Une fois n'est pas coutume...
télévision ce soir...
avec un film vu et revu...
mais toujours avec le même plaisir...
Porté à l'écran par Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle de Guillaume, Le Nom de la Rose fait date dans l'histoire des romans policiers historiques.
Umberto Eco n'est pas seulement un romancier, c'est surtout un érudit qui connaît son sujet sur le bout des doigts. Il entraîne le lecteur dans une aventure à la fois philosophique et policière, où il est question d'Aristote, de liberté, d'injustice et de cyanure. Un roman exceptionnel
résumé du roman :
la chrétienté est en crise.
Les hérésies sont traquées.
Le pape lutte à la fois contre l'empereur Louis de Bavière et contre ses ennemis intérieurs. Il s'oppose à tous ceux qui souhaitent réformer l'Eglise.
Guillaume de Baskerville, moine franciscain, ex-inquisiteur et conseiller de l'empereur se rend, en compagnie d'Adso, un jeune bénédictin, qui est aussi le narrateur du roman, dans une abbaye bénédictine du Sud de la France.
Ils doivent participer à une importante rencontre entre des franciscains prônant la pauvreté du Christ et les partisans du pape. Cette réunion doit permettre aux deux parties de trouver un accord.
L'abbaye vit des heures troublées. Dès son arrivée, l'abbé Abbon demande à Guillaume de Baskerville d'enquêter sur les causes de la mort violente d'un de ses pensionnaires. En effet pendant la nuit, Adelme d'Otrante, un jeune moine a chuté de l'Edifice, une importante bâtisse dans laquelle se trouvent à la fois le réfectoire et l'immense bibliothèque de l'abbaye.
Pour les besoins de son enquête Guillaume de Baskerville va à la rencontre des moines de l'abbaye.
Il fait la connaissance de Salvatore, un moine difforme qui parle une langue étrange, brassage de toutes les autres, Ubertin de Cassales, un "homme bizarre", un être intransigeant qui "aurait pu devenir un des hérétiques qu'il a contribué à faire brûler", Venantius, un helléniste érudit, Jorge,un vieillard aveugle dévoré par un orgueil excessif et qui blâme le rire, Séverin, un curieux herboriste, et enfin Berenger, l'aide du bibliothécaire qui semble avoir eu des relations ambiguës avec la victime.
Ces rencontres permettent à Guillaume de Baskerville de découvrir quelques règles et secrets de l'abbaye. Il acquiert assez rapidement la conviction qu'Adelme d'Otrante n'a pas été assassiné, mais qu'il s'est suicidé.
Le second jour, Venantius, l'helléniste est trouvé mort dans une barrique de sang de porc. Guillaume est persuadé que ces deux morts sont liées à la bibliothèque de l'abbaye.
Cette bibliothèque, la plus grande de la chrétienté, est construite comme un lieu secret protégée par un labyrinthe, ayant pour but de la protéger des intrus.
Guillaume et Adso manifestent le souhait de la visiter. Mais cette visite leur sera toujours refusée.
C'est un lieu interdit, connu du seul Malachie, le bibliothécaire et de Bérenger, son aide.
Elle représente le centre mystérieux de l'abbaye. Les moines et les visiteurs n'ont accès qu'au scriptorium, lieu d'étude dans lequel ils peuvent s'adonner à la lecture et à la copie.
Guillaume et Adso découvrent que certains livres "interdits" de la bibliothèque portent, dans le catalogue, la mention " finis africae". Seuls Malachie, le bibliothécaire et Bérenger, son aide semblent connaître le secret de ces mentions.
Celui-ci est le dernier à avoir vu Adelme en vie et craignait que Venantius ne dévoile les relations qu'il entretenait avec le jeune moine.
Guillaume et Adso décident, malgré les interdictions, de se rendre dans la bibliothèque; ils essaient de retrouver le livre que Venantius étudiait dans le scriptorium, mais celui-ci a disparu.
Il ne reste qu'un vieux parchemin écrit en grec et qui comporte des annotations de Venantius. Alors qu'ils étudient ce parchemin, ils s'aperçoivent qu'ils ne sont pas seuls dans ce lieu secret.
Le mystérieux visiteur parvient à dérober les lunettes de Guillaume qui devient ainsi incapable de lire. Guillaume et Adso empruntent un labyrinthe, et parviennent, avec de la chance, à sortir de la bibliothèque.
Le troisième jour, Guillaume et Adso parviennent à déchiffrer les annotations de Venantius. Mais le texte reste énigmatique. Guillaume souhaite interroger Bérenger, mais celui-ci a disparu. Il met à profit ce contretemps pour essayer de résoudre l'énigme du labyrinthe. Il y parvient et est bien décidé à y retourner la nuit suivante.
Le soir Adso découvre dans les cuisines une jeune fille. Cette ravissante inconnue souhaite obtenir de la nourriture en échange de ses charmes. Elle séduit le jeune Adso.
Durant la nuit, on retrouve dans les bains le corps de Béranger. Guillaume est intrigué par les taches brunes qu'il porte sur ses doigts et sur sa langue. Il semble qu'il ait été empoisonné. Guillaume découvre que c'est Béranger qui était dans la bibliothèque, la veille au soir. Il parvient à retrouver ses lunettes.
Le lendemain arrivent successivement le groupe de franciscains, amené par Michel de Césène, puis les émissaires du pape à la tête desquels se trouve l'inquisiteur Bernard Gui, dont la réputation de cruauté n'est plus à faire.
L'abbé "soucieux de la bonne réputation de son monastère" craint pour l'avenir de son abbaye. Guillaume et Adso poursuivent discrètement leur enquête. Ils s'introduisent à nouveau dans le labyrinthe et en affinent le plan. Ils ne parviennent pas à percer le mystère de la pièce, finis africae.
En effet, ils ne connaissent pas le code qui leur permettrait d'en franchir le seuil.
Lorsqu'ils sortent de la bibliothèque, ils croisent l'inquisiteur Bernard Gui qui a déjà commencé à imposer sa loi. Il a appréhendé la jeune inconnue qu'avait croisé Adso la veille et Salvatore.
Ce quatrième jour est aussi l'occasion du premier regard hostile échangé entre Guillaume et Bernard Gui. Les deux hommes ne s'apprécient guère.
Le cinquième jour, les discussions politiques et religieuses reprennent. Mais elles sont vite stoppées par la découverte d'un nouveau cadavre.
Le cinquième jour, les discussions politiques et religieuses reprennent. Mais elles sont vite stoppées par la découverte d'un nouveau cadavre.
Séverin, l'herboriste, est découvert la tête broyée. Bernard Gui procède à l'arrestation de l'intendant Remigio, un ancien franciscain, qu'il soupçonne d'être l'auteur de ces assassinats.
Il organise un procès au cours duquel sont jugés Remigio et les deux prisonniers de la veille : Salvatore et la jeune inconnue.
Sous la torture, Salvatore passe aux aveux et reconnaît tous les crimes dont Bernard Gui l'accuse. De même Remigio qui souhaite échapper à la torture, avoue être un hérétique et un criminel.
La jeune inconnue est, elle, accusée de sorcellerie. Avec ce procès, Bernard Gui et ses hommes marquent des points. Il semble qu'ils aient percé le mystère de ces meurtres, et que de plus l'assassin soit un ancien franciscain.
Mais le lendemain, un nouveau crime est commis. Cette fois, c'est Malachie, le bibliothécaire, la victime. Lui aussi a le bout des doigts couverts de taches brunes. Guillaume décide de poursuivre son enquête. Il est persuadé qu'il existe un lien entre le livre disparu et ces meurtres.
L'abbé ordonne à Guillaume de stopper son enquête. Mais celui-ci souhaite en avoir le cœur net. Durant la nuit, il retourne avec Adso dans la bibliothèque. Ayant trouvé le code secret, ils parviennent à rentrer dans finis africae, la pièce mystérieuse. Ils y découvrent Jorge, le vieillard aveugle, qui les attend. Il les laisse lire le livre tant convoité, et qui a été la cause de tant de morts.
Il s'agit d'un exemplaire unique d'un texte d'Aristote sur l'humour et le rire, le livre II de la Poétique. Jorge tente alors de s'enfuir.
La bibliothèque prend feu, détruisant ainsi cet unique ouvrage que le vieillard aveugle jugeait blasphématoire, qu'il n'était pourtant pas parvenu à détruire et qui avait entraîné tant de morts...
Dans le générique d'ouverture, le film se présente explicitement comme un palimpseste du roman, c'est-à-dire qu'il ne prétend pas à une exacte fidélité mais qu'il est une œuvre dont il partage le même support.
Son contenu est néanmoins très fidèle au roman. Un clin d'œil est fait à Umberto Eco, lorsque Guillaume de Baskerville dans la bibliothèque s'extasie sur un ouvrage de « Umberto de Bologne » (ville où Umberto Eco est professeur).
Le film est bâti comme l'illusion de l'escalier sans fin de Roger Penrose (ou d'Escher), escalier où aura lieu d'ailleurs le combat dans l'incendie entre le « bon » moine franciscain Guillaume de Baskerville, par ailleurs ancien inquisiteur, et l'un des « méchants », ex-bibliothécaire de l'abbaye, Jorge de Burgos (autre clin d'œil, d'U. Eco cette fois, à Jorge Luis Borges et à sa nouvelle La Bibliothèque de Babel).
Comme dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, le monde médiéval est illustré avec le difforme (bossu), la jeune fille érotique, la religiosité, les paysans primaires et ici les copistes pour un livre païen.
Jean-Jacques Annaud sollicita pour le film le producteur allemand Bernd Eichinger qui finança ce coûteux projet. Sean Connery insista lourdement afin d'obtenir le rôle principal de cette adaptation qui ne se fit pas sans difficultés : plusieurs scénaristes planchèrent sur un laborieux travail de transposition (le premier étant le scénariste attitré de Annaud Alain Godard). Le prestigieux chef opérateur italien Tonino Delli Colli (qui avait travaillé avec Pier Paolo Pasolini) signa les lumières, et le décorateur italien Dante Ferretti reconstruisit l'abbaye austère dans les Abruzzes, non loin de Rome. La musique de James Horner (le futur compositeur de la b.o. de Titanic) confère au film une ambiance à la fois belle, envoûtante et terrifiante sans être dénuée de mélancolie.
Sean Connery (VF : Claude Giraud) : Guillaume de Baskerville
Christian Slater (VF : Vincent Ropion) : Adso de Melk
Dwight Weist (VF : Claude Rich) : Vieil Adso (Le narrateur)
Helmut Qualtinger (VF : Henry Djanik) : Remigio de Voragine
Elya Baskin (VF : Patrick Préjean) : Severin de Sant'Emmerano
Michael Lonsdale : l'abbé
F. Murray Abraham (VF : François Chaumette) : Bernardo Gui
Volker Prechtel (VF : Georges Aminel) : Malachie de Hildesheim
Feodor Chaliapin Jr. : Jorge de Burgos
William Hickey (VF : Henri Virlogeux) : Ubertin de Casal
Michael Habeck : Bérenger d'Arundel
Urs Althaus : Venantius de Salvemec
Valentina Vargas : la fille
Ron Perlman : Salvatore
Leopoldo Trieste : Michel de Cesene
Franco Valobra : Jerôme de Kaffa
Vernon Dobtcheff : Hughes de Newcastle
Donald O'Brien : Pietro d'Assisi
Andrew Birkin : Cuthbert de Winchester
Lucien Bodard (VF : Georges Atlas) : cardinal Bertrand du Pogetto
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Christian Slater (VF : Vincent Ropion) : Adso de Melk
Dwight Weist (VF : Claude Rich) : Vieil Adso (Le narrateur)
Helmut Qualtinger (VF : Henry Djanik) : Remigio de Voragine
Elya Baskin (VF : Patrick Préjean) : Severin de Sant'Emmerano
Michael Lonsdale : l'abbé
F. Murray Abraham (VF : François Chaumette) : Bernardo Gui
Volker Prechtel (VF : Georges Aminel) : Malachie de Hildesheim
Feodor Chaliapin Jr. : Jorge de Burgos
William Hickey (VF : Henri Virlogeux) : Ubertin de Casal
Michael Habeck : Bérenger d'Arundel
Urs Althaus : Venantius de Salvemec
Valentina Vargas : la fille
Ron Perlman : Salvatore
Leopoldo Trieste : Michel de Cesene
Franco Valobra : Jerôme de Kaffa
Vernon Dobtcheff : Hughes de Newcastle
Donald O'Brien : Pietro d'Assisi
Andrew Birkin : Cuthbert de Winchester
Lucien Bodard (VF : Georges Atlas) : cardinal Bertrand du Pogetto
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Autour du film :
Toutefois, il est inspiré par le château italien de Castel del Monte du XIIIe siècle,(commune d'Andria, à 70 km à l'ouest de Bari, dans les Pouilles).
Il est l'œuvre de Frédéric II Hohenstaufen (du Saint-Empire).
L'édifice est classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1996
Jean-Jacques Annaud ne souhaitait pas voir jouer des acteurs de renom dans son film. C'est Sean Connery lui-même, très motivé pour jouer le rôle de frère Guillaume, qui a réussi à le convaincre de le choisir. Le réalisateur a immédiatement été séduit par la qualité d'interprétation de l'acteur.
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Les ouvrages utilisés pour les besoins du film étaient si remarquablement bien imités, par la qualité des enluminures et des reliures, que certains d'entre eux ont été volés durant le tournage, obligeant l'équipe à mettre les livres au coffre à la fin de chaque journée de travail.
Les ouvrages utilisés pour les besoins du film étaient si remarquablement bien imités, par la qualité des enluminures et des reliures, que certains d'entre eux ont été volés durant le tournage, obligeant l'équipe à mettre les livres au coffre à la fin de chaque journée de travail.
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La statue de la Vierge à l'enfant, devant laquelle le jeune Adso de Melk vient prier, est un anachronisme puisque son style est proche du milieu de la Renaissance. C'est un détail qui sera longtemps reproché au réalisateur. (wikipédia)
La statue de la Vierge à l'enfant, devant laquelle le jeune Adso de Melk vient prier, est un anachronisme puisque son style est proche du milieu de la Renaissance. C'est un détail qui sera longtemps reproché au réalisateur. (wikipédia)
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