vendredi 5 septembre 2008

Julie Zeh - L'Ultime question

Rentrée littéraire septembre 2008
littérature allemande, thriller

Un homme meurt, deux physiciens s’affrontent, un officier de police est amoureux.
Le commissaire Schilf qui prise une théorie bien particulière des sciences physiques et ne croit pas au hasard, résout ici son ultime affaire. Suspense, intelligence et plaisir de littérature garantis.
Une fois par mois, Oskar, chercheur en physique fondamentale, vient de Genève à Fribourg pour passer la soirée dans la famille de son ami de faculté, désormais professeur d’université.
Ce soir-là, une belle soirée de juin, l’ironie et le cynisme gâchent l’ambiance. Oskar reproche à son ami d’avoir défendu en public la théorie des mondes multiples, ce que Sebastian nie.
Tout récemment, un jeune homme accusé de meurtre s’est prétendu originaire d’un monde parallèle où sa victime est toujours en vie, en pleine santé. Il aurait d’ailleurs commis son crime dans le seul but de prouver l’existence des mondes multiples.
Un grand magazine politique avait donc demandé à Sebastian d’expliquer cette théorie à ses lecteurs. Il s’était affranchi de cette tâche sans prendre position. Pour Oskar, cette « compromission » n’est pas seulement exécrable mais dangereuse.
Il défie Sebastian, et lui propose un débat dans une émission de télévision pour aller au fond de cette question de la physique quantique : Qu’est-ce la réalité ? Est-elle unique ? Existe-t-elle en dehors de notre perception ?
Maïke, la femme de Sebastian, sent que cette soirée risque d’être la dernière du genre. Elle ignore que par la suite, ce n’est pas seulement l’amitié des deux physiciens qui se trouvera ébranlée, mais aussi sa propre petite vie jusqu’alors si tranquille.
Quelques jours plus tard, en son absence, son mari deviendra la victime d’un horrible chantage : il doit tuer un ami proche de sa femme (impliqué dans une affaire d’expérimentations de médicaments) faute de quoi son fils disparaîtra. Il s’exécute, et retrouve son fils.
Une réalité des plus terrifiantes l’accable : il a tué, et probablement, sa victime n’a pas la vie sauve dans un monde parallèle.
Le commissaire Schilf, atteint d’une tumeur cérébrale et en proie à des hallucinations, se fraye un chemin à travers la jungle des indices présents ici bas, dans le monde réel.
Les lecteurs de La Fille sans qualités (Actes Sud, 2007) retrouveront ici les préoccupations qui hantaient déjà l’auteur dans son premier roman : les limites entre le bien et le mal, la difficulté d’émettre un jugement, fût-ce en s’appuyant sur des textes aussi sacrés que le décalogue ou le code pénal…
Au fur et à mesure que l’intrigue avance, métaphysique et physique quantique se mêlent dans le déploiement de ce thriller vivement mené. De la première à la dernière ligne : suspense, intelligence et plaisir de lecture garantis.

L'Auteur :
Née le 30 juin 1974 à Bonn, Juli Zeh a d’abord suivi des études de droit international.
Son premier roman,
L’Aigle et l’Ange (Belfond, 2004) rencontre immédiatement un grand succès international.
La Fille sans qualités (Actes Sud, 2007), traduit dans 13 pays, a été adapté au théâtre de Hambourg.
Son plus récent roman, Schilf, publié en 2007, a connu un grand succès en Allemagne, et est en cours de traduction dans une quinzaine de pays. Il a également fait l’objet d’une adaptation scénique, jouée à Munich, en 2008.
A ce jour, Juli Zeh compte sept ouvrages à son actif.
Elle écrit régulièrement pour les plus importants journaux de langue allemande. Son œuvre d’essayiste et de romancière a été récompensée par une dizaine de prix et distinctions. En 2008, elle se consacre à une thèse en droit international.


Rencontre avec la nouvelle star des lettres allemandes, dont les livres sont traduits dans le monde entier.

Juli Zeh n'aime pas s'embarrasser des conventions. Ce 29 juillet, la ministre fédérale de la Justice, Brigitte Zypries, a convié à déjeuner la jeune romancière à succès, déjà traduite dans plus de vingt langues.
Rendez-vous a donc été pris dans une brasserie de Gendarmenmarkt, l'une des places les plus chics de Berlin. Par commodité, l'écrivaine a choisi de voir «le Nouvel Observateur» au même endroit.

Vous vous attendez donc à rencontrer une jeune femme à la mise recherchée. Erreur. Pantalon bigarré flottant, sac en mosaïque de cuir épais, queue de cheval mal ficelée...
Juli Zeh a opté pour une tenue très seventies. Depuis quelques mois, elle vit à la campagne, à une heure de la capitale allemande, avec son compagnon, également écrivain, et ses deux chevaux. Seule concession à la mode, un tatouage à l'avant bras droit. «Dénué de toute signification, précise-t-elle, la moue boudeuse. Purement décoratif.»

Depuis que Juli Zeh a fait une entrée fracassante sur la scène littéraire allemande, en 2001, avec la publication d'un premier roman déjanté, à la Bret Easton Ellis, tous les médias se l'arrachent.
La jeune romancière sait raconter avec beaucoup d'intelligence et une extraordinaire lucidité des histoires, enracinées dans un monde aux prises avec les grandes questions contemporaines (violence, éthique, justice, identité, désordre...).
Elle n'hésite pas à mettre en scène des personnages singuliers, comme Ada, adolescente sans illusions et sans qualités, bercée par les images du 11-Septembre, qui accepte de participer sans le moindre état d'âme à un jeu de rôle brutal et pervers.
Ou ce commissaire au passé trouble, Schilf («roseau», en allemand), passionné de philosophie quantique, que son ultime enquête plongera dans une controverse de physiciens sur l'universalisme et la définition du temps. Des thèmes plutôt surprenants pour une si jeune écrivaine. «Je ne suis pas scientifique au départ, explique Juli Zeh. Je me suis appuyée sur les nombreuses discussions que j'ai eues avec mon frère, lorsqu il étudiait la physique. Et cela m'intéressait de réfléchir aux relations entre sciences et philosophie.»

Outre un goût borderline pour les jeux les plus dangereux, Juli Zeh est hantée par la question de la responsabilité, forme moderne de la culpabilité.
«Je n'ai encore jamais songé à écrire sur la période de la guerre, avoue cette Allemande de l'Ouest, née à Bonn en 1974. Le sujet a été tellement labouré que je ne vois pas ce que je pourrais apporter de neuf. Mais il est certain qu'en tant qu'Allemande le thème de la culpabilité affleure inconsciemment.»
Issue d'une nouvelle génération d'auteurs, Juli Zeh n'éprouve pas la nécessité d'un Bernhard Schlink, devenu célèbre avec «le Liseur», de convoquer le passé nazi. En revanche, elle est l'une des rares romancières allemandes traduites en français à nourrir son oeuvre de réflexions sur la politique internationale.

Fille d'une traductrice de français et d'un juriste, ancien directeur administratif du Bundestag (l'Assemblée nationale allemande), Juli Zeh a baigné dans une culture où l'ordre était un sujet de discussion.
Inscrite à la section «création littéraire» de l'Université de Leipzig, elle a souhaité poursuivre ses études de droit international. «Sauf que chez moi le hobby, ce n'est pas l'écriture mais le droit, puisque je vis de ma plume», lance-t-elle tout en reconnaissant que cette posture a de quoi faire sursauter la caste des juristes allemands.
Actuellement, elle écrit donc une thèse d'Etat sur la situation juridique de pays qui ont connu le désordre comme l'Irak, la Bosnie ou le Kosovo et auxquels des puissances étrangères ont imposé un nouvel ordre juridique sans que les peuples des pays concernés aient eu leur mot à dire.

Pour les besoins de ses recherches, elle a passé beaucoup de temps en Bosnie et en Croatie. «La mise en scène» de l'arrestation du «boucher de Sarajevo», Radovan Karadzic, l'a particulièrement irritée, Tout comme l'apparition de Barack Obama à Berlin en «réincarnation de Jésus».
«L'enthousiasme de mes compatriotes, fatigués par la politique allemande, montre à quel point l'Allemagne est restée une dépendance des Etats-Unis», commente-t-elle.
Comme Heinrich Böll et Günter Grass, la romancière renoue avec la tradition de l'intellectuelle engagée intervenant à tout bout de champ dans le débat public. Au risque d'insupporter les Allemands, soucieux de consensus, et de retenue, notamment sur les affaires internationales.
Mais les critiques ne semblent pas effrayer Juli Zeh. Car rien ne saurait arrêter l'ambition littéraire de cette romancière, dont le maître à penser est sans conteste Robert Musil, un écrivain qui a su dépeindre la société du début du XXème siècle, avec une acuité hors du commun. -dile Benyahia-Kouider


Note : m'a l'air bien confus tout ça...
et allez savoir pourquoi, cette romancière me paraît antipathique... pas vraiment de raison, mais c'est ainsi.
peu de chance pour que je la lise... pour le moment.

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