Tandis que Thanksgiving - épreuve redoutable pour les familles recomposées - approche, et que l'élection présidentielle se profile à l'horizon, Frank doit remettre en cause les fondations sur lesquelles il a bâti son existence.
Atteint d'un cancer de la prostate, quitté par sa femme Sally, il affronte la solitude et dresse l'inévitable bilan : qu'a-t-il fait de sa vie ? Est-il prêt à mourir ?
Hanté par les événements de son passé - l'échec de ses mariages, la mort de son fils Ralph -, Frank tente de résister aux courants contraires du destin.
Ce roman d'une puissance et d'une virtuosité exceptionnelles est le livre le plus abouti de Richard Ford. À travers ce portrait d'un agent immobilier, il nous livre sa vision de l'Amérique, à la fois généreuse et pessimiste, à la manière d'un Saul Bellow ou d'un John Updike avec Harry "Rabbit" Angstrom.
Ford a inventé un personnage-miroir de l'Amérique, un antihéros ironique et lucide qu'il plonge dans une fin de siècle en plein désarroi. Un homme ordinaire, avec ses blessures et ses défauts, terriblement attachant.
Voué à une carrière de juriste, Richard Ford délaisse le droit à l'âge de 24 ans pour se consacrer entièrement à l'écriture.
Après la publication du 'Bout du rouleau' en 1981, l'auteur rejoint le Inside Sports Magazine jusqu'à la faillite de celui-ci un an plus tard.
Son expérience au sein du magazine lui inspire 'Un week-end dans le Michigan' pour lequel il obtient le Faulkner Award. Il imagine une suite au roman et près de dix ans plus tard paraît 'Indépendance'.
Suivent trois recueils de nouvelles avant son retour aux longueurs romanesques avec 'L' Etat des Lieux', paru en 2008, dans lequel il propose à nouveau un portrait de l'Amérique et de ses contradictions.
Souvent comparé à Faulkner, Richard Ford, qui se dit inspiré par Conrad, Tchekov et Carver, s'impose comme un écrivain culte de son époque.
Toujours très apprécié du public français, l’auteur rare d’Une saison ardente est logiquement bien place pour la parution de son nouveau livre.
L’état des lieux est le dernier chapitre de la trilogie centré autour du personnage de Frank Bascombe, aperçu la dernière fois en 1995 dans Indépendance.
Traduit de l’Anglais (Etats-Unis) par Pierre Guglielmina, Editions de l’Olivier, 720 pages, 23 €. Parution le 21 août.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire