Parmi mes auteurs favoris...
Après des études universitaires de philosophie,- il soutient, à Turin, en 1954, une thèse sur l'esthétique chez Thomas d'Aquin, Il problema estetico in San Tommaso , puis mène une double carrière d'universitaire et de journaliste.
Comme journaliste, il collabore successivement à la RAI ( jusqu'en 1959) et comme chroniqueur hebdomadaire à l'Expresso ( à partir de 1965).
Son expérience de la télévision italienne lui permet très tôt d'analyser la communication de masse et de nouvelles formes d'expression, comme les séries télévisées ou la variété.
"Il y découvre le kitsch, les vedettes du petit écran et, plus généralement, certains aspects de la culture populaire". Il évoquera ces sujets dans La Guerre du faux (1985) et De Superman au surhomme (1978).
Ses études l'amèneront également à se pencher sur les genres considérés comme mineurs tels que le roman policier ou le roman-feuilleton.
Il y "analyse les procédés et les structures, mais également sur certains phénomènes propres à la civilisation contemporaine, comme le football, le vedettariat, la mode ou le terrorisme".
En tant qu'universitaire, il travaille tout d'abord sur l'esthétique médiévale (Turin, 1953-1964 puis Milan, Faculté d'Architecture, 1964-1965), et la communication visuelle (Florence, 1966-1969).
Il se spécialise ensuite en sémiotique (étude des signes, de la langue et de ses non-dits, des symboles , des attitudes et des limites de l'interprétation).
En 1971, il devient titulaire de la chaire de sémiotique de l'université de Bologne
Il a été "professeur invité" à la New York University en 1969-1970 et en 1976, à la Northwestern University en 1972, à Yale (en 1977, 1980, 1981) et à la Columbia University (1978, 1984).
Il a été titulaire de la chaire européenne du Collège de France pour l'année 1992-1993 et a également enseigné à l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris
Il est l'auteur de nombreux essais dont Pastiches et Postiches (1963), de Superman au surhomme (1978), La Guerre du faux (1985), Comment voyager avec un saumon, Kant et l'ornithorynque (1997), et de quatre romans : Le Nom de la Rose (1980), le Pendule de Foucault (1988), l'Ile du jour d'avant (1994) et Baudolino (2001) . (http://www.alalettre.com/international/eco-intro.htm)
Quelques titres lus :
Après l'immense succès du Nom de la rose, voici le second grand roman d'un géant incontesté de la littérature mondiale.
A Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers où oscille le pendule de Foucault, Casaubon, le narrateur, attend le rendez-vous qui lui révélera pourquoi son ami Belbo se croit en danger de mort.
A Milan, trois amis passionnés d'ésotérisme et d'occultisme ont imaginé par jeu un gigantesque complot ourdi au cours des siècles pour la domination mondiale. Et voici qu'apparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance...
Telles sont les données initiales de ce fabuleux thriller planétaire, incroyablement érudit et follement romanesque, regorgeant de passions et d'énigmes, qui est aussi une fascinante traversée de l'Histoire et de la culture occidentales, des parchemins aux computers, de Descartes aux nazis, de la kabbale à la science. Un de ces romans que l'on n'oublie plus jamais. Et assurément un classique.
Avez-vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d'hôtel ?
Tenté d'installer un logiciel en lisant les trois volumes d'explications fournis par le fabricant.
Renoncé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa notice fait peser sur " certains sujets " ?
Entrepris de chercher du sexe sur Internet ?
Si vous répondez oui à l'une de ces questions, alors vous vous reconnaîtrez dans les pages de ce livre, qui relate, sur un mode hilarant et, hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l'homme d'aujourd'hui.
En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie : un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folle à force d'atomisation et de luxe théorique...
L'universitaire spécialiste de sémiologie, le romancier érudit et puissant du Nom de la rose et de l'Ile du jour d'avant livre ici un autre visage : celui, moqueur et généreux, d'un observateur de notre temps et de sa folie ordinaire. Il convient d'ajouter qu'on éclate de rire à chaque page.
" Du Dumas écrit par Pascal " : ainsi a-t-on pu qualifier cet étourdissant voyage au coeur du XVIIe siècle, mené par l'écrivain du Nom de la rose avec son brio romanesque et son époustouflante érudition.
A travers l'odyssée de Roberto de la Grive, tour à tour guerrier, savant et agent secret, puis naufragé non loin du mythique 180e méridien - celui qui sépare aujourd'hui d'hier - c'est à un carrousel ininterrompu de personnages, d'événements et d'idées que nous sommes conviés.
Campagnes de la guerre de Trente Ans, salons parisiens, intrigues diplomatiques, jeux de l'amour, de l'art, de la pensée : rien n'échappe au tourbillon d'une époque où les découvertes de la géographie et de l'astronomie bouleversent les consciences.
Tour à tour roman encyclopédique, roman d'initiation, roman d'amour, ce somptueux opéra baroque nous renvoie aussi, en de fascinants jeux de miroir, aux vertiges de notre fin de millénaire
Que vient faire Kant avec l’ornithorynque ? Rien ! Ils ne se sont jamais rencontrés.
Mais cet animal inclassable dans les nomenclatures des naturalistes aurait assurément rendu perplexe le philosophe allemand, attaché à définir les catégories de l’entendement.
Qu’est-ce qui nous permet de distinguer un éléphant d’un tatou ?
Comment notre appareil cognitif et notre appareil linguistique se combinent-ils pour nous restituer l’objet extérieur ?
S’il traite de ces matières en spécialiste, sémioticien mondialement reconnu, l’auteur de Comment voyager avec un saumon sait aussi ne pas perdre en route son lecteur.
On rencontrera ici des chiens, des chats, des tables, Marco Polo, Sherlock Holmes, Montezuma, au gré d’anecdotes paradoxales qui nous entraîneront de sourire en surprise dans tous les vertiges de la logique.
Charmeur, coquin, roublard et fieffé menteur, Baudolino, après une rencontre dont le récit restera un joyau de la fantaisie d’Umberto Eco, devient l’homme de confiance et le fin conseiller de l’empereur Frédéric Barberousse.
Toujours il rêve, affabule, et tout ce qu’il imagine finit par produire de l’Histoire.
Poussé par Baudolino, l’empereur participe à la troisième croisade, prétexte pour aller remettre au Prêtre Jean, que l’on disait régner dans un lointain et inaccessible Orient, au milieu d’enchantements et de monstres, la plus précieuse des reliques de la chrétienté.
Dès lors, l’histoire de Baudolino se déroule en une succession de récits plus ardents les uns que les autres.
Pillage de Constantinople ou mort mystérieuse de Frédéric, défilé d’épisodes terrifiants ou rebondissements ludiques, illuminations amoureuses ou règlements de comptes sanglants : c’est une quête totale où l’éclat de rire le dispute sans cesse à l’émotion, le clin d’œil philosophique ou historique à l’imagination et à l’humour.
Histoire d’amour, roman d’aventures picaresques, fresque historique, roman policier d’un crime peut-être parfait, roman de vengeance et théâtre d’inventions linguistiques hilarantes, Baudolino, vingt ans après, est un Nom de la rose laïque où l’on se joue à nouveau des fondements du savoir de l’humanité en une joyeuse et paillarde sarabande des corps et des esprits.
En attente de lecture :
An de grâce 1327, la chrétienté est en crise. L'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine du Sud de la France pour participer à une rencontre entre franciscains prônant la pauvreté du Christ et partisans d'un pape amateur de richesses.
Dès son arrivée, il se voit prié par l'abbé de découvrir au plus vite la raison de la mort violente d'un de ses moines, retrouvé assassiné. L'inquisiteur Bernard Gui, dont la réputation de cruauté n'est plus à faire, est attendu, et l'abbé craint pour l'avenir de son abbaye.
Tel un ancêtre de Sherlock Holmes, Baskerville se met à l'ouvrage, assisté du jeune Adso de Melk. D'autres morts vont venir compliquer sa tâche.
Porté à l'écran par Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle de Guillaume, Le Nom de la Rose fait date dans l'histoire des romans policiers historiques.
Porté à l'écran par Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle de Guillaume, Le Nom de la Rose fait date dans l'histoire des romans policiers historiques.
Umberto Eco n'est pas seulement un romancier, c'est surtout un érudit qui connaît son sujet sur le bout des doigts. Il entraîne le lecteur dans une aventure à la fois philosophique et policière, où il est question d'Aristote, de liberté, d'injustice et de cyanure. Un roman exceptionnel
Envie de lire :
Une confrérie de moines soldats qui, par la grâce des papes, des rois chrétiens et des populations, devient pour plus de deux siècles un ordre supranational extraordinairement riche et puissant.
Un roi de France étranglé par la crise économique, qui n'a de cesse de s'emparer des immenses biens des Templiers et n'hésite pas pour cela à leur intenter un procès en hérésie qui les conduira au bûcher.
Un pape qui, au terme d'une longue bataille diplomatique et juridique contre le roi, se résigne à sacrifier l'Ordre du temple pour éviter un schisme : le concile de Vienne, en 1312, signera la fin de l'Ordre.
Depuis des siècles, l'histoire glorieuses des chevaliers templiers tout entiers voués par la foi et les armes à la défense de la chrétienté, leur fin tragique, enveloppée de mystère et de bruits sulfureux, nourrissent les curiosités et les plus folles légendes.
Au cœur d'une littérature souvent fantaisiste, la passionnante enquête de Barbara Frale se détache comme un récit limpide et exigeant, fondé sur des recherches originales qui ont conduit l'auteur à quelques surprenants découvertes.
Comment un texte inventé de toutes pièces peut-il circuler depuis cent ans et provoquer des revirements politiques fracassants ?
Will Eisner retrace avec génie toute l'histoire de ce faux " complot juif " monté au début du XXe siècle pour attiser l'antisémitisme régnant en Europe et en Russie : les Protocoles des Sages de Sion justifient les pires intentions, et leur diffusion connaît un succès retentissant avant et pendant la Première Guerre mondiale.
Un journaliste britannique du Times découvre la supercherie en 1921 : les Protocoles sont une copie presque conforme d'un obscur traité anti-bonapartiste, les Dialogues aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, écrit par un dissidentfrançais en exil. Les " auteurs " des Protocoles n'ont eu qu'à remplacer les bonapartistes par les Juifs et le mot " France " par " le monde "...
On connaît donc la vérité mais rien n'y fait : les Protocoles sont utilisés par Hitler, le Ku Klux Klan et trouvent encore aujourd'hui des millions de lecteurs dans les pays arabes.
Surpris par le destin insolite de ce plagiat, Eisner nous raconte son histoire avec un coup de crayon très expressif, drôle et noir, ironique et inquiétant. Des cadrages audacieux, d'impressionnantes pages titres, pour mieux dénoncer un mensonge qui sert la haine et l'antisémitisme.
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La Mystérieuse Flamme de la reine Loana
De la littérature
Pastiches et Postiches
Art et beauté dans l'esthétique médiévale
Six promenades dans les bois du roman et d'ailleurs
De Superman au surhomme
De la littérature
Pastiches et Postiches
Art et beauté dans l'esthétique médiévale
Six promenades dans les bois du roman et d'ailleurs
De Superman au surhomme
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Voir :
Le lecteur modèle est une théorie sémiotique établie par Umberto Eco dans sa principale œuvre linguistique Lector In Fabula.
Voir :
Le lecteur modèle est une théorie sémiotique établie par Umberto Eco dans sa principale œuvre linguistique Lector In Fabula.
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