jeudi 16 octobre 2008

Grand prix Jean Giono pour Amélie Nothomb

Le Grand prix Jean Giono 2008 a été attribué mercredi 15 octobre, à l'unanimité à Amélie Nothomb pour l'ensemble de son oeuvre, a indiqué le jury.

Amélie Nothomb a été distinguée à l'occasion de la sortie du Fait du prince (Albin Michel).

Un gros lot de consolation pour Amélie Nothomb qui n’a été sélectionnée pour aucun des
grands Prix d’automne 2008.



biographie
Amélie Nothomb, (née le 13 août 1967 à Kōbe au Japon), est une écrivain belge de langue française.

« Issue d'une famille de la petite aristocratie où la politique et la littérature ont toujours fait bon ménage, [elle] a atteint, pratiquement depuis son premier récit Hygiène de l'assassin (1992), un lectorat que n'ont jamais connu ses ancêtres.
Sa production oscille entre les textes à contenu plus ouvertement autobiographiques comme Le Sabotage amoureux (1993) ou Stupeur et tremblements (1999) et des récits plus fictionnels tels Mercure (1998) ou Les Combustibles (1994), une pièce de théâtre.
Chez cette écrivain, une forme de cruauté se mêle à un romantisme qui plonge dans l'univers actuel. » — Marc Quaghebeur, Anthologie de la littérature française de Belgique, entre réel et surréel.

Les Nothomb font donc partie de l'aristocratie belge et plusieurs de ses ancêtres se sont illustrés dans la vie politique et culturelle (Charles-Ferdinand Nothomb notamment).
Fille du baron Patrick Nothomb, ambassadeur de Belgique, elle séjourne ainsi au Japon, qui fait sur elle une profonde impression, en Chine, aux États-Unis (New-York), en Asie du Sud Est (Laos, Bangladesh, Birmanie). Elle ne découvre la Belgique, le « pays du chocolat blanc », qu'à l'âge de 17 ans. Elle y finit ses humanités à l’Institut Marie Immaculée Montjoie à Uccle pour ensuite entamer des études de philologie romane à l’Université libre de Bruxelles.

Depuis 1992, elle publie chez
Albin Michel un livre par an soit dix-sept romans à ce jour. Son premier roman, publié en 1992 aurait du l'être chez Gallimard, maison avec laquelle elle aurait alors entamé une collaboration, mais Philippe Sollers, alors directeur de collection, refusa Hygiène de l'assassin.

Amélie Nothomb se tourna alors vers Albin Michel, qui publie toujours ses romans. Avec une régularité qui agace certains : « Tous les ans, à la rentrée, il y a deux évènements majeurs: les vendanges et la sortie du Nothomb. Cette année, le raisin est en avance, mais l'Amélie est à l'heure ». Ses écrits sont traduits dans trente-sept langues à travers le monde.

Amélie Nothomb suscite la polémique. En effet, elle compte de très nombreux fans (certains sont appelés les péplautes en référence à son livre Péplum
, mais aussi de violents détracteurs: « C'est que mademoiselle Nothomb n'a pas que des admirateurs, mais aussi quelques détracteurs qui lui reprochent ceci et cela, et notamment sa célébrité. (...)
Elle est devenue, par les hasards des interviews, un mythe ». Mais l'auteur se défend : « Je suis ce que je peux être. Je ne maîtrise pas ce que je suis et encore moins les regards que les autres posent sur moi ». Certains se moquent volontiers d'elle, en partie à cause de son goût pour certains fruits pourris, largement médiatisé, de ses chapeaux et de ses déclarations parfois farfelues, mais aussi à cause de son origine sociale, de son style d'écriture, de ses thèmes de prédilection.

Le Mont Fuji, symbole du Japon, a un rôle prédominant dans Ni d'Ève, ni d'Adam

Amélie Nothomb raconte une partie de son enfance dans ses romans
Métaphysique des tubes, Le Sabotage amoureux et Biographie de la faim.
Fille du diplomate Patrick Nothomb, cette enfance est rythmée par d'incessants déménagements au gré des affectations paternelles. Née au Japon, elle y passe les cinq premières années de sa vie. C'est un pays auquel elle restera viscéralement attachée et pour lequel elle gardera toujours une immense admiration.

Notamment à cause de sa gouvernante japonaise Nishio-San qu'elle considérait comme sa seconde mère, elle vit son départ du Japon, « pays de la beauté », pour la Chine, « pays de la laideur », comme un exil et vit les autres déplacements familiaux comme autant de déracinements successifs. Mais aussi comme « un nomadisme culturel qui décuple sa curiosité et renforce sa précocité »
.
Elle raconte notamment, avec beaucoup de drôlerie et de second degré mais aussi de justesse, dans Biographie de la faim, comment elle a plongé, avec sa sœur Juliette, dans les livres, la potomanie, l'alcool infantile et l'anorexie.

Adulte, son diplôme de philologie romane en poche, Amélie Nothomb retourne au Japon pour y travailler comme interprète (elle maîtrise le japonais, du moins oralement) et songe à s'y installer définitivement. Elle entre dans une grande entreprise japonaise, dans laquelle elle restera un an.



Après cette expérience, désastreuse à plusieurs égards, qu’elle romance dans Stupeur et tremblements, elle rentre en Belgique et envoie le manuscrit de Hygiène de l'assassin à de nombreux éditeurs.
Elle publie Hygiène de l'assassin chez Albin Michel, en 1992. C’est le début d'un succès phénoménal. Tous ses livres sont des best-sellers.

En 2004, elle en était à son 53e manuscrit. Elle dit écrire près de trois romans par an pour n’en publier qu’un seul : « J'écris 3,7 romans par an, c'est un rythme, je l'ai constaté après coup. Ceci dit, n'allez surtout pas imaginer que tous ces romans sont bons. Il y a une énorme proportion de romans ratés dont il est hors de question que je les publie »
, « L'immense majorité [de ses manuscrits] restera dans des caisses et n'en sortira pas. Je veillerai à me protéger suffisamment pour cela ».
Se disant également « enceinte de ses romans », Amélie Nothomb dit écrire depuis l’âge de dix-sept ans.

Entre
2000 et 2002, elle écrit sept textes pour la chanteuse française Robert. Elle romance la vie de la chanteuse dans Robert des noms propres, paru en 2002.
Voir :
Note
Beaucoup aimé au début, mais je me suis un peu lassée... rien lu depuis "Antéchrista"...
pour celui-ci, moyennement tentée... je le lirai probablement en bibliothèque, si je peux... ses livres sont tellement demandés que je doute de pouvoir le faire avant la fin de l'année...
Mon préféré : Les Combustibles
tout simplement pour le thème.



Le thème est simple : Il fait très froid, votre seule source de chaleur est une poêle brule-to4t et une abondante bibliothèque... Quel est le dernier livre qui sera mis au feu ?
Mais au-delà de cette question... votre survie vaut-elle plus que les livres ?
Cela ferait une bonne petite pièce pour théâtre d'amateur... 3 acteurs, un seul décors... Intéressant, d'autant plus que très court. C'est un agréable divertissement, un petit exercice de style que l'on ne regrette pas d'avoir lu.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme toi je me suis un peu lassée de la "production" annuelle d'Amélie Nothomb. Mais je lirai peut-être celui-ci car ma fille l'a eu en cadeau.higaxek

Anonyme a dit…

Quelle joie que ce Prix Giono que je trouve bien mérité!.. Pour toute son oeuvre, pas pour " Le Fait du Prince" en particulier
Cet écrivain a du talent, même si ses "productions" annuelles semblent énerver certains lecteurs!

mazel a dit…

Rencontré plusieurs personnes au club de lecture ayant aimé "le fait du prince"...

Vaguement tentée, mais sans plus. Je verrais en cours d'année s'il me tombe entre les mains...

bonne journée Anonyme.