mardi 9 septembre 2008

Sylvie Germain - L'inaperçu

Rentrée littéraire septembre 2008


Les arbres généalogiques ont parfois des racines incertaines, tordues, cachées qui donnent des enfants aux blessures secrètes et aux conduites imprévisibles.
Chez les Berynx, on trouve le lot ordinaire de patriarches puissants, de mères effacées, d’enfants fragiles et de malheurs.
Sabine, la belle-fille, a quatre enfants, son mari s’est tué en voiture.
Leur cadette Marie s’en est sortie avec un pied en moins.
Sabine a repris l’affaire et engagé Pierre, un inconnu rencontré un soir, déguisé en Père Noël. Il va devenir leur ange gardien, surtout celui de Marie, fillette révoltée, qui vit en compagnie d’une Zoé imaginaire, qui aime les arbres, les mots et le vent.
Dix ans plus tard après une fête familiale, Pierre disparaît, pour ne réapparaître furtivement que huit ans après, éconduit par la domestique qui lui reproche son abandon.
Un roman où chacun travaille à cette construction de soi qui ne peut se faire que dans le dénouement du lien familial, après en avoir exorcisé le lot des responsabilités et des douleurs.
Chaque personnage apparaît comme un mystère à lui-même, nimbé d’un rêve incertain qui lui fait échapper au temps contemporain. Personnage fascinant, énigmatique, bon, sage et insensé, Pierre, dont certains traits rappellent Magnus, est le catalyseur de cette histoire envoutante, singulière et profondément humaine qui passe des drames de la Seconde Guerre mondiale aux errances solitaires des années 80.

biographie

Sylvie Germain est une écrivaine française née en 1954 à Châteauroux.

Sa famille déménage peu de temps après sa naissance, et se déplacera par la suite de nombreuses fois en France, au gré des affectations de son père, sous-préfet.
Au cours des années 70, elle suit des études de philosophie, auprès d'un professeur qu'elle admire, Emmanuel Lévinas.
Son mémoire de maitrise porte sur la notion d’ascèse dans la mystique chrétienne, et sa thèse de doctorat concerne le visage humain.

Elle commence à cette époque à écrire des contes et des nouvelles.
Elle part ensuite en voyage dans les pays de l'Est et c'est à cette occasion qu'elle découvre la Tchécoslovaquie, pays dont elle tombe amoureuse.
Revenue en France, alors qu'elle travaille au ministère de la culture, elle envoie à l'écrivain Roger Grenier un manuscrit. Celui-ci, à la lecture de ses mots, l'encourage dans la voie de l'écriture.
Sylvie Germain suit ses conseils et publie Le Livre des nuits, un roman fleuve de 700 pages, qui reçoit six prix littéraires.
Cette fresque familiale commence à la fin du XIXe siècle.
Le héros, Victor-Flandrin Péniel porte la mémoire douloureuse de ses ancêtres. Il a une nombreuse descendance, étrangement et exclusivement des jumeaux et des triplés. Les membres de cette famille traversent le siècle et ses guerres.

À la suite du succès de son premier roman, elle part vivre à Prague où elle enseigne la philosophie à l'École française.
Les années pragoises sont l'occasion de l'écriture puis de la publication en 1989 de Jours de colère, qui reçoit le prix Femina.
L'histoire se déroule dans les forêts du Morvan, théâtre de la folie de ses habitants, une folie qui prend divers aspects selon les personnages et qui s'exprime à l'extrême chez Ambroise Mauperthuis, amoureux de l'épouse décédée de Corvol, un riche propriétaire.
En 1993, Sylvie Germain retourne en France. Elle vit alors entre Paris et La Rochelle. Mais Prague continue à l'inspirer, notamment pour son roman Immensités, qui plonge le lecteur dans la souffrance de ceux que la Révolution de velours n'a pas libérés.

En 1999, Sylvie Germain s'essaie à la biographie en se penchant sur la vie d'Etty Hillesum : cette jeune femme juive hollandaise est morte à Auschwitz en novembre 1943, laissant derrière elle un Journal et des Lettres édifiants.
Sylvie Germain revient sur le cheminement spirituel de cette femme exceptionnelle. Un an plus tard, elle publie plusieurs livres dans des genres variés : un récit de voyage, un essai spirituel et un album de photographies.
En 2002 parait un nouveau roman, La Chanson des Mal-aimants.
La narratrice y endure une vie d'errance ; d'abord orpheline dans les Pyrénées, puis vaquant de petits métiers en petits métiers à Paris, elle mène une vie faite de hasards et de solitude.

Note :
pas encore décidée si oui ou non je le lirai...
probablement en cours d'année...
*
revue de presse :

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup ton article, je l'ai mis en lien sur le mien.
http://sylire.over-blog.com/article-23167343.html
Comme toi, j'ai beaucoup aimé l'inaperçu.

mazel a dit…

merci. En fait j'aime assez découvrir un livre et en savoir un peu plus sur l'auteur... raison pour laquelle je fais généralement une petite recherche.
Je te lis également assez souvent, ça me donne quelques idées de lecture différente. Pratique !
bonne journée