dimanche 14 septembre 2008

curiosité de lecture : religion bahá’íe et Bahá'u'lláh

en lisant La nuit du 7e jour de Daniel Easterman, il est beaucoup question du vaudou, mais aussi des bahà'ies et de Bahà'u'llàh... d'où mon envie d'en savoir un peu plus sur ces derniers.


La religion bahá’íe (prononcer baˈhaːʔiː), aussi connue sous le nom de bahaïsme ou de foi bahá'ie a été fondée par le Persan Mirzâ Husayn 'Alî (1817-1892) en 1863[1]. Ce nom est dérivé du surnom donné à son fondateur : Bahá'u'lláh (en arabe, « Gloire de Dieu » ou « splendeur de Dieu »).

Les bahá'is sont les disciples de Baha'u'llah.

Ils s'organisent autour de plus de 100 000 centres (répertoriés par le centre mondial de Haïfa) répartis dans le monde entier,
et leurs écrits sont publiés en plus de 800 langues (accessibles dans les bibliothèques baháies).


En 2007, elle compte environ 7 millions de croyants (ayant chacun signé sa déclaration d'adhésion) appartenant à plus de 2100 groupes ethniques, répartis dans plus de 193 pays (l'existence juridique de chaque communauté nationale ou régionale correspond à une démarche officielle effectuée dans le pays concerné).
Son but est d'unir tous les peuples du monde dans une cause universelle et une foi commune. Son centre mondial est situé à Haïfa, en Israël.


Le fondateur de la foi bahâ'ie, Mirzā Husayn 'Ali, naît à Nur, dans la province iranienne du Mazanderan, le 12 novembre 1817, dans une famille noble, son père travaillait pour le gouvernement du shah d'Iran.

A 27 ans, lorsque son père meurt, on lui propose de le remplacer à la cour du roi. Mais il refuse, afin de consacrer son temps à aider les opprimés, les malades et les pauvres, à soutenir la cause de la justice. À trente ans, il adhère au bâbisme.

En 1852, il est arrêté puis envoyé en exil à Bagdad, qui dépend alors de l'Empire ottoman.

C'est là que, le 12 avril 1863, il révéle à ses adeptes qu'il incarne celui dont l'avènement a été annoncé par le Bâb— cette manifestation suprême de Dieu attendue par toutes les religions et traditions du monde. Il commençe alors à regrouper autour de lui des adeptes, avec l'intention de donner le jour à une religion mondiale, qui représenterait le « couronnement de toutes les religions ayant jusqu'alors existé » et serait sur terre la pierre angulaire d'un royaume de paix, de justice, de liberté et d'humanité.

Le 21 avril 1863, après 10 ans à Bagdad, il est contraint de quitter la ville. Il s'établit ensuite à Constantinople, puis, en 1864, à Andrinople et enfin en 1868 à Akka (Saint Jean d'Acre) en Palestine sous administration ottomane.

Bahá'u'lláh exerçe sa prédication essentiellement par des écrits, rédigés dès 1863 - d'abord à Bagdad, puis à Andrinople et enfin à la prison de Saint-Jean-d'Acre (Akkâ), où il écrit son ouvrage principal (le Kitab-i-Aqdas).
Lors à Andrinople en 1868, Il adresse des messages écrits aux dirigeants les plus éminents de son temps, parmi lesquelles le shâh de Perse, le tsar de Russie Alexandre II, la reine Victoria, l'empereur Guillaume Ier et Napoléon III.
Dans ses missives, il exhorte les puissants de ce monde à construire un monde totalement sans violence, à limiter leurs armements et à réaliser une paix mondiale généralisée et durable ; c'est en ce sens qu'il s'adressa au pape Pie IX :

« Ô père ! Déchire le voile… Vends les ornements sacrés, richement ornés, que tu possèdes, et sacrifie-les sur le chemin de Dieu… Cède ton royaume aux rois, et sors de ta maison, le visage tourné vers le royaume de Dieu, puis, détaché des choses du monde, annonce la loi de ton Seigneur sur la terre et au ciel. »

Bahá'u'lláh passe une part importante de sa vie en exil ou en prison. Ainsi, d'août 1868 jusqu'en 1877, il est enfermé dans le camp d'internement turc d'Akkâ, près de Haïfa. Puis il s'installe à la campagne. Enfin, il meurt le 29 mai 1892.

Après la mort de Bahá'u'lláh, la directions de la communauté bahá'ie est assurée par son fils, 'Abbâs Effendi (1844-1921), né à Téhéran et proclamé 'Abdul'l-Bahâ' (« serviteur de la splendeur de Dieu »).

Il a été surnommé le « centre de l'Alliance » et la « tête de la Foi », interprète autorisé du message apporté par son père, qui l'avait désigné comme seul interprète d'autorité de ses écrits.

Il connut avec son père l'exil et la prison, où il a été enfermé jusqu'en 1908, quand il est libéré par les Jeunes-Turcs.

Par la suite - ayant obtenu des autres bahâ'is la désignation de « centre » ou « gardien » de l'alliance -, il établit à Haïfa (réalisant en cela les directives de son père) le siège principal du mouvement baha'i.
Il voyage beaucoup (Paris, Londres, États-Unis - New-York, Chicago et Montréal, vers 1911-1912). Sous son influence, la foi Baha'ie enregistre une progression considérable, notamment en Inde, aux États-Unis et en Europe.

Son successeur à la tête du mouvement fut son petit-fils Shoghi Effendi (1897-1957), appelé « gardien de la cause de Dieu », ce qui le différenciait de son grand-père 'Abdu'l-Bahâ' (la mère de Shoghi Effendi était la fille ainée de Abdul'l-Bahâ').
Il fonda six nouveaux Conseils spirituels nationaux, qui vinrent s'ajouter à ceux qui existaient déjà en Iran et aux États-Unis.
Depuis sa mort (4 novembre 1957), c'est un directoire composé de neuf personnes, nommés à vie par Shoghi Effendi en 1963, connus sous le nom de Maison universelle de la justice et siégeant à Haïfa, qui est devenu le gardien et exégète officiel de l'Écriture[3] sacrée de la foi bahâ'ie. Ils sont appelés Les mains de la cause de Dieu.
Ce directoire préside et constitue l'administration supérieure du mouvement bahâ'i (voir ci-dessous). Son rôle n'est toutefois que purement administratif et n'a strictement aucun pouvoir sur la vie privée ou publique des Baha'is, et ne constitue pas non plus un clergé.

Les Bahá'ís croient en un dieu unique et éternel, créateur de toutes choses, dont les créatures et les forces de l'univers.
Ils pensent que Dieu est intemporel et n'a ni commencement, ni fin.
Ils le décrivent comme un « Dieu personnel, inconnaissable, inaccessible, source de toute révélation, éternel, omniscient, omniprésent et tout puissant ».
Bien qu'inaccessible directement, Dieu est néanmoins considéré comme conscient de sa création, avec un but et une volonté.
Les Bahá'ís croient que Dieu exprime sa volonté dans de nombreuses manières, par exemple à travers une série de messagers divins appelés Manifestations de Dieu ou parfois divins éducateurs.
En exprimant les intentions de Dieu, ces manifestations servent à établir la religion dans le monde.

Les enseignements Bahá'í déclarent que Dieu est bien trop grand pour que les humains puissent l'appréhender, ni en créer une image complète et précise.
Dans la religion Bahá'íe, Dieu est souvent désigné par des titres (par ex. le tout-puissant) et il y a une emphase substantielle sur le monothéisme.

La foi Baha'ie est parfois résumée par le concept des trois "unités": unité de Dieu, unité de la religion, unité de l'humanité.

Les notions Baha'ies de révélations religieuses progressives leur font accepter la validité de la plupart des religions du monde, dont les fondateurs ou figures centrales sont considérées comme des manifestations de Dieu.
Ces manifestations sont, par exemple :
Krishna,
Confucius,
Lao-Tseu,
Zoroastre
et Bouddha.
Les Baha'is pensent aussi que les autres personnages religieux, comme Adam, Noé et Houd ont réellement existé et sont des prophètes de Dieu.
L'histoire religieuse est interprétée comme des dispensations, dans lesquelles chaque manifestation amène une révélation plus large et plus avancée, adaptée au temps et à l'époque à laquelle elle est exprimée.
Les enseignements sociaux spécifiques à une religion (par ex. la direction de la prière, ou les restrictions alimentaires) peuvent être révoquées par des manifestations ultérieures afin qu'une règle plus appropriée au temps et au lieu soit établie. Inversement, certains principes généraux (charité ou bonnes relations entre les hommes), sont considérés comme universels et permanents.
Les Baha'is ne croient pas que ce principe de révélation progressive s'arrêtera. Cependant, ils pensent que ce processus est cyclique.
Les Baha'is n'attendent pas de nouvelle manifestation de Dieu dans les 1000 ans suivant la révélation de Bahá'u'lláh.

Les croyances Baha'ies sont parfois décrites comme des combinaisons syncrétiques des croyances antérieures.
Les Baha'is, cependant, affirment que leur religion est une tradition distincte, avec ses propres écritures, enseignements, lois et histoire. Les emprunts culturels et religieux à l'islam chiite sont considérés comme analogues au contexte socio-religieux juif dans lequel le christianisme a été établi.
Les Baha'is décrivent leur foi comme une religion indépendante mondiale, différant des autres traditions seulement par sa relative nouveauté et par les enseignements de Bahá'u'lláh appropriés au contexte moderne.
Bahá'u'lláh est considéré comme remplissant les attentes messianiques des Fois qui sont antérieures au Bahaïsme. Les Baha'is pensent que d'autres révélations viendront après celle émises par Bahá'u'lláh. La première de celles-ci ne devrait arriver que 1000 ans après la révélation de Bahá'u'lláh.
Principes sociaux
Les devoirs moraux, éthiques, et sociaux d'égalité entre les hommes et de paix dans le monde sont résumés en douze principes :

Unité de la race humaine.
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Recherche indépendante, personnelle et individuelle de la vérité.
Les Baha'is considèrent qu'un des problèmes majeurs de l'humanité est que les gens suivent aveuglément ce qu'on leur apprend. Ceci est strictement prohibé par Bahá'u'lláh, il faut mener sa vie en accord avec ses propres principes et idéaux, ce qui interdit sans appel les concepts de "foi aveugle", "imitation aveugle", ou "lavage de cerveau". Il faut cependant noter que les décisions de la Maison Universelle de Justice, ainsi que les exégèses des écrits saints faites par ‘Abdu'l-Bahá et Shoghi Effendi, bénéficient d'une autorité s'imposant à tous les baha'is.
*
Toutes les religions ont une base commune (unité de la religion), on pourrait rajouter au terme religion le terme philosophie et aussi style de vie, pour ce qui concerne les modes de pensée en provenance notamment d'Inde, de Chine et du Japon.
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La religion doit être la cause de l'union et de l'harmonie entre tous les êtres humains.
Harmonie entre science et religion, élément que l'on retrouve déjà dans l'Islam, le
Coran ayant aussi pour but d'amener les gens à se cultiver en faisant appel à la science.
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Égalité de l'homme et de la femme, mais avec cependant des exceptions à cette règle.
La principale exception est l'inégibilité des femmes comme membres de la Maison Universelle de Justice. Il existe aussi pour les femmes des aménagements dans les pratiques rituelles comme la prière obligatoire (Ṣalát), le jeûne et le pélerinage, qui est une obligation religieuse pour les hommes mais une simple possibilité pour les femmes.
En l'absence de loi nationale contraignante et de testament, dont la rédaction est pourtant une obligation religieuse pour les baha'is et dans lequel ils sont libres de distribuer leurs biens comme bon leur semble après paiement des dettes et du Ḥuqúqu'lláh, le Kitáb-i-Aqdas prévoit un système de répartition de l'héritage variant selon la nature du bien et le sexe de défunt et des héritiers.
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Refus des préjugés de toutes sortes.
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Paix universelle (concept de non violence et même de non résistance, mais aussi de citoyenneté mondiale).
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Éducation universelle, obligatoire et adaptée. Nouvelle allusion à la nécessité de se cultiver. Par ailleurs, les deux sexes doivent recevoir la meilleure éducation possible, scientifique, littéraire, humaine, spirituelle et morale.
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Résolution des questions sociales et économiques (entre autres par des méthodes spirituelles).
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Introduction d'une langue internationale et d'une écriture commune à toute l'humanité, ceci sans faire disparaître aucune langue, aucune culture et aucune ethnie, conformément à ce que les baha'is appellent l'unité dans la diversité.
Mise en place d'une Cour permanente d'arbitrage au niveau mondial (proche du travail que fait l'
ONU, le TPI et Amnesty International).
Lithurgie

Du point de vue liturgique, la méditation dans les temples est accompagnée de lectures choisies dans les textes sacrés des autres religions.
Ces textes - par exemple :
le Coran des musulmans,
le Bayân des bâbistes, etc… -
ont annoncé successivement, par paliers de perfection croissante, l'incessante révélation divine ou message de Dieu.
En ce sens, le livre sacré liant tous les textes sur la révélation qui le précèdent est logiquement le dernier dans l'ordre chronologique, à savoir le Kitâb-i-Aqdas ("Le plus saint livre"). Il a été rédigé en 1863 par Bahâ'u'llâh qui l'écrivit en deux jours et deux nuits ; pour les bahâ'is, c'est le texte de référence bien qu'il ne soit pas plus important que les autres, ni le livre le plus lu par les Baha'is eux-mêmes sur la foi.
Tous les ouvrages publiés sur la foi et même tous les livres du monde ont leur importance.
Comme on considère l'égalité et l'unité de la race humaine, de Dieu et des religions, il convient d'établir une conception similaire pour tous les livres existant sur la planète. Cependant, Le Kitab-i-Aqdas a une place primordiale car il est la première œuvre dans l'histoire de l'humanité à dresser un lien entre toutes les religions et tous les peuples de l'humanité.
Les lieux saints Bahá’is à Haïfa et en Galilée occidentale comprennent 26 édifices, monuments et sites associés aux fondateurs de cette croyance
et disséminés sur 11 points différents à Acre et Haïfa.
Parmi eux se trouvent le tombeau de Bahá’u’lláh et le mausolée du Báb.


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Note féministe : comme dans toutes les autres religions encore des différences entre les sexes !

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