LEMONDE.FR 31.10.08 14h55
Après un premier round, le Grand prix de l'Académie française decerné, jeudi 30 octobre, à Marc Bressant pour La Dernière conférence (éd. de Fallois), la bataille des prix littéraires va débuter lundi 3 novembre avec la remise du prix Femina.
Notamment pour le trio GalliGrasSeuil (entendez Gallimard, Grasset et Le Seuil) qui depuis de longues années s'arroge la part du lion.
Si Gallimard brille par son absence, l'une de ses filiales pourrait bien décrocher le prix du roman français par l'entremise de Dominique Mainard (éd. Joëlle Losfeld) annoncée comme l'une des favorites avec Anne Serre (Mercure de France).
Grasset, de son côté, est en position de force sur le roman étranger (deux titres sur cinq sélectionnés) et semble bien parti pour remporter le prix avec Sandro Veronesi et Chaos calme.
Médicis.
Médicis.
Un titre qui d'une certaine manière pourrait illustrer le prix dont on célèbre cette année le cinquantième anniversaire.
A cette occasion, le Médicis a décidé de s'émanciper du Femina, qui était remis jusqu'alors le même jour.
Le jury proclamera ces prix trois jours plus tard, le 5 novembre. D'ores et déjà, dans la catégorie "roman français", un écrivain se détache très largement : Jean-Paul Enthoven, éditeur et auteur chez Grasset.
Renaudot.
Renaudot.
Si pour le Médicis, les jeux semblent être faits, à l'inverse la plus grande incertitude règne pour le Renaudot, décerné le 10 novembre, comme le Goncourt.
Si ce n'est qu'on peut déjà annoncer qu'un homme sera récompensé... puisque toutes les femmes ont été éliminées.
Ce qui a profité à Martin Page, entré sur la dernière liste grâce à J.-M. G. Le Clézio.
Reste que Martin Page devra croiser les doigts pour que son "parrain" soit présent aux délibérations. En effet, à la suite de la polémique déclenchée en 2007 après les votes par téléphone de Le Clézio pour Daniel Pennac, les nouveaux statuts stipulent que seuls les votes des jurés présents lors des délibérations seront pris en compte.
Outre Martin Page édité par L'Olivier, sa filiale, le Seuil peut compter sur Tierno Monénembo ou Olivier Rolin.
Olivier Rolin devrait également se maintenir, selon toute vraisemblance, sur la dernière liste du Goncourt avec Michel Le Bris (Grasset), Catherine Cusset (Gallimard), Jean-Marie Blas de Roblès (Zulma) et Atiq Rahimi (POL).
Sauf surprise de dernière minute, la bataille pour le Goncourt s'annonce rude entre les trois éditeurs et leurs candidats. Notamment Michel Le Bris dont la cote semble fléchir à quelques encablures de l'arrivée ; Olivier Rolin parti avec le handicap d'avoir obtenu le prix Femina en 1994, et Catherine Cusset.
Si cette dernière venait à disparaître de la dernière liste, Gallimard garde un atout dans sa manche avec Atiq Rahimi publié par sa filiale POL.
A moins que le jury ne préfère mettre tout le monde d'accord en couronnant un petit éditeur, et donc Jean-Marie Blas de Roblès.
Dès lors, à défaut de Goncourt, GalliGrasSeuil, mais aussi Flammarion et Actes Sud, peu présents cette année sur les listes, se tourneraient vers quelques lots de "consolation" tel :
le prix de Flore,
remis le 6 novembre, qui pourrait voir couronner Pierric Bailly (POL) ou Philippe Vilain (Grasset) ;
le prix Décembre
(remis le 12 novembre) dans lequel Denis Podalydès (Mercure de France) et Mathias Enard (Actes Sud) sont donnés favoris ;
ou encore le prix Interallié,
dernière récompense, le 18 novembre, où figurent en bonne place Michel Le Bris (Grasset), Dominique Jamet (Flammarion) et Benoît Duteurtre (Gallimard).
Christine Rousseau
Christine Rousseau
1 commentaire:
La production d'Atik Rahimi ne commence pas avec le prix goncourt.
"Terre et cendres", écrit en persan, (aussi appelé "Dari", langue de l'Afghanistan), tragédie dépouillée d'un pays dévasté par la guerre, trouve des accents universels auxquels il est difficile d'être insensible.
http://grain-de-sel.cultureforum.net/auteurs-francais-et-d-expression-francaise-f3/atik-rahimi-t4718.htm#97615
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