samedi 14 juin 2008

David Goodis

David Goodis (1917-1967)
Il forme avec Jim Thompson le duo le plus sombre et le plus méconnu du roman noir américain du XXe siècle.
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Ignoré des Américains mais adulé par les lecteurs français.
Les histoires de David Goodis ont toujours les mêmes: un homme au bout du rouleau est rattrapé par son passé.
La fatalité pèse sur lui et l'entraîne toujours plus loin dans l'alcool et la déchéance.
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Le décor non plus ne change pas: une ruelle obscure, un bar pour paumés qui s'oublient dans l'alcool.
Pas de lumière du jour, pas d'espoir.
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De Sans espoir de retour à Tirez sur le pianiste!, Goodis développe toujours le thème de l'homme seul qui tente d'échapper à la misère, à son existence marginale par le rêve et l'amour.
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Mais le monde est vide de sens et c'est dans l'alcool qu'il finit par noyer ses illusions.
Son oeuvre est une métaphore de sa vie, celle d'un homme qui réussit un instant une carrière de journaliste, romancier et scénariste à Hollywood avant de tout perdre.
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David Goodis a le don d'évoquer sans cesse des images.
Le cinéma s'en est volontiers emparé (Truffaut a réussi la plus belle adaptation avec Tirez sur le pianiste) car il a le sens du détail, du geste révélateur, du dialogue et du rythme.
«Je n'écris pas de romans policiers mais, dans mes thèmes, il y a du mélodrame et de l'action», dit David Goodis à François Truffaut à l'occasion de leur unique rencontre en 1960 à New York.
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La musique de Goodis est celle du jazz, comme une longue plainte, une note qu'il maintient longtemps.
«Ce qu'il écrit est étrange, dit de lui l'écrivain Marvin Albert. Il était fasciné par la mort, par la lente agonie des êtres et la sienne propre ou celle du pianiste... Ah, Goodis, un mélange d'amour fou et de tristesse désespérée et calme à la fois, une agonie lente et romantique. C'était un homme désespérément seul.» C.F.
- A lire: La nuit tombe (Gallimard/Série Noire)
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Courte biographie
GOODIS David (1917-1967)

Difficile de faire la part du vrai dans la légende Goodis. Est-il cet auteur "zéro", longtemps inconnu aux Etats-Unis, sauf peut-être pour les frasques (sa passion pour les grosses femmes noires, entre autres) et les masques derrière lesquels il se cache ?
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Est-il au contraire cet auteur maudit (donc culte) dont la France s’entiche dès la fin des années 1940 ? Il faut attendre 1984 et la superbe enquête Goodis, la vie en noir et blanc de Philippe Garnier (N°2182 de la collection 10/18) pour commencer à percer le mystère Goodis.
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David Loeb Goodis est né le 2 mars 1917 à Philadelphie.
Etudes sans trop d’histoires (à l’université de Temple, diplôme de journalisme).
La famille Goodis ne roule pas sur l’or, mais ne manque de rien.
Pour David, très tôt, une chose compte plus que tout : écrire.
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Employé dans une agence de publicité, il parvient en 1938 à publier son premier roman : Retour à la vie. Succès d’estime chez les critiques, mais bide commercial. Cet échec, sans aucun doute, l’affecte. Goodis se lance alors dans l’écriture mercenaire.
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Il s’installe à New York. Pour de nombreux pulps, il vend des récits de sports, d’aventures, des westerns, des policiers et se spécialise dans les combats aériens de la première guerre mondiale. Un train d’enfer qui l’emmène à 1946. Année phare.
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Le deuxième roman de Goodis, Cauchemar (Dark passage), est acheté sur épreuves par le studio Warner pour 25 000 dollars. Pour la même somme, le Saturday Evening Post en assure la publication sous la forme d’un feuilleton. Jackpot pour Goodis.
D’autant que Dark Passage (Les Passagers de la nuit de Delmer Daves, avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart, 1947) lui ouvre les portes d’Hollywood où il est engagé comme scénariste.
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A 29 ans à peine, Goodis est au zénith. La suite est pourtant l’histoire d’une longue dégringolade.
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A la Warner, Goodis ne reste que deux ans, et ne laisse pas de grands souvenirs. Tout juste quelques participations sans gloire à quelques films sans succès.
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Rentré à Philadelphie, Goodis écrit frénétiquement pour les livres de poche qui remplacent progressivement les pulps.
Goodis fournit : Cassidy’s Girl (1951), La lune dans le caniveau (1953), Sans espoir de retour (1954), Descente aux enfers (1956).
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Goodis vend, comme un forçat du roman de gare, et tant pis si la critique américaine, forcément, se détourne.
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Reste la France, qui couvre sa prose (publiée dès 1949 dans la Série Blêmel’article) de louanges. La France aime les loosers de son univers, ses anti-héros.
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François Truffaut adapte bientôt (1959) Tirez sur le pianiste. Jean-Jacques Beinex (La lune dans le caniveau, 1983), Gilles Béhat (Rue Barbare, 1984) François Girod (Descente aux enfers, 1987) témoignent de cette fascination persistante.
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Outre-Atlantique, Goodis fournit toujours ses éditeurs jusqu’en 1961 mais s’enfonce progressivement dans la déprime. La perte de son père (1963), de sa mère (1966), les difficultés de son frère cadet Herbert, souvent interné, affecte un Goodis très lié à sa famille. Il tombe malade fin 1966 et décède à l’hôpital le 7 janvier 1967, seul et dans l’indifférence générale.- http://www.polars.org/rubrique9.html
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Quelques livres :

Cassidy's girl
La femme de Cassidy le provoque, l'insulte et n'hésite pas à le frapper.
Elle va même jusqu'à entretenir les meilleures relations avec son pire ennemi.
C'est l'enfer.
Cassidy veut la quitter, voire la tuer.
C'est peut-être à cause d'elle qu'il se retrouve traqué par les flics, c'est sans doute pour elle qu'il doit affronter la mort.
Mais elle, que fera-t-elle quand elle se trouvera une dernière fois face à lui ?
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Comme La Lune dans le caniveau, Cassidy's girl nous plonge dans le monde des paumés peuplant les docks dé Philadelphie mais, au-delà du sordide, la tendresse et la chaleur humaine transparaissent dans ce roman bouleversant, d'une beauté tragique.
Longtemps classé parmi les grands du polar, David Goodis est maintenant considéré comme l'un des maîtres de la littérature américaine.
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Cauchemar
Parry n'a pas tué.
Mais les apparences sont contre lui et le luge le condamne à la détention perpétuelle.
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Mal nourri, sans femme, sans gin, sans foyer, loin des lumières étincelantes, des foules et de tout, ce qu'il aime, il ne lui reste plus qu'à attendre la vieillesse en contemplant les barreaux de sa cage.
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Mais il refuse de se soumettre et s'évade, engageant une bataille désespérée et solitaire contre le destin, contre la peur, contre les flics et les mouchards, contre les maîtres chanteurs et les bons citoyens.
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Descente aux enfers
" Il ne sut pas que ses pupilles se rétrécissaient.
II ne sentit pas ce reptile qui se glissait subrepticement dans son esprit.
Ce reptile qui était une idée qui l'effleura à peine et lui chuchota : il y a sept ans que tu supportes cette misère, cette cohabitation avec une femme qui n'est pas capable de répondre à ce que tu es en mesure d'attendre.
Pour arriver à ce résultat : sept années de frustration.
Je crois qu'il est grand temps d'y remédier.
Comment ?
Suis-moi, dit le reptile..."
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L'allumette facile
- T'as les flics aux fesses.
- Eh bien, dis-leur que je suis en conférence.
- Tu vas m'écouter, oui ?
Ce coup-ci, il s'agit pas de vagabondage.
C'est plus grave que ça.
- Tu charries. J'ai rien fait. Je roupillais.-
Depuis quand ?
- Et bien, depuis... j'en sais foutre rien.
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" Nous voilà bien !
songeait Cora.
Il ne se souvient plus...
Il s'est saoulé à mort et il sait plus ce qu'il a fait !"
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La garce
Clara Ervin pourrait être votre voisine.
Elle vit tranquille auprès de son mari, mais sort traîner la nuit.
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Elle veut le bonheur de sa belle-fille, mais lui inculque ses conceptions à coups de poing.
Elle aime un homme passionnément, mais lui fait littéralement perdre la tête.
Elle veut améliorer son niveau de vie et n'hésite pas à tuer pour cela.
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Après La Lune dans le caniveau, Cassidy's girl, voici La Garce, le roman sans doute le plus noir, le plus dur de David Goodis qui, longtemps classé parmi les grands du polar, est maintenant considéré comme l'un des maîtres de la littérature américaine.
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La lune dans le caniveau
« C'était une ruelle sombre, avec la lune qui l'éclairait en éclaboussant de sa lumière des taches de sang séché. »
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Obsédé par le souvenir de sa jeune soeur qui s'est tranchée la gorge après avoir été violée, Kerrigan, docker, cherche à tâtons le coupable en rêvant d'une autre vie.
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Autour de lui, dans Vernon Street, son frère Franck, ivrogne et bonà rien, Mooney, l'artiste déchu, Ruttman, le chef incontesté des dockers, la belle Loretta venue des beaux quartiers pour, soutenir son frère qui se soûle aussi chez Dugan, les femmes enfin de la maison paternelle, Lola et sa fille Bella, qui désire ardemment Kerrigan.
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Rappelant à la fois Beckett et Steinbeck, il se dégage de ce roman une atmosphère extraordinaire due à la clarté de la lune, toujours là, blême ou ricanante.
Intrigue policière et souffrance intérieure du héros sont admirablement mêlées.
Réalité, rêve ou cauchemar, La Lune dans le caniveau envoûte le lecteur qui reste sur les quais de Philadelphie, longtemps après la dernière page tournée.
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La pêche aux avaros
Jander ne se faisait pas d'illusions : ce n'était pas pour jouir des beautés de la nature que Hebden et ses inquiétants compagnons s'étaient retirés dans cette cabane de pêcheurs.
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Mais pourquoi semblaient-ils toujours sous pression, prêts à exploser, à se détruire ?
Quel monstrueux secret liait la vieille soûlarde à Gatheridge, le colosse à la cervelle de moineau ?
Et qu'est-ce qui retenait ici la bouleversante Vera, pure comme une apparition, froide comme une banquise ?
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La police est accusée
Le meurtre de Myra Nichols tombe à pic pour renforcer la violente campagne de presse déclenchée contre le capitaine Paul Ballard, qui dirige le Bureau des Personnes disparues.
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Son service n'a-t-il pas identifié et fait enterrer sous le nom de John Nichols un cadavre déchiqueté par un train ?
Or, non seulement Myra vient de proclamer sa conviction que son mari est vivant, mais encore Mrs. Landis, la jeune femme arrêtée pour l'assassinat de Myra, l'affirme aussi.
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John a tué Myra, c'est indubitable.
Reste à le retrouver pour innocenter Mrs. Landis - et du même coup laver la police de toute accusation d'incompétence.
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Dans une ville comme Los Angeles, cela équivaut à découvrir une aiguille dans une botte de foin ou un poisson dans la mer, mais Ballard a un atout en main et un appât séduisant au bout de sa ligne. Reste à savoir si le poisson voudra mordre...
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Le casse
S'il n'y avait que Gladden!
Mais, derrière elle, il y a le fantôme exigeant de son père - un père très chatouilleux sur le chapitre des responsabilités consenties...
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Un honnête artisan-cambrioleur devrait pourtant être libre d'organiser sa vie à son idée.
Surtout qu'il fait de beaux rêves en dehors des heures de travail : la petite maison sur la colline, le ruisseau parmi les hautes herbes et Della.
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Della dont les baisers font aimer la vie.
Bien sûr... s'il n'y avait pas Gladden !
Gladden, flanquée de papa-fantôme et lourde.malgré sa minceur,
comme un coffre-fort plein.
Et s'il n'y avait pas Charley, encombrant comme un coffre-fort vide, et le doigt toujours frémissant sur la détente du pistolet.
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Les pieds dans les nuages
Le caïd du gang avait besoin de ses services.
Le chef de la Brigade, Spéciale tenait beaucoup à l'embaucher.
Les flics lui proposaient un bel insigne;
les truands lui promettaient le gros paquet.
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Quant à l'intéressé, il aurait bien voulu contenter tout le monde et s'efforçait de garder l'équilibre sur la corde raide, en se demandant si celui qui lui souriait si gentiment un jour n'allait pas lui tirer une balle dans le crâne le lendemain.
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Sans espoir de retour
Gerardo reprit son sérieux.
Les autres malfrats cessèrent de rire.
Whitey se demandait: «Qu'est-ce que j'ai bien pu raconter de si drôle ?»
Puis il entendit Gerardo déclarer:
- Pas mal, ton histoire, mon pote.
Y a du vrai là-dedans. Mais y en a pas assez. Pas assez de vrai.
Il s'en faut même de beaucoup.
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Whitey retint sa respiration, cependant que Gerardo poursuivait, sans se presser:
- — C'est pas toi qui as tué le flic, parce que je sais, moi, qui l'a fait. Tu veux savoir son nom, à l'assassin ? Il s'appelle Gerardo.
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Tirez sur le pianiste !
Edward Lynn est-il le double de David Goodis ?
Voici l'histoire d'un ancien soliste du Carnegie Hall, qui va échouer dans les bas-fonds new-yorkais après le suicide de sa femme.
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Le héros de ce livre va connaître le même destin que son auteur.
Comme Goodis, jadis respecté et admiré, Edward Lynn est devenu une épave alcoolique.
Après avoir affronté l'adversité, et retrouvé sa dignité grâce à l'amour d'une femme patiente, il ira se réfugier dans l'oubli et dans l'alcool.
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« Non mais, regardez cette pauv'cloche devant sa casserole de piano ! Alors qu'il devrait être lingé comme un prince.
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Vendredi 13
- Si vous croyez que Ça m'amuse de tirer sur les gens !
- Vous êtes un doux. Ça se voit. Un chic type.
L'idée de tirer sur quelqu'un ne vous effleurerait même pas.
- Non. A moins que j'aie une bonne raison...
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Tirer sur le monde, ça ne me procure aucun plaisir.
- Chouette !
Si je comprends bien, vous n'allez pas me tirer dessus.
- Et comment que je vais vous tirer dessus !
- Vous auriez donc unebonne raison ?
- Une excellente raison.
Dans les profondeurs d'une crypte,
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Rue Barbare
À trente-quatre ans, Chester Lawrence a su garder intacte sa réputation de ne jamais s’occuper des affaires d’autrui.
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“Mais une réputation, c’est comme un pneu de voiture.
Ça roule, ça roule et un jour ça rencontre un clou.”
Le clou se présente une nuit en la personne d’une jeune Chinoise qui vient de se faire agresser et qu’il aide à se relever.
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Pour s’être arrêté et avoir échangé quelques mots avec elle, Lawrence scelle sa destinée : sa politique de stricte neutralité quant aux affaires de la rue vient de s’effondrer.
Tôt ou tard, il va devoir payer.
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À ceci près qu’il n’est pas homme à se laisser impunément expédier ad patres…
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Les protagonistes de David Goodis sont des mâles solitaires qui tentent en vain de trouver un sens à leur vie.
Portrait sombre et désillusionné du monde que renforce la description d’un environnement urbain réaliste, Rue barbare est une oeuvre emblématique.
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Retour à la vie
Publié en 1938, " Retour à la vie " est le premier roman de David Goodis.
C'est le portrait d'une génération perdue, sur fond de guerre d'Espagne, de guerre Sino-japonaise, d'alcool et de désœuvrement.
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C'est surtout le roman le plus autobiographique de son auteur.
Il éclaire rétrospectivement l'œuvre entière et permet d'en juger l'importance et la cohérence.
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" ... On pense à Hemingway dans ses grands jours.
Et puis, toujours, admirable lumière de d'aube, cette vision d'un gris matinal, comme si les personnages effleurés par le sens du péché allaient, par un simple geste, un mot, se délivrer pour s'abandonner à leur rêve profond. Magnifique. "-Jacques Pierre Amette, Le Point.
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NOTICE BIOGRAPHIQUE :DAVID GOODIS AU CINÉMA
Ecrivain américain né le 2 mars 1917 à Philadelphie (Pennsylvanie). Après des études à l’université, il obtient un diplôme de journalisme en 1938, débute la même année dans une agence de publicité, et publie son premier livre un an plus tard, « Retour à la vie » (« Retreat from Oblivion »), un ouvrage ambitieux sur les désarrois de la jeunesse d’avant-guerre.
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Puis il collabore à de nombreux magazines pour lesquels il écrit des nouvelles sous divers pseudonymes.
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Paru en 1946, son second livre, « Cauchemar », est aussitôt acheté par la Warner Bros, qui en fait un « véhicule » pour Humphrey Bogart et Lauren Bacall, LES PASSAGERS DE LA NUIT.
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Encouragé par ce succès, David Goodis quitte son emploi de publicitaire et part pour Hollywood où il participe à l’adaptation de son roman. Il y travaillera deux ans sur de nombreux films mais ne sera crédité que pour un seul d’entre eux, L’INFIDELE (The Unfaithful, 1947) de Vincent Sherman, nouvelle adaptation de « La Lettre » de Somerset Maugham (il ne retravaillera qu’une seule fois pour le cinéma dix ans plus tard).
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Après cette expérience décevante qui le marquera toute sa vie, il se fixe à Philadelphie et entreprend de publier régulièrement des romans qui obtiennent une audience grandissante.
A partir de 1951, il devient un auteur au talent reconnu : « Cassidy’s Girl », son sixième ouvrage, est vendu à plus d’un million d’exemplaires. La plupart de ses romans, profondément pessimistes, épousent la même structure : la lente dégradation d’un individu qui, au départ, avait tout pour réussir.
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« Il existe un étrange parallèle entre les destins de ses personnages et la propre vie de Goodis, écrit Harry Atshuler.
Ses héros en général des gens bien intentionnés, timides, qui ne songent qu’à mener une vie tranquille et à éviter les ennuis.
Mais le destin les mener inexorablement à leur destruction en dépit de leurs efforts pour en sortir.
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La même chose se produisit en lui. » (in « Les Auteurs de la Série Noire », par Claude Mesplède et Jean-Jacques Schléret, Ed. Joseph K., 1996).
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Et Marvin H. Albert, qui l’a bien connu, précise : « Il était fasciné par la mort, par la lente agonie des êtres et la sienne propre.
C’était un être très sensible, ce qui explique peut-être la désaffection du public à son égard. (…) Un mélange d’amour fou et de tristesse désespérée. (…)
C’était un homme désespérément seul. » David Goodis est mort à 49 ans le 7 janvier 1967.
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Après le coup d’éclat de Delmer Daves en 1947, ce sont surtout les cinéastes français qui vont faire connaître son œuvre au cinéma : Pierre Chenal, François Truffaut, et, après sa disparition, Henri Verneuil, René Clément, Jean-jacques Beineix, Gilles Béhat.
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L’engouement de la critique et des lecteurs français contribuèrent d’ailleurs à le sortir de l’oubli dans lequel il était tombé aux Etats-Unis dans les années qui précédèrent sa mort.
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Il existe également deux adaptations télévisuelles de son œuvre :
-« Nightfall » en 1951, d’après le roman du même titre, adapté une seconde fois au cinéma en 1956 par Jacques Tourneur,
- ainsi que « Le Professionnel » (« Professional Man », 1995) réalisé par Steven Soderbergh, d’après la nouvelle « Conscience professionnelle » (« Professional Man », 1953).
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FILMOGRAPHIE
1947 LES PASSAGERS DE LA NUIT (Dark Passage, Delmer Daves), d’après « Cauchemar » (« Dark Passage », 1946). A 1956 SECTION DES DISPARUS (Pierre Chenal), d’après « La Police est accusée » (« Of Missing Persons », 1950) – NIGHTFALL (id., Jacques Tourneur), d’après « La Nuit tombe » (« Nightfall », 1947).
1957 LE CAMBRIOLEUR (the Birglar, Paul Wendkos), adaptation de David Goodis d’après son propre roman « Le Casse » (« The Burglar », 1953).
1960 TIREZ SUR LE PIANISTE (François Truffaut), d’après « Tirez sur le pianiste » (« Down there », 1956). B
1971 LE CASSE (Henri Verneuil), d’après « Le Casse » (« The Burglar », 1953).
1972 LA COURSE DU LIEVRE A TRAVERS LES CHAMPS (René Clément), d’après « La Pëche aux avaros » (« The Raving Beauty », 1967) et « Vendredi 13 » (« Black Friday », 1954). C
1983 LA LUNE DANS LE CANIVEAU (Jean-Jacques Beineix), d’après « La Lune dans le caniveau » (« The Moon in the Gutter », 1953).
1984 RUE BARBARE (Gilles Béhat), d’après « Epaves » (« Street of the Lost », 1952). D
1986 DESCENTE AUX ENFERS (Francis Girod), d’après “Descente aux enfers” (“The Wounded and the Slain”, 1955).
1989 SANS ESPOIR DE RETOUR (Street of no Return, Samuel Fuller), d’après « Sans espoir de retour” (« Street of no Return », 1956).- http://cinema.aliceadsl.fr/article/default.aspx?articleid=AR009684
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Les films à voir également
LES PASSAGERS DE LA NUIT - (Delmer Daves) LA LUNE DANS LE CANIVEAU - (Jean-Jacques Beineix) TIREZ SUR LE PIANISTE - (François Truffaut) DESCENTE AUX ENFERS - (Francis Girod) LA COURSE DU LIEVRE A TRAVERS LES CHAMPS - (René Clément) SANS ESPOIR DE RETOUR - (Samuel Fuller) LE CASSE - (Henri Verneuil) LE CAMBRIOLEUR - (Paul Wendkos) RUE BARBARE - (Gilles Béhat)
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Site à voir :
http://www.polarnoir.fr/livre.php?livre=liv490
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Note :
Aucun souvenir de lecture... il me semble juste avoir essayer, une fois, et ne pas avoir aimé... mais impossible de me souvenir d'un titre en particulier.
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Côté cinéma : vu "le casse" me semble-t-il... mais pas vraiment de souvenir non plus.
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Donc, rajout sur ma liste de livres a emprunter à la bibliothèque... avec si possible une préférence pour "Retour à la vie "


















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