samedi 23 août 2008

Nina Bouraoui - Appelez-moi par mon prénom

Rentrée littéraire 2008
Le récit d’une passion entre l’écrivaine et un jeune artiste suisse.
Un livre d’une grande force et d’une grande délicatesse.

Avec Nina Bouraoui, la finesse et l’exaltation des sentiments est toujours au rendez-vous. L’écrivaine est une écorchée vive qui ne triche pas avec les choses du cœur et du corps. Ici, elle ne déroge pas à la règle, à sa règle.

Dans ce court et tumultueux récit, la narratrice entretient une relation épistolaire soutenue avec un jeune étudiant en arts plastiques originaire de Lausanne (entendez : les mails circulent tous azimuts, question d’époque).
Elle l’a rencontré un soir dans une librairie de la ville suisse et il lui a remis un petit film d’études.
Premier contact, et déjà l’essentiel : l’art, l’amour, la vie, le mélange de ces trois termes… Depuis, la figure de P. l’obsède, croît en elle, s’y ramifie, éclate en couleurs et en sentiments par tous les pores de sa peau. Ils se voient, se cherchent, se désirent…

Le coup de force de ce livre ? Arrêter le récit de la passion – vif, sensuel, élégant, pudique –, au moment de son apothéose. Car seul brille l’amour. Car seul la passion, c’est-à-dire aussi la création, doit s’affirmer en triomphant du vide de la vie et de la distance physique et géographique entre les êtres.

Mot de l'éditeur

Dix-sept ans après « La voyeuse interdite », huit ans après « Garçon manqué », trois ans après le prix Renaudot des « Mauvaises Pensées », Nina Bouraoui change pour la première fois de manière et de registre. Celle qui s’est vu reprocher dans sa jeunesse son écriture saccadée, ses fulgurances, celle qui nous a révélé peu à peu au fil de ses livres les amours interdites qu’elle s’autorisait, publie aujourd’hui son premier roman classique.
C’est l’histoire d’une rencontre, la rencontre d’une jeune femme écrivain et de l’un de ses admirateurs, de leurs échanges, de leur passion mais aussi de leur bonheur gagné jour après jour.
Nina Bouraoui a toujours intrigué son monde, elle n’est jamais là où il faut, là où on voudrait l’enfermer. Elle est un écrivain libre, libre à quarante ans de composer et de rédiger son « Amant » à elle tout en conservant sa singularité, ses propres empreintes.

biographie

Nina Bouraoui est une écrivaine née à Rennes en 1967, d'un père algérien originaire de Jijel et d'une mère bretonne.
Les quatorze premières années de sa vie, elle les passe en Algérie, à Alger. Puis elle vit à Paris, Zurich et Abou Dabi avant de revenir à Paris.
Elle est ouvertement lesbienne. Dans ses romans, elle écrit sur l'amour saphique, et sur son enfance algérienne dont elle conserve la nostalgie.
A la différence de ses autres romans (même du Bal des murènes dans lequel il s'agit d'un narrateur masculin), Avant les hommes n'est pas reclamé par l'écrivaine comme étant auto-fictionnel.
Dès son premier roman en 1991 s’affirme l'influence de Marguerite Duras dans son œuvre.
La vie et les œuvres de Hervé Guibert, Annie Ernaux, Violette Leduc et David Lynch, parmi d'autres, se réunissent aussi dans les romans (et les chansons) de Bouraoui, surtout dans Mes Mauvaises Pensées.
Le déracinement, l'amour, l'enfance, la célébrité, et l'écriture sont les thèmes majeurs de son travail.
Un de ses poèmes a été repris par le groupe "Les Valentins" et mis en musique : La nuit de Plein soleil (wikipédia)

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