mercredi 17 septembre 2008

Tierno Monénembo - Le roi de Kahel

rentrée littéraire septembre 2008
sélectionné pour le renaudot

Au début des années 1880, Aimé Victor Olivier, que les Peuls appelleront Yémé et qui deviendra le vicomte de Sanderval, fonde le projet de conquérir à titre personnel le Fouta-Djalon et d'y faire passer une ligne de chemin de fer.

On a presque tout oublié de lui aujourd'hui: il fut pourtant un précurseur de la colonisation de l'Afrique de l'Ouest et ses aventures faisaient le régal des gazettes de l'époque.

Au cours de ses cinq voyages successifs, Sanderval parvient à gagner la confiance de l'almâmi, le chef suprême de ce royaume théocratique qu'était le pays peul, qui lui donne le plateau de Kahel et l'autorise à battre monnaie à son effigie.

De ce personnage haut en couleur, Tierno Monénembo nous offre une foisonnante biographie romancée. L'épopée solitaire d'un homme, Olivier de Sanderval, qui voulut se tailler un royaume au nez et à la barbe de l'administration française... et des Anglais.


Biographie

Tierno Monénembo (de son vrai nom Thierno Saïdou Diallo, né le 21 juillet 1947 à Porédaka en Guinée) est un écrivain guinéen francophone.

Il a rejoint la France en 1973 afin de poursuivre ses études. Il est nommé docteur ès sciences après avoir présenté une thèse en biochimie à l'université de Lyon.

Il a par la suite enseigné au Maroc et en Algérie

Tiemo Monénembo, né en Guinée, a choisi l'exil dès 1969. Il a publié de nombreux romans au Seuil, depuis Les Crapauds-brousse, qui l'a révélé en 1979, jusqu'à L'Aîné des orphelins (2000) et, plus récemment, Peuls (2004).


revue de presse





Aimé Victor Olivier,
vicomte de Sanderval
(1840-1919)

est un aventurier et explorateur français de l'Afrique de l'Ouest.

Après avoir fait une carrière dans l'industrie chimique, il laisse femme et enfants pour monter une expédition de plusieurs dizaines d'hommes et partir à la découverte du pays des Peuls.

Il fut l'un des premiers Européens à se rendre à la cour de l'Almamy du royaume théocratique peul du Fouta-Djalon (centre de la Guinée actuelle).

Entre 1880 et 1919, il effectuera cinq séjours au Fouta-Djalon, décrivant dans ses carnets de voyages la splendeur de la civilisation Peul, carnets qui seront repris dans certains journaux français de l'époque.

Avec sa devise « les connaitre plutôt que les combattre » et à l'opposé de la colonisation qui suivra (et qui cherchera en partie à le faire passé pour un "illuminé), Olivier de Sanderval ouvrira un dialogue d'égal à égal avec l'élite Peul qui lui confèrera le titre de "roi" lui donnant l'autorisation de battre monnaie à son effigie) et lui cédant des terres sur le plateau de Kahel qu'il va alors essayer de mettre en valeur.

Olivier de Sanderval est à l'origine de la fondation de Conakry où sa "case" est toujours visible et donnant son nom au quartier actuel de Sandervalia.

Son titre de vicomte a été créé et accordé par le roi du Portugal, Louis Ier.-wikipédia


Les Peuls

constituent une ethnie présente dans une quinzaine de pays, en Afrique de l'Ouest, mais également au Tchad, en République centrafricaine et au Soudanune implantation géographique liée aux besoins des troupeaux de zébus que la plupart élevaient à l'origine.

D'abord nomades, beaucoup se sont sédentarisés.

Ils se sont également convertis à l’islam en grand nombre.

Dispersion et mobilité ont favorisé les échanges et les métissages avec d'autres populations.

La question de l’origine des Peuls et celle de leur identité, pas uniquement liée à la langue peule (pulaar), continuent de faire débat.


Origines et histoire

Selon Henri Lhote, les Peuls seraient originaires de la haute vallée du Nil : Haute-Égypte, Nubie et Éthiopie.

Les peintures rupestres de bovins permettent de suivre l'avancée de ce peuple, puisque c'est lui qui apporte la technique de représentation dans le Sahara.

Arrivé en Mauritanie et au Sénégal, les traces deviennent plus difficiles à suivre : les grottes et rochers permettant la reproduction sont plus rares.

Les Peuls auraient introduit l'élevage bovin et équin en Afrique.

Si les peintures rupestres permettent de suivre « l'avancée » de ces prétendus Peuls en Afrique de l'Ouest, elles n'ont jamais permis d'expliquer leur arrivée sur le continent.

Les remarques d'Henri Lhote, d'abord contestées par de nombreux spécialistes, ne peuvent concerner que les images des chars dits à « spirales » du IIe millénaire avant notre ère qui étaient des motifs prisés par les Égéens et sans doute repris par des Libyens pour servir au prestige d'aristocraties locales.

Ces mêmes chars ont été retrouvés sur des tombes à fosse du cercle A de Mycène et au Péloponnèse.


D'après leurs légendes orales,

les Peuls sont un peuple venu d'Orient en Égypte ancienne sous l'ère des Ptolémées.

D'abord fixés à l'Est de l'Afrique en particulier en Égypte et au Soudan, ils vont entreprendre une migration est-ouest, en traversant la région du Sahara, fertile à l'époque, jusqu'à atteindre la vallée du fleuve Sénégal, cohabitant avec diverses ethnies comme les Soninkés, Wolofs, Sérères.


À l'époque de l'empire du Ghana, certains vont donner naissance à l'ethnie toucouleurs, résultat du brassage ethnique entre Peuls et les ethnies citées, surtout Sérères dans le Tekrour.


À partir du XIII{e} siècle, les Peuls commencent avec le nomadisme leur migration ouest-est, en atteignant les régions du Macina au Mali, du Foutah Djallon en Guinée, jusqu'à atteindre les régions du lac Tchad et le nord du Cameroun.

C'est ainsi qu'ils se sont étendus sur une bonne partie de la bande sahélienne, du Sénégal au Soudan.

Les Peuls vont résister durant trois siècles à l'avancée islamique.

Certains seront convertis par Sékou Amadou aux alentours du XIXe siècle et cette islamisation leur permettra d'avoir une certaine unité politique. Seuls les Peuls Bororos, « les bannis », en réchapperont.

Les « convertis » fonderont alors un empire, l'Empire Peul du Macina au Mali, l'État du Fouta-Toro et le royaume Peul et Mandingue du Fouladou en Guinée, le Fouta-Djalon et au Nigéria, l'Empire de Sokoto, tous les États à part les deux Foutah, nés aux XIX{e}, ont été très éphémères, malgré cela c'est ce qui leur a permis, durant ce siècle, d'établir une certaine unité des fulbe, ce qui n'avait jamais été le cas avant.

Les Peulhs aujourd'hui sont presque tous musulmans, on compte quelques évangélisations sous la période coloniale,

les traditions animistes sont toujours présentes au quotidien.



Les Peuls d'Afrique de l'ouest, ont été parmi les propagateurs de l'Islam sunnite, notamment avec des personnages de l'ethnie Tekrour (TorooBé ), comme :

Ousmane Dan Fodio, fondateur de l'empire du Sokoto,

Sékou Amadou, fondateur de l'empire Peulh du Macina,

et Amadou Lobbo Bari " Emir du Macina ",

uhammad Bello "sultan du Haoussa ",

Modibo Adama, fondateur du royaume Peulh de l'Adamaoua.



Les Peuls conquérants pratiquant le Djihad islamique

sont souvent des familles peules sédentaires et métissées avec les populations avec lesquelles ils cohabitent( en particulier en Afrique de l'Ouest).

Les Peuls se sont souvent mélangés a d'autres populations donnant ainsi naissance a de nombreuses ethnies: Les Toucouleurs (Tekrour), les Kourteï (Peuls-Sonrhais), Les khassonkés(Peuls-Malinkés), les ouassoulounkés(Peuls-bambaras).-wikipédia
Note
Déjà lu quelques livres sur le peuple peul.
Par contre jamais entendu parlé du vicomte de Sanderval. Assez tentant...

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