dimanche 28 septembre 2008

Enquête sur les lecteurs de roman policier nordique

http://www.bibliosurf.com/Etranger-solitaire-plouc-hors-la

Je vous arrête tout de suite. Ne vous attendez pas à lire une enquête sociologique sur un type de lecteur qui aurait pour caractéristique un goût immodéré de l’aquavit.


Cette synthèse des réponses à un questionnaire mis en ligne sur Bibliosurf est une simple tentative de transmission d’une addiction au polar nordique et éventuellement seulement une étude sérieuse sur un phénomène éditorial.



Fin août 2007, en une semaine à peine, 24 lecteurs ont répondu au questionnaire intitulé "Pourriez-vous nous dire en quelques mots pourquoi vous appréciez autant le roman policier nordique ? "


Devinez qui ? A 65 % des femmes avec une forte représentation des 40 à 50 ans.


Mais oublions les statistiques qui n’intéressent personne. Entrons dans le vif du sujet.


A la question « Pourquoi le polar nordique ? »,

un lecteur n’y va pas quatre chemins : « vu la faiblesse de la production hexagonale l’amateur de polar a du trop souvent se rabattre sur la production anglo-saxonne et le polar nordique apporte une touche d’originalité.


Avouons le : le lecteur basique a souvent tendance à aller ou la critique et le business lui disent aller (ce qui n’est pas forcement un mauvais choix !) »


Après avoir eu ma période Henning Mankell...


Jo Nesbo et Arnaldur Indridason sont aujourd’hui les chouchous des lecteurs. « Tout est bon chez Nesbo. » « Mon auteur favori est Arnaldur Indridason.


La qualité de ses intrigues, son imagination débordante, la richesse de ses personnages et l’atmosphère de ses romans sont pour moi des gages de qualité, des moments de lecture fascinants et, j’ai toujours hâte de voir son prochain roman publié. »


Vu la profusion, il est assez difficile de choisir un auteur favori. Un lecteur déclare même ne pas avoir d’auteur favori, pas d’exclusivité. Souvent cité,
Henning Mankell est l’auteur qui a ouvert la porte : « après avoir eu ma période Henning Mankell »... Gunnar Staalesen a de vrais fans : « je lui trouve un petit air de Kirk Douglas ! ». Stieg Larsson, malheureusement trop vite disparu, a vraisemblablement impressionné de nombreux lecteurs avec sa trilogie Millenium « pour la qualité de l’intrigue égale aux premiers Mankell ».


A la question « que lui trouvez-vous à cet auteur ? », les lecteurs répondent qu’ils apprécient par exemple chez
Jo Nesbo aussi bien « les personnages passionnants, la variété des lieux et des intrigues, les constructions au suspense parfait. »


Une vérité criante mais ignorée
Le lecteur français serait-il un citoyen d’une société en mal de repère qui cherche à assouvir sa peine en lisant le roman critique de l’idéale social-démocratie scandinave ? Ou cherche-t-il simplement « des ressemblances avec ce qui se passe chez nous et en même temps des différences ? »


Arnaldur Indridason révèle « une vérité criante mais ignorée » d’une l’Islande idéalisée qui « finalement n’est ni mieux, ni pire, qu’ailleurs ». « J’aime bien cette autre vision de la Suède par Henning Mankell, moins idéaliste que ce qu’il y a dans les médias. » En fait, les lecteurs apprécient des auteurs qui excellent « dans la description d’une société société vieillissante confrontée à des ruptures culturelles dont personne ne reste indemne. »


Une analyse de l’âme humaine dans ses recoins les plus sombres
Le roman policier nordique est noir. Ce sont des « ouvrages qui dérangent, questionnent », et les lecteurs en redemandent. « Noirceur, noirceur, noirceur... », « je préfère les histoires sordides du finlandais :
Matti Yrjänä Joensuu avec l’inspecteur Timo Harjunpää qui me rappelle un Pepe Cavalho (côté sordide) ». En fait, le noir serait le révélateur de « l’humanité de l’antihéros », « une analyse de l’âme humaine dans ses recoins les plus sombres. » Car les lecteurs insistent sur la « dimension humaine du roman policier, celle qui permet de comprendre des hommes, un pays... », apprécient « le positionnement et le cadrage humaniste de l’anti héros ».


On a plaisir à les retrouver tout au long des séries
Le roman policier nordique fonctionne sur le mode de la série et des personnages récurrents à la psychologie très fouillée. « La psychologie des personnages n’est ni manichéenne ni caricaturale. » « Les personnages récurrents sont en général attachants et on a plaisir à les retrouver tout au long des séries. » « J’aime bien les suivre dans leur pérégrination. » Les lecteurs reconnaissent un vrai savoir faire dans la fabrique des personnages : « ils ont le chic pour créer des personnages complexes et attachants que l’on a envie de retrouver de livre en livre. »


Toujours la même musique : on apprécie Wallander dont on suit le parcours chaotique au fil des enquêtes parce qu’ « il est humain avant d’être flic », « la relation qu’il a avec sa fille, ses collègues de travail, le regard humaniste qu’il porte sur ses compatriotes, son bon sens, ses choix politiques ». « D’ailleurs les autres héros récurrents nordiques ont aussi leur vie privée et leur vision de la société qui est très intéressante. » Exemple : un lecteur distingue « Erlandur pour son attitude conciliante et désabusée mais aussi pour sa prédisposition au renoncement dans sa vie personnelle, sa capacité à l’amour filial... et son lot de contradictions.


Il n’y a qu’un lecteur qui réfrène son enthousiasme et constate « une usure du personnage Kurt Wallander au fil des romans », en modérant immédiatement son propos « seul reproche à mon avis que l’on peut faire à la série ».


Complexité et originalité aussi. Une lectrice met en relief chez Indridason « un rapport nouveau entre les personnages, c’est à dire le rapport des islandais à des représentants de la loi qui n’imposent certainement pas leur fonction aux protagonistes..., un comportement complètement inédit, surtout dans le cadre du roman policier ».


Il faut bien sûr que le personnage récurrent soit sympathique : « il doit s’attacher à la recherche de la vérité » ; « il doit avoir un minimum d’humanité » ; « les failles (l’alcoolisme) peuvent le rendre attachant ». « Je les apprécie chacun pour des qualités différentes : l’empathie, la noirceur, le désespoir, la solitude, la détermination, l’entêtement, etc...


Et on aime « encore et toujours » le personnage mélancolique et rebelle, particulièrement Harry Hole et « bien sûr !! », Varg Veum. « C’est le énième privé blasé qui se fait tabasser à tours de bras, et pourtant ça fonctionne très bien. » « Tel Humphrey Bogart , il attend qu’une blonde avec mouchoir sur la bouche et voilette entre dans son bureau. Désabusé, il se moque du temps. »


On s’identifie « facilement » et « naturellement » au personnage « parce qu’ils font si vrais. Même, on n’hésite pas aller plus loin dans l’interprétation tellement on aime : «
Jo Nesbo semble avoir mis beaucoup de lui dans son personnage ».


Ils racontent toujours des histoires qui s’ancrent dans la réalité
Les lecteurs reconnaissent à tous les auteurs nordiques « un vrai talent de conteurs ». « Ils racontent toujours des histoires qui s’ancrent dans la réalité ».Ils apprécient : « les dénouements toujours très réussis de
Karin Fossum » ; « les enquêteurs hors normes et complexes » de Stieg Larsson ; « les intrigues, hyper bien ficelées, qui tiennent en haleine jusqu’à la dernière page » de Nesbo.


Gunnar Staalesen se démarque de ce mode de récit prenant en privilégiant « l’ambiance, le regard, l’humour ». « Il y a une vraie filiation avec Chandler ».


L’écriture est chez «
Staffan Westerlund, Indridason et bien d’autres... limpide, incisive ». « Elle donne l’impression d’un grand calme dans un corps nerveux ». La cinquième femme de Mankell, Rouge-gorge de Nesbo, La Femme en vert d’ Indridason , et la trilogie Millenium de Larsson sont les romans les plus cités.


L’amateur lit du polar nordique pour se dépayser, « pour la neige et la lumière (ou l’absence de lumière) du grand nord », pour les contrastes entre les « paysages fabuleux » et les décors austères : même si « c’est dur, maussade, poisseux »,
Staalesen nous fait aimer « sa bonne vieille ville de Bergen ».


L’amateur apprécie la richesse des thémes abordées, « le côté nostalgique et prégnant des souvenirs d’enfance », le caractère bien rendu « des malentendus générationnels » chez
Mankell, « la façon parfaite de faire intervenir le passé trouble de la Norvège dans une intrigue présente chez Nesbo. » et « le point de vue à la fois historique de Staalesen (la série commence au début des 70 ’s) sociologique (évolution du pays depuis ces 70 ’s) », et le « regard aigu sur des sociétés parfaites et très encadrées ».


L’amateur avoue avoir vécu « quelques nuits blanches car ils ne pouvaient se décider à lâcher leur livre ». Certes, « il dévore mais ensuite redéguste doucement... »
Et vous le roman policier vous « pogne-il aux tripes » ?
Pour en savoir +, consultez le dossier
roman policier nordique

Seriez-vous prêt à livrer les souffrances des gens qui vous sont le plus proches pour accéder à la gloire et à la consécration ? Lorsqu’un terrible secret remonte à la surface, c’est une famille entière qui subit une véritable descente aux enfers.

Aujourd’hui, Axel Ragnerfeld, écrivain consacré par le prix Nobel de littérature, mène une existence muette dans une maison de soins, seul face à ses souvenirs. Si son oeuvre perdure, c’est grâce à son fils Jan-Erik qui a choisi de vivre dans son ombre et de prêcher sa parole à travers toute la Suède.

Mariane Folkesson, une employée des services sociaux, doit organiser l’enterrement d’une vieille femme sans famille, Gerda Persson. Mariane dévide alors le fil de sa vie et découvre que celle-ci fut femme de ménage chez la famille Ragnerfeld, et qu’un jeune homme recevait un virement mensuel de sa part. Ce détail apparemment insignifiant va malgré tout l’amener à lever le voile des terribles secrets gardés par Axel où les morts ne s’avèrent pas si naturelles…
Cela n’arrive jamais - Anne Holt

Une vedette d’un talk-show est découverte assassinée chez elle, la langue arrachée. Lorsqu’un second corps féminin, celui du leader d’un parti d’extrême droite est à son tour retrouvé crucifié sur le mur de sa chambre, l’inspecteur Stubø prend en charge l’enquête. Y aurait-il dans le circuit un sérial killer spécialisé dans les célébrités ?

Sa partenaire Johanne Vik accepte de lui prêter main-forte. Mais elle entrevoit bientôt un scénario qui pouvait remonter à ses années passées au FBI, et aboutir au meurtre de l’inspecteur lui-même…

Helga Joner voit disparaître sa petite Ida. Sa sœur Ruth ne comprend pas pourquoi Tomme, son fils, devient soudain si mutique, si soucieux. Quant à Elsa Marie Mork, elle n’a cessé d’avoir du fil à retordre avec Emil, son fils autiste de cinquante – deux ans qui ne prononce que le mot « non ».
Enfin, Anne Oterhals a peut-être du souci à se faire pour Willy, un copain de Tomme, dont le casier judiciaire est loin d’être vierge. En l’espace de quelques secondes, leur vie bascule. Mais pourquoi Ida a-t-elle disparu ? Connaissons-nous vraiment nos enfants ?

Dans ce nouveau roman, la Norvégienne Karin Fossum excelle une fois encore dans l’art de sonder l’âme humaine. Porté par une écriture ciselée, hautement littéraire, Secondes noires plonge le lecteur dans les frayeurs maternelles et dresse en creux le portrait de quatre mères, angoissées par l’avenir de leur enfant, toujours persuadées que le pire va leur arriver.

Oslo, novembre 2004, première neige. Un bonhomme de neige apparaît mystérieusement dans le jardin de la famille Becker. La nuit même, Birte, la mère, disparaît, laissant pour seule trace son écharpe rose autour du cou du bonhomme de neige.

Flash-back : dans les années 1980 à Bergen, une femme est retrouvée coupée en morceaux. Gert Rafto, le policier chargé de l’affaire, talentueux, ambitieux, enquête en solitaire, suit la piste du meurtrier, qui le convoque… et disparaît.

Katrine Bratt, originaire de Bergen, est intégrée à l’équipe de Harry Hole. Belle, l’esprit vif et tranchant, efficace, elle constitue les dossiers ou rapports que Harry Hole n’a jamais pris la peine d’écrire à ses supérieurs, notamment celui mettant en lumière le nombre accru de disparitions de femmes en Norvège.
Les commissariats ne mettant pas leurs affaires en commun, cette augmentation est jusqu’ici passée inaperçue. Le point commun de ces disparitions : toutes ces femmes sont mariées, mères de famille, et on ne retrouve pas leur corps, ou juste une partie. C’est le cas pour Sylvia Ottersen, la seconde femme à disparaître durant cet hiver 2004, dont seule la tête est retrouvée, trônant sur le corps d’un bonhomme de neige…

Jo Nesbo revient ici aux fondamentaux des thrillers d’action. Dès les premières pages, le lecteur est accroché par ce mystère sanglant. Puzzle effrayant, enchevêtrement de poupées russes sanguinolentes, Le bonhomme de neige promet une lecture pleine de surprises. À travers les yeux fatigués de Hole, nous évoluons dans un monde où la paranoïa semble être la première des protections et où il faut se méfier des moindres apparences…
A lire aussi :Interview de Jo Nesbo

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide.
Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.

A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.

Au-delà d’une maîtrise évidente des règles de l’enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et – tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol – disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense.

Camilla Läckberg, née le 30 août 1974, est à ce jour l’auteur de cinq polars ayant pour héroïne Erica Falck et dont l’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, port de pêche de la côte ouest en Suède, qui eut son heure de gloire mais désormais végète. En Suède, tous ses ouvrages se sont classés parmi les meilleures ventes de ces dernières années, au coude à coude avec Millénium de Stieg Larsson.
La presse en parle
L’Express du 19/06/2008. Par Jérôme Dupuis
Après Stieg Larsson, quoi ?

Est-ce vraiment les meilleurs qui s’en vont les premiers ? Veum, à l’enterrement d’un proche tué dans un accident, retrouve des amis d’enfance de son quartier. Des gens perdus de vue.
Tout un pan de sa mémoire. À faire la tournée des bars avec eux, il se remémore le bon temps de l’insouciance et des premiers amours. Jakob, Johnny, Jan Petter et d’autres faisaient déjà partie du célèbre groupe de rock des Harpers par la suite mystérieusement dissous.
Disparu en pleine gloire. Veum n’avait jamais compris. Jamais vraiment cherché non plus. La vie, le temps qui passe… Un deuxième accident pourtant, trop proche pour être fortuit, et d’étranges silences des survivants mettent peu à peu le privé de Bergen sur une piste bien loin des charmes de la nostalgie…


Une boutique de quartier dans la banlieue de Göteborg. Trois hommes sont retrouvés assassinés, le visage explosé à l’arme à feu. Erik Winter se trouve face à une affaire particulièrement épineuse. Drogue ? Trafic de réfugiés clandestins ? Ou pire encore ?

Personne ne semble avoir vu ni entendu quoi que ce soit, et ceux qui pourraient savoir se taisent – ou disparaissent…

Le huitième roman dans la série des enquêtes d’Erik Winter et ses collègues de la police de Göteborg, Ce doux pays est l’un des plus forts.
Au lendemain de la grande fête des commerçants de Akureri, la grande ville du Nord de l’Islande, on dénombre de nombreuses gueules de bois, quelques dépucelages, plusieurs agressions, plusieurs viols aussi.
Mais une femme qui se présente son le nom de Victoria demande à Einar, le correspondant local du Journal du soir, de se rendre immédiatement, avec la policer, dans une "maison hantée" de la vieille ville : ils y découvrent le corps d’une jeune fille étranglée. Personne n’a signalé de disparition.

Peu après, Einar apprend que son informatrice, entrée dans une clinique de désintoxication, a été assassinée. Fort de son expérience d’ancien alcoolique, il se fait interner pour mener son enquête.

Résistant à la pression de son rédacteur en chef avide de sensationnel, il saura découvrir l’identité réelle des deux victimes, engluées dans des relations perverses, et impuissantes devant les puissances de la modernité qui transforment à marche forcée une société dans laquelle la famille a gardé toute son importance. L’auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs ressorts intimes, il nous embarque dans un monde qu’il construit avec beaucoup d’ironie et de tendresse et dont la bande-son très rockl and blues, d’où est tiré le titre du livre, donne l’ambiance.
Theodor Kallifatides - Juste un crime
Dans un lac proche de Stockholm, un sac noir refait surface peu après le dégel. Il contient le cadavre d’une femme, assassinée par balles. La jeune commissaire Kristina Vendel n’a guère d’indices pour commencer son enquête.
Avant tout, il faut identifier la victime, ce qui promet d’être difficile puisque aucune disparition n’a été signalée et que, si l’on en croit le petit bijou orthodoxe qu’elle porte au cou, elle pourrait être originaire d’Europe de l’Est. Banal drame urbain, meurtre crapuleux, règlement de comptes entre Russes ?

D’avance, Kristina est donnée perdante : qui se soucie d’une immigrée peut-être clandestine, peut-être une prostituée ? C’est d’ailleurs cela qui, au fond, la chiffonne. Est-il possible que quelqu’un disparaisse sans laisser la moindre trace ? Une vie humaine peut-elle passer totalement inaperçue ? Au fil d’une investigation méticuleuse, Kristina et son équipe reconstituent peu à peu la vie et la mort de cette Estonienne que rien ne prédestinait à une fin violente en Suède, et mettent à jour une vérité à la fois simple et bouleversante.

Premier roman policier de l’écrivain et poète suédois d’origine grecque Theodor Kallifatides, voix très originale au sein d’une littérature policière nordique toujours aussi dynamique, Juste un crime s’inscrit en partie dans la tradition des célèbres Maj Sjöwall et Per Wahlöö, notamment par son souci de dépeindre une réalité sociale souvent difficile et l’importance accordée à la vie personnelle de chacun des protagonistes. Ecrite dans une belle langue imagée, cette histoire de crime passionnel, de déracinement et de fatalité se double d’une réflexion humaniste sur la justice, l’amour et le secret.

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