Boucherie charcuterie Croquard à Monsac vers la fin des années 1950, a pour spécialités : pieds de cochon et littérature !
Richard, le boucher, s'active en sautillant derrière ses étalages,
Mariette, la bouchère, écrit en secret un roman sous l'oeil critique de Troubadour, son faux caniche nain.
Le monde apparemment lisse et clos du petit commerce vénérable, du bourg de province dont on se distrait en allant assister à des réunions de catch à la sous-préfecture voisine et d'une époque aujourd' hui révolue, recèle pourtant quelques surprenantes échappées.
Bizarrerie morphologique par-ci, mort étrange d'un tueur à l'abattoir local par-là, bataille rangée de chipolatas avec la concurrence jalouse sur un marché...
Le réel tranquille et minutieux bascule bientôt dans le tragique, le délire et l'effroi, mais comme naturellement.
Jusqu'à ce que, avec le temps, la Maison Croquard dérive désespérément, éperdument, dans sa propre et définitive consommation.
...On m’avait prévenue : il faut aimer la viande (ce livre pourrait être à lui seul un dictionnaire de tous les termes possibles et imaginables du métier de boucher), il faut s’attendre à du gore et du trash, on ne peut pas dévoiler la fin, etc.
Pourquoi je suis déçue ? Parce que ça part un peu dans tous les sens, chaque chapitre (appelé « morceau » comme la viande) est quasi indépendant, et pas toujours raccroché à ce qui précède, ou d’une façon qui me gêne.
L’auteur lance ainsi des pistes qu’il n’exploite pas (je m’attendais à davantage de choses sur le roman de Mariette, le meurtre de l’abatteur, …).
Certains chapitres s’étirent un peu trop : la bataille de viande n’en finit pas, quand Croquard commence à faire les marchés et que les concurrents n’apprécient pas, on s’envoie toutes sortes de morceaux à la figure mais le vocabulaire devient lassant.
Puis tout à coup, ça devient mystérieux, intrigant, intéressant ? Déroutant. Limite horreur ! Ceci dit folie et originalité sont au rendez-vous…ça sort du lot ! L’ambiance « village » est très bien reproduite. Il manque pour moi une unité, et un allégement du langage… là, c’est à vous faire devenir végétarien !
lectrice : http://lesjardinsdhelene.over-blog.com/article-23036385.html
toile : la lectrice de Toine Corstjan
et bien à part le commentaire ci-dessus, et quelques mots sur Babelio le recommandant... pas grand chose sur ce livre...
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samedi 25
lecture terminée, roman très court... et heureusement. Très déçue ! à oublier !
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