vendredi 10 octobre 2008

Carlo Fruttero et Franco Lucentini - L’Amant sans domicile fixe

livre de chevet,
littérature étrangère

Le premier personnage, ici, c'est Venise - une Venise d'hiver, plus souvent brumeuse qu'ensoleillée, la Venise labyrinthique des rues éloignées, quasi désertes.
Le deuxième personnage - elle - est une princesse romaine résidant dans un hôtel de luxe, fréquentant les milieux snobs et cosmopolites, et venue là pour une salle des ventes, à la recherche d'oeuvres d'art.
Le troisième personnage - lui - est le guide d'un groupe de touristes minables traîné à l'économie de monument en monument. Guide dont l'érudition et la distinction contrastent étrangement avec une valise râpée et un imperméable constellé de taches.
Ce qui résultera de leur imprévisible rencontre, et pourquoi celle-ci prendra sans cesse des allures d'énigme, c'est l'objet de ce roman.

Trois jours de passion sur fond d’escroquerie au cœur de la Cité des Doges…
Le chef-d’œuvre de Fruttero-Lucentini enfin réédité.
Tout commence par une rencontre troublante dans un avion à destination de Venise : elle, princesse romaine, y est venue chercher des œuvres d’art ; lui, guide touristique étrange et érudit, y accompagne un groupe de vacanciers.
Leur passion durera trois jours, durant lesquels leurs aventures les confronteront à des marchands d’art aux méthodes douteuses, à une vieille dame qui vend des « croûtes » en guise de célèbre collection, et à de sombres escrocs.
Amour et mystère, tendresse et ironie…
Cette escapade vénitienne nous entraîne dans un jeu de miroir envoûtant.
Biographies
Carlo Fruttero est né en 1926 à Turin, où il vit toujours ; Franco Lucentini en 1922 à Rome.
Les deux auteurs se sont rencontrés à Paris en 1953 et sont très vite devenus amis.
Éditeurs, journalistes, romanciers : ils ont été pendant près de quarante ans les enfants terribles des lettres italiennes, un couple indissociable, un duo littéraire unique, entré dans le club des best-sellers internationaux avec des polars « métaphysiques » ingénieux et bourrés d’humour, tel leur premier roman et immense succès, La Femme du dimanche. Leur prolifique et fructueuse collaboration s’est brutalement interrompue en 2002 avec le suicide de Franco Lucentini.

Franco Lucentini (Rome, 24 décembre 1920Turin, 5 août 2002) est un écrivain, traducteur et journaliste italien. Il a écrit la plus grande partie de son œuvre en collaboration avec Carlo Fruttero.

Né à Rome le 24 décembre 1920, Franco Lucentini est le fils d'Emma Marzi et de Venanzio Lucentini, un meunier originaire des Marches qui possédera plus tard une boulangerie à Rome.

En 1941, il distribue des tracts
antifascistes avec un ami, ce qui lui vaut deux mois d'emprisonnement. Il obtient son doctorat de philosophie à l'université de Rome en février 1943. Après l'armistice signé par l'Italie, il se met au service de l'United Nations News, l'agence de presse des Nations unies à Naples.

Ensuite, durant quelques mois, il travaille à Rome pour l'agence de presse ANSA, puis il se rend à
Prague et à Vienne pour le compte de l'agence de presse ONA. L'atmosphère de Vienne au lendemain de la guerre lui inspire une nouvelle, I Compagni sconosciuti. Après un bref retour à Rome en 1949, il arrive à Paris, où il exerce divers emplois : livreur, répétiteur, masseur.

C'est à Paris qu'il fait les deux rencontres les plus importantes de son existence : d'abord celle de Simone Benne Darses, de douze ans son aînée, qui deviendra sa femme ; puis celle de Carlo Fruttero en
1953.
Toutefois, la collaboration entre les deux auteurs ne devient effective qu'en 1957, lorsque Lucentini emménage à Turin. Tous deux travaillent alors pour la maison d'édition Einaudi. Le « tandem » va fonctionner pendant près d'un demi-siècle.

Le
prix Campiello récompensera Franco Lucentini pour l'ensemble de son œuvre en 2000.

Deux ans plus tard, atteint d'un
cancer du poumon, il se suicide le 5 août 2002 en se jetant dans la cage d'escalier de son immeuble, place Vittorio Veneto, à Turin, mort qui n'est pas sans évoquer celle de Primo Levi.




Fruttero et Lucentini




Durant quarante-cinq ans, l'équipe que forment Fruttero et Lucentini, fort célèbre sous l'abréviation de « F & L », va déployer ses talents dans le domaine du journalisme, de la traduction, de l'édition, de la littérature et du roman policier. « F & L » porte d'ailleurs un surnom : la « firme » (la ditta).

Leur premier livre commun est un recueil de poèmes, L'idraulico non verrà, en 1971, mais c'est l'année suivante que Fruttero et Lucentini connaissent la gloire grâce à un roman policier, La Donna della domenica (La Femme du dimanche), à qui ils donneront une suite en 1979 avec A che punto è la notte.
Parmi leurs autres best-sellers, on peut citer L'Amant sans domicile fixe, où ils revisitent le mythe du Juif errant, et Place de Sienne, côté ombre, thriller étroitement lié aux mystères du Palio de Sienne.
Pour chacun des livres écrits à quatre mains, romans ou essais, ils se répartissent les rôles : l'un rédige un premier jet, l'autre relit et s'occupe de la remise en forme du texte.

À partir de
1972, ils écrivent aussi pour La Stampa, le grand quotidien de Turin, où leur chronique intitulée L'Agenda di F & L offre un commentaire malicieux sur les événements de l'actualité et fournira la substance de leur célèbre « trilogie du crétin » : La Prédominance du crétin, La Sauvegarde du sourire et Le Retour du crétin.
Les deux coéquipiers publient également de nombreux articles dans L'Espresso et dans Epoca, ce qui ne les empêche pas d'œuvrer en tant que traducteurs (par exemple, ils traduisent en italien le Dr Jekyll et Mr Hyde de R. L. Stevenson), d'adapter le roman La Pierre de lune de Wilkie Collins en 1972 pour la télévision, d'imaginer une fin au Mystère d'Edwin Drood de Dickens (sous le titre de L'Affaire D ou le Crime du faux vagabond), de publier des anthologies, de diriger des collections chez des éditeurs comme Einaudi et Mondadori, ou encore de présider aux destinées du magazine Il Mago et de la revue Urania, qu'ils ont dirigée de 1961 à 1986.
Leur premier succès de librairie, La Femme du dimanche, fut adapté au cinéma en 1975 par Luigi Comencini, avec Marcello Mastroianni dans le rôle du commissaire Santamaria.
En 1994, Nanni Loy adapta leur roman A che punto è la notte (La Nuit du Grand Boss) pour la télévision.

D'autres auteurs ont écrits sur Venise...

" Les amants de Venise "
Andrea di Robillant
"
l'amant sans domicile fixe "
Fruttero et Lucentin
"
L'ange de miss Garnet "
Vickers, Salley
"
L'autre Venise "
Predrag Matvejevitch
"
Les Brumes pourpres de Venise"
Wright, Daphné
"
La bulle de Tiepolo "
Philippe Delerm
"
Carnet Vénitien "
Liliana Magrini
"
La comtesse Tarnowska "
Hans Habe
"
La conspiration Bosch "
Yves Jégo et Denis Lépée.
"
Contre Venise "
Régis Debray
"
Les derniers jours du Titien "
France Borel
"
Le désir et la poursuite du tout "
Frédérick Rolfe (Baron Corvo)
"
Dictionnaire amoureux et savant des couleurs de Venise "
Alain Buisine
"
Dictionnaire amoureux de Venise "
Philippe Sollers
"
L'enfant de Venise "
Kay Mc Cauley
"
La femme du Vénitien "
Bantock, Nick
"
La Fraga "
Danièle Sallenave
"
Le Gondolier d’Elisheva "
Alfred Hart
"
Hôpital Cendrillon " (I merletti di Cenerentola)
Chantal Robillard sur le site la nouvelle "
I merletti di Cenerentola"
"
Immersion "
Alain Fleischer
"
Lady Pirate "
Mireille Calmel
"
Lavinia Disparue "
Anna Banti
"
Lettres de l'Arétin "
Pietro Aretino
"
Lettres de Venise "
Baron Corvo ..Alias Frederick Rolfe.
"
le lion de Saint Marc "
Gerhart Ellert
"
Livia Grandi "
Theresa Révay
"
Le Livre Disparu "
Patrice Goré
"
Lumière de la lagune "
Hanns-Josef Ortheil
"
La Maîtresse Vénitienne "
Bernard Spindler
"
Le manteau Fortuny "
Gérard Macé
"
Le manuscrit de la Giudecca"
Yvon Toussaint
"
Marco Polo Les voyages interdits
Gary Jennings
"
Le Masque de Venise "
Rosalind Laker
"
Les mémoires de Giorgione "
Claude Chevreuil
"
La Mort à Venise "
Thomas Mann
"
Le nain des Noces de Cana de Véronèse "
Daniel Huguenin
"
Naufragés "
Pietro Querini Cristoforo Fioravante & Nicolò de Michiel
"
L'Oracle della Luna "
Fréderic Lenoir
"
L'Or de Venise "
Evelyne Deher
"
Petit guide sentimental de Venise "
Paolo Barbaro
"
La Rage au bout des mots " et" Quelque part là-bas entre Zattere et Giudecca "
Albert Valée ... dit Albert(o) sur le site les nouvelles :"
l'Ombre de Venise" et "Le Campiello Perdu"
"
Rendez-vous à Venise "
Olga Prud'homme Farges et Eva Prud'homme
"
Le Rendez-vous de Venise "
Philippe Beaussant
"
Requiem Vénitien"
Vincent Engel
"
le Roman de Venise "
Agnès Michaux
"
Une saison à Venise "
Wlodzimierz Odojewski
"
Le sang de Venise "
Maud Tabachnik
"
Le Séjour des Dieux "
Gilles Hertzog
"
Seule Venise "
Claudie Gallay
"
Sur la route de Venise "
Jules-Romain Joyant
"
La taverne du Doge Loredan "
d'Alberto Ongaro
"
Le Testament du Titien "
Eva Prud'Homme
"
Tornade sur Venise "
Roma Bognolo
"
Un Carnet Vénitien "
Gérard-Julien Salvy
"
Vaporetto 13 "
Robert Girardi
"
Venise au fil des mots "
Gabriella Zimmermann
"
Venise aux deux visages "
Corine Javelaud
"
Venise en hiver "
Emmanuel Roblès
"
Dans Venise la rouge "
Bernadette Chovelon
"
Venise noire "
Montpellier
"
Venise racontée par les Vénitiens "
Alexandrine de Mun
"
Venises "
Paul Morand
"
Un Vénitien chez les Moghols "
Niccolo Manucci
"
Un Vénitien dit le Canaletto "
Alain Buisine
"
La Vie Vénitienne "
Henri de Régnier

et si mes souvenirs sont exacts : l'histoire du juif errant de Jean d'Ormesson
et bien entendu : les mémoires de Casanova.

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