premier roman
Lisa Duval était sûre d'avoir enterré pour toujours sa famille américaine, une tribu de la haute bourgeoisie new-yorkaise.
En exil à Paris, serveuse dans un hôtel de luxe, elle est parvenue à oublier ses fantômes.
Jusqu'au jour où Vera, sa mère sublime et redoutable, apparaît parmi les clients et la hèle d'une main méprisante pour lui commander une vodka.
" J'ai failli ne pas te reconnaître. "
Quels secrets Lisa a-t-elle essayé de fuir ?
Pourquoi décide-t-elle de revenir à Black Lion, la maison natale au bord de l'océan ?
Sur la côte atlantique balayée par l'ouragan, parmi les yachts et les villas abandonnés, elle retrouve les pièces du puzzle familial.
Dans ce petit monde intoxiqué par le passé, l'alcool, l'oisiveté et les dollars, l'irruption de la jeune femme réveille les démons endormis.
Biographie
Aude Walker a 26 ans.
Note : récompensé d'un Laurier Vert à l'occasion de la 13e édition de la Forêt des Livres.
Noté, pour lire éventuellement... bien que le genre "roman-autobiographie" ne soit pas ma tasse de thé...
*Revue de presse : culture-café
Saloon, cruel règlement de comptes familial
Comme d’ordinaire, nous démarrons nos critiques de la rentrée littéraire par la découverte d’un nouvel auteur.
Avec son premier roman Saloon, la journaliste Aude Walker se classe déjà parmi les bonnes surprises de la rentrée 2008. Avouons-le, ce n’est pas sans une certaine crainte que l’on a plongé dans ce livre, échaudés par une montagne d’ouvrages d’auto-fiction bien peu réussis, qui nous ont provoqué une certaine aversion du genre. Or, Walker arrive à balayer ces doutes dès les premières pages, grâce à une plume acérée, mais suffisamment maîtrisée pour ne pas tomber dans une outrance qui lui serait fatale.
Encore enfant, Lisa Duval a fui avec son père les Etats-Unis où elle est née. Fille d’une grande famille de la haute-bourgeoisie américaine, Lisa tente péniblement d’enterrer dans sa mémoire la vie de débauche et de haine menée par la famille de sa mère, Léa. Remariée à un homme qui lui entièrement dévoué, celle-ci réapparaît dans la vie de sa fille aux bras d’un de ses nombreux amants, dans un palace parisien. Lisa, qui y travaille comme serveuse, voit alors ressurgir toutes ses douleurs d’enfant. Bien décidée à régler définitivement ses comptes avec son passé, la jeune femme s’envole pour Black Lion, la propriété familiale perchée au bord de l’océan. Elle y retrouve son frère adopté, Assan, et tout le clan maternel qui n’a pas changé. Le duel à mort peut commencer…
Malgré une certaine ressemblance entre l’auteur et le personnage de Lisa, on ne sait jusqu’à quel point le livre s’inspire de l’histoire familiale d’Aude Walker.
Très rapidement, la question ne présente plus aucune pertinence. Saloon est un livre écrit au vitriol qui ne laisse échapper aucun détail, aucune douleur, aucune situation ridicule.
Construit autour d’une trame linéaire, le texte est très rapidement lancé comme une rafale meurtrière dans la famille pitoyable de Lisa.
Le titre, qui rappelle volontairement les scènes chorales des westerns, incarne toute la nature du livre.
On reprochera très certainement à Aude Walker de ne livrer ici qu’un livre de rancœur familiale de plus, à laquelle s’ajoute le règlement d’un conflit personnel enfoui depuis trop longtemps.
La remarque n’est évidemment pas fausse, la structure du livre étant probablement son point le plus faible. Mais c’est probablement le prix à payer pour livrer un portrait de groupe criant de vérité, dans ses forces et ses faiblesses.
La référence à Cassavetes faite en quatrième de couverture n’est pour une fois pas erronée. Saloon est certes un livre parfois faible, dans ses passages de transition surtout, mais la fulgurance de ses cruelles descriptions font oublier quelques pages ennuyeuses.
Au final, il faudra bien sûr saluer la naissance d’un nouvel auteur qui, si elle a encore à se perfectionner, est déjà suffisamment prometteuse pour qu’on la suive.
2 commentaires:
La noirceur du roman a beaucoup de difficulté à pallier au manque d'intrigue du roman. Le vocabulaire y est parfois sorti d'un imaginaire débordant ( dont le verbe "rossignoler" ou encore "canuler"), mais le style incisif et réaliste pousse le lecteur à l'attention. Dommage qu'il ne soit pas récompensé par point culminant palpitant qui aurait pimenté cette autofiction...
donc, pas génial si je vous comprends bien...
ne m'encourage pas beaucoup à le lire pour le moment (voir article du buzz.
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