Pied de nez aux conventions romanesques et à la morale commune, L'Ecume des jours est un délice verbal et un festin poétique.
Lee Anderson, vingt-six ans, a quitté sa ville natale pour échouer à Buckton où il devient gérant de librairie. Il sympathise dans un bar avec quelques jeunes du coin.
Grand, bien bâti, payant volontiers à boire, Lee, qui sait aussi chanter le blues en s'accompagnant à la guitare, réussit à séduire la plupart des adolescentes.
Un jour il rencontre Dexter, le rejeton d'une riche famille qui l'invite à une soirée et lui présente les soeurs Asquith, Jean et Lou (17 et 15 ans), deux jeunes bourgeoises avec "une ligne à réveiller un membre du Congrès". Lee décide de les faire boire pour mieux les séduire... et poursuivre son sinistre dessein.
Ecrit à la suite d'un pari, cet excellent pastiche de roman noir fut publié en 1946 sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, un prétendu auteur américain.
Récit d'une vengeance, dénonciation du racisme et de l'intolérance, ce best-seller fut jugé à l'époque immoral et pornographique, ce qui amena son interdiction en 1949 et la condamnation de son auteur pour outrage aux bonnes moeurs
C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.
C'est les jeunes qui se souviennent. Les vieux, ils oublient tout.
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes c'est celui de chacun.
Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante.
Du temps que les femmes ne votaient pas, on faisait la guerre pour elles. Maintenant qu'elles votent, on la fait pour le pétrole. Est-ce un progrès?
Il est évident que le poète écritSous le coup de l'inspiration
Il vaut mieux être déçu que d'espérer dans le vague.
Je me demande si je ne suis pas en train de jouer avec les mots. Et si les mots étaient faits pour ça?
Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai.
L'homme est une prison où l'âme reste libre.
Le génie est une longue patience, c'est une réflexion de génie pas doué.
Le malheur avec un type intelligent, c'est qu'il n'est jamais assez intelligent pour ne pas se dire qu'il est le plus intelligent.
Le propre du militaire est le sale du civil.
Le ridicule ne tue nulle part mais, aux U.S.A., il enrichit drôlement.
Le travail est l'opium du peuple... Je ne veux pas mourir drogué!
Les gens sans imagination ont besoin que les autres mènent une vie régulière.
Les oiseaux sont responsables de trois au moins des grandes malédictions qui pèsent sur l’homme. Ils lui ont donné le désir de grimper aux arbres, celui de voler, celui de chanter…
Les prophètes ont toujours tort d'avoir raison.
L’absurdité des batailles qui sont des batailles de mots mais qui tuent des hommes de chair.
N’importe quoi, sauf la vérité. Il n’y a que ça qui ne se vend pas.
On commence à avoir des malheurs quand on a cessé de ne penser qu'à soi.
Supprimez le conditionnel et vous aurez détruit Dieu.
Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent.
Avec un grand-père bronzier d’art qui fabriqua les grilles d’Edmond Rostand à Cambo-les-Bains, quelle destinée autre que littéraire aurait pu avoir Boris Vian ?
Il naît 41 rue de Versailles à Ville-d’Avray le 10 mars 1920. Sa mère, amoureuse d’opéra, le prénomme ainsi en souvenir de Boris Godounov.
À partir de 1939 et jusqu’à sa mort le 23 juin 1959, voici ses principales adresses :
Il est logé 39 bis boulevard d’Alsace-Lorraine à Angoulême en 1939, lors de son année d’études à l’école des Arts et Manufactures.
our visiter le lieu L’appartement de la cité Véron appartient à la Fondation Boris Vian-Ursula Vian Kubler et se visite sur demande (par écrit uniquement : 6 bis cité Véron, 75018 Paris).-http://www.terresdecrivains.com/Boris-VIAN-a-Ville-d-Avray-et
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