littérature russe
"Les manuscrits ne brûlent pas", dit le diable... Phrase prémonitoire pour un auteur découvert puis adulé dans son pays comme à l'étranger près d'un quart de siècle après sa mort.
"Le Maître et Marguerite" fit l'effet d'un coup de tonnerre dans le monde littéraire russe des années soixante.
Il devait d'une part renouveler le genre fantastique, et offrait d'autre part, à travers cette dimension surnaturelle, une possibilité de satire de son temps en déjouant la censure.
L'histoire se déroule à Moscou.
Dans le milieu étriqué et mesquin des bureaucrates et des écrivains officiels arrive un personnage inattendu qui dénonce les hypocrisies : le diable. Le Maître, écrivain anonyme surveillé par les autorités, tente malgré tout d'achever son roman philosophique, récit qui s'intègre dans l'Histoire elle-même.
Ainsi passe-t-on de Moscou à Jérusalem, du Maître à Boulgakov, du pouvoir soviétique à Ponce Pilate, le tout dans une étonnante cohérence menée de main de maître par le diable en personne.
Depuis que Wolland un mystérieux étranger spécialiste en magie noire et son invraisemblable équipe ont débarqué à Moscou, rien ne va plus.
Tout à commencer lorsque Mikhaïl Alexandrovitch Berlioz rédacteur en chef d'une revue littéraire et le poète Ivan Nicolaïevitch Ponyriev aussi connu sous le nom de plume de Biezdommy eurent une discussion avec Wolland sur la non existence de Jésus et par conséquence du diable.
S'en est suivi une succession d'événements ahurissants et un vent de panique à commencer à souffler dans la ville. Mais que vient donc faire ici cet écrivain interné dans un asile qui se fait appelé Le Maître (dont quelques chapitres de son roman sur Ponce Pilate apparaissent dans le récit) et son histoire d'amour avec Marguerite?
L'appartement 50 est-il réellement maudit au vu des disparitions et faits étranges qui ont eu lieu entre ses murs?
Les femmes peuvent-elles se transformer en sorcières et un respectable comptable du théâtre des variétés en vampire?
Pourquoi doit-on être poli avec les chats noirs qui parlent, jouent aux échecs et tiennent à payer leur place dans le tramway?
Vous pensez réellement que Satan puisse séjourner dans une ville aussi respectable que Moscou, vous?
Endiablade ou comment des jumeaux causèrent la mort d'un chef de bureau
Dans la jeune Union soviétique des années 1920, Korotkov, modeste chef de bureau au Premier Dépôt central de matériel pour allumettes, est renvoyé du jour au lendemain.
Révolté par cette injustice, il découvre peu à peu qu'il vit dans un monde peuplé de cauchemars dont seule la folie lui permettra de s'échapper.
Une dénonciation satirique et fantastique d'une bureaucratie tentaculaire et diabolique par l'auteur du Maître et Marguerite
Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov (en russe : Михаил Афанасьевич Булгаков), né à Kiev le 3 mai du calendrier julien/15 mai 1891, mort à Moscou le 10 mars 1940, d'origine ukrainienne, est un médecin et un écrivain russe.
Son œuvre la plus connue est Le Maître et Marguerite (Мастер и Маргарита), dans laquelle il mêle habilement le fantastique et le réel, de telle sorte que le fantastique passe pour réel, et le réel pour fantastique, ainsi que les époques et les lieux, Jérusalem au Ier siècle, sous Ponce Pilate, et Moscou, dans les années 1930, sous la dictature soviétique.
Mikhaïl Boulgakov est le fils aîné d'Afanassi Ivanovitch Boulgakov, fils d'un prêtre d'Orel et lui-même maître de conférence d'histoire des religions occidentales à l'académie de Kiev, et de Varvara Mikhaïlovna, née Pokrovskaïa, fille d'un archiprêtre de Karathchev (dans la province d'Orel), qui a été enseignante avant son mariage.
La grand-mère maternelle de Boulgakov est née Tourbine. Naissent ensuite quatre sœurs: Vera en 1892, Nadejda (Nadia) en 1893, Varvara (Varia) en 1895 et Elena (Liolia) en 1902, et deux frères: Nikolaï (Nicolas ou Kolia) en 1898, Ivan (Vania) en 1900[1].
En 1901, Mikhaïl entre au lycée Alexandrovski de Kiev.
En 1901, Mikhaïl entre au lycée Alexandrovski de Kiev.
La même année, les Boulgakov font bâtir une datcha à Boutcha, à 30 kilomètres de Kiev, où ils se réunissent l'été et organisent des spectacles d'amateurs familiaux et amicaux.
La famille aime et pratique la musique. Mikhaïl apprend le piano.
À Kiev, après six déménagements, les Boulgakov s'installent, en 1906, dans un appartement loué au 13, descente Saint-André (qui sera le cadre du roman La Garde blanche).
En mars 1907, Afanassi Boulgakov, qui vient de se voir conférer par l'académie ecclésiastique le titre de docteur, le grade de professeur et une retraite correspondant à trente ans de service (alors qu'il n'en a accompli que vingt-deux), meurt d'une angionéphrosclérose doublée d'une perte de la vue.
A l'été 1908, Boulgakov fait la connaissance de celle qui sera sa première épouse, Tatiana (Tassia) Lappa, fille du directeur des douanes de Saratov. En juin 1909, il termine ses études secondes, qui ont été très honorables, malgré un penchant marqué pour les mystifications et les surnoms, et s'inscrit, à la rentrée, à la faculté de médecine de Kiev.
Monarchiste libéral, le centre de sa vie est le cercle familial, élargi à de nombreux cousins et camarades. Il a déjà une passion pour le théâtre et l'opéra et fréquente assidûment l'opéra de Kiev et le théâtre Solovtsov. En 1913, Boulgakov épouse Tatiana Lappa. L'année suivante, en vacances chez sa belle-famille à Saratov quand éclate la guerre, il travaille durant tout l'été à l'hôpital de secours fondé dans la ville pour accueillir les blessés. En avril 1916, il est reçu avec mention aux examens terminaux, anticipés en raison de la guerre et s'enrôle immédiatement comme volontaire dans la Croix-Rouge.
En septembre 1916, il est convoqué à Moscou, où on lui signifie son affectation, en qualité de réserviste de la défense territoriale de 2e classe dans un hôpital civil de la province de Smolensk, au village de Nikolskoïé, à quarante verstes du chef-lieu de district de Sytchovska (expérience qui lui inspirera les Carnets d'un jeune médecin).
Accablé de travail et de responsabilités très lourdes pour un jeune médecin isolé, il s'acquitte avec conscience de sa tâche.
Par ailleurs, il devient morphinomane, à la suite d'une allergie au sérum antidiphtérique dont il a été soulagé par des injections de morphine. Au printemps 1917, il bénéficie de deux congés, l'un qu'il passe à Saratov, où il apprend les premiers événements de la révolution de février à Petrograd, l'autre à Kiev.
À l'automne, il est muté à hôpital de Viazma, où il est moins occupé par son travail et commence à écrire plusieurs récits, dont aucun n'a été conservé : Maladie (première version de Morphine), inspiré de sa morphinomanie, Le Dragon vert, Carnets d'un jeune médecin (titre qui deviendra celui d'un ensemble de récits achevés en 1925-1926), Première floraison.
En décembre, alors que les bolcheviks, arrivés au pouvoir à l'occasion de la révolution d'octobre, ont été chassés de Kiev (Nikolaï Boulgakov a participé, comme junker, à la résistance de la ville) et que la Rada, assemblée nationaliste ukrainienne, proclame la République, Boulgakov est à Moscou, occupé par des démarches pour se faire libérer du service militaire, sans résultat. De retour à Viazma, il attend jusqu'au 22 février 1918 pour être libéré de ses obligations militaires et rentre à Kiev par Moscou.
Installé avec sa femme, ses frères et ses sœurs au 13, descente Saint-André, il ouvre un cabinet médical de vénérologie. Sa mère, remariée avec le docteur Voskressenski, habite au 56 de la même rue.
Au printemps 1918, avec l'aide de sa femme et de son beau-père, Boulgakov parvient enfin à se libérer complètement de sa morphinomanie.
À Kiev, il est témoin de l'évolution de la situation, entre le gouvernement de l'hetman Skoropadski, créature de l'occupant allemand, les nationalistes ukrainiens, dirigés par Simon Petlioura, l'Armée des Volontaires (future Armée blanche),organisée en octobre 1918 par le général Dénikine pour arrêter l'avance des bolcheviks, et le corps expéditionnaire franco-britannique envoyé en novembre en Mer Noire. Kiev, à l'époque, sert de centre de ralliement de tous les réfugiés du nord fuyant le gouvernement communiste.
Ces événements, et plus particulièrement la prise de Kiev par les troupes de Petlioura, constituent la toile de fond de La Garde blanche et des Jours des Tourbine. Mobilisé par le Directoire nationaliste, dont les Français se sont intitués protecteurs, en s'entendant avec les généraux monarchistes Dénikine et Krasnov, Boulgakov assiste à des scènes sanglantes, notamment des crimes antisémites, et à l'évacuation de Kiev par Petlioura, menacé d'encerclement par les bolcheviks, le 5 février 1919, événements dont on trouve la trace dans La Garde blanche, Les Aventures extraordinaires du docteur N. et La Nuit du 2 au 3.
Le 1er septembre, sous la double pression des nationalistes, qui organisent soulèvements et pogroms dans les campagnes ukrainiennes, et d'un corps de l'Armée des Volontaires, les Bolcheviks évacuent Kiev, et Ivan et Nikolaï Boulgakov s'engagent dans l'armée de Dénikine.
Boulgakov est hanté par les dangers que ses frères courent dans le Sud, hantise qui lui inspirera La Couronne rouge.
Lui-même est réquisitionné par l'Armée blanche en tant que médecin, fin septembre ou début octobre, et rejoint Vladikavkaz. Le 13 novembre 1919, il publie dans Grozny, journal soutenant Dénikine, un article violemment antibolchevik, très pessimiste, intitulé Perspectives d'avenir, qu'il signe « M. B. ».
En 1920, installé à Vladikavkaz, Boulgakov décide d'abandonner la médecine pour se consacrer à l'écriture.
Il publie plusieurs récits (Au café le 5 janvier, un récit sous-titré « Tribut d'admiration » le 6 ou le 7 février) et collabore à un éphémère journal blanc.
Atteint du typhus lors de l'installation des bolcheviks, il ne peut s'enfuir et demeure donc à Vladikavkaz.
Fin mars, il se fait engager à la sous-section des Arts de la ville, dirigé par Iouri Sliozkine, un romancier à succès avant la Révolution, qui s'associe Boulgakov comme directeur du « Lito » (département « Littérature » de cet organisme).
Le 1er mai, un Théâtre soviétique est inauguré; Boulgakov y présente des spectacles, organise des soirées culturelles, anime des débats, assure la critique littéraire et théâtrale dans la presse locale. Fin mai, il prend la direction du Téo (département « Théâtre ») et organise aussitôt un studio d'art dramatique.
Le 6 juin est jouée sa première pièce, Autodéfense (dont nous n'avons aucune trace), une « humoresque en un acte ». Durant l'été, il écrit un drame en quatre actes, Les frères Tourbine, sous-titrée « L'heure a sonné », qui remporte un grand succès en octobre, mais dont il n'est pas content, ayant dû bâcler pour des raisons alimentaires un sujet qui lui tenait à cœur.
À la même époque a lieu une polémique avec le quotidien local Kommounist (« Le Communiste »), dont il n'a pas supporté que le directeur attaque Pouchkine lors d'un débat, et il est traité de « bourgeois ».
Le 25 novembre, qualifié de « blanc », Boulgakov est expulsé de la sous-section des Arts. Ne pouvant faire publier les récits qu'il écrit ni jouer sa comédie bouffe, Les Prétendants d'argile, il quitte Vladikavkaz en mai 1921 et pérégrine entre Bakou, Tiflis et Batoum, hésitant un moment à s'embarquer vers Constantinople, avant de partir sur les conseils du poète Ossip Mandelstam pour Moscou, à la fin de septembre 1921.
Engagé le 1er octobre au Lito de Moscou, il s'installe avec sa femme au 10, rue Bolchaïa-sadovaïa et écrit plusieurs articles, qu'il a le plus grand mal à placer, à cause notamment de la censure. Après la dissolution du Lito, le 1er décembre 1921, il obtient un emploi modeste au Torgovo-promychlenny Vestnik (« Le Courrier du Commerce et de l'Industrie »), journal indépendant qui vient de se fonder dans le cadre de la NEP.
Ce n'est qu'en 1922 qu'il entre dans le monde littéraire. Après la disparition du Vestnik, en janvier (au bout de six numéros), il trouve un emploi dans les services éditoriaux d'un comité scientifique et technique dépendant de l'armée de l'air (début février), puis est engagé comme journaliste dans un organe officiel du parti communiste, Rabotchi (« L'Ouvrier »), dirigé par Nadejda Kroupskaïa, la femme de Lénine.
De même, en avril, il entre en relation avec Nakanounié (« À la veille »), organe de l'émigration russe de la tendance « Changement de jalons », installé à Berlin, dont le supplément littéraire hebdomadaire est dirigé par Alexeï Tolstoï, et se fait embaucher comme rédacteur-réviseur au Goudok (« Le Sifflet »)[13].
En mai 1922 paraît Aventures extraordinaires du docteur N. dans le deuxième numéro du mensuel Roupor (« Le Porte-voix »).
De même, Nakanounié publie la première partie de Notes sur des manchettes le 18 juin, La Ville de pierres rouges le 30 juillet, les Aventures de Tchitchikov le 24 septembre (histoire fantastique qui renvoie au roman Les Âmes mortes de Gogol), La Couronne rouge le 22 octobre, La Nuit du 2 au 3 le 10 décembre, le premier chapitre de La Capitale en bloc-notes le 21 décembre et La coupe de la vie le 31 décembre.
De même, dans le numéro 2 de décembre de Krasny journal dlia vsekh (« La Revue Rouge pour tous ») paraît Le 13, Immeuble Elpit - Commune ouvrière.
Par ailleurs, dans son numéro 4 de décembre, la revue Rossia (« Russie ») fait figurer Boulgakov dans la liste de ses collaborateurs et, par lettre datée du 29 décembre, la rédaction de Nakanounié l'invite à collaborer régulièrement au journal.
citation :
Certes, l'homme est mortel, dit-il, mais il n'y aurait encore là que demi-mal. Le malheur, c'est que l'homme meurt parfois inopinément.
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Il faut reconnaître que, parmi les intellectuels, on rencontre parfois, à titre exceptionnel, des gens intelligents.
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Qui prend son temps n'en manque jamais.
inutile de dire que "le Maître et Marguerite" est l'un de mes livre préféré...
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Sites à voir :
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très bon site consacré à l'auteur : http://www.masterandmargarita.eu/fr/index.html
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source de la biographie : wkipédia
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