Ce folio policier contient les quatre tomes des aventures du commissaire Llob :
En 1988, le commissaire Llob tente d’empêcher la justice algérienne de gracier un dangereux psychopathe.
Il ne peut pas deviner qu’il vient de mettre le doigt dans un terrible engrenage…
La libération de ce meurtrier est le premier acte d’une machination terrifiante ourdie par certains maîtres du pouvoir algérien pour éliminer l’un des leurs.
Pour que le coup soit imparable, il doit être cautionné par un homme libre, intègre, obstiné, intransigeant. Un fonctionnaire dont personne ne peut soupçonner qu’il puisse se laisser manipuler par quiconque. Le commissaire Llob est parfait pour ce rôle. Mais acceptera-t-il de s’effacer comme il est prévu qu’il le fasse ?
Au fil de son enquête, Llob devra comprendre ce qui s’est passé au cours d’une nuit d’août 1962 quand des familles entières de harkis ont dû affronter la haine des combattants de l’Armée de libération. Quels comptes ont été réglés au cours de ces massacres ? Quels secrets ont été enfouis dans les charniers creusés sous les taillis ?
Yasmina Khadra poursuit ici son implacable autopsie de la société algérienne. Sans aucune concession, avec cette force et cette lucidité qui ont fait le succès de ses romans précédents et lui ont permis d’être traduit dans tous les pays d’Europe et aux États-Unis, il continue de brosser le portrait de ce peuple généreux qui avait toutes les raisons de croire à son épanouissement avant que la cupidité boulimique de ses dirigeants et leurs effroyables manipulations le fassent basculer dans sa propre négation.
« Da Achour ne quitte jamais sa chaise à bascule. Chez lui, c’est une protubérance naturelle. Une cigarette au coin de la bouche, le ventre sur ses genoux de tortue, il fixe inlassablement un point au large et omet de le définir. Il est là, du matin au soir, une chanson d’El Anka à portée de somnolence, consumant tranquillement ses quatre-vingts ans dans un pays qui déçoit.
Il a fait pas mal de guerres, de la Normandie à Diên Biên Phu, de Guernica au Djurdjura, et il ne comprend toujours pas pourquoi les hommes préfèrent se faire péter la gueule, quand de simples cuites suffisent à les rapprocher. »
Le tonnerre éructe de toutes ses forces dans la nuit. De temps à autre, les lumières éblouissantes de l’éclair ricochent sur le bas quartier, peuplant les recoins de visions cauchemardesques. Il est vingt-deux heures, et pas un chat ne se découvre assez de cran pour se hasarder dans les rues. C’est l’heure où les gens s’autoséquestrent pour se forger des alibis, la conscience cadenassée, un sommeil opaque sur les yeux. Le moindre friselis est perçu comme un cri d’agonie. Alger retourne en enfer.
Le commissaire Llob, après avoir enterré un ami d’enfance égorgé en plein soleil dans son jardin, est convoqué par sa hiérarchie pour avoir eu le tort d’écrire un livre. La guerre civile fait rage. Colère, amertume et terreur se mêlent tandis qu’au cœur des villes, dans le silence des maquis ou sur les plages en pleine foule se terre la bête immonde de l’intégrisme. Prête à frapper. Prête à tout ; un jouet dans la main des puissants...
Déjà lu lors de la parution de chacun des romans... mais je n'ai pas pu résister, encore une fois.
D'ailleurs, bon moyen pour le relire à nousveau.
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blog de l'auteur : http://www.yasmina-khadra.com/
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