Son entrée dans un lycée prestigieux lui fait découvrir la différence, l'amitié, le secret, la violence et le drame.
Cette année de seconde, elle va l'enfouir au plus profond de sa mémoire.
Il lui faudra comme la Shéhérazade des contes en dérouler les épreuves, les effrois et les joies pour rompre avec ce sentiment d'inaccompli et d'imposture qui longtemps la hantera.
En savoir plus sur le roman :
Cette chronique est proposée dans le cadre de la rentrée des lecteurs de http://livres.fluctuat.net/stephanie-janicot/livres/dans-la-tete-de-sheherazade/4613-chronique-cette-ecole-qui-nous-veut-du-bien.html
Dix ans après
La narratrice, Shéhérazade, est devenue une animatrice star de la télé-réalité, sorte de panachage de Mireille Dumas et Jean-Luc Delarue.
La narratrice, Shéhérazade, est devenue une animatrice star de la télé-réalité, sorte de panachage de Mireille Dumas et Jean-Luc Delarue.
Pendant tout le roman, elle s'adresse à son public pour se raconter à lui, elle qui a l'habitude d'écouter les autres.
Pour son émission sur « nos rêves d'adolescents », elle se replonge dans l'année de ses 15 ans, où, fille d'immigrés marocains, elle put entrer en seconde, section internationale arabe, au lycée Louis Le Grand à Paris. Elle y vécut une amitié intense et fugitive avec Sophie, Aubin, et Ariane, trois enfants de la bourgeoisie qu'elle admirait. Ils l'initièrent à la littérature et à ce milieu diamétralement opposé au sien, que tous avaient de bonnes raisons de haïr.
Devenue VIP trentenaire, passée par Sciences Pô, elle contemple le chemin parcouru depuis cette initiation douloureuse et tente, à partir de son histoire et de celle de son entourage proche, d'interroger le sens de sa réussite sociale.
Par de constants allers-retours entre son passé adolescent et son succès de vedette médiatique moins assurée qu'il n'y paraît, en particulier sur le plan sentimental, elle pose la question de l'identité et de la manière dont les choix de vie engagent. Elle prend la mesure - élastique - de la distance entre les rêves de jeunesse et la réalité de la vie adulte. Qu'est-ce que réussir sa vie ? Comment changer de milieu social sans se renier soi-même ? Peut-on être heureux malgré les tours de malice du destin ?
Société chérie
Discrètement prospectif,
En faisant référence explicitement à La Vie devant soi de Romain Gary, Stéphanie Janicot semble indiquer que Shéhérazade et son cousin Adil sont en quelque sorte les Momo du XXIème siècle, mais auxquels l'école, comprise dans un esprit post-napoléonien, peut encore donner leur chance, à condition qu'ils veuillent et puissent la saisir.
Malgré un rythme narratif efficace, qui rend la lecture fluide et agréable, le roman est inégal. On ne peut pas lui nier une certaine acuité dans l'analyse psychologique et sociale, en particulier sur la différence culturelle et l'intégration.
Mais il développe aussi, tout en étant assez astucieux pour s'en justifier, d'assez nombreux clichés, par exemple sur la vie un brin caricaturale d'une famille d'immigrés (famille débraillée, où les garçons tombent dans la délinquance, et les filles n'ont d'autre perspective que le mariage au pays) et sur celle de la bourgeoisie parisienne (pères absents et mères dépressives).
Rien à signaler non plus du côté du style, une écriture de journaliste, profession que partagent Stéphanie Janicot (au magazine Muze) et son personnage.
Si le roman est plaisant et de lecture aisée, on peut cependant craindre de l'oublier, somme toute, assez vite.-Lyse Klein
Après avoir été mannequin, Stéphanie Janicot se fait remarquer dès son premier roman, 'Les Matriochkas', publié en 1996, encensé par la critique et récompensé par plusieurs prix dont le prix Goya du premier roman, le prix René Fallet, etc.
Suivent 'Des Profondeurs' (1997),
'Salam' (1999),
'Ulysse' (2000)
et 'Une Traviata' (2001) qui clôt le cycle consacré aux illusions de jeunesse et la recherche d'infini.
Elle se concentre alors davantage sur les relations humaines, hommes-femmes, en particulier, avec la relation fils-mère dans 'Non, ma mère n'est pas un problème' (2002),
et la relation de couple dans 'La Constante de Hubble' (2003).
Dans son recueil de nouvelles 'Tu n'es pas seul (e) à être seul (e) '(2005), elle analyse toutes les formes de solitudes.
Dans son dixième roman, 'Cet effrayant besoin de famille' (2006), Stéphanie Janicot explore les relations frères-soeurs ainsi qu'au sein des familles recomposées.
En 1992, Stéphanie Janicot devient journaliste à Bayard presse où, en 2004, elle participe à la création du magazine culturel féminin Muze. Elle y anime la rubrique littéraire. Stéphanie Janicot écrit dans un style simple et limpide, créant des personnages attachants pour sonder notre société contemporaine.
Lu plusieurs de ses romans avec plaisirs...
tels que Les Matriochkas ,
Par contre, jamais lu le magazine "muze"...
vaguement entendu parler mais sans plus... S
erait peut-être temps que j'aille y jeter un coup d'oeil...
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site de l'auteur : http://www.stephanie-janicot.com/
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1 commentaire:
Le thème de ce roman me tentait mais j'ai peur d'être agacée par ces clichés! A lire pour en avoir le coeur net! Merci pour ton com' sur mon blog!
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