iconoclastes, comme cette
Histoire d'os. Pourtant dans 361, son troisième roman, ils ne trouveront pas trace de cet humour truculent.
À ses débuts, l'écrivain signa en effet plusieurs thrillers d'un noir total qui, juge-t-il, "appartiennent plus au genre" qu'à lui-même. Malgré cette affirmation pleine de modestie, ce récit se révèle passionnant et recèle bien des surprises
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Aux États-Unis, malheur à celui qui figure sur la "liste".
Cette fameuse liste, établie par les ordinateurs des grandes chaînes de librairies, recense les écrivains qui se vendent mal, pour que les libraires évitent de commander leurs livres.
Jusqu'au jour où ils ne sont plus édités du tout.
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Wayne Prentice est touché par ce phénomène et après douze romans, il ne trouve plus d'éditeur pour son dernier manuscrit.
Une rencontre avec Bryce Proctor, un auteur à succès, va peut-être changer son destin.
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Bryce, en panne d'écriture depuis le début de son divorce, propose d'éditer sous son nom le manuscrit de Wayne et ils partageront les bénéfices.
Mais il ajoute une clause à ce contrat juteux : Wayne devra supprimer Lucie Proctor, une épouse que Bryce juge un peu trop gourmande sur ses droits d'auteur.
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Dans Le Contrat, d'une tonalité proche de son précédent roman,
Le Couperet, Westlake dissèque les nouvelles méthodes en vigueur dans l'édition américaine.
Une fable cynique et impitoyable qui s'achève de façon totalement inattendue.
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Moisson noire 2001 avait inauguré la publication en France de cet almanach de la nouvelle noire désormais familier aux lecteurs.
Tous les ans, l’éditeur et libraire spécialiste du roman policier, Otto Penzler, demande à un grand représentant du genre d’établir une sélection des vingt meilleures nouvelles publiées dans l’année.
Le choix de Donald Westlake s’est révélé original et éclectique, comme l’on pouvait s’y attendre. « Je suis toujours stupéfait par l’ampleur du registre que peut couvrir la nouvelle policière, écrit-il dans sa préface.
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Le Sud des Etats-Unis, par exemple, a toujours été un terrain fertile pour les histoires en tout genre, de toutes longueurs, et ici nous avons Le Mouton, la terrible nouvelle de Thomas H. McNeely, le gothique A court de chiens de Dennis Lehane, le graveleux Grain de sable de Tom Franklin et le délirant Le Coupable, de Shel Silverstein.
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Toutes ces nouvelles se déroulent clairement, de façon évocatrice, dans cette partie de l’Amérique, toutes sont imprégnées du parfum de la région, mais en même temps, peut-on imaginer quatre histoires plus différentes ?
Une nouvelle réussie est un joyau miniature, aussi concis et soigneusement ciselé qu’une jolie montre, tout en étant vivant. »
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Barry et Lola, âgés d'environ 35 ans, forment un couple heureux depuis 14 ans qu'ils sont mariés, et vivent aux États-Unis.
Seulement voilà, ils n'ont jamais vraiment réussi à gagner leur vie correctement.
Et cette fois-ci, ils ont une dette envers une personne, disons, très dangereuse...
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Pour s'en sortir, ils imaginent une solution extrême : une arnaque à l'assurance-vie.
Barry doit passer pour mort dans un accident, ce qui permettra à Lola de toucher 600 000$.
Ensuite, Il est prévu que Barry revienne vivre auprès de Lola sous une fausse identité, usurpée à un des frères de Lola, décédé plus jeune.
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Pour monter cette arnaque, ils vont se rendre dans un pays où les autorités ne sont pas très regardantes sur l'État civil.
Tout naturellement, et tout "simplement", pensent-il, ce pays sera le Guerrera, d'où Lola est originaire, et où elle pourra bénéficier de l'aide et de la discrétion de sa très grande famille.
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Ce pays (imaginé par Westlake), situé en Amérique du Sud, quelque part entre le Brésil, la Colombie, le Venezuela, est petit mais peuplé d'autant d'ennuis potentiels que d'habitants !!!
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Lire une anthologie,
c'est un peu comme écouter les meilleurs morceaux de vos chanteurs favoris : voussouhaitez à la fois les retrouver comme vous les aimez, et avez aussi envie d'être surpris, de découvrir une facette de leur talent jusqu'alors inconnue...
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C'est cet exercice de style qu'Ed McBain a demandé aux auteurs les plus représentatifs du roman noir actuel.
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Dans Transgressions, dix grandes plumes du suspenserepoussent les limites du genre.
Avec Des billets sur la planche, Donald Westlake met en scène deux truands new-yorkais (dont le célèbre Dortmunder) qui acceptent de s'associer à un troisième pour un casse juteux.
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Casse idéal puisque nul n'est censé s'apercevoir que le butin a disparu...
Et si l'un essayait de duper les autres ? Ou inversement ?
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Auteur réputé de polars historiques, Anne Perry, dans Otages, nous parle d'un monde contemporain en pleine mutation : dans une Irlande du Nord en guerre, un pasteur et sa femme sont pris en otages dans le cadre d'un chantage politique qui les dépasse. Le portrait touchant d'une femme qui persiste à croire que l'honneur ne s'achète pas...
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Joyce Carol Oates situe l'intrigue de La Princesse-Maïs dans une petite ville de la banlieue new-yorkaise : une mère éplorée cherche sa petite fille disparue. L'enquête de la police s'oriente vers l'un de ses professeurs, tandis que des élèves se laissent entraîner dans un terrible cérémonial. Un chef-d'œuvre de suspense psychologique !
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Dieu en a assez des bêtises des terriens.
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Il faut y mettre un terme !
Ange de seconde zone, Ananayel hérite de cette mission.
À lui de donner les coups de pouce judicieux qui inciteront les humains à réaliser leur autodestruction.
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L'ange sélectionne quelques spécimens : une employée en mal d'amour, un pompier irradié à Tchernobyl, un dissident chinois, un cambrioleur américain, une brésilienne activiste et une prostituée kenyane.
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Il les réunit dans l'espoir de les manipuler de façon diabolique.
Mais sur sa route justement, vont se manifester quelques envoyés du démon. Ils veulent garder le monde comme il est, avec sa vermine...
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Westlake, d'ordinaire spécialiste des romans noirs à l'humour frénétique, n'a pas son pareil pour narrer cette épopée planétaire qui se dévore d'une traite.
Même s'il se veut plus grave pour décrire quelques tares qui polluent la Terre, on retrouve au fil des pages son imagination prodigieuse, sa fantaisie permanente. Ses marques de fabrique en quelque sorte.
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" Paria ! "
Voilà un mot que Monroe Hall voudrait voir disparaître du vocabulaire.
Est-ce sa faute à lui s'il est né riche et qu'il n'a pas résisté à empocher l'argent de ses actionnaires, les poussant au désespoir ou à la colère ?
Est-ce sa faute encore s'il a pu échapper à la justice et transformer l'ensemble de ses biens en une fondation, dont il est le désintéressé gérant ?
Et pourquoi son professeur de musculation lui en veut-il d'avoir signalé aux impôts les sommes qu'il lui a versées en liquide ?
Cela justifie-t-il qu'on l'appelle un " paria ", et qu'il n'arrive plus à avoir de vie mondaine parce qu'aucun employé de maison ne veut travailler pour lui ?
Le destin est trop cruel.
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Jusqu'au jour où, comme par miracle, son agence lui envoie un merveilleux groupe de serviteurs : un majordome, un chauffeur, un secrétaire, un garde du corps.
Seulement voilà : Monroe Hall ne sait pas que le véritable nom de son majordome est John Dortmunder et que lui et ses amis ont l'intention de vider sa grande demeure de sa magnifique collection de voitures anciennes.
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Mais Dortmunder n'imagine pas combien de gens haïssent Monroe Hall.
Lorsque ce dernier disparaît sans laisser de trace, la police fait son apparition.
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Et comme tout amateur de romans policiers le sait, dans ce genre d'histoire le principal suspect est toujours... le majordome.
Dortmunder est de retour, et ses aventures sont plus que jamais inénarrables.
La presse américaine a souligné que, avec ce personnage, Donald Westlake a quasiment inventé un nouveau genre littéraire.
La " Dortmundermania " est à son apogée dans ce nouveau chef-d'œuvre.
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Pourquoi moi ?
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Cambriolant par pure routine une petite bijouterie, Dortmunder empoche un maigre butin, dont une grosse bague ornée d'une pierre rouge manifestement fausse.
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Hélas, il a volé sans le savoir le plus gros rubis du monde, le brasier de Byzance, que les Etats-Unis devaient remettre à la Turquie.
Police, FBI, truands, services secrets se déchaînent aussitôt, et le malheureux Dortmunder n'a plus qu'une seule idée : se débarrasser de cette maudite pierre.
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Mais il s'est passé la bague au doigt et ne peut plus la retirer !
Décidément, Dortmunder n'a pas de chance : il va devoir passer par pertes et profits le plus beau casse de sa vie.
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Et revoici l'ami Dortmunder, cambrioleur superbement génial et affreusement malchanceux.
Cette fois, il a piqué (par erreur, je vous jure ! ) une splendide bague de rubis que se disputent diverses organisations ethnico-terroristes.
Traqué par la police, le FBI et toute la truanderie new-yorkaise, il voudrait bien le rendre, ce sacré bijou.
Mais à qui ?
Et comment ?

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Note : Lu uniquement "Adios Schéhérazade"...
J'avais bien noté pourtant le nom de l'auteur sur un calepin... mais bon, depuis, plus rien lu de lui...
Après ce petit tour d'horizon... je vais le remettre en bonne place sur ma liste d'auteur a emprunter en bibliothèque...


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