roman fantastique, science-fiction
Unique survivant d'un naufrage, Edward Prendick est recueilli sur une île des mers du Sud par un personnage singulier : le docteur Moreau, qui vit depuis 11 ans sur cette île.
Il découvre avec effroi que l'île est peuplée de créatures monstrueuses, mi-hommes mi-bêtes, vivant sous la domination de Moreau et de Montgomery, son assistant.
C'est Moreau lui-même qui a « fabriqué » ces créatures à partir d'animaux, dans le but de comprendre la nature de l'humanité. Les deux chirurgiens, Moreau et Montgomery, se sont livrés à des expériences de vivisections et de greffes pour tenter de donner à ces êtres la faculté de penser et de parler.
Les hommes-bêtes vivent dans un village primitif et obéissent à une « Loi » leur interdisant les comportements animaux et prônant la vénération de Moreau appelé « Maître ». Mais Prendick découvre que certaines créatures transgressent la Loi en dévorant des lapins, et Moreau lui apprend que toutes ses expériences ont échoué jusque-là, les créatures régressant systématiquement à l'état animal.
L'assassinat de Moreau par une de ses « expériences » devenue enragée remet en cause l'équilibre fragile de l'île. Montgomery est tué à son tour et Prendick ne parvient à ramener le calme qu'en tuant une partie des monstres. Au bout d'un exil forcé parmi les créatures en pleine régression, il parvient enfin à s'échapper à bord d'un radeau et à retourner à la civilisation. Mais, traumatisé par l'expérience qu'il vient de vivre, il ne peut s'empêcher de voir le reflet des hommes-animaux de Moreau dans les hommes...
Londres, au XIXe siècle. Dans la maison d'un savant, un groupe d'amis écoute celui qui prétend être le premier voyageur du temps narrer ses aventures.
Le voyageur du temps commence son récit en décrivant le monde de l'an 802701.
La Terre est habitée par les Eloïs, descendants des hommes. Androgynes, simplets et doux, ils passent leur temps à jouer tels des enfants et à manger des fruits dans le grand jardin qu'est devenue la Terre.
A la surface de celle-ci, ne subsiste plus aucune mauvaise herbe, ni aucune autre espèce animale. Le monde semble être devenu un paradis.
Seulement l'explorateur du temps ne tarde pas à se rendre compte que cette apparente harmonie cache un terrible secret. Des puits sans fond sont répartis un peu partout, et un bruit de machine s'en échappe.
C'est sous terre que vit une autre espèce descendante aussi des hommes, les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière à force de vivre dans le noir.
La nuit, ils vont et viennent à la surface en passant par les puits, pour se nourrir des Eloïs, devenus leur bétail à leur insu.
L'explorateur, dont la machine à voyager dans le temps a disparu, va devoir descendre sous terre affronter les Morlocks, s'il veut pouvoir retourner chez lui. Entre temps il va se lier avec une Eloïs, Weena, qui finira par mourir dans un incendie allumé par l'explorateur pour faire fuir les Morlocks.
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Inutile d'insister sur le fait qu'il s'agit d'un chef-d'œuvre. La Guerre des mondesdemeure avec Jules Verne le grand ancêtre de la science-fiction, celui qui lui a donné ses lettres de noblesse, avec des œuvres aussi importantes que L'Île du Docteur Moreau, L'Homme invisible ou La Guerre des mondes. Un grand classique, précurseurs dans bien des domaines, qui reste indépassable. À lire ou à relire.
C'est en hiver que l'étranger s'est installé à l'auberge du village d'Iping.
Ses bandages, qui lui enveloppent entièrement la tête, sauf le nez, d'un rouge vif, lui donnent un aspect étrange, assez terrifiant, et les langues vont bon train.
On l'aurait peut-être laissé en paix s'il n'avait pas retardé le paiement de sa note et s'il n'y avait pas eu un vol mystérieux au presbytère.
Mandat est donné de l'arrêter, mais comment se saisir d'un personnage qui disparaît à mesure qu'il se dépouille de ses vêtements?
Quant à l'étranger, obligé d'être nu pour échapper aux poursuites, il souffre cruellement du froid et de la faim.
Ainsi débute l'aventure du savant qui a découvert la formule de l'invisibilité, un des romans les plus célèbres de Herbert George Wells et, par son invention et son humour, un des chefs d’œuvre de la littérature fantastique.
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La flotte britannique ayant été anéantie dans un combat inégal cependant que l'armée de sa Majesté amorçait sa retraite, la route de Londres est ouverte aux envahisseurs.
Déjà l'exode a commencé.
En train et dans tous les véhicules possibles, l'immense population de la capitale reflue vers le nord ou le continent.
Déjà une noire fumée recouvre la ville cependant que l'herbe rouge apportée par les martiens étouffe toute végétation.
C'est dans cette terrible épreuve que se révèle la vraie nature des hommes, qu'apparaissent le courage des uns et la lâcheté des autres.
C'est dans ce combat mortel que l'on découvre les moyens de défense insoupçonnés de notre vieille planète.
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Herbert George Wells (né le 21 septembre 1866 à Bromley dans le Kent, mort le 13 août 1946 à Londres) est un écrivain britannique surtout connu aujourd'hui pour ses romans de science-fiction.
Il fut cependant également l'auteur de nombreux romans de satire sociale, d'œuvres de prospectives, de réflexions politiques et sociales ainsi que d'ouvrages de vulgarisation touchant aussi bien à la biologie, à l'histoire qu'aux questions sociales.
Il fut un auteur très prolifique qui écrivit aussi bien des romans réalistes que de la science-fiction, comme des essais sur l'histoire de l'humanité ou l'évolution future de la société. Herbert George Wells fut un socialiste convaincu. Après 1900, ses œuvres se firent de plus en plus politiques et didactiques. À présent, seuls ses premiers romans de science-fiction sont encore lus.
Herbert George Wells fut le cinquième et dernier enfant de Joseph Wells, un jardinier et joueur de cricket devenu boutiquier, et de Sarah Neal, une ancienne domestique. Il est né à Atlas House, 47 High Street, Bromley, dans le Kent.
Sa famille appartenait à la classe moyenne peu argentée. Un héritage permit à la famille d'acheter un magasin de porcelaines qui ne fut jamais prospère. Joseph fut obligé de vendre des battes et des balles de cricket pour nourrir sa famille. Il recevait également de faibles rémunérations lors des matchs auxquels il participait.
Un incident survenu à Herbert George Wells alors qu'il n'avait que sept ans seulement fut déterminant pour la suite de sa vie. À cause d'un malencontreux accident survenu sur un terrain de sport, il dut rester alité un certain temps avec une jambe cassée . Il passait le temps en lisant des romans et se passionnait pour les autres mondes auxquels lui donnaient accès ses nouvelles lectures. C'est à ce moment-là qu'il prit goût à l'écriture.
Plus tard la même année, il entra à la Thomas Morley's Commercial Academy, une école privée fondée en 1849. L'enseignement y était très erratique, plus particulièrement axé, comme Wells le raconta plus tard, sur l'écriture calligraphiée et les calculs utiles aux seuls hommes d'affaires. Wells y poursuivit sa scolarité jusqu'en 1880. Mais en 1877, un nouvel incident obscurcit la jeunesse de l'auteur : à la suite d'une chute, son père se fracture une jambe et doit abandonner sa carrière sportive qui représentait une part non négligeable des revenus de la famille.
Incapable de supporter plus longtemps leur charge de famille, les parents Wells eurent l'idée de placer leurs garçons comme apprentis dans différents corps de métier. Ainsi, de 1881 à 1883, Herbert George Wells fit un apprentissage comme marchand de tissus chez Southsea Drapery Emporium. Cette expérience lui inspira plus tard ses romans intitulés The Wheels of Chance (Les Roues de la fortune) et Kipps, qui décrivent la vie d'un apprenti marchand de tissus qui commente de manière critique la répartition des richesses dans le monde.
Les parents Wells ne s'entendaient pas très bien - elle était protestante et lui libre penseur -, si bien que sa mère retourna travailler comme femme de chambre à Up Park, une maison de campagne du Sussex, une fonction qui ne l'autorisait à emmener ni mari, ni famille.
Ensuite, Sarah et Joseph vécurent séparément, sans toutefois divorcer, ni avoir aucune autre liaison. Herbert George Wells ne tira profit ni de son apprentissage comme marchand de tissu, ni de son apprentissage comme assistant chimiste, ni de son expérience comme enseignant auxiliaire, ce qui l'obligea à retourner régulièrement chez sa mère à Up Park, jusqu'à ce qu'il trouve une situation plus stable. H. G. Wells profitait de ses séjours à Up Park pour se plonger dans les livres de la superbe bibliothèque du lieu.
En 1883, son employeur le renvoya, arguant qu'il n'était pas satisfait de ses services. Mais le jeune Wells était loin d'être mécontent de ce renvoi qui marqua la fin de sa période d'apprentissage.
Plus tard la même année, il devint assistant d'enseignement à la Midhurst Grammar School, dans le Sussex de l'Ouest, jusqu'à ce qu'il décroche une bourse d'études à la Normal School of Science de Londres (qui s'appellera par la suite le Royal College of Science et dépendra de l' Imperial College de Londres) où il étudie la biologie avec Thomas Henry Huxley, mais aussi la géologie et l'astronomie. Huxley donnait en particulier des cours d'anatomie comparée dont il était un grand spécialiste.
L'année passée à suivre son cours fut pour Wells la plus significative de toute son éducation. Elle marquera également son écriture romanesque puisqu'il puisera dans la biologie, en particulier dans l'évolution et l'anatomie comparée nombre de créations littéraires.
Comme ancien élève, il aidera ensuite à créer la Royal College of Science Association dont il sera le premier président en 1909. Wells étudia dans sa nouvelle école jusqu'en 1887 avec une allocation de vingt-et-un shillings par semaine grâce à sa bourse d'études.
Ces années marquent le début de son intérêt croissant pour une réforme possible de la société.
Il commença son approche du sujet en étudiant la République de Platon, puis se tourna vers les idées plus contemporaines du socialisme telles qu'elles s'exprimaient au sein de la Fabian Society et dans diverses lectures à la Kelmscott House, le domicile de William Morris.
Il compta également parmi les membres fondateurs du magazine The Science School Journal, un périodique qui lui permettait d'exprimer ses propres idées sur la littérature et la société. L'année scolaire 1886-1887 fut sa dernière année d'études. Malgré sa réussite aux examens de biologie et de physique, son échec à l'examen de géologie lui coûta son passage en année supérieure et sa bourse d'études. Herbert George Wells se retrouva alors sans revenu. Sa tante Mary, une cousine de son père, l'invita à rester chez elle dans un premier temps, ce qui lui épargna la recherche d'un logement. Pendant son séjour chez sa tante, il nourrit un intérêt croissant pour sa cousine Isabel.
En 1891, Herbert George Wells épousa sa cousine Isabel Mary Wells, mais la quitta en 1894 pour l'une de ses étudiantes, Amy Catherine Robbins, qu'il épousa en 1895. Sa seconde femme lui donna deux fils : George Philip (connu sous le surnom de Gip) en 1901 et Frank Richard en 1903.
Pendant ses années de mariage avec Amy, Wells entretint des liaisons avec un grand nombre de femmes, dont l'activiste américaine du contrôle des naissances, Margaret Sanger. Il eut une fille, Anna-Jane, avec l'écrivain Amber Reeves en 1909 et un fils en 1914, Anthony West, avec la romancière et féministe Rebecca West, de vingt-six ans sa cadette. Bien qu'Amy Catherine ait eu connaissance de certaines des liaisons extra-conjugales de son mari, elle resta mariée à Herbert George Wells jusqu'à sa mort, en 1927. Wells eut également une liaison avec Odette Keun et Moura Budberg. « Je n'ai jamais été un grand romantique, » écrivit Wells dans An Experiment in Autobiography (1934), « bien que j'aie aimé très profondément beaucoup de gens. »
H. G. Wells se considérait comme un socialiste, même s'il se trouvait occasionnellement en désaccord avec certains autres socialistes de son époque.
Il fut membre de la Fabian Society, mais la quitta ensuite parce qu'il jugeait cette organisation beaucoup plus radicale qu'il ne l'aurait voulue. Il devint même l'un de ses adversaires les plus acharnés, reprochant à ses membres d'avoir une piètre compréhension des problèmes économiques et éducatifs.
Il fut également le candidat du Labour Party à l'Université de Londres en 1922 et 1923, mais même à cette époque sa foi en son propre parti était pour le moins fragile.
Son idée politique la plus féconde concernait la nécessité de créer un État-Monde. D'après son autobiographie, il considérait qu'à partir de 1900 un État-Monde était inévitable. Si les détails de cet État-Monde ont varié au cours du temps, son principe fondamental consistait à organiser une société qui favoriserait les sciences, mettrait fin aux nationalismes et permettrait aux citoyens de progresser en fonction de leurs mérites et non plus en fonction de leur naissance.
À l'époque où il pensait qu'un État-Monde était inévitable, il réalisa également que le type de démocratie parlementaire qui était pratiquée à l'époque n'était pas satisfaisante. Ainsi, lorsqu'il travailla à la Charte des Nations Unies, il s'opposa à toute mention du terme démocratie.
Par ailleurs, il craignait que le citoyen moyen ne fût jamais suffisamment éduqué ou éclairé pour traiter des problèmes majeurs du monde. C'est la raison pour laquelle il pensait devoir limiter le droit de vote aux scientifiques, ingénieurs et autres gens de mérite.
Mais il défendait en même temps l'idée que les citoyens devaient jouir du maximum de liberté possible, tant que celle-ci ne restreignait pas celle d'autrui. Toutes les valeurs que défendait H. G. Wells furent de plus en plus critiquées à partir des années 1920.
Jusque dans les années 1930, Wells resta convaincu de la nécessité de créer un État-Monde.
Dans cette perspective, il accueillit avec enthousiasme les tentatives de Lénine de reconstruire l'économie russe, comme il le rapporta dans Russia in the Shadows (1920).
Au départ, H. G. Wells pensait que Lénine pourrait initier la construction du monde planifié dont il rêvait, même s'il était lui-même un socialiste foncièrement anti-marxiste, allant jusqu'à affirmer que le monde se porterait mieux si Karl Marx n'était jamais venu au monde.
Ensuite, la politique de Joseph Staline le conduisit à changer de point de vue sur l'Union soviétique, même si sa première impression sur Staline fut plutôt mitigée. Il n'appréciait pas ce qu'il considérait être chez Staline une orthodoxie obtuse, mais il fit tout de même l'éloge de ses qualités, disant qu'il n'avait « jamais rencontré un homme plus juste, plus candide et plus honnête », rejetant ainsi la sombre réputation de Staline comme injuste ou tout simplement fausse.
Pourtant, il jugeait la manière de gouverner de Staline beaucoup trop rigide, ne laissant aucune place à la moindre pensée indépendante, et trop obtuse pour réellement mener à la Cosmopolis qu'il appelait de ses vœux.
À la fin de sa vie, il avait perdu beaucoup de son influence dans les milieux politiques.
Ses efforts pour aider à la création de la ligue des Nations se soldèrent par une profonde déception, lorsque cette organisation se révéla incapable d'empêcher la Seconde Guerre mondiale.
La guerre elle-même le rendit de plus en plus pessimiste. Dans son dernier livre, Mind at the End of its Tether (1945), il jugea que ce ne serait pas une si mauvaise idée de remplacer l'espèce humaine par une autre espèce.
D'ailleurs, il appelait cette époque « l'ère de la frustration ». Il passa ses dernières années à critiquer l'Église catholique romaine et un voisin qui faisait de la réclame pour un club militaire.
Comme il consacra les dernières années de sa vie à défendre des causes perdues, sa réputation littéraire déclina également. Cela dit, The Happy Turning, un petit livre daté de 1944, recèle encore beaucoup d'esprit et d'imagination.
Note :
Souvenirs de lecture... d'enfance.
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