rentrée littéraire septembre 2008 - envie de lire
littérature étrangère - thriller-gothico-historique
1845, Vétéran de l'exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest.
1845, Vétéran de l'exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest.
Mais l'équipée, mal préparée, tourne court;
Le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John.
Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l'expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques.
L'équipage est, en outre, en butte aux assauts d'une sorte d'ours polaire à l'aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé.
Quel lien unit cette "chose des glaces" à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror?
Serait-il possible que l'étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l'expédition?
Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve?
L’histoire de l’expédition Franklin passionna autant qu’elle stupéfia l’Angleterre victorienne. La mise au jour récente de plusieurs tombes, permettant de conclure à des actes de cannibalisme, n’a fait qu’ajouter au mystère et ne pouvait que stimuler l’imagination de Dan Simmons…
Entre horreur et fantastique, Terreur mêle avec virtuosité tous les genres, offre des scènes de chamanisme saisissantes et donne tour à tour la parole aux principaux acteurs de la tragédie en train de s’écrire. Dan Simmons invite ainsi le lecteur à tourner, de plus en plus fébrilement, les pages de ce sombre et grandiose récit.
Désigné comme l'un des dix meilleurs livres de l'année 2007 par Entertainment Weekly et USA Today, Terreur arrive enfin en France.
S'inspirant d'une histoire authentique - celle de l'expédition Franklin, qui passionna l'Angleterre victorienne -, Dan Simmons livre un roman sombre et grandiose, d'une intensité dramatique et d'un souffle exceptionnels.
Dan Simmons (né le 4 avril 1948 à Peoria, Illinois), est un écrivain américain connu principalement pour ses romans de science-fiction d'horreur et policier
Ses livres sont publiés dans 27 pays.
Il vit à Longmont, près de Denver, dans le Colorado, aux États-Unis avec sa femme Karen et sa fille. Son lieu de prédilection pour écrire est sa maison secondaire, située en pleine montagne à Windwalker au sud du Parc national de Rocky Mountain.
Près de la maison, une sculpture de 2,43 mètres représentant le fameux Gritche des cantos d'Hypérion monte la garde.
Il a reçu le Prix Hugo en 1990 pour son roman Hypérion qui forme avec La chute d'Hypérion le récit Les Cantos d'Hypérion.
Son dernier livre,
The Terror, paru en 2007 aux Etats-Unis (publié sous le nom Terreur en 2008 en France) est un roman d'horreur retraçant l'expédition de Sir John Franklin avec deux bâtiments conçus pour l’exploration polaire, le HMS Erebus et le HMS Terror, disparus corps et biens dans le Grand Nord en 1845
Un peu d'Histoire
Ce que Franklin avait accompli au cours de sa deuxième expédition lui valu plus tard les gallons de chevalier.
Assez ironiquement, le succès remporté par l'expédition contribua également au declin de la carrière de Fraklin en tant qu'explorateur de l'Arctique.
Alors qu'il contribua grandement à la connaissance géographique des terres arctiques, le récit d'un voyage sans incidents fut une piêtre lecture.
Après nombre de voyages, le Ministère de la Marine ne sembla plus manifester d'intérêt pour la conquête des prix "ultimes" -le Pôle ou le Passage du Nord Ouest. L'intérêt déclinant de l'opinion publique et du Ministère de la Marine pour la conquête de l'Arctique allèrent de pair.
Lorsque Franklin rentra de son expédition, la Navy n'avait rien à lui offrir, et encore moins les commandes d'une expédition vers l'Arctique.
Quand en 1830, on lui offrit finalement quelque chose, ce ne fut que les commandes d'une frégate en Méditerranée.
Lorsque cette mission prit fin en 1833, la carrière de Franklin semblait l'éloigner plus que jamais de l'Arctique.
En 1836, il accepta le poste de gouverneur en terre de Van Diemen ( Tasmanie ), dans une colonie pénitentiaire sur les côtes australiennes.
Il y resta pendant six ans, puis se brouilla avec la bureaucracie coloniale qui gouvernait l'île.
C'était une compétition que Franklin ne pouvait remporter. Franklin se mit à dos le secrétaire colonial, le capitaine John Montagu, en réintégrant dans ses fonctions un chirurgien que Montagu avait essayé de congédier. Quand Franklin suspendit Montagu, ce-dernier non seulement ligua la presse locale contre Franklin, mais alla jusqu'en Angleterre défendre son cas devant le gouvernement.
Malgré la renommée de Franklin, Montagu réussit à convaincre Lord Stanley, le Secrétaire d'Etat aux Colonies.
Lord Stanley non seulement lui offrit une autre position, mais émit également une critique officielle à l'égard de Franklin. Londres décida qu'il fallait remplacer Franklin.
Le tort s'ajoutant à l'insulte, Franklin apprit la nouvelle par la presse et non par le Bureau Colonial. Il rentra en Angleterre en janvier 1844 avec le sentiment d'avoir été lésé et fermement déterminé à restaurer son honneur.
En dehors du Bureau Colonial, peu en Angleterre se souciait de ce qui s'était passé en cette lointaine Tasmanie.
Néanmoins, Franklin publia un pamphlet pour défendre ses actions. Peu de gens le lirent et la publication du pamphlet ne lui apporta guère de satisfaction. Cependant, le retour de Franklin s'effectua à un moment opportun.
Il y avait un regain d'intérêt pour l'exploration. L'Antarctique plutôt que l'Arctique en fut la raison.
En 1839, James Clark Ross avait mené deux navires vers l'Antarctique, l'Erebus et le Terror.
Il fut de retour en 1843. L'expédition fut un succès scientifique -Ross fut le premier à voir les côtes de l'Antarctique.
Le succès renouvela l'intérêt de l'opinion publique pour l'exploration, ainsi que la confiance du Ministère de la Marine.
Malheureusement, la confiance se transforma vite en confiance exagérée.
Toujours à la recherche d'un coup de force auprès de l'opinion publique, le Ministère de la Marine était convaincu qu'on trouverait le Passage du Nord Ouest rapidement -et avec très peu d'efforts.
Les plans pour une autre expédition evoluèrent rapidement, de l'idée au projet, du projet à la préparation. Un projet était prêt en décembre 1844.
L'expédition devait prendre la mer au printemps suivant. Dans le même temps, Franklin avait tenté quelques manoeuvres politiques. Commander l'expédition qui découvrirait le Passage du Nord Ouest marquerait le couronnement de sa carrière. Encore plus important pour Franklin, cela serait le moyen idéal de restaurer sa réputation. Tragiquement, les tactiques politiques de Franklin avaient abouti et on lui offrit la direction de l'expédition.
Une partie de la tragédie s'explique par les buts plutôt ambigus de la Navy et par ses évaluations peu réalises des dangers potentiels.
Si le Ministère avait envisagé l'exploration avec sérieux, le Passage du Nord Ouest n'aurait pas été le but à atteindre et Franklin n'aurait pas été choisi comme capitaine. A cette époque, il avait soixante ans et un fort embonpoint. Mais la découverte du Passage était secondaire par rapport aux relations publiques, de plus le Ministère, en cas de succès, récolterait les lauriers de la découverte.
Effectivement, si l'opinion publique était l'objectif, alors Franklin représentait le choix idéal. Qui aurait été mieux placé que le héro populaire de l'exploration de l'Arctique pour mener à bien cette expédition ? Tant que le succès paraissait assuré, Franklin était le favori. Et le succès semblait possible. Presque toutes les expéditions s'en étaient retournées saines et sauves. Bien que la première expédition de Franklin avait fournit les preuves des dangers existants, Franklin lui-même avait reussi à les surmonter.
L'Erebus et le Terror prirent la mer le 19 mai 1845 avec 134 hommes à bord. Lorsque les navires atteignirent le Groënland, on renvoya cinq hommes invalides chez eux.
Les navires naviguèrent vers le nord, par la Baie de Baffin, l'étendue d'eau séparant les îles Baffin du Groënland.
Un baleinier rapporta avoir vu l'Erebus et le Terror pris dans un iceberg le 25 juin 1845. Ce fut la dernière fois que l'on vît l'expédition.
On avait espéré avoir des nouvelles de l'expédition en 1846 -probablement par l'Alaska. Les plus optimistes s'attendaient à ce que le navire atteigne le Passage du Nord Ouest et émette un rapport depuis le Détroit de Beiring, le bras de mer séparant l'Alaska de la Russie. Aucune nouvelle ne vint, ni en 1846, ni en 1847.
Cela n'affecta pas le Ministère de la Marine. D'ailleurs, il n'était pas inhabituel que les expéditions vers l'Arctique demeurent en Arctique pendant plusieurs années. John Ross, menant une expédition en 1829, fut contraint de passer quatre hivers en Arctique. Il rentra miraculeusement, en ayant perdu seulement trois hommes.
L'exemple de Ross réassura bon nombre au Ministère de la Marine, on était convaincu que Franklin finirait par rentrer au pays.
Au début de 1847, Ross lui-même commenca à avoir des doutes. Il affirma qu'il était crucial de retrouver l'expédition cet été même.
On ignora le conseil de Ross pendant au moins un an.
Finalement, au début de 1848, les officiels firent part publiquement de leurs inquiétudes.
En mars 1848, le Ministère de la Marine offrit une récompense de 20000 livres à qui porterait secours à Franklin. Les recherches devaient s'effectuer à la fois par terre et par mer -une expédition partant de l'embouchure du Mackenzie devait explorer à l'est, le long de la côte Arctique.
James Clark Ross, avec deux grands navires, partit en mai 1848 en espérant suivre la route que Franklin avait empruntée au nord-ouest de la Baie de Baffin.
Certains suspectèrent Ross de n'être pas tant intéressé par secourir Franklin qu'il ne l'était par la possible découverte du Passage. Les expéditions de 1848 ne trouvèrent ni trace du Passage, ni trace de Franklin. D'ailleurs, on n'eut aucune nouvelles des expéditions elles-mêmes jusqu'à leur retour, en novembre 1849. Ils n'avaient rien trouvé.
Le glas de la mort, associé aux expéditions de Franklin commenca à retentir. Alors que Ross n'avait trouvé aucune trace de l'équipage de Franklin, il rapporta que six de ses hommes avaient peri lors des recherches.
En août, on retrouva, sur l'île de Beechey, les tombes de trois hommes qui avaient peri en 1846. Les hommes avaient appartenu à l'équipage de Franklin. Il était certain que Franklin avait réussi à naviguer à travers les détroits de Lancaster et de Barrow, mais il ne laissa aucune indication quant à la route qu'il entendait suivre.
L'Investigator fut l'un des vaisseaux qui prit la mer en 1850, sous le commandement de Robert McClure. Au lieu de naviguer vers la Baie de Baffin, McClure devait commencer ses recherches à l'ouest, à travers le detroit de Beiring et explorer la côte de l'Alaska.
En octobre 1850, McClure decouvrit le Passage du Nord Ouest, un vague prix que tout le monde recherchait. Londres n'apprit la nouvelle de cette découverte qu'en octobre 1853. Peu de temps après avoir reçu la nouvelle, le Ministère de la Marine annonça qu'il s'apprêtait à retirer de ses livres les noms des membres de l'équipage de Franklin. La Navy déclara les hommes officiellement morts et avait l'intention d'abandonner les recherches.
C'est seulement en 1854, qu'on put faire plus de lumière sur ce qui était arrivé à l'expéditon de Franklin. John Rae, un explorateur de l'Arctique travaillant pour la companie de la Baie d'Hudson, passa l'hiver sur la péninsule de Boothia, au nord de la Baie d'Hudson.
En avril 1854, un Esquimau lui raconta l'histoire d'un équipage d'hommes blancs qui mourut de faim quelques années plus tôt.
L'homme qui raconta l'histoire avait même en sa possession une toque, trouvée, avait-il dit, près des corps.
Rae ne demanda pas à l'Esquimau de le conduire près de l'expédition échouée, mais lui offrit une récompense pour tout artefact trouvé là où les hommes étaient supposément morts.
Les preuves collectées par Rae étaient suffisantes pour obtenir la récompense promise par le Parlement, alors réduite à 10000 livres.
L'épouse de Franklin, Lady Jane Franklin, malgré la douleur, fit pression sur le Parlement et la Navy pour qu'ils continuent les recherches.
Dans une dernière tentative pour comprendre ce qui était arrivé à son mari, elle fit l'acquisition d'un petit bateau à vapeur, le Fox, pour 2000 livres et engagea Leopold M'Clintock pour le commander.
L'équipage du Fox était composé de 25 hommes, contrairement aux 129 de l'équipe de Franklin. Jane Franklin voulait que M'Clintock menât ses recherches dans la région autour de l'île King William, région où les autres expéditions n'étaient pas encore allées. M'Clintock fut prêt à partir seulement en juin 1857, ce qui était déjà trop tard pour éviter les glaces hivernales.
En avril 1858, les glaces dans lesquelles il avait été emprisonné, commencèrent à fondre.
Cependant, il fallut attendre juillet pour que des routes situées si au nord soient assez dégagées pour lui permettre d'atteindre l'île King Willliam. Alors que la glace semblait couper toutes les routes que M'Clintock voulait emprunter, il put, en septembre, ancrer le navire au nord de la péninsule de Boothia, non loin de la destination qu'il voulait atteindre.
En février 1859, M'Clintock, voyageant vers le sud, le long de la côte de Boothia, rencontra des Esquimaux. L'un d'entre eux portait un bouton d'uniforme de la Navy et M'Clintock offrit une récompense pour toutes reliques rapportées.
Les Esquimaux rapportèrent un certain nombre de reliques et racontèrent l'histoire d'un groupe d'hommes blancs qui mourut de faim quelques années auparavant. Ils se souvinrent également de deux navires, dont un avait sombré. Les membres de l'expédition de Franklin ne furent pas disposés à poursuivre une expédition par voie de terre.
C'est en explorant les côtes de l'île King William, en mai 1859, que M'Clintock trouvât un squelette humain.
Il était clair, d'après les lambeaux de vêtements, que le squelette était celui d'un marin. M'Clintock avait ordonné au lieutenant William Hobson d'explorer la côte nord de l'île King William.
Alors que M'Clintock explorait vers le sud, Hobson trouva un cairn contenant une feuille de papier avec deux messages. Selon le premier message, l'expédition allait pour le mieux, c'était le 28 mai 1847.
Cependant Franklin était décédé un mois après le premier message, en juin 1847, selon le second message. La note ne précisait pas les circonstances de la mort de Franklin. Le deuxième message, daté du 27 avril 1848, relatait des détails lugubres.
Vingt-quatre des membres de l'équipage etaient morts et les survivants avaient décidé de se diriger vers le sud, vers la rivière Great Fish. La note indiquait que l'Erebus et le Terror avaient été pris dans la glace en septembre 1846 et n'avaient pu s'en degager.
M'Clintock trouva davantage de preuves au fur et à mesure de ses recherches sur l'île King william. L'équipage de Franklin faisant retraite, avait abandonné un bateau de 700 livres sur un traîneau de 650 livres.
L'équipage avait également laissé derrière lui ceux qui étaient trop faibles pour voyager. A l'intérieur du bateau, M'Clintock trouva deux squelettes, reliques de ceux qui avaient été abandonnés. Ceux qui continuèrent ne furent pas assez solides pour tenir pendant le voyage vers le sud et moururent en cours de route.
Ayant trouvé les preuves de ce qui était arrivé à l'expédition de Franklin, M'Clintock se mit en route pour l'Angleterre, qu'il atteignit en septembre 1859. Ceci mit fin aux recherches pour retrouver l'expédition de Franklin.
Au moment où M'Clintock commença à explorer l'île King William, nombre de preuves concernant l'expédition avaient disparu. Cependant, ce qu'il trouva était suffisant pour montrer que l'expédition avait échoué et comment la plupart des membres avaient peri.
D'après les preuves collectées, il semble que la maladie, le scorbut particulièrement, ait décimé la plupart des membres de l'équipage.
L'empoisonnement au plomb, dû aux soudures des boîtes de conserves, y contribua pour une grande part. La méthode, classique à l'époque, consistant à saler la viande pour la conserver détruisit la vitamine C qu'elle contenait et la ration quotidienne de jus de citron ne fut guère suffisante pur lutter contre le scorbut dans l'Arctique.
De la viande fraîche, qui aurait pu être obtenue par la chasse ou achetée aux Esquimaux vivant dans la région, aurait fournit les vitamines dont l'équipage avait besoin.
Malheureusement, l'expédition dédaigna les méthodes locales ainsi que la nourriture qui permettait aux Esquimaux de survivre.
Le manque de vitamine C conduisit au scorbut, le temps que les hommes devaient passer en Arctique en souffrant de la maladie fut fatal pour eux. Les pires symptômes de scorbut apparaissaient, en général, la deuxième année après les expéditions en Arctique.
Beaucoups d'expéditions en avaient réchappé en partant avant l'apparition du scorbut. L'expédition de Franklin, vivant presque uniquement de viande salée, fut forcée de rester en Arctique plus longtemps qu'il n'était sauf. Une fois cette date atteinte, l'équipe commença à mourir peu à peu.
En 1829, Ross avait survécu quatre hivers en Arctique, mais il avait su adopter les habitudes alimentaires des Esquimaux et leurs chasseurs les ravitaillaient en viande. Ironiquement, l'expédition de Ross avait reussi à survivre dans la region même où Franklin devait mourir plus tard -la terre entourant la péninsule de Boothia et l'île King William.-http://www.lordfranklin.com/French_Second.html
Note
j'aime bien de temps à autre me plonger dans un livre d'horreur...
mélant justement les genres histoire-légende-horreur...
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